Côte d’Ivoire : rencontre entre Ouattara, Gbagbo et Bédié le 14 juillet

Alassane Ouattara recevra à la présidence ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo la semaine prochaine.

 

La date a été confirmée en Conseil des ministres ce mercredi : ce sera le 14 juillet. La rencontre des trois hommes politique ivoiriens avait été évoquée lors du dialogue politique qui s’est déroulé en début d’année entre tous les partis ivoiriens. Le principe en avait été acté il y a plusieurs semaines. Restait à faire coïncider les trois agendas.

Henri Konan Bédié était accaparé jusqu’à début juin par les obsèques de son frère à Daoukro. Laurent Gbagbo, lui, a effectué un long séjour en Europe d’où il n’est rentré que le 28 juin dernier. Ce sera donc le 14 juillet, a confirmé le porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi. « Le chef de l’État parle régulièrement avec les anciens présidents. Ils se parlent déjà par téléphone. Mais il était aussi important, puisque c’était un souhait du dialogue politique, que cette rencontre ait lieu. Et c’est dans ce cadre-là que cette rencontre aura lieu », a commenté Amadou Coulibaly.

Sur la table des trois présidents, la question des prisonniers dits « politiques », arrêtés lors des crises électorales de 2010-2011 et de 2020. Et puis les élections. La présidentielle de 2025, mais avant cela, les scrutins locaux et régionaux de 2023 et l’environnement électoral.

Comme un gage en prélude de cette rencontre, le gouvernement a annoncé ce mercredi déposer un projet de loi créant deux nouveaux sièges à la commission centrale de la CEI. Un pour le parti au pouvoir, l’autre pour l’opposition, qui devrait revenir au PPA-CI de Laurent Gbagbo. Projet qui crée aussi un poste de quatrième vice-président au bureau de la CEI, comme demandé par l’opposition.

Dialogue Politique: Adama Bictogo exprime les ambitions du RHDP

Lors d’une interview, le directeur exécutif du RHDP, Adama Bictogo, a donné la vision du parti au pouvoir pour la suite du dialogue politique.

Pour le RHDP, le cap est clairement mis sur les élections législatives du 6 mars 2021. « Le premier rendez-vous important, c’est le 6 mars, les législatives. Pour nous, c’est un nouveau départ et j’invite l’ensemble des acteurs politiques au sens de la responsabilité pour que définitivement, nous puissions tourner la page des violences qui ont entraîné des pertes au plan matériel et au plan humain », explique Adama Bictogo.

Ensuite, il a encore confirmé l’intention première du RHDP, « aller aux législatives avec tous les membres de l’opposition ».

« La préoccupation majeure des acteurs politiques, c’est que nous puissions aller à ces élections législatives. Et au lendemain de ces élections législatives, nous puissions regarder la Côte d’Ivoire à travers sa nouvelle cartographie politique. »

La préparation du retour de Gbagbo Laurent en Côte d’Ivoire

Mais concernant le retour du Président Gbagbo, le directeur exécutif du RHDP, n’a pas donner de réponse concrète.

« C’est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Mais ce que je sais, c’est que lors de notre dernière rencontre du dialogue politique, le Premier ministre Hamed Bakayoko a indiqué aux forces de l’opposition qu’il devait encore recevoir monsieur Assoa Adou pour évoquer avec lui les modalités de son retour ».

Il ajoutera par la suite : « En tant que parti politique, nous, ce que nous retenons, c’est que les élections législatives à venir sont des élections complètement inclusives, d’autant plus qu’aussi bien le FPI, dans toutes ses versions, que le PDCI ont donc annoncé leur participation aux élections législatives. De mon point de vue, elles vont être le point de départ de la décrispation totale dont a besoin notre pays. »

 

 

Dialogue politique: L’opposition ajourne l’apposition de leurs signatures au bas du rapport final

Le mardi 29 décembre 2020, a eu lieu une séance de relecture des conclusions et recommandations du rapport final entre l’opposition et le gouvernement. Mais l’opposition a décidé de différer la signature du rapport.

Au cours d’un point-presse, le Professeur Gnamkey Koffi Robert, porte-parole du CDRP et secrétaire exécutif en chef par intérim du PDCI, a expliqué les raisons du report de la signature du rapport.

En effet  » Nous avons pris connaissance du rapport ce soir et nous avons décidé de différer la signature du rapport final auquel nous avons pris connaissance. Il faut d’abord un examen préalable. Car, il y a des ambiguïtés qui doivent faire l’objet d’éclaircissement entre nos leaders, les présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. C’est à terme que la plate-forme va apposer sa signature. Tout ce que nous recherchons, c’est un dialogue permanent et continu pour aboutir à un consensus ».

Par la suite, il a rassuré l’assistance en affirmant que les partis de l’opposition apposeront leur signature au bas de ce rapport. Enfin, il ajoutera que le souhait de l’opposition « c’est un dialogue permanent et continu qui aboutisse à des compromis acceptables « . » Voilà la raison fondamentale du différé de notre signature qui n’est pas un refus de signature « ,conclu-il.

Réaction du gouvernement

Le ministre Sidi Touré, s’est prononcé sur l’ajournement de la signature du rapport demandé par l’opposition.

« Je pense qu’il ne faut pas être pessimiste pour être pessimiste. Il faut déjà se féliciter de la convergence de points de vue sur la procédure et sur les principaux résultats obtenus. Ce que nous constatons c’est qu’il y a beaucoup de points d’accord et comme dans toute discussion, il y a des points de désaccord », a signifié le ministre porte-parole du gouvernement.

Le ministre de la Communication et des Médias a rappelé que les principaux points d’accord obtenus aboutissent à « l’organisation des élections législatives qui permet d’avancer, d’appeler à l’accalmie sociologique et permet aussi à ce que les ivoiriens se parlent encore plus qu’ils l’ont fait par le passé au cours des élections précédentes  »

Pour le porte-parole du gouvernement, il faut se féliciter de la convergence de vue qui a été saluée par tous les différents acteurs lorsqu’ils sont sortis des échanges.

Dialogue politique: relecture des propositions et adoptions

Ce Mardi 29 décembre 2020, le pouvoir et l’opposition se rencontrent pour une relecture des propositions et adoptions. 

En effet, aujourd’hui se tiendra une séance de relecture des propositions et adoptions du document final. Le pouvoir et les partis d’opposition ont arrêté les grands axes, les points d’accord. « Si chacun respecte sa parole, c’est bon. On a fait du bon travail. », selon un intervenant.

Les résolutions tournent autour des solutions à court, moyen et long terme. À court terme, la recomposition des commissions locales de la CEI, à court et moyen terme, la libération des prisonniers de la crise post électorale de 2010 et ceux de la désobéissance civile.

À long terme, la révision du découpage électoral et la création des conditions de la cohésion sociale. Mais, un point de friction est apparu quand les représentants du parti au pouvoir ont insisté pour l’inscription dans le document final, de la dissolution formelle du conseil national de transition.

En outre, les nouvelles violences apparues dans de l’Ouest du pays, dans le village de Guezon, ont montré la fragilité de la cohabitation des populations. La cohésion sociale est pratiquement inexistante . Des problèmes de fond demeurent et ne sont pas réglés. À la moindre étincelle, des affrontements meurtriers entre les communautés.

Mais le mal est fait. Autorités politiques et administratives, cadres locaux devront véritablement s’investir dans la gestion des crises et surtout être eux-mêmes bien formés et sensibilisés sur les mécanismes de gestion des crises.

Source: Yeclo

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Dialogue politique: la réaction des membres de l’opposition après la rencontre avec le Premier Ministre

Ce lundi 21 décembre a eu lieu la première rencontre entre l’opposition et le gouvernement Ivoirien à l’occasion de l’ouverture d’un dialogue politique.

Initié par le Président de la République de Côte d’Ivoire, cette rencontre a été dirigé par le Premier Ministre Hamed Bakayoko en vue de mettre en œuvre les recommandations de la CEDEAO relatives à la Commission électorale indépendante (CEI), en prélude aux législatives.

A la sortie de cette rencontre, voici quelques réactions des opposants.

Le Professeur Niamkey Koffi (PDCI)

 » L’ouverture du dialogue politique a suscité en nous beaucoup d’espoir puisque le discours tenu a été un discours d’apaisement, un discours qui appelle à la confiance, un discours qui appelle également à œuvrer ensemble pour que la paix revienne dans notre pays. C’est un discours également qui a donné le gage que le Gouvernement sous sa volonté de faire en sorte que les préoccupations que l’opposition a toujours exprimées puissent trouver un examen heureux et une issue heureuse. C’est une rencontre que nous apprécions et nous pensons pouvoir tirer le meilleur profit de ce cadre que vient de définir le gouvernement « .

Professeur  Armand Ouégnin (EDS)

« A l’instar de ce que monsieur Niamkey a dit pour le PDCI. Je salue cette rencontre, cette rencontre pour nous, notre présence témoigne de notre volonté d’être toujours dans le cadre du dialogue inclusif franc et sincère. Vous savez, en tant que président de EDS ayant pour référent politique, le Président Laurent Gbagbo, il nous a toujours enseigné « asseyons-nous et discutons ». Nous sommes venus dans cet esprit pour nous asseoir et discuter et je pense qu’en discutant on peut régler tous les problèmes. Je pense que là- dessus on est clair et le gouvernement nous a donné l’assurance qu’on peut régler tous les problèmes et je crois que nous allons observer et nous allons travailler à cela parce qu’il y va de l’avenir de notre pays. Je pense que tous les problèmes pourront être réglés et nous nous en tenons à cela ».

Christine Konan (FPI)

« Nous sommes d’accord  que le dialogue commence aujourd’hui, parce que par devoir de cohérence, nous avons toujours voulu, le dialogue et au moment où les gens ne voulaient pas dialoguer nous avons toujours dialogué ce n’est pas aujourd’hui que nous allons refuser le dialogue.  Et le Premier ministre a fait une très bonne annonce, à savoir que nous allons reprendre, il est très ouvert. Nous voulons au niveau du Front populaire ivoirien et de l’AFD le remercier et remercier aussi le Président de la République ».

Dialogue politique : un désaccord entre l’opposition et le gouvernement

Le lundi 17 février, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a clôturé le dialogue politique sur le code électoral. Ce dialogue s’est achevé sur des points de désaccord entre le pouvoir et l’opposition.

« Nous avons noté des points de convergence, d’accord, de convergence possible, désaccord et des recommandations », a affirmé Gon Coulibaly dans discours.

Il s’est réjoui que les questions du relèvement du cautionnement dans une fourchette discutée, du parrainage admis par tous et la transhumance figurent parmi les points d’accord et de convergence possible.

Concernant les points de divergences et recommandations faites soit à l’administration, soit à la CEI, le premier ministre a promis rendre compte au Président Alassane Ouattara et au gouvernement. Ensemble, ils aviseront sur l’ensemble de ces points.

Cependant, l’opposition présente dans son ensemble à la cérémonie a dénoncé une clôture unilatérale.

« De façon unilatérale, le premier ministre vient de clôturer son dialogue, c’est le dialogue du gouvernement, l’opposition n’est pas concernée » a réagi Kouakou Kra un responsable du FPI.

La présidente de l’URD, Danièle Boni Claverie, a été également surprise de la fin du dialogue politique.

Il faudrait ajouter notamment, qu’une partie de l’opposition comme le CDRP, l’EDS et l’URD, avait déploré de profonds désaccords avec le gouvernement dans des discussions sur le code électoral.

Ils avaient exprimé leur ferme opposition à toute idée de parrainage, pour les candidats à la présidentielle et le relèvement du niveau de cautionnement.

 

Côte d’Ivoire: L’opposition promet de ne plus boycotter le dialogue politique

Vendredi 10 Janvier 2020, le secrétaire exécutif en chef du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Maurice Kakou Guikahué, a affirmé que l’opposition, notamment le PDCI et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), ne boycottera plus le dialogue politique avec le gouvernement.

En effet,après une première phase des discussions l’an dernier qui a avait été boycottée par plusieurs partis d’opposition,le jeudi 09 Janvier, le gouvernement a repris la deuxième phase du dialogue politique avec les partis politiques et la société civile pour finaliser le code électoral.

De ce fait, Guikahué déclare dans une conférence de presse: « Cette fois-ci, même s’ils nous énervent on sera toujours là. Quel que soit la situation on sera là. On sera là scotché jusqu’à ce qu’on ait un consensus. Sinon on dira qu’on a fait la politique de la chaise vide. Mais même s’il n’y a pas de chaises, on sera là debout »

Selon lui,la conclusion d’un code électoral consensuel avec le gouvernement est tout aussi importante que la CEI.

« Même si la CEI organise les élections, le code électoral est le cœur du processus. C’est le texte qui régit les élection » Soutient le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA.

Toutefois, rappelons qu’avant lui, le président de EDS, Georges Armand Ouégnin a réaffirmé que:

« EDS et le PDCI récusent la CEI actuelle et que l’ouverture du dialogue avec le gouvernement est une grande opportunité pour avoir un organe électoral consensuel et indépendant »

Côte d’Ivoire: le Rhdp est ultra dominateur dans les CEI locales (Affi N’Guessan)

A l’occasion de la reprise du dialogue politique voulu par le président de la république, Alassane Ouattara, le président du Front Populaire Ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, représentant l’Alliance des Forces démocratiques (AFD, opposition) a dénoncé,ce Jeudi 09 Janvier 2020, l’ultra domination dans les Commissions locales de la Commission électorale indépendante (CEI) du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

En effet, le représentant de l’AFD pendant la reprise du dialogue politique affirme que: « Le Rassemblement des RHDP est ultra dominateur avec plus de 96% de présence dans les Commissions locales de la Commission électorale indépendante (CEI) ».

Cependant, l’AFD selon son représentant, a marqué des réserves lors du débat déplorant l’ultra domination du parti au pouvoir dans les commission locales de la CEI.

« Des réserves et ses observations, déplorant que le fait que le RHDP, soit ultra dominateur avec plus de 96% de présence dans les commissions locales de la CEI, avec plus de 96% des secrétariats des commissions locales à travers l’administration » a déclaré Affi.

Selon lui, même dans un tiers des commissions locales de la CEI, le parti au pouvoir est seul avec la présidence, le secrétariat et même la vice présidence. Cette situation entache la transparence des élections présidentielles d’Octobre 2020.

« Même dans un tiers des commissions locales  (de la CEI), le RHDP est seul avec la présidence, le secrétariat technique et la vice-présidence », une situation qui ne peut « pas concourir à la transparence des élections » Fait-il Observé.

Notons que, La prochaine réunion entre le gouvernement et les regroupements des partis de l’opposition est prévue le mercredi prochain à 15h GMT (heure locale).