Affaire 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali : pour l’ONU ils n’étaient de la Minusca

L’État-major des armées de Côte d’Ivoire a livré mercredi 13 juillet ses précisions sur la présence de ses 49 militaires interpellés à l’aéroport de Bamako dimanche.

 

L’armée ivoirienne insiste sur le fait que le contingent arrêté est bel et bien en mission officielle au Mali dans le cadre des opérations de la mission de maintien de la paix des Nations unies, la Minusma. Mais l’ONU a du mal à clarifier si ces déploiements qui ont commencé en 2019 ont une mission aussi claire qu’Abidjan ne l’affirme.

Dans un premier temps, les équipes de l’ONU, tant à New York qu’à Bamako, ont corroboré la version ivoirienne. Mais après recoupement, de nouvelles informations ont permis de dévoiler que les soldats ivoiriens n’étaient pas considérés comme des éléments nationaux de soutien (NSE) par les Nations unies, et pour l’organisation, il s’agissait avant tout d’une affaire bilatérale, rapportent notre correspondante au siège des Nations unies à New York, Carrie Nooten, et notre journaliste au service Afrique, David Baché.

Cela a été confirmé par Fahran Faq, porte-parole des Nations unies : « Les troupes ivoiriennes n’appartiennent pas aux forces de la Minusma. Une requête de la Côte d’Ivoire, pour déployer des éléments nationaux de soutien a été approuvée en 2019. Cependant, aucune troupe n’a été déployée sous cette convention depuis ce moment-là. Nous encourageons vivement les deux pays à travailler ensemble pour résoudre la situation et permettre la libération des troupes détenues. »

En clair, Abidjan a bien signé une convention en 2019 avec l’ONU pour pouvoir déployer ses soutiens logistiques. Mais si des soldats ont été envoyés à Bamako ces trois dernières années, cela n’a pas été organisé dans le cadre de cette convention : au final, ils n’étaient donc juridiquement, légalement, et administrativement pas considérés comme des NSE.

S’agit-il d’un simple cafouillage administratif, d’une erreur de formalisation ? La faute incombe-t-elle à l’armée ivoirienne ou aux équipes onusiennes ? Des questions restent en suspens

Abdijan insiste que les 49 militaires font partie des NSE avec mandat de l’ONU

Malgré ces informations, l’État-major ivoirien répète que le contingent des 49 militaires fait bien partie des éléments nationaux de soutien (NSE) et qu’il était donc légitime, comme l’avait initialement confirmé le porte-parole de la Minusma au lendemain de leur arrestation, rapporte notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané.

La haute hiérarchie militaire rappelle que sept de ces NSE se sont succédé par le passé sans le moindre problème. C’est pourquoi le colonel Guézoa Mahi Armand, conseiller aux Opérations extérieures du chef d’État-major général des armées, récuse l’accusation de « mercenariat » lancée par les autorités maliennes :

« Le MOU signé avec l’ONU nous autorise à détenir des armes, pour nous protéger et protéger les installations qui nous abritent, et je vous rappelle quand même qu’il s’agit des terroristes au Mali. Le transport de ce matériel a été effectué conformément à la réglementation, soit un avion pour le personnel et un autre pour les armements et munitions. Ils n’ont donc pas débarqué avec des armes en mains, et, habillés en uniformes, ils n’ont nullement caché leur identité. Toute cette polémique ne devrait donc pas avoir lieu. »

Le haut-gradé explique également que ses éléments n’ont pu être enregistrés dans les fichiers de la Minusma, car ils ont été interpellés dès leur atterrissage à l’aéroport de Bamako, les empêchant ainsi d’effectuer les formalités administratives habituelles.

La classe politique malienne pro et contre la junte appelle à l’apaisement

Si l’incompréhension générale se poursuit, dû aux versions radicalement différentes, et si Abidjan demande la libération « sans délai » de ses militaires, Bamako a annoncé vouloir les traduire en justice. Devant la délicatesse de la situation, les personnalités politiques maliennes plaident dans l’ensemble pour l’apaisement et la diplomatie.

Un cadre d’une organisation favorable aux autorités de transition maliennes estime que les Ivoiriens sont en faute et qu’« il est temps que certains chefs d’État arrêtent de déstabiliser la sous-région au profit de puissances occidentales », a-t-il dit en faisant référence au président ivoirien Alassane Ouattara et à la France, respectivement.

Un autre cadre politique pro-junte estime que la « confusion » entourant l’arrivée des 49 soldats ivoiriens est une « faute grave » d’Abidjan, mais plaide pour qu’ils ne soient finalement pas jugés. « Seule la voie diplomatique » peut, selon lui, permettre de sortir d’une situation « très risquée », pouvant même aboutir « à une confrontation militaire ».

Un ancien ministre opposé aux autorités de transition actuelles partage la peur des armes. Sauf que lui craint que Bamako n’enflamme le conflit pour flatter l’orgueil national, quitte à faire « exploser le pays ».

Silence du côté de la société civile

Plusieurs autres chefs de partis et anciens ministres pointent les « manquements » d’Abidjan, mais ne croient pas du tout en une tentative de déstabilisation. Ils rappellent que les deux pays ont des relations économiques importantes et que deux millions de Maliens vivent en Côte d’ivoire.

Pour eux, l’agressivité affichée par Bamako est une « maladresse » voire une « fuite en avant ». Ils prônent « le dialogue » et « la diplomatie », dans l’intérêt des Maliens, et notent le silence d’organisations de la société civile : selon eux, celles-ci sont habituellement promptes à encenser les coups d’éclat des autorités. « L’essentiel est ailleurs, conclut un ancien ministre, et surtout à l’intérieur du pays. »

Côte d’Ivoire : rencontre entre Ouattara-Bédié-Gbagbo

Ce jeudi 14 juillet 2022, en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara reçoit ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.

 

La rencontre le président Alassane Ouattara et ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo avait été évoquée durant le dialogue politique organisé en début d’année.

Il va s’agir de faire avancer la réconciliation après les crises de 2010-2011 puis 2020, mais également préparer les prochains scrutins de 2023 jusqu’à la présidentielle de 2025.

La dernière entrevue de ses trois personnalités date de dix ans. C’était avant le premier tour de la présidentielle 2010. Ce nouveau mini-sommet entre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié reste néanmoins « un classique » pour l’historien et enseignant Arthur Banga. Il explique que :

« Ça a toujours eu lieu en Côte d’Ivoire, souvenez-vous à la fin des années 1980 déjà, la célèbre rencontre Laurent Gbagbo et Félix Houphouët-Boigny. Et puis tout au long de la crise, d’abord les sommets des quatre grands, quand Robert Gueï était vivant. Ensuite Ouattara, Bédié, Gbagbo se rencontraient souvent autour des accords. Ce sont des rencontres qu’on a souvent dans les périodes de tension, qui pour certaines débouchent sur l’accélération du processus de paix, mais qui n’ont pas empêché quand même le pays de sombrer », détaille Arthur Banga.

Au menu des discussions, les prisonniers « politiques », arrêtés durant les crises électorales de 2010-2011 et 2020. Mais aussi l’environnement des élections locales de 2023 et présidentielle de 2025.

Ivoirco : 49 soldats ivoiriens accusés d’être des « mercenaires » à Bamako

Les autorités ivoiriennes ont demandé mardi 12 juillet au Mali de libérer « sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés ».

 

Bamako accuse 49 soldats de la Côte d’Ivoire d’être des « mercenaires » venus déstabiliser la transition. Abidjan de son côté dément fermement ces accusations. C’est dans un communiqué que, le Conseil de sécurité ivoirien dément point par point les accusations faites par les autorités maliennes au sujet des 49 militaires arrêtés dimanches 10 juillet à l’aéroport de Bamako. Il affirme que tout est en ordre pour l’arrivée du contingent.

Avant la réunion du Conseil de sécurité, le silence de l’État ivoirien commençait à interpeler, 48 heures après les arrestations et 24 heures après l’intervention télévisée du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole de la junte malienne. Il y expliquait alors que les soldats avaient dissimulé leur profession, qu’ils étaient entrés sur le territoire sans ordre de mission et les désignait comme « des mercenaires », dont le dessin funeste était de briser la dynamique de refondation et de sécurisation du Mali, rapporte notre correspondant à Abidjan, Youenn Gourlay.

D’abord, Abidjan confirme que ces hommes se trouvent au Mali dans le cadre des opérations de la Minusma, la mission de maintien de la paix des Nations unies. Ils apportent leur soutien au contingent d’un pays contributeur – en l’occurrence l’Allemagne – pour les opérations des « éléments nationaux de soutien » (NSE). Tout cela dans un système de sous-traitance complexe : le contingent allemand utilise les infrastructures d’une société privée, Sahel Aviation Service (SAS), qui elle-même loue les services des soldats ivoiriens pour la sécurité de ses entrepôts.

Ainsi, sept contingents ivoiriens se sont succédé à l’aéroport de Bamako depuis la signature en juillet 2019 d’« une convention » avec les Nations unies, rappelle le communiqué. Celui-ci aurait été le huitième.

D’autre part, le Conseil de sécurité ivoirien confirme que l’ordre de mission du contingent a été transmis aux autorités aéroportuaires maliennes. « Le ministère des Affaires étrangères et le chef d’état-major malien en ont reçu copie », affirme-t-il. Enfin, Abidjan assure que ses hommes n’étaient pas armés à leur arrivée, car « les armes se trouvaient dans un autre avion ».

Malgré cet incident, les autorités ivoiriennes assurent qu’elles « continueront d’œuvrer pour le maintien d’un climat de paix entre la Côte d’Ivoire et le Mali » et appellent également les populations à la retenue.

Côte d’Ivoire : rencontre entre Ouattara, Gbagbo et Bédié le 14 juillet

Alassane Ouattara recevra à la présidence ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo la semaine prochaine.

 

La date a été confirmée en Conseil des ministres ce mercredi : ce sera le 14 juillet. La rencontre des trois hommes politique ivoiriens avait été évoquée lors du dialogue politique qui s’est déroulé en début d’année entre tous les partis ivoiriens. Le principe en avait été acté il y a plusieurs semaines. Restait à faire coïncider les trois agendas.

Henri Konan Bédié était accaparé jusqu’à début juin par les obsèques de son frère à Daoukro. Laurent Gbagbo, lui, a effectué un long séjour en Europe d’où il n’est rentré que le 28 juin dernier. Ce sera donc le 14 juillet, a confirmé le porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi. « Le chef de l’État parle régulièrement avec les anciens présidents. Ils se parlent déjà par téléphone. Mais il était aussi important, puisque c’était un souhait du dialogue politique, que cette rencontre ait lieu. Et c’est dans ce cadre-là que cette rencontre aura lieu », a commenté Amadou Coulibaly.

Sur la table des trois présidents, la question des prisonniers dits « politiques », arrêtés lors des crises électorales de 2010-2011 et de 2020. Et puis les élections. La présidentielle de 2025, mais avant cela, les scrutins locaux et régionaux de 2023 et l’environnement électoral.

Comme un gage en prélude de cette rencontre, le gouvernement a annoncé ce mercredi déposer un projet de loi créant deux nouveaux sièges à la commission centrale de la CEI. Un pour le parti au pouvoir, l’autre pour l’opposition, qui devrait revenir au PPA-CI de Laurent Gbagbo. Projet qui crée aussi un poste de quatrième vice-président au bureau de la CEI, comme demandé par l’opposition.

Côte d’Ivoire : Blaise Compaoré annoncé au Burkina Faso

Vivant en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, l’ancien président doit participer à une rencontre avec les anciens chefs d’État burkinabé, sous l’égide du régime de transition.

 

Alors que les nouvelles de l’arrivée de Blaise Compaoré au Burkina dans les prochains jours circulaient depuis lundi, Abidjan l’a confirmé officiellement mercredi 6 juillet à Ouagadougou. Vivant en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, l’ancien président doit participer à une rencontre avec les anciens chefs d’État burkinabé, sous l’égide du régime de transition, dans le cadre d’un processus de réconciliation.

Jamais depuis son renversement par une insurrection populaire en 2014, Blaise Compaoré n’a remis les pieds au Burkina. Il y a huit ans, le président déchu a été accueilli à Abidjan par Alassane Ouattara, qui lui a octroyé la nationalité ivoirienne. Ces dernières années, plusieurs délégations missionnées par l’exécutif burkinabè se sont succédé à Abidjan pour étudier les possibilités de faire revenir Blaise Compaoré dans son pays, dans le cadre de la réconciliation.

Mais le procès de l’assassinat de l’ancien leader Thomas Sankara, puis le putsch qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré en janvier ont interrompu la démarche. Celle-ci a finalement été relancée par la junte.

Fin juin, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a dépêché l’ancien chef de l’État Jean-Baptiste Ouedraogo à Abidjan, dans une démarche qui semble donc sur le point d’aboutir, a confirmé le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi, à notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto :

« À la suite des contacts que le président du Burkina, le chef de l’État qui dirige la transition, a eus avec la Côte d’Ivoire, les dispositions sont en train d’être prises afin de permettre au président Compaoré de participer au processus de réconciliation qui est engagé dans son pays. »

Son retour est une volonté politique

Mais son retour est le fruit d’une véritable volonté politique de la présidence. La requête était ancienne. Depuis des années, les partisans de Blais Compaoré demandaient le retour des exilés, afin de permettre une réconciliation nationale. Mercredi, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo a annoncé la tenue d’une rencontre entre anciens chefs d’État burkinabè, dont Blaise Compaoré, d’ici la fin de semaine.

« Le président Damiba comprend que l’ensemble des Burkinabè souhaitent une réconciliation nationale pour qu’ensemble et unis, nous puissions faire face aux groupes terroristes », explique l’ex-chef de file de l’opposition et président du Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti de l’ancien président.

Une grace présidentielle au sujet du procès Sankara ?

En avril, Blaise Compaoré a été condamné en son absence à la prison à vie, lors du procès de l’assassinat de Thomas Sankara. Les avocats de la famille Sankara ont appelé ce mercredi les autorités burkinabés à l’arrêter à sa descente de l’avion.

« Dans le cadre de la réconciliation on peut recourir à des dérogations, explique Lassané Sawadogo, secrétaire exécutif du Mouvement du peuple pour le progrès. Mais pour cela il y a des procédures à diligenter, sans quoi ce retour serait contre-productif. »

Parmi ces procédures, une grâce présidentielle. Pour Guy Hervé Kam, avocat des parties civiles dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, cette solution « serait un défi à la justice », et montrerait que « le régime putschiste se sert de l’alibi terroriste pour forcer une réconciliation amnésie ».

Selon la loi donc, Blaise Compaoré devrait être arrêté dès son arrivée sur le territoire burkinabè, comme le rappelle Maître Ambroise Farama, avocat des parties civiles, ou alors cela signifierait « la faillite de notre système judiciaire »

Ces dernières années, Ouagadougou a demandé l’extradition de Blaise Compaoré. Ce que la Côte d’Ivoire a toujours refusé au motif qu’elle n’extrade pas ses ressortissants. Ce voyage de quelques jours peut donc laisser entendre que le protecteur de Blaise Compaoré a reçu des gages sur ce point de la part de Ouagadougou.

Côte d’Ivoire : Jean-Claude Brou nouveau gouverneur de la BCEAO

A 69 ans l’ancien ministre ivoirien prend les commandes de Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).

 

L’ivoirien Jean-Claude Brou a été nommé gouverneur de la Banque centrale ouest africaine. C’était dimanche 03 juillet au cours de la session ordinaire à Accra, chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest.

La nomination de Jean Claude Brou a aussi été entérinée par l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (Uemoa), à Accra, au Ghana.

Ancien ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, 69 ans connait bien l’institution bancaire dont il va prendre les commandes, ainsi que ses défis.

Il y a, en effet, travaillé pendant 8 ans à divers postes, dont ceux de Directeur des relations internationales (en charge des politiques d’intégration économiques dans l’Uemoa, directeur du département des études économiques et de la monnaie et Contrôleur général.

Créée en 1959, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) est un établissement public international regroupant huit pays de l’Afrique de l’ouest. Elle a, entre autres, pour rôle de promouvoir le bon fonctionnement et d’assurer la supervision et la sécurité des systèmes de paiement dans l’Uemoa.

 

Côte d’Ivoire : la nouvelle miss sera connue le 02 juillet

Les ivoiriens connaîtrons leur nouvelle reine de beauté samedi 02 juillet 2022. La finale de miss Côte d’Ivoire se déroulera à l’hôtel Ivoire de Cocody.

 

Qui succèdera à Olivia Yacé ? la réponse sera connue samedi 02 juillet prochain. Ce sont 27 candidates qui disputeront la couronne de la plus belle femme de la Côte d’Ivoire. Le concours mis CI a été lancé depuis quelques mois déjà.

Elles étaient 28 candidates en lice mais la candidate n°27, Diaby Nassaratou ne sera plus de la partie pour raison de santé. La grande finale de miss Côte d’Ivoire aura donc le lieu le 27 juillet 2022 à l’hôtel Ivoire Cocody.

Côte d’Ivoire : au moins 5 morts dont 4 enfants dans les inondations

Au moins cinq personnes, dont quatre enfants, sont mortes dans des inondations à Abidjan après une nuit de pluies torrentielles.

 

« Situation des inondations à 12h40 : cinq décès. Les opérations se poursuivent », indiquent dans un bref point de situation les sapeurs-pompiers sur les réseaux sociaux. Un précédent bilan dans la matinée faisait état de la mort de quatre enfants.

Le corps d’un automobiliste a été repêché dans la commune de Bingerville, à l’est d’Abidjan. Les pompiers ajoutent que 77 personnes ont été « mises en sécurité », et une transportée à l’hôpital. Un immeuble menaçant de s’effondrer a par ailleurs été évacué.

Torrents de pluies

Des torrents de pluies se sont abattus toute la nuit sur Abidjan, inondant de nombreux quartiers et rendant impraticables plusieurs grands axes de circulation. Les précipitations se poursuivaient par épisodes dans la matinée de mardi.

Sur les dernières 24 heures, certains quartiers d’Abidjan ont reçu près de 200 mm de précipitations, l’équivalent de plusieurs semaines de pluie, selon les données de l’agence météorologique ivoirienne Sodexam, en partenariat avec la société française HD-Rain.

Quartiers inondés

Dès le petit matin, des habitants de communes huppées comme populaires postaient sur les réseaux sociaux des photos et vidéos montrant leurs maisons ou leurs quartiers inondés et appelant les secours à l’aide. La semaine dernière, six personnes étaient mortes dans un éboulement dans le quartier de Mossikro, dans l’ouest d’Abidjan, là encore après une nuit de très fortes pluies.

Le scénario de pluies torrentielles suivies d’inondations dévastatrices est récurrent dans la plus grande ville ivoirienne. Les constructions dans des zones inondables, souvent habitées par des populations pauvres, sont légion dans cette métropole d’Afrique de l’Ouest de plus de cinq millions d’habitants, en croissance continue.

Pluies diluviennes

En juin 2018, 18 personnes étaient mortes à Abidjan après des pluies diluviennes. En juin 2020, 13 autres avaient péri dans un glissement de terrain. Le mois de juin est traditionnellement le plus pluvieux de l’année dans la capitale économique ivoirienne, avec en moyenne autour de 300 mm de pluie.

La Côte d’Ivoire doit organiser la Coupe d’Afrique des Nations en juin 2023, un calendrier qui inquiète plusieurs observateurs.

Côte d’Ivoire : indignation à la suite d’un extrait d’une émission télévisée

Dans cette vidéo, l’acteur ivoirien, Jimmy Danger, reparle de son rôle dans un film dans lequel il aurait violé sa cousine quand il était jeune.

 

En Côte d’Ivoire, un extrait vidéo d’une émission de télévision a créé la polémique sur le viol, samedi 18 juin. Un acteur ivoirien connu, Jimmy Danger, y racontait comment il aurait violé sa cousine quand il était jeune, un passage polémique intégré dans une séquence où Jimmy Danger interprète un violeur. Cela pour expliquer qu’il a refusé ce rôle au début de sa carrière. Mais les organisations de défense des droits des femmes parlent de manipulation.

Le passage sur le « chat noir » – une forme de viol, en argot ivoirien -, a-t-il été remonté pour sauver la mise de Jimmy Danger et de l’émission ? Non, assure le directeur général de la chaîne IvoirTV Music, Zoumana Bakayoko.

« L’invité a refusé un rôle que lui avait été proposé. Et après, il l’a expliqué. Mais comme c’est un acteur, il a essayé de faire une mise en scène de cette histoire, et nous on a sauté l’élément de contexte juste pour créer le buzz. C’est le principe de l’émission : on fait une émission à buzz, et en général, on prend la partie qui est susceptible d’emmener le spectateur à suivre l’émission. C’est vrai que pour ceux qui ne l’ont pas suivie, ils se diront que c’est de l’apologie du viol, alors que ce n’est pas ça du tout. »

La séquence a été remontée après le tollé provoqué par ces propos, estiment les organisations féministes qui sont montées au créneau. Parmi elles, l’association Stop Au Chat Noir, de Bénédicte Joan :

« Il n’y a pas vraiment besoin d’être un expert en audiovisuel pour voir que c’est un montage très grossier. Et cela, je tiens vraiment à dénoncer cette manipulation, et on ne va pas laisser tomber notamment le fait qu’on aimerait voir l’intégralité. Même s’il faut se battre, on va s’appliquer à faire tout notre possible pour essayer d’avoir une réponse avec la Haca. »

Selon elle, cette affaire met au jour une nouvelle fois la « culture du viol » en Côte d’Ivoire :

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) dit avoir reçu de nombreux signalements sur la première vidéo. La chaine, de son côté, affirme avoir envoyé l’émission à la Haca avant sa diffusion et avoir reçu l’accord pour diffuser. À la Haute autorité, on ne confirme pas, mais on indique que jamais la Haca n’intervient avant la diffusion d’une émission.

Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara préoccupé par la pénurie de blé

Le chef de l’Etat ivoirien, s’inquiète de la forte tendance inflationniste et le risque de pénurie de plusieurs denrées alimentaires, dont le blé, en Afrique.

 

L’ouverture, ce lundi 13 juin 2022, de l’Africa CEO Forum, a été saisie par le Président ivoirien, Alassane Ouattara, pour partager sa préoccupation quant à la situation alimentaire mondiale de façon générale, en Afrique plus particulièrement. « Nous sommes préoccupés, c’est le moins que je puisse dire, par le ralentissement de la croissance mondiale et la disponibilité pour l’Afrique de certains produits comme le blé, les engrais et bien sûr par la poussée inflationniste », a alerté le dirigeant ivoirien.

Citant l’exemple de l’Inde qui a interdit les exportations de blé, Alassane Ouattara déplore « une telle situation inflationniste », qui, dit-il, « pousse les gouvernements et les entreprises à réévaluer leur dépendance aux réseaux internationaux. C’est réellement une remise en cause de la mondialisation et de la notion du commerce mondial. Cette situation a été accentuée par la crise en Ukraine ». Dans une Afrique qui peine à se relever de la pandémie de Coronavirus.

« Une occasion unique d’opérer les changements structurels nécessaires »

Pour sa part, estime Makthar Diop, directeur général de la Société financière internationale, une branche de la Banque mondiale, « cette convergence des crises offre au continent africain une occasion unique d’opérer les changements structurels nécessaires à la transformation de nos économies ». L’Africa CEO Forum, ouvert ce lundi jusqu’à demain mardi 14 juin, étant une plateforme pour débattre de la souveraineté économique du continent africain.

De son côté, le Maroc a pris les dispositions nécessaires pour amoindrir l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le royaume chérifien, qui importait près de 40% de son blé de la Russie et de l’Ukraine, s’est tourné vers des pays comme la France et le Canada pour combler son déficit lié par ailleurs à une vague de sécheresse qui frappe ce pays d’Afrique du Nord depuis quelque temps. Actuellement, le Maroc a élargi son champ d’importation de denrées vers des pays de l’Amérique Latine, pour assurer sa couverture en blé.