Congo: le principal opposant de Sassou Nguesso « se bat contre la mort »

Guy-Brice Parfait Kolelas a été testé positif à la Covid-19 et soutient dans un message vidéo diffusé samedi, « se battre contre la mort. »Dans son message, l’opposant de 60 ans, a invité ses partisans à se rendre massivement aux urnes. « Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort, mais cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter pour le changement. Je ne me serais pas battu pour rien » affirme l’opposant, arrivé deuxième du dernier scrutin présidentiel de 2016.

Sous assistance respiratoire, le rival de Sassou Nguesso poursuit son combat sur « son lit de mort ». Testé positif vendredi, il avait mis fin prématurément à sa campagne électorale. Son évacuation vers Paris devrait intervenir ce dimanche matin selon son entourage.

Malgré la réception de 100 000 de doses de vaccin Sinopharm, le Congo n’a pas encore démarré sa campagne de vaccination. Le pays a enregistré à ce jour 9564 cas positifs pour 7514 guérisons et 134 morts.

Présidentielle congolaise : internet coupé avant le vote

Au Congo, 2,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche pour départager les 7 candidats en lice.Le taux de participation et la transparence sont les deux enjeux du scrutin. Ce dimanche, l’accès à internet et aux réseaux sociaux a été coupé a quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote. « Les données du réseau montrent un effondrement presque total de la connectivité nationale à partir de minuit heure locale »  , constatait l’ONG de surveillance d’Internet, NetBlocks.

L’église catholique s’est vu interdire aussi la supervision du déroulement du scrutin par les autorités. La conférence épiscopale du Congo a déjà émis des « sérieuses réserves » concernant la crédibilité de cette élection.

Pour beaucoup de Congolais, l’issue de cette présidentielle ne fait guère de doute. Dénis Sassou Nguessou, 77 ans dont 36 passés au pouvoir, sera réélu pour un sixième mandat de 5 ans.

Maroc : Le CNDH insiste sur la protection des libertés publiques et du droit de manifestation pacifique

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a souligné, samedi, l’importance de l’application de la loi en lien avec les principes de nécessité et de proportionnalité lors de la dispersion des manifestations, tout en insistant sur la protection des libertés publiques et du droit de manifestation pacifique.Dans un communiqué sur les protestations des enseignants contractuels, le conseil s’est félicité du communiqué du procureur Roi auprès du Tribunal de première instance de Rabat annonçant l’ouverture une enquête au sujet d’une personne en tenue civile qui a usé de la violence lors de la dispersion d’un rassemblement sur la voie publique.

Il a à cet égard appelé le parquet compétent à élargir le cercle des investigations pour englober les faits évoqués ou diffusés via les divers médias, tout en œuvrant à la publication des résultats des recherches.

Le CNDH a rappelé dans le même contexte sa recommandation contenue dans son rapport annuel 2019 et dans nombre de ses rapports thématiques, selon laquelle le recours à la force devrait être soumis au contrôle du ministère public.

Tenue en présentiel et par visioconférence, l’Assemblée générale du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a adopté un projet d’étude intitulé « les mouvements protestataires au Maroc », dans la perspective d’élaborer des recommandations traitant des moyens d’accompagner l’extension des garanties de manifestation pacifique, indique le conseil dans un communiqué.

Denis Sassou Nguesso, l’insubmersible

En République du Congo où l’âge moyen est de 19 ans, une bonne frange de la population n’a connu que Denis Sassou Nguesso au pouvoir.Du haut de ses 77 ans, Denis Sassou Nguesso a déjà passé 36 années à la tête du Congo. Le président sortant que l’on surnomme « empereur » sur le continent n’a visiblement pas étanché sa soif de pouvoir puisqu’il brigue un quatrième mandat.

Six candidats se dressent sur son chemin pour l’élection de ce dimanche 21 mars. Il s’agit de Guy-Brice Parfait Kolélas, Mathias Dzon, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, Albert Oniangué, Anguios Nganguia Engambé et Dave Uphrem Mafoula.

Grâce à une modification de la Constitution intervenue en 2015, Sassou Nguesso pourrait encore diriger jusqu’en 2031 cette ancienne colonie française. Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, l’écrivain à succès, Alain Mabanckou, dresse un réquisitoire : « Le constat que j’ai fait de la politique de mon pays est malheureusement triste. Les mêmes personnes, les mêmes histoires, la jeunesse verrouillée, la liberté de presse inexistante… Ces grands chantiers n’ont jamais été entamés ».

Toutefois, l’auteur de « Lumières de Pointe-Noire » ou encore de « Petit piment » a exhorté ses concitoyens à exercer leur devoir civique en allant « voter dans le calme et la dignité parce que le Congo est plus fort que les personnes recherchant le pouvoir. Le Congo restera, les hommes passeront. La postérité reconnaîtra votre geste démocratique et se souviendra de ceux qui l’ont corrompu ».

En 2016, la réélection dès le premier tour du candidat du Parti congolais du Travail (PCT) a fait l’objet de contestations. En tout cas, les évêques du Congo ont fraîchement plaidé en faveur de « l’alternance au pouvoir (pour qu’elle) devienne une règle intangible et immuable ». En outre, les religieux ont appelé de leurs vœux l’instauration d’« un mandat renouvelable une seule fois ».

Le paradoxe congolais

Large de 342.000 km², le Congo est peuplé par 5 millions d’habitants. Le pétrole, première ressource naturelle de ce pays, représente 55 % du Produit Intérieur Brut (PIB), 85 % des exportations et 80 % des recettes budgétaires de l’Etat. Mais depuis 2014, cette nation est confrontée à une sévère crise économique ayant nécessité l’aide du Fonds Monétaire International (FMI).

Appelé « otchouembé », lutteur traditionnel musclé en langue mbochi, l’ethnie de Sassou Nguesso, l’ancien militaire, né en 1943 à Edou (Nord), doit une fière chandelle à l’institution de Bretton Woods qui a injecté dans son pays des centaines de millions de dollars au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec).

L’objectif, à en croire le FMI, est d’aider le Congo à « relancer son économie ». En 2019, la dette de ce petit pays de l’Afrique centrale était estimée à 120 % de son PIB. Selon un récent rapport de l’African Economic Outlook, « la situation sociale (au Congo) est marquée par une pauvreté persistante (40,9 %) et des inégalités de revenu (avec un coefficient de Gini de 0,46 en 2011). De plus, la main d’œuvre locale est caractérisée par une inadéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi, qui s’explique par la faiblesse de l’offre de l’enseignement technique et professionnel ».

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Malgré son bilan désastreux aux yeux de certains acteurs politiques, l’homme fort de Brazzaville ne supporte aucune voix discordante. Le général Jean-Marie Mokoko, ex-conseiller du tout-puissant président ainsi que André Okombi Salissa, ancien ministre et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 l’ont appris à leurs dépens.

En effet, les deux opposants ont été condamnés à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Le premier nommé, dont l’état de santé s’était dégradé en cachot, a été évacué fin juillet 2020 dans un hôpital militaire à Ankara, la capitale de la Turquie.

Les 100 ans d’Amadou Makhtar Mbow à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent principalement du centième anniversaire d’Amadou Makhtar Mbow, l’ancien directeur général de l’Unesco.« Mbow, 100 vies », titre Le Quotidien avant de reprendre en sous-titre cette phrase du non moins ancien ministre socialiste à l’occasion de son centenaire : « Que les hommes politiques agissent en fonction des intérêts de leurs Peuples ». 

Dans ses réalisations, le journal rappelle que le Nomic (Nouvel ordre mondial de l’information et la communication), les Assises nationales et le CNRI (Commission nationale de réforme des institutions) sont « toujours actuels ».

Selon L’AS, les cent ans d’Amadou Makhtar Mbow consacrent « un siècle d’une vie remplie ». 

« Une vie de combats », précise de son côté EnQuête. Au service de son pays et de l’humain, il a été presque de tous les combats démocratiques, souligne le quotidien où l’ancien ministre de la Culture de Wade, Amadou Tidiane Wone, « lui souhaite de vivre encore longtemps ».

Le Soleil lui rend également hommage dans sa manchette et retient de lui « un éternel combattant ».

Sur un autre sujet, le quotidien national titre sur la base logistique pétrolière et le terminal gazier du port de Dakar. Le journal informe que « le privé national décroche les concessions » avant de souligner que cela est « une première en 150 ans d’existence du port ». Le président Macky Sall note d’ailleurs que « le contenu local est la voie royale pour créer des champions nationaux ».

Sur la Covid-19, Libération renseigne que le Sénégal vient de dépasser la barre des 1000 morts. Il s’agit de huit décès supplémentaires enregistrés hier qui ont porté le bilan à 1003 morts. Désormais, ce sont 2606 malades qui sont sous traitement dans le pays.

Par ailleurs, ajoute le journal, l’état de catastrophe sanitaire impliquant le couvre-feu est levé depuis hier soir, conformément à la déclaration du chef de l’Etat dans sa dernière adresse à la nation.

Selon L’Observateur, cet évènement devrait être vécu comme une « fête de la libération ce samedi à Dakar ». C’est le cas pour les gérants de boîtes de nuit qui sont « en petite joie », souligne le journal privé.

En football, Stades et Record titrent sur les « retrouvailles explosives » en quarts de finale de Ligue des Champions dont le tirage a été effectué hier. En plus de l’alléchant Manchester City / Dortmund, les affiches Bayern / PSG et Real / Liverpool rappellent quelque chose aux observateurs. Concernant le match des Parisiens et des Reds, Stades note qu’il y a une « revanche dans l’air pour Gana et Mané », des internationaux sénégalais.

Sur un autre sujet, Record informe que le champion de lutte sénégalaise, Bombardier, dispute ce soir son troisième combat en MMA face au Polonais Pudzianowski.

Ramadan, campagne de vaccination et aviation au menu de la presse marocaine

L’avènement du mois de Ramadan, la campagne de vaccination et la chute du trafic aérien à fin février, sont les principaux sujets abordés par les hebdomadaires et quotidiens marocains parus ce samedi.+La Nouvelle Tribune+ écrit que le mois de Ramadan approche et avec cette perspective, les questionnements et interrogations se font de plus en plus nombreux au sein de la population.

En 2020, confinement oblige du fait de la première vague de la pandémie, le mois de Ramadan avait été réduit à sa plus simple expression collective et les Marocains avaient été contraints à une observance de ses prescriptions vraiment minimale, rappelle le journal.

« Cela se reproduira-t-il cette année dans moins d’un mois ? », se demande l’hebdomadaire, notant que les responsables étatiques sont toujours soucieux de préserver la santé de tous les citoyens et de stopper l’éventuelle progression de variants dans le pays.

Abordant l’approvisionnement des vaccins contre l’épidémie de coronavirus, +Finances News Hebdo+ écrit qu’aujourd’hui, l’on ne s’inquiète plus seulement de la disponibilité des doses de vaccin, mais aussi de celle de tous les composants qui entrent dans la production des vaccins contre le coronavirus.

L’industrie pharmaceutique doit produire 10 milliards de doses de vaccins anti-Covid-19 pour cette année, c’est-à-dire le double de la capacité de fabrication de 2019, précise la publication. C’est dire que la tension déjà existante sur le marché des vaccins est davantage exacerbée, fait-il remarquer.

+L’Observateur du Maroc et d’Afrique+ souligne que le Maroc a surpris les Marocains eux-mêmes et les étrangers par sa bonne gestion de la campagne de vaccination lancée par le Roi Mohammed VI qui a donné l’exemple en se faisant vacciner le premier.

D’abord, le Royaume a su s’imposer dans la course folle aux vaccins qui a été lancé dans le monde et a pu acquérir les lots en nombre suffisants pour bien démarrer sa campagne.

Ensuite, les doses acquises auprès d’AstraZeneca et de Sinopharm ont fait l’objet d’une parfaite organisation. Au mardi 16 mars, le nombre des personnes vaccinées au Maroc (première dose) a atteint 4.236.386, alors que 1.960.996 ont reçu la deuxième dose du vaccin, selon le ministère de la Santé.

+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que les aéroports marocains ont accueilli 1.063.224 passagers au titre des deux premiers mois de cette année, en chute de 73,24% par rapport à fin février 2020.

Selon un communiqué de l’Office national des aéroports (ONDA), cité par le quotidien, l’aéroport Mohammed V a enregistré 520.613 passagers, en baisse de 67,25%, suivi de Marrakech (105.378), de Tanger (94.703) et de Nador (64.994).

Pour le seul mois de février, le trafic aérien a diminué de 78,47% à 420.384 passagers. Avec 102.899 passagers accueillis, le trafic aérien domestique a enregistré un recul de l’ordre de 55,98%, relève l’ONDA.

Côté international, le trafic, qui représente 75,52% du trafic global, a enregistré 317.485 passagers en février dernier. Ce résultat concerne tous les marchés, notamment celui de l’Europe qui représente plus de 77% environ du trafic aérien global, avec une régression de 82,74%.

Rabat et Conakry déterminés à concrétiser leurs accords bilatéraux

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a reçu, vendredi à Rabat, son homologue guinéen Ibrahima Khalil Kaba, en visite au Maroc et porteur d’un message du président guinéen Alpha Condé au Roi Mohamed VI.Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain, le chef de la diplomatie guinéenne a souligné l’excellence des relations historiques qui réunissent le Maroc et la Guinée, rappelant que le Royaume a toujours été aux côtés de la Guinée même durant les pires moments de la pandémie du Covid-19.

« Le Maroc était toujours là pour nous », a-t-il confié, exprimant les remerciements de son pays au Souverain marocain pour avoir maintenu l’ouverture des frontières pour le cheminement des aides humanitaires destinées à la lutte contre la Covid-19 ».

De son côté, le ministre marocain s’est félicité du niveau de la coopération entre les deux pays, précisant que les deux visites royales en 2014 et en 2017 ont créé une dynamique nouvelle dans les relations bilatérales, renforcée par les six visites du président de la Guinée au Maroc.

Lors de leur rencontre, les deux responsables ont convenu de travailler davantage pour la concrétisation d’un ensemble d’accords signés lors des visites royales en Guinée.

Ils ont également convenu d’accélérer le partenariat dans le domaine de la formation. Une volonté concrétisée par la signature d’un accord entre le Centre de formation diplomatique de Guinée et l’Académie Marocaine des études diplomatique (AMED). A cet égard, M. Bourita a rappelé qu’environ 5000 étudiants guinéens sont formés au Maroc, grâce aux bourses d’étude dont le nombre a augmenté à 270 bourses par an.

D’autres questions régionales ont été examinées par les deux ministres notamment la situation au Sahel, en Afrique de l’Ouest et au Sahara.

UA : Le Maroc « ne se sent ni concerné ni intéressé » par le communiqué du CPS sur la question du Sahara

Le Maroc « ne se sent ni concerné ni intéressé » par le communiqué qui a sanctionné la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA), tenue le 9 mars 2021 sur la question du Sahara, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Il s’agit d’un « non-événement» pour le Maroc, qui continue à travailler au sein de l’UA dans le cadre de la décision 693 de l’Union, a précisé M. Bourita, lors d’un point de presse à l’issue d’entretiens avec son homologue guinéen, M. Ibrahim Khalil Kaba.

«Ce communiqué est le fruit de manœuvres et d’irrégularités qui ont entaché la procédure d’adoption», a souligné M. Bourita, qui a rappelé dans ce contexte que la réunion du CPS a eu lieu le 9 mars, alors que le document est sorti le 19 du mois.

« Pendant tous ces 10 jours, la majorité du Conseil avait rejeté par écrit ses conclusions. Il se peut que de force ou de fait accompli, le texte a été modifié », a-t-il dit.

Cette réunion du CPS a été déjà entachée de plusieurs irrégularités et suscite beaucoup d’interrogations sur son contexte, ses visées et ses arrière-pensées, a-t-il noté, soulignant que les débats ont montré que l’Afrique a une position claire, qui est celle de soutenir les efforts des Nations Unies pour trouver une solution à la question du Sahara.

Le ministre marocain a saisi cette occasion pour rappeler que le dossier du Sahara est soumis aux Nations-Unies, et que la Troïka est la seule habilitée à suivre la question du Sahara.

M. Bourita n’a pas manqué de souligner la satisfaction du Maroc que la majorité des Etats membres du CPS, ainsi que la Commission de l’UA soient restés fidèles à la légalité et à la légitimité, en défendant lors du Sommet du CPS du 9 mars la validité et la pertinence de la décision 693 de l’Union, en tant que seul cadre de l’UA pour suivre la question du Sahara.

La solution doit refléter la position nationale des deux tiers des pays africains qui ne reconnaissent pas l’entité fantoche autoproclamée par les séparatistes du polisario, a dit le ministre, rappelant que la plupart des pays africains soutiennent la marocanité du Sahara. « Donc pour nous c’est un non-événement », a-t-il martelé.

Pour rappel, la décision 693 du Sommet africain, tenu en juillet 2018 à Nouakchott, en Mauritanie, consacre l’exclusivité de l’ONU en tant que cadre pour la recherche d’une solution au conflit régional créé autour de la question du Sahara, tout en établissant le mécanisme de la Troïka pour appuyer les efforts des Nations unies pour le règlement de ce différend.

Côte d’Ivoire: Hamed Bakayoko inhumé dans l’intimité familiale à Séguéla

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko dit Hambak qui est décédé le 10 mars dernier en Allemagne, a été inhumé vendredi après-midi dans la stricte intimité familiale à Séguéla dans le Nord-ouest ivoirien, sur la terre de ses ancêtres.

Auparavant, une prière mortuaire a été faite à la grande mosquée de Séguéla pour le repos de l’âme de l’ancien chef du gouvernement ivoirien en présence du couple présidentiel ivoirien, de plusieurs membres du gouvernement, des cadres de cette région, des parents, amis et connaissances de l’illustre disparu.

Plus tôt dans la matinée de ce vendredi, les différentes régions et district de la Côte d’Ivoire ont rendu un vibrant hommage à feu Hamed Bakayoko lors d’une cérémonie au stade Losseni Soumahoro de Séguéla. Ces différentes délégations ont salué unanimement un homme généreux, loyal, humble et affable.

 « Dans sa vie de tous les jours, il a conquis beaucoup de cœurs dans nos régions. Il était un homme affable, intelligent et disponible », a témoigné le ministre-gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mambé.

Dans un cercueil paré des couleurs nationales, la dépouille de feu Hamed Bakayoko transportée dans un command-car de l’armée ivoirienne, a fait une procession dans des rues de Séguéla, à son arrivée dans la ville, jeudi en fin de soirée.   

 Mercredi dernier, la Côte d’Ivoire a rendu à feu Hamed Bakayoko, un hommage national au cours duquel il a été élevé à titre posthume à la Dignité de Grand-Croix de l’Ordre national. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un hommage artistique lui a été également rendu par des stars de la musique ivoirienne et africaine  lors d’un concert au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé d’Anyama, au nord d’Abidjan.

Hamed Bakayoko appelé affectueusement par ses admirateurs Hambak, le Golden Boy, le grand Chegué, l’Etoile d’Etat ou encore demi-Dieu, avait été évacué en France le 18 février dernier avant d’être transféré en Allemagne dans un centre oncologique pour recevoir des soins.

 Il a finalement succombé le 10 mars dernier des suites d’un cancer fulgurant à l’âge de 56 ans. Considéré comme  « l’ami des pauvres et des orphelins » à cause de sa grande générosité, l’annonce du décès du Golden Boy a créé une onde de choc en Côte d’Ivoire.

Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.