Guinée : pressions des ONG pour la libération d’Oumar Sylla

L’activiste guinéen est détenu depuis maintenant sept mois à la prison centrale de Conakry à cause de son opposition au troisième mandat du président Alpha Condé.« Que le militant Oumar Sylla, comme de nombreux autres détenus arbitrairement, soit toujours en prison simplement pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, prouve la volonté manifeste du pouvoir guinéen de continuer à museler toute voix dissidente même après l’élection présidentielle », dénoncent les organisations non gouvernementaux.

Cette détention de même que celle de centaines d’autres opposants étant « arbitraire », « ils devraient tous être libérés immédiatement et sans condition », déclarent les ONG suivantes: Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), Agir ensemble pour les droits humains, Amnesty International, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme, Mêmes Droits pour Tous (MDT), l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs de droits de l’Homme et Tournons La Page

Oumar Sylla, coordinateur national adjoint de Tournons La Page Guinée et responsable de la mobilisation et des antennes du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a été arrêté en pleine rue le 29 septembre dernier à Conakry alors qu’il se rendait à une manifestation contre le projet de troisième mandat du président sortant Alpha Condé.

Selon les défenseurs des droits humains, M. Sylla a été ensuite emmené à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) où il a été interrogé sans que ses avocats n’aient pu l’assister, « ce qui est une atteinte aux droits de la défense ». Quelques heures plus tard, poursuivent-ils, le procureur du tribunal de Mafanco a décidé de poursuivre Oumar Sylla pour « attroupement illégal, trouble à l’ordre public, destruction de biens publics et atteinte à la sûreté de l’État », de le placer en détention provisoire et de le faire incarcérer à la prison centrale de Conakry.

Grève de la faim

Après près de trois mois de détention provisoire, Oumar Sylla a entamé une grève de la faim le 25 décembre 2020 pour exiger la tenue de son procès. Il a mis fin à sa grève le 8 janvier 2021, après que la date de son audience a été programmée. Très affaibli, il a dû être hospitalisé le jour même.

Le 28 janvier 2021, Oumar Sylla a été condamné à 11 mois de prison ferme par le tribunal de Mafanco à Conakry pour « participation délictueuse à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public ». Ses avocats ont immédiatement fait appel de la décision et la date de son appel est fixée au 20 mai 2021.

Le Parlement européen souligne le caractère stratégique des relations Maroc-UE

Le Parlement européen a souligné, mercredi, le caractère stratégique des relations entre le Maroc et le l’Union européenne (UE) et recommandé davantage de soutien au Royaume.Dans un rapport de décharge de l’exécution du budget général de l’UE pour l’exercice 2019 adopté en plénière, le Parlement européen a estimé que les fonds alloués dans le cadre des programmes d’appui budgétaire et de l’instrument de voisinage ont donné lieu à des résultats positifs dans le cadre de la coopération avec le Maroc, « voisin et partenaire stratégique de longue date ».

Soulignant que la coopération de l’UE a contribué à la mise en œuvre des réformes au Maroc ce qui a eu un impact positif sur le développement socio-économique du pays, le rapport recommande de renforcer l’orientation de l’appui budgétaire sectoriel et d’améliorer la stratégie de dialogue politique avec le Royaume.

Les relations entre le Maroc et l’UE datent de plus de 50 ans. Elles sont régies par un Accord d’Association et des instruments de coopération multisectoriels.

Le Royaume est le principal bénéficiaire de l’instrument de voisinage de l’UE dans la région. Disposant d’un Statut avancé auprès de l’UE, le Maroc entretient également des rapports distingués avec les Vingt Sept dans le cadre du dialogue politique et constitue leur partenaire clé dans la lutte antiterroriste et contre l’immigration clandestine.

Plus de 120 millions Fcfa pour les activités 2021 de la Maison de la presse d’Abidjan

La Maison de la presse d’Abidjan (MPA) a lancé mercredi ses activités pour l’année 2021, d’un coût de 122,5 millions Fcfa.

Selon le vice-président de la MPA, Sylvain Koffi Djah, qui a présenté les activités 2021 dans les locaux de la structure, le budget de 122,5 millions Fcfa correspond à cinq projets.   

Le premier projet est « la grande conférence de rédaction », d’un coût de 24 millions Fcfa.  Il vise à faire les critiques des contenus des médias et à promouvoir le professionnalisme dans le traitement de l’information

La grande conférence de rédaction a également pour objectif d’aider les organes de presse à améliorer le contenu de leur publication, de renforcer la capacité des journalistes et lutter contre l’influence des réseaux sociaux.

Le second projet est « les cafés de l’actualité ». D’un montant prévisionnel de 15 millions de Fcfa, il se veut un espace d’échanges avec les acteurs du développement.

« La tribune diplomatique » est le troisième projet. Avec un montant de 7,5 millions Fcfa, la MPA envisage d’animer ce cadre qui se veut une plateforme d’échanges de la presse avec les diplomates ou les personnalités en visite en Côte d’Ivoire.

Le quatrième projet est « le salon des médias ». Au moins cinq éditions ont déjà  été réalisées. Le Conseil de gestion veut mobiliser 50 millions Fcfa afin de le tenir et favoriser une rencontre entre la presse et les partenaires des médias.      

Le cinquième projet, le magazine de la MPA appelé UNJCI MAG, est un support de promotion des activités de la faîtière et de ses partenaires. Le coût du projet est de 20 millions Fcfa. 

La Maison de la presse d’Abidjan compte en outre acquérir des équipements multimédias d’un coût de 6 millions Fcfa pour atteindre ses objectifs. 

L’honorable Mamadou Diomandé, parrain de la MPA, a assuré qu’il accompagnera cet organe autonome de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire  (UNJCI) en 2021.

Il a laissé entendre que ce sont des projets qui rejoignent les centres d’intérêt du Cercle ivoirien de réflexion et d’action son pour le développement  (CIRADE), une organisation dont il et le président.  

 Le président de l’UNJCI, Jean-Claude Coulibaly, a souligné que la MPA est un organe autonome de la faîtière, qui  appuie au plan logistique et financier l’organisation. La MPA, dira-t-il, apporte des ressources à l’UNJCI de même que Ebony, la cérémonie de récompense des meilleurs journalistes. 

M. Jean-Claude Coulibaly a par ailleurs annoncé pour les mois à venir l’institution d’une Fondation de l’UNJCI visant à soutenir les projets de l’organisation au profit des journalistes. 

Ouattara demande l’arrêt de l’utilisation des sirènes par ses ministres

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a réitéré mercredi sa volonté que les ministres arrêtent l’usage des sirènes, annonçant « un décret pour interdire l’utilisation des sirènes » des cortèges ministériels, lors d’un Conseil des ministres.

« J’entends beaucoup de sirènes en ville. J’ai demandé qu’on arrête l’utilisation des sirènes. Je vais prendre un décret pour le faire savoir », a déclaré le président de la République Alassane Ouattara, selon une note officielle transmise à APA. 

Pour le président ivoirien, le gouvernement a pour mission de « servir les populations et rien ne doit être fait pour les agacer ». Il estime que les sirènes sont de véritables sources de nuisances pour ses concitoyens.

Toutefois, fera-t-il observer, la question de la sécurité des hautes personnalités sera examinée à l’occasion du Conseil national de sécurité (CNS). Ce qui sous-entend que qu’il prendra une décision sur ce sujet bientôt.

Les membres du gouvernement, conduit par le Premier ministre Patrick Achi, ont signé mercredi une Charte d’éthique visant à permettre aux ministres d’adopter un comportement éthique. La charte comprend des notions d’intégrité et de bonne gouvernance.

Les membres du gouvernement ivoirien signent une Charte d’éthique

Les membres du nouveau gouvernement ivoirien, conduit par Patrick Achi, ont signé mercredi une Charte d’éthique intégrant entre autres des notions d’intégrité, de solidarité et de bonne gouvernance, lors d’un Conseil des ministres.

« Avant que les travaux du Conseil ne commencent véritablement, nous avons eu une signature de la Charte d’éthique du nouveau gouvernement (…) et chacun des membres du gouvernement a apposé sa signature », a dit le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. 

Selon le porte-parole du gouvernement, « c’est une Charte d’éthique qui établit la relation de confiance » et le comportement éthique que gouvernement et les ministres doivent avoir envers le peuple, car ils sont « avant tout les serviteurs de la Nation ».   

« Il y a plusieurs lignes qui nous obligent à adopter un certain comportement qui va de la solidarité à la bonne gouvernance (en passant par) la notion d’intégrité », a résumé M. Coulibaly, évoquant ainsi « ce à quoi les ministres se sont engagés aujourd’hui ». 

Ramaphosa devant la commission d’enquête sur la prise de contrôle de l’État

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a témoigné devant la commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État ».Il a fait sa première apparition ce mercredi devant cette commission pour lui assurer de son soutien en tant que leader du Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

M. Ramaphosa a déclaré que son soutien à la commission s’inscrit dans le cadre du renforcement de la jeune démocratie du pays, qui a célébré hier mardi le 27eme anniversaire de la journée de la liberté.

« L’ANC a pris cette position (de soutenir la commission) en sachant que l’organisation elle-même serait soumise à un examen minutieux et que le processus d’examen de ces questions sera difficile et douloureux pour notre parti », a déclaré le dirigeant sud-africain.

Il a ajouté : « Néanmoins, l’ANC maintient que cette commission est nécessaire pour l’effort social plus large visant à mettre fin à toutes les formes de prise de contrôle de l’État et de corruption dans notre pays ».

Pour cette raison, il a affirmé n’avoir pas cherché à excuser l’ANC et à défendre l’indéfendable.

La comparution très attendue de M. Ramaphosa devant la commission, qui se déroulera en deux parties, devrait porter, entre autres, sur les événements survenus pendant son mandat de vice-président du parti auprès de l’ancien président de l’ANC, Jacob Zuma.

Le président de la commission et juge en chef adjoint, Raymond Zondo, a remercié le président d’avoir accepté de témoigner lors de la procédure de mercredi.

« Monsieur le président, nous sommes heureux que vous soyez ici pour représenter le parti au pouvoir. Nous sommes heureux que le président du parti soit celui qui vient témoigner devant la commission. Je tiens également à dire que votre présence devant cette commission n’est pas le résultat d’une décision prise récemment, mais une décision qui a été prise en 2018, comme vous vous en souvenez », a déclaré le juge Zondo.

Covid-19 : Madagascar à court d’oxygène

Indispensable pour maintenir en vie les patients souffrant de détresse respiratoire, ce gaz se raréfie dans la Grande île où est désormais présent le variant sud-africain.Madagascar est en mauvaise posture. A ce jour, il y a selon l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC) 35.548 cas pour 620 décès dans cette île de l’océan Indien. Durant les dernières semaines, les infections ont explosé au point que des hôtels et écoles ont été transformés en hôpitaux.

Cette seconde vague de la Covid-19 a créé une pénurie d’oxygène dans les structures sanitaires du pays. De nombreuses familles, qui ne se résignent pas à l’idée de laisser leurs patients mourir à cause d’un défaut d’assistance respiratoire, se saignent pour remplir des bouteilles de gaz vides.

Face à cette situation, le président Andry Rajoelina a envoyé  « un aéronef d’Air Madagascar en Chine pour récupérer des bouteilles d’oxygène ». L’arrivée de cet avion est prévue ce week-end. L’objectif, à en croire le chef de l’Etat, « est de sauver les vies des Malagasy ».

Ce mercredi 28 avril, le président malgache a aussi réceptionné « 2000 concentrateurs d’oxygène qui viennent s’ajouter aux 2400 importés l’an dernier ». Les précieuses machines, d’après le gouvernement, « sont immédiatement acheminées vers les régions les plus atteintes dont Vakinankaratra, Hauta Matsiatra et Sava ».

Depuis le 19 avril, l’état d’urgence sanitaire a été prolongé de quinze jours dans l’île rouge. Pour casser la chaîne de contaminations, les entrées et les sorties sont interdites dans les régions placées en quarantaine.

En outre, ont décidé les autorités, l’inhumation des personnes mortes du nouveau coronavirus « devra se tenir le jour du décès dans une limite de 10 personnes » et « des cimetières communs seront mis en place dans chaque district ».

Au début de la pandémie, Andry Rajoelina a tout misé sur le Covid Organics, une tisane à base d’artemisia, présenté comme un remède miracle. Une année plus tard, le président de 46 ans en paye le prix.  

Car même si Madagascar « est déjà inscrite à l’initiative Covax » garantissant aux pays défavorisés l’accès aux vaccins, les premières doses destinées au grand public ne sont attendues qu’en juillet 2021. En attendant, l’Etat étudie « d’autres pistes » pour en disposer « le plus rapidement possible ».

Pour le moment, l’Académie nationale de médecine de Madagascar (Anamen) a retenu quatre vaccins : Covishield (AstraZeneca), Pfizer, Sinopharm et Johnson & Johnson.

Décès de 6 315 lapins dans le Grand-Abidjan suite à une fièvre hémorragique

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi le décès, dans le Grand-Abidjan de 6 315 lapins, suite à une fièvre hémorragique, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le Conseil a adopté une communication relative à l’épizootie d’une fièvre hémorragique du lapin dans le Grand-Abidjan, à la date du 31 mars 2021. Sur une population nationale estimée à 20.000 lapins, 6.315 morts ont été rapportés par les éleveurs », a indiqué M. Amadou Coulibaly.

Face à cette menace sanitaire, dira-t-il, le Conseil a décidé de mettre en place une « stratégie de lutte d’un coût global de 170 millions de Fcfa en vue d’éradiquer cette maladie » dans la capitale économique ivoirienne et les villes environnantes.

La viande du lapin est très prisée en Côte d’Ivoire, où des restaurants et des réceptifs hôteliers proposent des menus au lapin à leurs clients. Cette épizootie va certainement freiner la commercialisation jusqu’à une normalisation de la situation sanitaire. 

Reprise des législatives ivoiriennes dans 6 circonscriptions le 12 juin 2021

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi, sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), la reprise des élections législatives, le 12 juin 2021, dans six circonscriptions, où il y a eu invalidation du scrutin ou décès de candidat.

Le Conseil des ministres a convoqué le collège électoral le samedi 12 juin 2021 pour la reprise des législatives du 6 mars 2021, suite à une invalidation par le Conseil constitutionnel ou un décès, a dit le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à la presse.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a précisé que le scrutin se tiendra le samedi 12 juin 2021 de 8h à 18h (GMT, heure locale), avant d’ajouter que la campagne se déroulera sur sept jours, du 4 au 10 juin 2021.

Les circonscriptions électorales visées par l’invalidation du scrutin à la suite d’un contentieux sont Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboudougou, Santa communes et sous-préfectures; Atoutou et Jacqueville; Daboyo et Gueyo; Dogbo et Grand-Bereby.

Suite au décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, élu député dans la circonscription électorale de Séguéla (Nord ivoirien), et à celui de Hassan Fofana, de Mankono commune et sous-préfecture, la CEI a décidé de la reprise du scrutin selon la loi. 

Ces joutes électorales auront lieu après, la tenue des législatives partielles le 24 avril 2021 dans la circonscription de Niakaramandougou-Arikokaha et Tortiya, remportées par la candidate du Rhdp (pouvoir), Cathérine Koné, avec 59,79% des voix. 

Les Sud-Africains invités à « se battre pour leurs terres »

Le chef de file de l’opposition sud-africaine appelle ses compatriotes à se mobiliser contre l’accaparement des terres.Pour soutient le président du parti les Combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, tous les Sud-Africains ont l’obligation de se battre pour les terres qu’ils ont perdues au profit des colonialistes européens et d’autres accapareurs pendant l’Apartheid.

S’adressant, hier mardi aux membres du parti lors des célébrations de la Journée de la liberté à Atteridgeville, à l’ouest de Pretoria, Malema a déclaré la liberté devait s’accompagner de l’accès de la majorité des citoyens noirs à leurs propres terres, ce qui n’est pas le cas actuellement.

« Il est inadmissible, a-t-il ajouté, que 90% des terres du pays soient toujours aux mains de la minorité blanche, 27 ans après l’indépendance. Pourtant, nous sommes appelés à célébrer la Journée de la liberté alors que nous sommes sans terre et sans nourriture ».

En ce qui concerne les prochaines élections locales prévues en octobre 2021, l’opposant a estimé que battre campagne pour les scrutins sera un défi en raison des restrictions sanitaires dues au coronavirus.

« Personne ne va nous dire que nous sommes trop nombreux aux rassemblements après que nous leur avons demandé de les (élections) reporter en raison de la pandémie », a-t-il indiqué, tout en exhortant les partisans de l’EFF à se présenter en grand nombre pour voter pour le parti.

À propos des prochains scrutins locaux, le président Ramaphosa a appelé les Sud-Africains à « démontrer, par leur vote, leur intolérance à l’égard de la corruption, du vol et de la mauvaise gestion des fonds qui sont censés leur profiter ».