Le Botswana ouvre son trafic transfrontalier le 1er décembre

Le ministre des Transports et des Communications du Botswana, Thulagano Segokgo, a annoncé, ce mardi, l’ouverture des frontières aux bus transfrontaliers et à d’autres véhicules le 1er décembre 2020, au moment où le gouvernement continue d’assouplir les restrictions imposées à cause de la pandémie de Covid-19.Selon Thulagano Segokgo, les bus et autres véhicules transportant des passagers de Namibie, d’Afrique du Sud, de Zambie et du Zimbabwe seront autorisés à entrer au Botswana à partir de mardi prochain.

Pour ce faire, le pays va ouvrir trois postes frontaliers qu’il partage avec l’Afrique du Sud (Tlokweng, Ramatlabama et Martins Drift) ainsi que le poste frontalier de Kazungula qui relie le Botswana à la Namibie, à la Zambie et au Zimbabwe.

Le ministre a expliqué que les autorités frontalières prendraient des mesures strictes pour garantir que les voyageurs n’apportent pas le coronavirus dans le pays, notamment une exigence selon laquelle tous les passagers entrants devraient présenter des tests négatifs de Covid-19 délivrés au plus tard 72 heures avant leur voyage.

« Les passagers doivent présenter un certificat de test valide qui montre qu’ils sont négatifs au Covid-19 », a poursuivi M. Segokgo.

Aucune vente d’aliments et de boissons ne serait autorisée dans les autobus entrants, a précisé le ministre.

Cette décision intervient quelques semaines après que le Botswana a autorisé les vols internationaux affrétés à entrer dans le pays pour la première fois depuis qu’il a fermé ses frontières au trafic routier et aérien en avril.

L’Ethiopie accuse les insurgés de la destruction de l’aéroport d’Aksoum

Le gouvernement éthiopien a accusé les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) d’avoir détruit l’aéroport d’Aksoum dans la région nord du pays.« Les troupes frustrées du TPLF avaient détruit l’aéroport d’Aksoum, une ville au nord-ouest de Mekelle la capitale de la province, qui est un site touristique populaire et un site du patrimoine mondial de l’Unesco », a déclaré lundi le Groupe de travail d’urgence du gouvernement.

La légende dit que cette ville abritait autrefois la reine de Saba et qu’une des églises d’Aksoum abritait l’Arche d’alliance (Noé). « Les extrémistes du TPLF ont détruit l’aéroport d’Aksoum et défoncé la piste à 26 endroits à l’aide de bulldozers », indique le communiqué.

Le Premier ministre Abiy a lancé ce qu’il a appelé une « opération d’application de la loi » dans la région du nord du Tigré le 4 novembre, après que les forces du TPLF ont attaqué une base, tuant des soldats et pillant des infrastructures militaires.

La ville montagneuse d’Aksoum et ses environs sont les destinations touristiques préférées pour la navigation aérienne. Le site du patrimoine mondial de l’Unesco est situé dans la ville qui possède un aéroport international standard. L’aéroport, construit pour un coût de plus de 14 millions de dollars, est populaire parmi les touristes en offrant un service 24 heures sur 24.

L’oblitération de l’aéroport aurait affecté les travaux de réparation du monument d’Aksoum. Malgré les dommages aux infrastructures, la Force de défense nationale de l’Ethiopie continue de durcir ses opérations de maintien de l’ordre jusqu’à ce que l’Etat de droit soit assuré dans l’Etat régional du Tigré, a-t-il déclaré.

Nigeria : fin de la récession prévue au 1er trimestre de 2021 (ministre)

Le Nigeria sera en mesure de sortir de la récession actuelle d’ici le premier trimestre de 2021, a déclaré le ministre nigérian des Finances, du Budget et de la Planification nationale, Mme Zainab Ahmed.Elle s’exprimait lors du 26ème Sommet économique nigérian en cours, organisé par le groupe du sommet économique nigérian et le ministère fédéral des Finances, du Budget et de la Planification nationale lundi à Abuja. Le ministre a déclaré à cette occasion que la récession induite par la Covid-19 suivait le modèle à travers le monde où de nombreux pays sont entrés en récession économique.

« Le Nigeria n’est pas seul dans ce cas, mais je dirai que le pays a surpassé toutes ces économies en termes de record de croissance négative », a confié Mme Ahmed aux médias locaux.

L’économie nigériane est entrée en récession lorsqu’elle a enregistré une croissance négative du produit intérieur brut (PIB) pour les deuxième et troisième trimestres consécutifs de cette année.

Au vu des performances en termes de PIB publiés par le Bureau national des statistiques du Nigeria (NBS) pour les neuf premiers mois de 2020, celles-ci se sont élevés à -2,48% et ont enregistré -6,10% au deuxième trimestre.

C’est la deuxième fois en quatre ans que l’économie nigériane entre en récession. En 2016, elle était entrée en récession, mais avait réussi à en sortir en 2017.

Economie et santé s’imposent au menu des quotidiens marocains

Le nouveau modèle de développement, la moralisation de la commande publique et le vaccin anti-Covid-19, sont les sujets principaux abordés par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que dans un peu plus d’un mois, la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) rendra sa copie finale presque un an après sa mise sur pied.

En l’espace de 10 mois de travail, ce ne sont pas moins de 10.000 personnes qui ont été écoutées à travers quelque 70 auditions, 113 ateliers de réflexion et 35 séances dites d’écoute citoyenne dans différentes régions du Maroc, rappelle la publication.

Si à cela on ajoute tout le volume d’informations et d’enseignements apporté par l’épisode sanitaire, il est permis d’espérer que le travail de la Commission sera assez riche et complet, afin de fournir une plateforme sérieuse pour la construction d’un modèle durable, assure le quotidien.

« En revanche, ce sur quoi la CSMD sera la plus attendue c’est d’abord la formulation explicite des choix à faire dans le futur avec des démonstrations inattaquables de leur bien-fondé », ajoute-t-il.

De son côté, +L’Économiste+ souligne que la réglementation des marchés publics a évolué et que l’arsenal juridique pour les dispositifs de vigilance a bien été étoffé, notant que l’un des effets spectaculaires des réformes porte d’ailleurs sur la création de la commission nationale de la commande publique.

Celle-ci peut être saisie pour s’expliquer sur les critères retenus dans certaines adjudications, fait savoir la publication, estimant que la commande publique atteindrait 230 milliards de DH, soit 20% du PIB, selon les prévisions inscrites pour 2021.

« C’est un premier pas dans le marché de la compétition fair-play qui s’impose tant vis-à-vis des contribuables que des candidats écartés », relève-t-il.

+Al Yaoum Al Maghribi+ fait savoir que l’opération de vaccination anti-Covid19 va couvrir les citoyens de plus de 18 ans selon un calendrier vaccinal en deux injections.

Selon le ministre de la Santé, Khaled Ait Taleb, la priorité sera donnée aux staffs se trouvant en première ligne dont le personnel de la santé, les autorités publiques, les forces de l’ordre, le personnel de l’éducation nationale ainsi que les personnes âgées et vulnérables.

L’opération sera par la suite étendue au reste de la population, afin de préserver la santé publique et réduire les répercussions économiques et sociales de la pandémie, tout en garantissant un taux de couverture vaccinale de près de 80% de la population, a-t-il ajouté.

Maroc : baisse de plus de 70% du trafic aérien à fin octobre sous l’effet de la Covid-19

Le trafic commercial des passagers a connu une baisse de 70,79 % durant les dix premiers mois de l’année 2020, par rapport à la même période en 2019, selon les statistiques de l’Office national des aéroports (ONDA).

 Au total, les aéroports nationaux ont accueilli 6.144.790 passagers à fin octobre dernier, contre 21.039.018 passagers un an auparavant, précise la même source.

En effet, l’aéroport international de Casablanca a accueilli 46% environ du trafic passager global, soit 177.476 passagers, contre 848.373 passagers pour la même période de l’année 2019, en régression de 79,08 %.

Le trafic aérien de l’aéroport de Marrakech a, quant à lui, reculé de 94,88%, en accueillant 30.662 passagers, contre 599.090 passagers accueillis durant la même période de l’année précédente.

Pour sa part, le trafic international a accusé un recul de 71,87 %, du fait d’une décroissance de l’ensemble des secteurs géographiques.

Ainsi, le trafic avec l’Europe qui constitue généralement plus de 86 % du trafic aérien global, a reculé de 71,06%. Les autres régions enregistrent également des baisses importantes, notamment l’Afrique (-71,55 %), le Moyen et Extrême Orient (-77,94 %) et l’Amérique du Nord (-75,17 %).

Même tendance baissière pour le fret aérien qui a enregistré durant la même période une baisse de 39,46%, soit 5.075,19 tonnes en octobre 2020 contre 8.382,88 tonnes en octobre 2019.

Politique, commerce et diplomatie au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement de la communication gouvernementale, du débat sur le sucre importé, de l’émigration clandestine et du rapprochement d’opposants politiques.« L’Etat déconfine la parole », indique Le Quotidien. En effet, ce journal signale que « depuis la suppression du poste de Premier ministre, aucun membre du gouvernement ne s’est rendu à l’Assemblée (nationale) pour faire face aux députés. (Mais) en attendant, le régime (en place) vient de proposer une nouvelle stratégie de communication ». Il s’agit du concept le « Gouvernement face à la presse » dont l’exécution démarre ce mardi 24 novembre.

C’est « une com’ heurtée » selon EnQuête. A en croire ce quotidien, « la communication est l’un des talons d’Achille du gouvernement qui a déjà essayé plusieurs formules. En lançant (ce) nouveau concept, il essaye de reprendre la main ».

A propos de la polémique autour de l’importation du sucre, Libération annonce que « plusieurs hommes d’affaires (sont) convoqués aux Enquêtes douanières ». En tout cas, le ministère du Commerce, dans un communiqué exploité par ce journal, explique que « de janvier à octobre 2020, un volume global de 173.000 tonnes de sucre cristallisé a été importé : 107.000 tonnes (par) les industriels comme intrants et 66.000 tonnes (par) la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) ».

Tout récemment, les travailleurs de cette société implantée à Richard-Toll (nord) ont organisé une marche pour dénoncer « l’inondation du marché sénégalais de manière illégale par le sucre importé ». Dans Le Soleil, le ministère du Commerce a « battu en brèche » les arguments de la CSS avant de proposer « la tenue des assises sur le sucre dans les prochaines semaines ».

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien renseigne qu’ « un accord de rapatriement des migrants illégaux sénégalais (a été) signé ce week-end entre la ministre espagnole des Affaires  étrangères, Arancha Gonzalez Laya et son homologue sénégalais Aïssata Tall Sall ».   

Dans WalfQuotidien, la députée Ndèye Lucie Cissé soutient que « l’Etat a une responsabilité dans le phénomène de l’émigration irrégulière parce qu’il nous gère tous. Il y a aussi une responsabilité des parents (puisque) ce sont des femmes qui vendent leurs bijoux, qui prennent (l’argent) de leur tontine pour les remettre à leurs enfants afin qu’ils puissent payer le prix du (voyage en mer) ».

En politique, Vox Populi rapporte que Barthélémy Dias, le maire de Mermoz-Sacré Cœur (commune de Dakar) et Me Moussa Diop, l’ancien Directeur Général de Dakar Dem Dikk (société nationale de transport) « ont fait la paix » hier lundi « au domicile » d’Ousmane Sonko, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Poursuivant,  ce journal informe que « Me Diop, qui est désormais dans l’opposition, pourrait se retrouver dans une alliance avec Sonko et Dias ». Ce dernier est toujours l’un des plus proches collaborateurs de Khalifa Ababacar Sall, l’ex-maire de la ville de Dakar.

Pour sa part, L’Observateur s’interroge sur l’organisation des élections locales. D’après ce quotidien, « le report est plus que probable. Mais si les Locales, prévues au plus tard le 28 mars 2021, se tiennent à date échue ou au-delà, la nouvelle (re)configuration politique risque de tout changer ».

Covid-19 : les autorités sanitaires s’inquiètent du relâchement des mesures

Au point de presse bimensuel du gouvernement sur la Covid-19, le lundi 23 novembre 2020 à Abidjan, le conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Edith Clarisse Kouassy, a dit son inquiétude face au relâchement dans le respect des mesures barrières.

Selon elle, le relâchement quasi total constaté dans le respect des mesures barrières inquiète alors même que l’Europe fait face à une seconde vague. Pour ce faire, il nous appartient de faire en sorte que cela n’arrive pas en Côte d’Ivoire.  » Nous ne devons pas et ne pouvons pas nous le permettre « , a-t-elle lancé.

Par ailleurs, elle a exhorté la population à la prudence et à la vigilance en respectant les mesures barrières, afin de préserver les résultats obtenus.

Notons toutefois que le 23 novembre 2020, le pays compte 21.148 cas confirmés, dont 20.819 personnes guéries et 131 décès.

Le Maroc se prépare pour une campagne massive de vaccination

Le Maroc se prépare d’arrache-pied pour la mise en œuvre de son programme national de vaccination contre la Covid-19 dans la mesure où une campagne à grande échelle sera « amorcée dans les prochains jours », a annoncé, lundi, devant le parlement, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.Cette stratégie nationale de vaccination couvre toutes les régions du Royaume. Selon le ministre, les autorités procèdent actuellement à l’équipement de 2.880 points de vaccination. Sur le plan logistique, l’opération d’acquisition a été lancée et consistera à faire « acheminer les ressources nécessaires vers les provinces et préfectures avant le déploiement effectif de l’opération », a-t-il dit.

La vaccination aura lieu selon deux procédés. Le premier verra les bénéficiaires se déplacer eux-mêmes vers les points de vaccination. Dans le deuxième, ce sont des unités mobiles qui se déplaceront vers des hôpitaux, usines, administrations, cités universitaires ou prisons, a expliqué le ministre.

L’opération concernera les citoyens âgés de plus de 18 ans. Elle s’étalera sur une période de 12 semaines, selon les estimations du ministre. La vaccination aura lieu en deux temps, soit deux doses, séparées de 21 jours.

La priorité sera donnée au personnel médical, aux agents d’autorité, aux forces de sécurité, au corps d’enseignement, aux personnes âgées et à celles vulnérables au virus, l’objectif étant de généraliser le programme à toute la population âgée de plus de 18 ans, soit 25 millions d’habitants.

L’immunisation « de la population à travers le vaccin est l’un des axes majeurs de la lutte contre la Covid-19 », a révélé le ministre. « C’est une cause nationale et une affaire sensible. Elle doit emporter l’adhésion de tous. », a-t-il enchaîné.

« Le Maroc a pu détenir une place avancée dans la course à l’obtention du vaccin contre la Covid-19. L’innocuité et l’efficacité de ce vaccin sont confirmées par les indicateurs positifs et essais cliniques effectués sur de nombreux volontaires, au Maroc et dans d’autres pays », rappelle le ministre de la Santé. « Un comité scientifique marocain de haut niveau suit depuis le début la préparation du vaccin attendu », ajoute-t-il.

Pour rappel, le Maroc a passé des commandes pour deux vaccins Covid-19 qui sont en phase 3 d’essais cliniques : celui du chinois Sinopharm et le vaccin d’AstraZenaca. Le gouvernement est également en pourparlers avec Pfizer-BioNTech.

Toutes les personnes de plus de 18 ans sont concernées, selon un ordre de priorité qui est celui de l’OMS : le personnel de santé, les services de sécurité, les personnes âgées, les personnes ayant certaines maladies chroniques comme le diabète ou l’hypertension.

Le mandat d’arrêt ivoirien émis contre Soro à Paris est « illicite » (avocats)

Le mandat d’arrêt de la justice ivoirienne transmise aux autorités françaises et visant l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, et trois de ses proches à Paris, est « illicite », soutiennent ses avocats dans un communiqué publié lundi. »Ces mandats sont illicites, dans la mesure où ils ne reposent sur aucun fondement légal et, où aucune extradition ne saurait valablement être accordée en application de ceux-ci », écrit le Conseil de M. Soro, composé de Me Affoussy Bamba, Me Robin Binsard et Me Charles Consigny.

Selon ses avocats, « cette demande, largement relayée sur les réseaux sociaux, n’est rien d’autre qu’une opération de communication orchestrée par le pouvoir ivoirien, dans le seul objectif de démoraliser les Ivoiriens, épris de justice et opposés au troisième mandat illégal et inconstitutionnel de M. Alassane Ouattara ».

D’autre part, ces mandats d’arrêts « reposent sur des procédures illicites, ce que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a d’ailleurs relevé à deux reprises, par ordonnance les 22 avril et 15 septembre 2020 », souligne le texte.

Ils font observer que le précédent mandat d’arrêt prétendument émis contre M. Soro « n’avait jamais été appliqué, ni même diffusé ». Par ailleurs, l’un des membres du parquet ivoirien, émetteur de ces mandats d’arrêts, le procureur de la République Richard Adou, « est actuellement visé par une instruction diligentée au sein du tribunal judiciaire de Paris ». 

L’article 696-4 du Code de procédure pénale français prévoit qu' »aucune extradition ne peut être accordée lorsqu’elle repose sur un mobil politique, ou encore lorsque les institutions judiciaires de l’Etat requérant l’extradition ne garantissent pas le respect des droits de la défense », ajoute le texte.

Du reste, « la Côte d’Ivoire ne fait pas partie des pays d’origine sûr au sens de l’articile L. 722-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, ce qui parachève d’établir qu’aucune extradition dans ce pays, où l’Etat de droit n’existe plus, ne saurait être accordée par les magistrats français », renchérit le texte. 

Ses avocats qualifient d' »allégations » les informations selon lesquelles M. Guillaume Soro « aurait été expulsé de France », Pour eux, elles sont « calomnieuses, et ce dernier dispose de tout les documents légaux et titres nécessaires afin de séjourner en toute légalité sur le territoire français ». 

« La récente incarcération de l’ancien Premier ministre Affi Nguessan, détenu arbitrairement et dans ces conditions manifestement contraires aux droits de l’Homme, illustrent pleinement l’état de déperdition de l’institution judiciaire ivoirienne, au sein de laquelle les justiciables que notre collectif représente ne sauront être extradés », poursuivent-ils.

Le ministère ivoirien de la Justice a adressé le 21 novembre 2020 au ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire une demande de transmission aux autorités françaises des mandats d’arrêts contre M. Soro, le député Issiaka Fofana, Moussa Touré et Abdoulaye Fofana. 

Ces mandats d’arrêts interviennent à la suite d’un appel de M. Soro depuis le sol français, à une insurrection des forces armées ivoiriennes, estimant que la réélection de M. Alassane Ouattara est anti-constitutionnelle. 

Côte d’Ivoire: 75 titulaires du BT et du BAC technique formés aux métiers de l’électricité

Soixante-quinze (75) apprenants titulaires du Brevet de technicien (BT) et du BAC technique, viennent de boucler leur formation dans différents métiers du secteur de l’électricité, au Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, un centre régional d’excellence situé à l’Est d’Abidjan.Cette formation a permis aux apprenants d’acquérir des compétences techniques et professionnelles dans le domaine des énergies solaires photovoltaïques, de l’efficacité énergétique du bâtiment et de l’industrie.

Ces 75 apprenants retenus à la suite d’une sélection, ont été formés dans les filières de technicien en énergie solaire photovoltaïque, de technicien en efficacité énergétique bâtiment et de technicien en efficacité énergétique industrie.

Au lancement du test, plus de 6.000 personnes ont postulé, mais au travers des examens de dossiers et des entretiens techniques, ces 75 retenus, ont décroché un certificat de professionnalisation et de perfectionnement. 

Le centre a été sélectionné en qualité d’opérateur de formation pour l’exécution de ce projet de formation de type « DUAL », financé par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence allemande de coopération internationale.

Une convention de prestation a été, en outre, signée à Abidjan entre la Coopération allemande au développement et la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) pour la mise en œuvre de ce projet de formation de type dual au profit de ces 75 bénéficiaires.

Ces formations ont duré huit mois, dont quatre mois de stage en entreprise. Les bénéficiaires dont le niveau de recrutement exigé était le BT technique et BAC technique ou scientifique, ont été entièrement pris en charge par la GIZ.

Ils ont bénéficié de formation dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Une cérémonie a récemment marqué la clôture dudit projet de formation exécuté par le CME de Bingerville et qui a réuni plusieurs personnalités.

L’Allemagne et la Côte d’Ivoire, à travers le Partenariat pour encourager les réformes ont mis en place le projet Formation professionnelle dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en Côte d’Ivoire  (ProFERE), dont cette formation est le fruit.

Pour accroître l’offre de connaissance et de compétences techniques en matière d’énergies renouvelables, le projet ProFERE a développé une approche nouvelle impliquant les centres de formation, les réseaux d’entreprises et les partenariats publics-privés  (formation duale).

Le chef de coopération de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Dr Benjamin Laag, s’est félicité de ce que l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers son ministère du Pétrole, de l’énergie et de l’énergie renouvelable, soit engagé à faire du pays un des premiers marchés énergétiques de l’Afrique de l’Ouest à l’horizon 2030.

Le pays, à l’instar de plusieurs États africains dispose d’énormes potentialités de sources d’énergies et des énergies renouvelables telles que la biomasse, l’hydraulique et le solaire. Ces sources d’énergie, en dehors de l’hydro-électricité, restent cependant inexplorées. 

Le représentant des récipiendaires, Ishaaq Cheick Touré, apprenant du « Projet GIZ » dans la spécialité audit énergétique de bâtiment, a exprimé la fierté des bénéficiaires pour cette formation qualifiante.

« Aujourd’hui, nous sommes capables d’effectuer un audit énergétique selon la norme NF EN 16247, les mesures des valeurs énergétiques, de rédiger un rapport d’audit énergétique et de faire le suivi post application des mesures préconisées dans le rapport d’audit afin de vérifier les économies d’énergies; que ce soit en bâtiment ou dans les industries », a-t-il dit.

M. André Kaczmarek, conseiller spécial du directeur général de la CIE et directeur du CME, a déclaré que « le partenariat noué avec l’Etat et la GIZ a été un facteur clé pour la réussite de cette formation, car il a créé une dynamique forte ».

Il a relevé que ce projet GIZ a concrétisé le savoir-faire et la maturité du CME dans le domaine des énergies renouvelables. Le centre a réalisé un premier projet consistant à installer des chauffe-eaux solaires dans trois bâtiments qui hébergent les étudiants.

« Nous poursuivons cette opération dès le début de l’année prochaine avec l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments d’enseignement. Si les résultats en termes d’économies d’énergies et de rentabilité financière sont conformes à ceux prévus dans mes études, nous couvrirons progressivement la plupart de nos bâtiments de panneaux solaires », a-t-il annoncé.

La Côte d’Ivoire prévoit une augmentation considérable de ses capacités de production d’électricité avec une part de plus en plus croissante dans son mix énergétique, avec une proportion plus importante des énergies renouvelables.