Poste: l’UPU « satisfaite » des préparatifs pour son 27e congrès à Abidjan

Le vice-directeur général de l’Union postale universelle (UPU), Pascal Clivaz, a au terme d’une mission de quatre jours à Abidjan, déclaré vendredi être « satisfait » de l’évolution des préparatifs pour la tenue du 27e congrès de l’organisation en Côte d’Ivoire. »On est après ces quatre jours tout à fait satisfait de la situation que nous avons trouvé en Côte d’Ivoire, on veut féliciter le ministre et toutes ses équipes pour le travail qui a été accompli », a dit à la presse M. Pascal Clivaz, en marge d’une réunion.

M. Pascal Clivaz a fait savoir que l’organisation est « un peu contrainte par la Covid-19 de revoir un certain nombre de paramètres » afin de rendre possible l’accès de la Côte d’Ivoire par le digital, d’où une « version hybride de ce congrès » a été montée.  

Il a ensuite encouragé l’ensemble des pays membres à venir à Abidjan, tout en faisant observer que « certains seront contraints de ne pas faire le voyage et nous allons leur fournir le même confort de travail à distance », par visio-conférence.    

Le Conseil d’administration de l’UPU se réunit le 30 juin 2021 pour se prononcer sur la décision finale à adopter. Dans cette optique, une délégation conduite par M. Clivaz, a séjourné à Abidjan, du 18 au 21 mai. Une autre mission est annoncée en juin avant que les pays membres ne donnent leur accord.   

« On ne peut être heureux et satisfait, fière du travail accompli ; la Côte d’Ivoire vient de montrer que le pays est prêt pour recevoir ce congrès de l’Union postale universelle », a affirmé le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des Télécoms et de l’Innovation, Roger Adom.

Le gouvernement ivoirien avait, en raison de la pandémie de Covid-19, introduit une note auprès de l’UPU pour demander un report du congrès prévu l’année dernière. La date 9 au 27 août 2021 a été fixée pour qu’Abidjan abrite ces assises.

« On va tester durant les deux mois et demi à venir (…).  la connectivité informatique, être sûr que tous les congressistes reçoivent les signaux avec une bonne qualité de service », a indiqué M. Roger Adom, concernant les réglages à faire pour un congrès digital comme souhaité par l’Union.

 Le ministère « va continuer à avancer sur les préparatifs », a-t-il poursuivi. C’est la deuxième fois, après l’Egypte en 1934 et la première fois en Afrique subsaharienne que la Côte d’Ivoire va accueillir un Congrès ordinaire de l’UPU.

Le pays assurera la présidence du congrès au cours des travaux durant les trois semaines et assurera la présidence du Conseil d’administration de l’UPU les quatre années à venir après le 27e Congrès de l’organisation.

Au terme du 27e Congrès de l’UPU, prévu à Abidjan du 9 au 27 août 2021, il sera déployé pour le cycle 2021-2024 la stratégie mondiale de l’Union postale universelle qui sera appelée la stratégie postale d’Abidjan.   

Le Maroc met en garde l’Espagne contre l’exfiltration du chef du polisario

Le Maroc, par la voix de son ambassadeure en Espagne, Mme Karima Benyaich, a mis en garde l’Espagne contre une exfiltration du chef de polisario, Brahim Ghali, admis en catimini dans un hôpital à Saragosse, pour se soigner d’une infection liée à la Covid-19.Dans des déclaration vendredi aux médias espagnols, la diplomate marocaine a affirmé que le recours au même procédé pour l’exfiltration du dénommé Brahim Ghali de la même manière avec laquelle il est entré en Espagne est « un choix pour le statu quo et l’aggravation de la crise ».

Selon elle, la grave crise actuelle entre Madrid et Rabat suite à l’accueil en catimini sur le sol espagnol du chef des séparatistes du polisario sous une fausse identité constitue un test de la fiabilité et de la sincérité du discours, véhiculé depuis des années, en faveur du bon voisinage et du partenariat stratégique qui ont toujours prévalu entre les deux pays.

 Cette crise représente également un test pour l’indépendance de la justice espagnole, « en laquelle nous avons confiance », ainsi que pour l’état d’esprit des autorités espagnoles quant à leur volonté d’opter pour le renforcement des relations avec le Maroc ou de coopérer avec ses ennemis, a souligné l’ambassadeure marocaine.

Et d’ajouter que l’Espagne a disgracieusement opté pour l’opacité, en manoeuvrant derrière le dos du Maroc, et ce en accueillant et en protégeant ce criminel et bourreau, en invoquant des considérations humanitaires, ce qui constitue une offense à la dignité du peuple marocain.

Face à la grave crise actuelle avec l’Espagne, le Maroc ne cherche aucune faveur ou complaisance, a-t-elle soutenu, faisant savoir que le Royaume demande seulement le respect de l’esprit du partenariat stratégique le liant à l’Espagne et l’application du droit espagnol.

En effet, la personne à qui l’Espagne a permis l’entrée sur son territoire avec un faux passeport et sous une identité usurpée, est poursuivie par la justice espagnole pour crimes contre l’humanité, graves violations des droits de l’Homme et viol, a-t-elle rappelé, notant que ses victimes sont de nationalité espagnole et que certains des actes qui lui sont reprochés ont été commis sur le sol espagnol.

Foot : un Mondial tous les deux ans à l’étude

La Fédération internationale de football association (Fifa) a donné son accord, ce vendredi 21 mai, pour la réalisation d’une étude de faisabilité portant sur l’organisation biennale de la Coupe du monde.Cette question, inscrite à l’ordre du jour du 71e Congrès de l’instance faîtière du football planétaire, a relégué toutes les autres au second plan. En visioconférence, la Fifa a approuvé, par 166 voix sur 188 votes validés, la requête de l’une de ses associations membres.

En effet, elle a précisé sur son site que la demande d’« une étude de faisabilité sur les conséquences de l’organisation de la Coupe du monde (masculine et féminine) tous les deux ans » émane de la Fédération saoudienne.

Gianni Infantino, le président de la puissante organisation dont le siège se trouve à Zurich (Suisse), s’est prononcé sur le sujet : « Arsène Wenger (ancien coach d’Arsenal) a lancé l’idée il y a quelques mois. C’est une discussion intéressante. On doit tout analyser. De toute façon, nos décisions seront prises avec l’élément sportif, et non commercial, comme priorité. La considération sportive avant tout ». Dans le cadre de ces discussions, le successeur de Sepp Blatter a assuré que « toutes les critiques seront intégrées ».

La Fifa, que d’aucuns accusent d’œuvrer pour le foot business, a déjà adopté une nouvelle formule pour la Coupe du monde des clubs. A partir de l’édition de cette année, prévue en Chine, vingt-quatre formations seront en lice. L’ancienne version de cette compétition intercontinentale opposait sept clubs dont le vainqueur de la Ligue africaine des champions.

Sous la houlette d’Infantino, la Coupe du monde passera, dès 2026, de 32 à 48 équipes. L’organisation de ce Mondial a été confiée au trio Etats-Unis, Canada et Mexique. L’Afrique devrait y doubler le nombre de ses représentants. En attendant, elle comptera cinq sélections à la prochaine grand-messe du foot mondial. Ce sera au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Côte d’Ivoire: 112 milliards Fcfa d’énergie gaspillée dans les ménages et services par an

Le gaspillage de l’énergie dans les ménages et les services en Côte d’Ivoire est estimé à environ 112 milliards Fcfa, selon des études de Lynays, une structure spécialisée dans la gestion intelligente des mouvements d’énergie.

Selon Emmanuel Yéo, le président directeur général de cette entreprise qui s’exprimait, jeudi, face à la presse, dans les ménages, le gaspillage d’énergie, représente « 715.759.000 kWh × 77,88 Fcfa/KWh » par an, soit 55,74 milliards Fcfa, tandis que dans les services, l’on a un volume de « 813.691.000 kWh × 69,09 Fcfa/KWh par an ce qui équivaut à 56,2 milliards Fcfa.

Le total du gaspillage dans les services/commerces et les ménages donnent 1.529.450 Mwh par an, soit environ 112 milliards Fcfa. L’entreprise estime par conséquent qu' »une centrale d’environ 218 MW serait suffisante pour combler le déficit énergétique aujourd’hui » en Côte d’Ivoire.

Le cumul du gaspillage d’énergie dans les  services, les bâtiments  et le secteur tertiaire par an est de 813.691 Mwh  (2.324.831 Mwh ×0,35). L’étude ressort en outre que le total du gaspillage dans les commerces-services et les ménages est de 1.529.450 Mwh/an.

Pour M. Yéo, « s’il y a beaucoup de gaspillages d’énergie électrique, la demande augmente anormalement et il y a un déficit qui contraint à un effacement (coupure) d’une partie de la demande pour équilibrer la demande et la production ».

Face à cette situation, cette structure a développé des technologies innovantes pour les bâtiments administratifs, les entreprises, les sites industriels et résidentiels. Et ce, pour permettre une économie d’énergie.

Près de 75% des pays sur le continent souffre de problèmes énergétiques. « Pour s’industrialiser, il faut être champion dans la gestion intelligente des mouvements d’énergie. Si on le fait, on pourra s’industrialiser à moindre coût », a expliqué le patron de Lynays.

3Chacun de nous doit faire un effort pour réduire sa consommation », a-t-il plaidé, soulignant que le programme de 60 000 logements en Côte d’Ivoire, nécessitera une capacité de 120 à 130 Mgw. 

Avec son coffret électrique intelligent, une solution spéciale pour les bâtiments, les personnes morales et physiques peuvent réduire leur consommation d’électricité de 15 à 45% ainsi que leur facture d’électricité de 10 à 50%.

Outre l’hydroélectricité et thermique utilisées principalement en Côte d’Ivoire, Emmanuel Yéo exhorte au développement de l’énergie solaire, de la biomasse, de l’énergie éolienne et la géothermie pour combler efficacement le gap énergétique que traverse la Côte d’Ivoire.

Sa structure recommande ailleurs le coffret hydro intelligent, une autre solution pour l’économie d’eau potable. Un équipement qui permet de réduire sa consommation d’eau de 15 à 45% et ses factures de 10 à 50%.

La Côte d’Ivoire traverse actuellement une crise énergétique due à des incidents au niveau de la production électrique et à un assèchement des barrages hydroélectriques dû aux changements climatiques. Le pays connaît aujourd’hui un rationnement électrique.

Kagamé, Mactar Diop et la Dg de l’OMC à un panel sur l’Afrique

Le panel virtuel est prévu le 25 mai à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique.La rencontre réunira, entre autres panélistes, le président rwandais, Paul Kagamé, le Directeur général de la Société financière internationale (IFC), Mactar Diop, la Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, le Président du groupe United Bank for Africa (Uba), Tony O. Elumelu.

Le panel sera axé sur le thème « L’Afrique vers le monde » et tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations ».

« À une époque où le leadership africain dans les organisations internationales est sans précédent, les +UBA’s Africa Conversations+ offrent l’opportunité à un public africain et mondial d’écouter directement nos éminents panelistes aborder la relation de l’Afrique avec le monde, les opportunités et des défis », rapporte un communiqué de presse.

Il souligne qu’ayant comme modérateur Tony O. Elumelu, Président du groupe UBA et fondateur de la Fondation Tony Elumelu, les discussions porteront sur le développement de l’Afrique dans les domaines de l’économie et de la finance, du commerce, de la santé et sur l’unité du continent.

La Journée mondiale de l’Afrique est célébrée depuis 1963 tous les 25 mai sur le continent africain et dans le monde entier. Cette journée a été instituée par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue l’Union africaine (UA) pour promouvoir l’unité, la diversité et la beauté de l’Afrique et de ses habitants.

L’Afrique du Sud va-t-elle légaliser la polyandrie ?

Une proposition du gouvernement sud-africain de légaliser la polyandrie divise fortement l’opinion nationale ces dernières semaines et ouvre un conflit entre les valeurs patriarcales et matriarcales.La polyandrie est à la mode en Afrique du Sud, après que le ministère de l’Intérieur a publié au début du mois de mai, un livre vert pour la loi sur le mariage.

Entre autres propositions, le gouvernement propose la reconnaissance de la polyandrie comme forme de mariage. La polyandrie est une union dans laquelle une femme a plus d’un mari, semblable à la polygamie qui permet aux hommes d’avoir autant d’épouses qu’ils veulent.

La polygamie est déjà reconnue en Afrique du Sud, où l’ancien président Jacob Zuma faisait la Une des journaux pour ses nombreuses épouses.

L’opinion publique sud-africaine a jusqu’au 30 juin pour commenter le livre vert du ministère de l’Intérieur qui a déclenché de vifs échanges au parlement ainsi que sur Twitter.

Au cours de l’un de ces débats parlementaires, le chef du parti Al Jama-ah, Ganief Hendricks, a été critiqué par le Responsable de la discipline de l’Alliance démocratique (DA, opposition), Natasha Mazzone, après qu’il a soutenu que les mariages polyandres allaient semer la confusion chez les enfants.

« Vous pouvez imaginer quand un enfant naîtra, plus de tests ADN seront nécessaires pour découvrir qui est le père. Le problème ne fera qu’empirer », a averti Hendricks.

Une position rejetée par Mazzone qui affirme que les commentaires de Hendricks étaient insultants pour les femmes et qu’il devrait faire l’objet d’une enquête de la Commission parlementaire sur l’éthique.

« De nos jours, en 2021, penser qu’un représentant public de ce pays oserait se lever au parlement de l’Afrique du Sud et dire quelque chose comme ça est une grande honte », a déclaré Mazzone.

Les opinions sont également partagées parmi les Sud-africains ordinaires, certains, pour la plupart des hommes, étant contre la proposition.

« La polyandrie est une attaque contre l’institution du mariage », a écrit un utilisateur de Twitter.

D’autres, cependant, soutiennent que les arguments contre la polyandrie sont enracinés dans la haine et basés sur le maintien des valeurs patriarcales en Afrique du Sud.

« Pourquoi est-ce même un débat alors que la polygamie ne l’est pas ? », S’est demandé un autre utilisateur de Twitter.

Un autre a poursuivi : « Plus que tout, la polyandrie est une question de choix, personne ne dit que toutes les femmes d’Afrique du Sud doivent avoir deux maris, mais légaliser la polyandrie donnera aux femmes qui le souhaitent le droit de le faire légalement. S’opposer à cela signifie que vous refusez ce choix aux femmes ».

Le ministre de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, a cherché jeudi à désamorcer les tensions, expliquant que le livre vert n’était pas la position politique officielle du gouvernement.

« Il articule uniquement les options ou propositions politiques possibles qui sont basées sur les contributions reçues des parties prenantes au cours des dialogues ministériels. Ces propositions seront soumises à un examen public », a déclaré Motsoaledi.

Il a expliqué qu’après avoir entamé des dialogues ministériels sur une nouvelle politique du mariage pour le pays en août 2019, les chefs religieux et traditionnels, les communautés, les universitaires, les militants du genre et les militants sociaux ont présenté des propositions sur la façon dont la politique pourrait être améliorée.

Motsoaledi a par ailleurs indiqué que le ministère avait enregistré tout ce que les parties prenantes avaient dit dans ces dialogues et les avait publiés sous la forme d’un livre vert pour permettre à la société d’entamer un dialogue national avant qu’il ne soit présenté au parlement.

« C’est avec une très profonde déception que le dialogue national envisagé s’est transformé en une guerre des mots et du cynisme sur une et une seule question soulevée par le dialogue ministériel, à savoir la polyandrie », a poursuivi Motsoaledi.

L’Afrique du Sud deviendra le seul pays africain à légaliser formellement la polyandrie, si la proposition est adoptée pour entrer dans la loi révisée sur le mariage. Dans la plupart des pays africains, les lois sur le mariage interdisent la polyandrie.

Toutefois, il y a eu des cas isolés de polyandrie dans certains de ces pays. Au Kenya, deux hommes ont fait la Une des journaux en 2013 lorsqu’ils ont conclu un accord pour épouser la même femme.

Côte d’ivoire : début des soutenances des rapports de stage du BTS session décembre 2020

Le samedi 22 mai 2021, débutera les soutenances de rapports de stage du BTS pour la période de Décembre 2020.

A cet effet, différentes dates ont été retenues pour les soutenances du Brevet de Technicien Supérieur (BTS). Pour la session de décembre 2020, les dates sont les suivantes : samedi 22 mai, lundi 24 mai, samedi 29 mai et dimanche 30 mai 2021.

Par ailleurs, notons que cette information a été communiqué par le Directeur des Examens et des Concours (DEXCO), M.  Al Hassane Fofana.

Selon ledit communiqué, le programme de passage par filière et par centre est disponible sur la plateforme : www.examensbts.net et également à la DEXCO.

Cependant, le ministère à informer les différents candidats qu’aucune prorogation ne sera faite. Pour ce faire, les candidats sont invités à prendre toutes les dispositions utiles pour répondre présents aux dates indiquées.

Abidjan : 12 personnes interpellées lors des agressions contre des nigériens

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a annoncé le mercredi 19 mai 2021 l’interpellation de 12 individus suite à l’agression de personnes considérées comme des nigériens par des jeunes ivoiriens à Abobo, Anyama, Angré, Adjamé et Yopougon.

En effet, cette agression est consécutive à la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux faisant croire que des ivoiriens ont été agressés par des nigériens. Toutefois, il s’agit d’une vidéo qui date de 2019 et qui montrait des éléments de la secte Boko Haram interpellés par les militaires de l’opération Safe Heaven et la population au Nord du Nigéria.

Selon le ministre Vagondo, les enquêtes continuent et permettront de retrouver l’auteur de cette vidéo, celui qui l’a diffusée et tous ceux qui l’ont relayée. «Nous serons intransigeants avec tous les fauteurs de troubles qui mettent à mal la cohésion sociale », a prévenu Vagondo Diomandé.

Par ailleurs, il a lancé, un appel au calme, tout en invitant les populations étrangères de la sous-région à vivre leur vie et à vaquer aussi à leurs occupations. Il a également exhorté les Ivoiriens à poser des actes allant dans le sens de la paix et de la préservation de la cohésion sociale.

Notons que le bilan de ces agressions a fait état de 10 blessés, six véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillés.

Mozambique : la crise sécuritaire engendre une crise sanitaire

Plus de 1,2 million de personnes ont un besoin urgent d’assistance sanitaire dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, où les récentes attaques armées ont provoqué de nouveaux déplacements de population et aggravé une crise humanitaire prolongée.Plusieurs communautés sont privées de services de santé de base pour les besoins sanitaires d’urgence pour le traitement du VIH, du paludisme et de la tuberculose ainsi que la vaccination et l’accouchement sans danger au Cabo Delgado.

Dans cette partie du pays en proie à des attaques jihadistes, la violence et l’insécurité ont endommagé ou forcé la fermeture de près d’un tiers des 132 établissements de santé, informe dans un communiqué parvenu vendredi à APA l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

« Le sort de milliers de familles s’aggrave et bon nombre des personnes touchées par la violence dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. Nous devons rapidement intensifier l’aide pour sauver des vies et atténuer les souffrances », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, citée par le document.

« Nous appelons à un soutien accru des donateurs pour fournir des services de santé essentiels et d’autres fournitures de secours dont on a désespérément besoin », a-t-elle poursuivi.

Selon l’OMS, les besoins humanitaires ont augmenté à la suite des attaques armées de mars dans le district de Palma de Cabo Delgado, qui ont contraint 52 000 personnes à fuir leurs maisons. Quelque 3,5 millions de dollars sont nécessaires pour fournir une assistance sanitaire. L’organisation dit avoir mobilisé 1,77 million de dollars pour soutenir le gouvernement et les organisations partenaires dans la réponse d’urgence.

Par ailleurs, l’OMS soutient avoir intensifié son assistance sanitaire et a mis en place trois centres de traitement du choléra et construit un centre de santé provisoire pour accueillir les personnes déplacées à l’intérieur du pays et la communauté hôte dans le district de Chiuri à Cabo Delgado et déployé 17 membres du personnel dans le district de Pemba. L’OMS a également fourni des articles de santé essentiels, notamment des kits de traitement du choléra et de traumatologie.

« Il est urgent de garantir un accès complet aux services de santé essentiels dans tous les districts accessibles et de mettre en place des mécanismes pour améliorer l’accès à la santé de toutes les personnes vulnérables dans les districts difficiles d’accès », a déclaré le Dr Joaquim Saweka, Représentant de l’OMS au Mozambique.

En outre, l’OMS dit réviser son plan d’intervention et déploiera des ressources humaines et matérielles supplémentaires à Cabo Delgado et à d’autres points chauds d’urgence sanitaire du pays dès que des ressources supplémentaires seront mobilisées.

Agression sur des nigériens : des sanctions envisagées contre les auteurs de ces actes

Le procureur de la République, Richard Christophe Adou, a annoncé dans un communiqué que les auteurs des actes d’agression sur des personnes considérées comme des Nigériens dans certaines communes d’Abidjan, subiront la rigueur de la loi pénale.

En effet, dans la journée du mercredi 19 mai 2021, prenant prétexte de la publication sur les réseaux sociaux, d’un élément vidéo non daté, montrant des individus torturer d’autres, dits à tort, être des ivoiriens, certaines personnes ont entrepris de molester des ressortissants d’un pays de la CEDEAO. Ils ont entre autre saccager et piller les biens de ces derniers.

A en croire le communiqué, le triste bilan de ces actes de violence a causé plusieurs dommages matériels et humains. Concernant les pertes en vie, notons que ces actes ont occasionné la mort d’une personne et plusieurs blessés graves. Aussi, il a été constaté que des véhicules ont été caillassés et calcinés, des commerces pillés et incendiés, ainsi que de nombreux dégâts matériels dans plusieurs communes du District autonome d’Abidjan.

Le procureur a présenté ses condoléances à la famille éplorée, souhaité un prompt rétablissement aux blessés et témoigné sa compassion à tous ceux qui ont vu leurs biens détruits ou pillés.

Cependant, à la date du 20 mai 2021, plus d’une vingtaine de personnes ont été interpellées à la suite de ces évènements et les enquêtes sont en cours pour retrouver les auteurs des actes de barbarie.