Sénégal : Macky Sall et la politique à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais reçus ce mercredi à APA accordent un traitement de faveur à l’actualité politique et à la sortie du chef de l’Etat, Macky Sall, sur le respect des règles de recrutement dans les Collectivités territoriales.« Recrutement de capitaine Touré et Guy Marius Sagna-Macky menace Barth », rapporte Walf Quotidien, dans lequel journal, le président de la République affirme : « Un maire ne peut pas faire ce qu’il veut. Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et nul effet ».

Pour Sud Quotidien, recevant, hier mardi, les cahiers de doléances des centrales syndicales, « Macky s’engage et menace ». De l’avis du journal, Barthélémy Diass et les maires sont avertis : « Si un maire ne respecte pas la loi, il est démis de ses fonctions, il est révoqué…»

Cela fait dire à La Tribune que « Macky Sall (est) sur le point de révoquer Barthélémy Dias (maire de Dakar) ».

« Macky Sall intransigeant », renchérit L’As, citant le chef de l’Etat qui promet : « On va mettre un terme aux dérives sur les réseaux sociaux. L’Etat ne peut pas comme ça payer des salaires qui ne travaillent ».

Informant que Macky trouve difficile de sauver une telle entreprise avec 5.000 employés, Le Témoin titre : « Enterrement de première classe pour La Poste ».

« Fouille à l’agence principale et au centre financier : La Poste le tout nouveau scandale. Une centaine de chèques-prêts de 30 à 400 millions de Fcfa et 150 millions de Fcfa en liquidité retrouvés dans des bureaux », détaille L’Observateur.

Le Quotidien s’intéresse au dépôt des listes en vue des législatives du 31 juillet 2022 et souligne que « les acteurs parrainent le tirage ».

« Parrainage aux législatives : Le mode d’emploi. Depuis hier, les listes de parrainage peuvent être déposées devant la Commission chargée de réceptionner les dossiers. Pas de bousculade, il y a un tirage au sort pour déterminer l’ordre de contrôle des parrainages », écrit EnQuête.

Classement RSF 2022 : la Côte d’Ivoire fait un bond de 29 rangs

En une année, la Côte d’Ivoire est passée de la 66e à la 37e place sur un classement de 180 pays établi par Reporters Sans Frontières (RSF).Considérée comme le 4e pouvoir, la presse joue un rôle majeur dans les démocraties modernes. Son indépendance requiert une lutte de tous les jours face notamment aux forces politiques et économiques. De 2021 à 2022, la Côte d’Ivoire a consolidé ses acquis dans ce sens sanctionnés par une 37e place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières (RSF).

Le rapport de l’organisation internationale a été publié aujourd’hui à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Un principe qu’elle défend contre vents et marées. Pour la circonstance, à Abidjan, les acteurs des médias ont organisé une marche au cours de laquelle Richard Bell, l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, a déclaré que « quand des journalistes responsables peuvent faire leur travail en toute confiance, ils contribuent à la transparence, éclairent l’opinion, combattent la corruption et défendent les droits humains ».

Cette année, le thème retenu pour la Journée mondiale de la liberté de la presse est « Le journalisme sous l’emprise du numérique ». À en croire Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), « la mutation numérique s’impose à tous les médias » qui doivent « saisir l’opportunité de l’avènement d’Internet et s’y adapter » pour informer en temps réel.

En Côte d’Ivoire, a fait observer M. Coulibaly, les grands médias classiques (presse écrite, radio et télévision) essayent tant bien que mal de se mettre au diapason mais « cet effort certes méritoire, n’est apparemment pas suffisant ».

Tout en respectant les règles, « il faut donc réinventer l’écriture journalistique pour l’adapter à la consommation rapide des internautes qui sont assaillis d’informations venant de tous horizons, en particulier des réseaux sociaux », a plaidé le président de l’UNJCI.

De son coté, Jean-Martial Adou, Directeur de cabinet, représentant le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, a annoncé un projet de développement des nouveaux médias avec un volet consacré à la formation des publics cibles à l’utilisation responsable des médias sociaux.

« Ce programme vise à accroître les connaissances et les compétences des citoyens, surtout les adolescents afin de leur permettre d’utiliser avec discernement les médias sociaux de manière critique et créative », a-t-il expliqué. En fait, M. Adou a pointé du doigt l’exercice de la profession journalistique par des individus non qualifiés : « C’est le revers de la médaille. Nous observons (l’intrusion) de non professionnels en quête de notoriété et de buzz ».

À sa suite, Namizata Sangaré, la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDH), a souligné la nécessité de lutter contre les fausses informations, communément appelés fake news.

Omar Diop, nouveau chef de bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco, sigle en anglais) en Côte d’Ivoire, a mis un accent particulier sur la sécurité des journalistes.

Le modèle économique des médias, il en a été aussi question. Evelyne Deba, porte-parole des organisations professionnelles des médias, a noté que certains journaux papier paraissent maintenant deux ou trois fois par semaine là où d’autres voient leurs tirages drastiquement baisser à cause des charges insupportables.

Dans ce contexte, les professionnels du secteur des médias attendent impatiemment la signature du décret transformant le Fonds de soutien et de développement de la presse en un Fonds de soutien aux médias qui rendrait le sous-secteur du numérique et de l’audiovisuel éligible. En outre, ils veulent que l’État ivoirien alloue à la presse « 0,01 % » de son budget annuel pour la rendre plus viable.

Éthiopie : deux journalistes risquent la peine de mort

Les journalistes Dessu Dulla et Bikila Amenu sont accusés « d’outrage à la constitution ».Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exhorté lundi les autorités éthiopiennes à libérer immédiatement les journalistes, Dessu Dulla et Bikila Amenu, à abandonner toutes les charges retenues contre eux et à cesser de cibler les agents de la presse.

 Alors que ce 3 mai marque la Journée mondiale de liberté de la presse, ces deux professionnels de l’information diffuseurs au média « Oromia News Network » sont inculpés depuis 7 avril par les autorités de la région éthiopienne d’Oromia.

Ils sont accusés d’avoir transgressé l’article 238 du code pénal du pays, qui interdit les « outrages à la constitution », selon des rapports de presse et Gudane Fekadu, un avocat représentant les journalistes, qui s’est entretenu avec le CPJ par téléphone.

S’ils sont jugés et reconnus coupables, les deux journalistes risquent une peine allant de trois ans ferme à la peine de mort, selon le code pénal. Les procureurs ont également invoqué l’article 258, qui oblige les tribunaux à prononcer des condamnations à mort en cas d’outrages à la constitution dans des conditions aggravantes, notamment si les infractions présumées ont été commises pendant une guerre civile ou avec le soutien d’acteurs étrangers, a déclaré Gudane.

Les autorités ont arrêté Dessu, rédacteur en chef d’ONN et animateur de l’émission « Under the Shadow of Democracy », et Bikila, reporter et présentateur, le 18 novembre 2021.

Selon Gudane et d’autres sources, les journalistes sont détenus à la prison de Daleti, dans la zone spéciale de Finfinne, dans l’État régional d’Oromia. Les audiences de leur affaire ont été ajournées à plusieurs reprises et leur prochaine comparution devant le tribunal aura lieu le mardi 3 mai.

« Après des mois de détention arbitraire, les charges antiétatiques retenues contre les journalistes éthiopiens potentiellement passibles de la peine de mort, sont scandaleuses » a déclaré la coordinatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal, à New York. « Dessu et Bikila doivent être libérés immédiatement et sans condition, et ceux qui ont abusé du système judiciaire pour les maintenir derrière les barreaux doivent être tenus de rendre des comptes » dit-elle.

Dessu et Bikila sont jugés aux côtés de 15 coaccusés. Ils sont soupçonnés d’avoir des liens avec le gouvernement national de transition de la région d’Oromia, un organe régional créé par les partis d’opposition Front de libération oromo et Congrès fédéraliste oromo, selon Gudane.

M. Gudane a déclaré que l’acte d’accusation des autorités ne précise pas exactement les infractions que les accusés sont censés avoir commises.

Gudane a déclaré au CPJ que l’acte d’accusation ne mentionnait pas le nom de l’ONN ou du Front de libération de l’Oromo. Il ajoute que Dessu et Bikila lui avaient dit qu’ils ne voyaient pas d’autre raison que leur travail journalistique pour justifier leur arrestation.

Les deux journalistes étaient arrêtés lors d’une vague de répression qui a suivi la déclaration de l’état d’urgence par les autorités fin 2021, selon les rapports du CPJ de l’époque.

D’autres journalistes arrêtés à l’époque ont été libérés entre janvier et avril 2022, et l’état d’urgence a été levé en février, mais Dessu et Bikila sont restés derrière les barreaux, selon les rapports des médias et les recherches du CPJ.

La police avait déjà arrêté Bikila en 2019 et l’avait détenu pendant des semaines sans inculpation ; les autorités ont détenu Dessu en mars et en septembre 2020, selon les rapports du CPJ.

Afrique/Liberté de presse: pour la protection du journalisme en ligne

Reporters sans frontières (RSF) constate la poursuite de la répression des voix dissidentes.En Afrique, le journalisme sur Internet subit les coups des dirigeants. Dans son rapport publié ce mardi 3 mai, Reporters sans frontières (RSF) fustige la prolifération de lois criminalisant le journalisme en ligne.

« Ces dernières années, la multiplication de lois répressives criminalisant le journalisme en ligne est venue porter un nouveau coup au droit à l’information. Dans le même temps, la prolifération des rumeurs, de la propagande et de la désinformation a contribué à affaiblir le journalisme et l’accès à une information de qualité », écrit RSF.

L’organisation de défense de la liberté de presse souligne que malgré une vague de libéralisation dans les années 1990, on assiste encore trop souvent à des pratiques arbitraires de censure, notamment sur Internet avec des coupures ponctuelles du réseau dans certains pays, des arrestations de journalistes et des atteintes violentes. Celles-ci se déroulent très souvent dans la plus grande impunité, comme l’illustre la disparition du journaliste malien Birama Touré en 2016, dont RSF a démontré qu’il avait été enlevé par les services de renseignement de son pays et probablement tué lors de sa détention au secret.

« Souvent peu soutenus d’un point de vue institutionnel et encore largement dépendants des diktats éditoriaux de leurs propriétaires, les médias africains peinent à développer des modèles soutenables et durables. L’émergence récente de coalitions de journalistes d’investigation permet toutefois des révélations importantes concernant des sujets d’intérêts publics », poursuit le rapport.

Il note que longtemps étouffés sous la dictature, des pays comme l’Angola (99e), le Zimbabwe (137e) ou l’Éthiopie (114e) ont connu une ouverture plus ou moins importante de leur espace médiatique mais, dans la plupart des cas, la répression des voix dissidentes demeure.

Dans le Sahel, Reporters sans frontières  (RSF) note que l’insécurité et l’instabilité politique ont fortement progressé et le journalisme y est, ces derniers temps, attaqué de manière spectaculaire. En 2021, deux journalistes espagnols ont été tués au Burkina Faso (41e), le reporter français Olivier Dubois a été enlevé par un groupe armé au Mali (111e) et plusieurs journalistes ont été expulsés du Bénin (121e), du Mali ou du Burkina Faso.

Mali: le CPJ demande la levée de la suspension de RFI et France 24

Le Comité de protection des journalistes (CPJ) a exhorté jeudi les autorités maliennes à permettre à la presse étrangère de travailler librement.Selon le CPJ, les autorités maliennes doivent revenir sur la suspension « définitive » de RFI et de France 24 et cesser d’empêcher les journalistes de couvrir et de diffuser l’actualité », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ.

 « La décision des autorités maliennes de suspendre ces suspensions indique à quel point elles sont déterminées à refuser l’accès à l’information aux habitants de leur pays », a-t-elle ajouté.

La société mère publique des radiodiffuseurs, France Media Monde, a annoncé qu’elle contesterait les suspensions, selon un communiqué.

Le CPJ a essayé d’entrer en contact avec la Haute Autorité de la Communication du Mali selon sa coordonnatrice. Les questions envoyées via une application de messagerie à Sambi Touré, le directeur du centre d’information du gouvernement, et Harbert Traoré, conseiller technique du ministère de la Communication, sont restées sans réponse. 

Le ministère malien de l’Administration territoriale et de la décentralisation avait suspendu provisoirement les deux médias le 16 mars pour « diffusion de fausses allégations » sur les abus commis par l’armée malienne. 

Le mercredi 27 avril, la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali a annoncé la suspension « définitive » de RFI et France 24.

La conférence de presse du gouvernement sénégalais à la Une

L’essentiel des quotidiens sénégalais reçus, ce vendredi à APA, mettent l’accent sur la 9e édition de la conférence de presse du gouvernement.Lors de cette rencontre, Le Quotidien s’est intéressé à l’approvisionnement en hydrocarbures et fait état d’un « stock de mesures ». « 30 jours d’autonomie en kérosène. 30.000 tonnes de gasoil et 15.000 tonnes de super disponibles », rapporte le journal, relayant les propos du ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima.

« Après 100 d’exploitation-Le Ter (Train express régional) fait taire les critiques. Cinq millions de passagers enregistrés pour trois milliards de Fcfa de recettes. Bientôt la mise en service des trois trains restants sur les 15. Des parkings seront aménagés dans les gares », détaille le quotidien national Le Soleil, citant le ministre Mansour Faye.

« Santé, énergie, et Transports du Ter-Le gouvernement étale son bilane », note Le Témoin.

Dans le journal, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, affirme que « le système sanitaire du Sénégal est un modèle dans l’espace Uemoa et en Afrique ».

« Le Ter a généré 3 milliards de francs depuis sa mise en exploitation (le 27 décembre 2021) », affirme Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

« Bilan des 100 jours du Ter- cinq millions de passagers et 3 milliards Fcfa », renchérit L’As.

De son côté, Walf Quotidien titre : « Politique sociale contre inflation-Le prix des suffrages. Macky coincé par les cours mondiaux ».

Vox Populi s’intéresse au débauchage des maires de l’opposition et écrit que « Macky continue de déplumer Yewwi et Wallu ».

Niger : les délits de diffamation et d’injure par voie de presse dépénalisés

En conseil des ministres le 27 avril 2022, le gouvernement du Niger a adopté le projet de loi modifiant et complétant la loi du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger.C’est une avancée majeure en matière des droits de liberté de la presse au Niger. Désormais, les délits commis par voie de presse ne conduisent plus à la prison au Niger. « L’ordonnance du 04 juin 2010, portant régime de la liberté de presse a consacré le principe selon lequel aucun journaliste ne peut, dans l’exercice de ses fonctions, être privé de sa liberté pour délits commis par voie de presse » peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres publié dans la soirée de mercredi.

Une décision saluée par Mohamed Bazoum, élu à la tête du pays en février 2021. « Avec les modifications relatives à la cybercriminalité hier en conseil des ministres, les délits de diffamation et d’injure ne conduisent plus à la prison » s’est réjoui le président nigérien sur Twitter.

Selon le gouvernement nigérien, « le développement accéléré des nouvelles technologies de l’information et de la communication ayant engendré des nouvelles formes de criminalités a nécessité l’intervention de la loi du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger qui prévoit des peines privatives de liberté » explique le communiqué.

Ainsi, le nouveau projet de loi, mettra en harmonie « les dispositions des deux textes pour la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique notamment l’injure ou la diffamation » a précisé le communiqué. 

Le Mali suspend définitivement les médias RFI et France 24

La décision émane de la Haute autorité de la Communication du Mali.Nouvel épisode du bras de fer entre Paris et Bamako. Ce mercredi 27 avril, la Haute autorité de la Communication du Mali a annoncé la suspension définitive des médias français Radio France internationale (RFI) et France 24.

Le 16 mars dernier, les autorités de la transition au Mali avaient annoncé avoir engagé « une procédure, conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali, pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de la RFI en ondes courte et FM et de la télévision France 24, ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire national ».

Le gouvernement malien reproche à ces médias leurs « fausses allégations faisant état d’exactions commises par les Forces armées maliennes (FAMa), contre des civils, de violation des droits de l’homme et du Droit international humanitaire ».

Réagissant à cette décision des autorités maliennes, le groupe France Médias Monde (FMM) auquel appartiennent RFI et France 24 dit qu’il utilisera toutes les autres voies de recours possibles. « Nous continuerons à couvrir l’actualité au Mali qui intéresse l’Afrique toute entière comme le reste du monde. Toutes les solutions techniques seront mises en œuvre pour rendre accessibles nos médias aux Maliennes et aux Maliens qui souhaitent continuer à recevoir une information libre, experte et ouverte sur le monde. FMM rappelle son attachement à l’indépendance et à la liberté d’informer », indique le groupe de presse.

Côte d’Ivoire : le quotidien Le Temps suspendu par l’ANP

L’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a suspendu le journal pour parutions et l’un de ses journalistes pour un mois, suite à des « manquements ».La décision, prise en Conseil de discipline le 21 avril 2022, porte notamment sur des sanctions applicables au quotidien Le Temps édité par l’entreprise de presse Cyclone Sarl et au journaliste Guigrei Dallou Simplice alias Simplice Allard, auteur de l’article incriminé.

L’article incriminé, à l’origine de cette mesure, a été publié par le quotidien dans son édition numéro 5.446 du jeudi 14 avril 2022. Il est intitulé « Après la visite de Gbagbo aux Wê/Le parti au pouvoir en perte de vitesse/Ce qui inquiète le régime ».

Dans cet article, l’auteur, selon le régulateur, s’essaie à une analyse du contexte sociopolitique depuis le retour de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, en Côte d’Ivoire. Cependant, l’article contient « de nombreux manquements au code de déontologie du journaliste ».

A l’entame de son article, le journaliste plante un décor alarmiste de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, en ces termes : « peur panique au sommet du Rhdp (…) où le souverain Ouattara lui-même ne sait plus où donner de la tête ».

Poursuivant son analyse, l’ANP note que le journal s’autorise des écrits injurieux, des expressions malveillantes et offensantes à l’encontre du président de la République, en écrivant « Alassane Ouattara sait qu’il ne pèse pas lourd dans l’électorat ivoirien, sinon, il n’userait pas de violence pour s’imposer ».

« Les Ivoiriens le vomissent comme on vomirait un corps abject qui rentre dans la bouche par inadvertance. Et il y a plusieurs raisons à cette révulsion populaire. Mais, la principale cause reste sans conteste, le recours à la violence pour un oui ou pour un non et le pic a été atteint avec la déportation de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale », a-t-il ajouté.

L’ANP dénonce « l’apologie de la violence, l’irrévérence envers le chef de l’Etat, l’incitation des populations à la haine et à la détestation, un procès d’intention, des accusations sans fondements et de la manipulation de l’information ».

Pour l’organe de régulation, « les manquements relevés dans l’article en cause sont de nature à nuire à la paix et la cohésion sociale ». Le droit fondamental du journaliste d’informer et d’éveiller les consciences comporte des limites et des règles déontologiques.

Le Maroc rejoint l’Organisation de la coopération numérique

Le Maroc a adhéré à l’Organisation de la coopération numérique (DCO), a annoncé mardi l’organisation multilatérale basée à Riyad.Il devient ainsi le 9ème membre de l’Organisation après que l’ambassadeur du Royaume en Arabie Saoudite, Mustapha Mansouri, ait signé l’acte constitutif de la DCO lors d’une cérémonie à Riyad.

L’adhésion du Maroc « constitue un apport qualitatif à l’action de la DCO, eu égard à la position du Royaume en tant qu’axe numérique et technologique de référence au niveau africain », a indiqué mardi l’Organisation dans un communiqué.

Elle « s’inscrit dans le cadre des objectifs du Maroc en matière d’accélération du chantier de la transition numérique, visant à répondre aux nouveaux défis socio-économiques, contribuer à l’amélioration du climat des affaires et élargir les initiatives visant l’autonomisation des femmes, des jeunes et des entrepreneurs, en vue de réaliser les potentialités de l’économie numérique”, a-t-on ajouté de même source.

En rejoignant la DCO, le Maroc contribuera à augmenter le PIB global des pays membres, qui dépassera 2 trillions de dollars, tandis que la population des États membres augmentera à plus d’un demi-milliard d’habitants, dont 70% âgés de moins de 35 ans.

Sénégal: la coalition présidentielle prépare activement les Législatives

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le bon score de la coalition Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir) dans la collecte de parrainages pour les élections législatives du 31 juillet prochain.« Benno mouille le maillot », titre EnQuête, soulignant que la coalition présidentielle a récolté près de 300.000 parrainages dans la région de Dakar dont plus de 100.000 dans les départements. C’est une percée pour les leaders de BBY puisque « mardi dernier, Macky Sall avait jugé ridicules les 30.000 parrainages engrangés au niveau régional ».

En direction des Législatives, « Benno engrange déjà 101.807 parrains dans le département de Dakar et 278.823 dans la région », précise Vox Populi là où L’AS souligne que « Amadou Ba et Cie collectent  plus de 100 mille signatures » pour la « bataille de Dakar ».

Dans ces élections prévues le 31 juillet prochain, L’Observateur relève déjà « le piège des ambitions » pour Yewwi Askan Wi (libérer le peuple). Le journal analyse « la passe de deux et les risques de cassure » même si les leaders de la principale coalition de l’opposition rassurent sur la force de leur union.

Toutefois, Walf Quotidien souligne que le camp présidentiel enregistre des ralliements d’éléments de l’opposition. Le journal affirme que la transhumance est « l’arme secrète de Macky » Sall.

Par ailleurs, Le Quotidien affiche une « Soham vers la sortie ». « Je pense quitter » la scène politique, confie l’ex-maire de Dakar, affirmant qu’elle ne fera « pas de liste pour les Législatives ».

Sur la crise dans le secteur de la santé, Le Soleil note « un pas important vers la fin de la grève » après la signature d’un protocole entre le gouvernement et les syndicats. Cet accord, qui s’articule autour de 17 points, « vise à stabiliser » le secteur.

Alors que Sud Quotidien relève cainsi e « temps de consensus » dans la santé, Bés Bi note que « le palu fait des vagues » avec plus de 91.000 cas recensés en 2021. Ainsi, la pandémie de Covid-19 est « l’arbre qui cachait la malaria », souligne le journal.

Kérosène : le Sénégal note des « tensions » mais pas de « rupture »

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent principalement de la réaction du gouvernement à propos de la rupture annoncée de kérosène dans le pays et les remous dans le secteur de la santé suite au décès d’une femme enceinte dans le nord du pays.« Le Sénégal se tire une balle dans le pied », indique Walf Quotidien, notant que la pénurie de kérosène est causée par « la guerre larvée entre l’Etat et les pétroliers ». Si la ministre du Pétrole et des Energies, Aissatou Sophie Gladima, constate que « la situation est très tendue », le journal note que le pays « cherche désespérément un bateau ».

 Le Soleil souligne toutefois que l’Etat a donné des « assurances » sur la « supposée pénurie de kérosène à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass ». La ministre a indiqué hier qu’il n’y avait « pas de rupture d’approvisionnement » et qu’une « cargaison est attendue ce 22 avril ».

« Gladima en sapeuse-pompière pour éteindre les tensions sur le kérosène, le carburant et le gaz », souligne de son côté Vox Populi. Par ailleurs, Bés Bi, sous le titre « holà sur Ola », rapporte une « réunion houleuse sur le kérosène ». Le quotidien affirme que la ministre « indexe la société libyenne » et « tape sur la table ».

Si la dette de l’Etat aux fournisseurs a été évoquée hier, le journal renseigne qu’on se dirige « vers le paiement des entreprises dans les prochains jours ».

Sur l’affaire Astou Sokhna, du nom de cette femme décédée en couches dans la région de Louga (nord), Le Quotidien note une « hausse de la température » après que quatre sages-femmes ont été placées sous mandat de dépôt. Au même moment, le personnel sanitaire national prévoit à partir de demain une grève de trois jours.

« L’Etat face à 72 heurts de la Santé », titre L’Observateur sur la grève des syndicats du secteur qui veulent « exiger le respect de la dignité des agents de la santé ».

La pénurie de kérosène préoccupe la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la pénurie de carburant pour avion à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, une situation qui met plusieurs acteurs dans la crainte.« Diète de kérosène », indique Bés Bi, notant que les fournisseurs « avaient averti il y a un mois ». Le quotidien explique que « les importateurs ne supportent plus les dettes, l’Etat leur doit 29 milliards FCFA ». Même si l’AIBD annonce des « solutions urgentes » pour l’approvisionnement des avions, le journal souligne que la guerre en Ukraine est « l’autre raison » de cette crise.

« Trafic perturbé à l’AIBD », note Le Quotidien, précisant que les opérations d’avitaillement seront « interrompues à partir de demain pour deux semaines ». C’est une « panne sèche de kérosène », remarque Vox Populi qui souligne que l’AIBD « risque la paralysie ». Cependant, une haute autorité du secteur estime que « l’essentiel a été assuré et nos contrats nous ont épargnés jusque-là ».

Sur les élections législatives du 31 juillet prochain, Walf Quotidien titre sur « les mallettes de Benno en circulation ». Le journal note que des militants de la mouvance présidentielle établis en Europe « ont déjà reçu la somme de 100.000 euros en fonds de +pré-campagne+ ».

« La grosse bataille de l’étranger », titre ainsi L’Observateur pour montrer « le poids de l’argent et la forte influence qui pourraient faire basculer les élections législatives ». Par ailleurs, L’AS note que « Macky Sall décroche des maires » de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et de Wallu Sénégal (secourir le Sénégal), les principales coalitions de l’opposition sénégalaise.

Dans ces conditions, Moussa Tine, proche de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall, plaide dans  Sud Quotidien pour « une liste unique de l’opposition aux législatives ».

Lutte contre la désinformation : l’UE finance les médias numériques ivoiriens

L’Union Européenne (UE) compte décaisser 655 millions F CFA en faveur notamment du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) pour lutter contre les fausses informations qui peuvent « déstabiliser les institutions et détruire la confiance des citoyens ».À l’ère du numérique, les infox poussent comme un champignon. Le projet dénommé Implication des médias numériques dans la prévention active des conflits et des tensions (Impact) de l’Union Européenne (UE), qui sera mis en œuvre en Guinée et en Côte d’Ivoire pendant deux ans, vise à démêler le vrai du faux.

Lancé le 7 avril dernier, ce programme a été officialisé cinq jours plus tard à Abidjan en présence des acteurs de l’écosystème de la presse en ligne, de la société civile et des autorités administratives. Le nouvel instrument, a soutenu Antonio Dal Borgo, le représentant de l’UE chargé des programmes de gouvernance démocratique et emploi, permettra aux journalistes de collecter, vérifier et diffuser des informations crédibles dans le but de maintenir la paix sociale.

« Plus d’un demi-milliard de dollars a été dépensé par les forces politiques dans le monde entier avec l’objectif de manipuler l’opinion publique et de procéder à des manœuvres psychologiques sur les médias sociaux », a renseigné M. Dal Borgo. À sa suite, Lassina Sermé, le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), a fait savoir que le projet Impact s’inscrit dans « une démarche participative et inclusive basée sur une approche centrée sur le droit » d’accès à une information de qualité.

Poursuivant, M. Sermé a souligné l’importance de l’implication active des organisations de la presse, des partenaires techniques, de la société civile, mais aussi des autorités étatiques dans l’exécution du projet afin qu’il soit « couronné de succès ».

Représentant Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, le préfet Guillaume Konan s’est réjoui de cette initiative qui contribue à la cohésion nationale et à la paix en Côte d’Ivoire. Le REPPRELCI, a mentionné son président, va organiser des caravanes de sensibilisation dans dix villes. L’organisation y tiendra des discussions autour de « 1000 sujets » avec les populations, surtout les élèves et étudiants, pour former « 10.000 journalistes citoyens ».

Poursuivant, Lassina Sermé a annoncé la création d’une plateforme de 160 journalistes chargés de censurer les contenus haineux en ligne. Le renforcement de l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci), un organe d’autorégulation, est également envisagé.

En Côte d’Ivoire, d’après le dernier recensement du REPPRELCI, il existe une centaine de médias numériques. « À peine 50 % (d’entre eux) remplissent les conditions d’une entreprise de presse », Samba Koné, le président de l’Autorité Nationale de la Presse (ANP) qui régulate la presse écrite et numérique.

La Côte d’Ivoire compte 31 millions de téléphones mobiles connectés pour environ 26 millions d’habitants. En 2021, le taux de pénétration d’Internet était de 46,8 %, soit plus de 12 millions d’internautes.

Sénégal : la machine judiciaire s’accélère après la mort d’une femme enceinte

La justice n’a pas attendu longtemps pour s’autosaisir dans l’affaire Astou Sokhna, la jeune dame morte en couches à l’hôpital régional de Louga (nord), rapportent les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Le Soleil indique que « le directeur de l’hôpital (est) limogé ». Amadou Guèye Diouf a été relevé de ses fonctions en Conseil des ministres après lecture du rapport de la mission de vérification, explique le quotidien national. Pendant ce temps, le procureur de Louga « promet une application rigoureuse de la loi ». Dans Vox Populi, il parle d’ « extrême gravité des faits » et précise que « s’ils sont avérés, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ».

Mais EnQuête compare ce procédé à « l’art de noyer le poisson », rappelant qu’on a assisté l’année dernière au « même scénario » après la tragédie des bébés morts brûlés, « toujours à Louga ». Le Pr Abdoul Kane, cardiologue, explique dans le journal, que « l’absence de soins palliatifs dignes de ce nom mène à des drames ». Toutefois, indique l’activiste Guy Marius Sagna, « le système de santé est en état de putréfaction avancé depuis des années ».

L’AS et Le Quotidien en profitent pour évoquer le cas de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, « un grand malade (…) en phase terminale ». Les journaux pointent, entre autres maux, la vétusté des locaux, l’absence d’électricité, le manque d’eau, la paralysie du service de néphrologie et la rupture de médicaments. « Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions », indiquent les médecins et professeurs de l’hôpital.

Revenant sur l’affaire Astou Sokhna, L’Observateur interroge « une des mises en cause » qui révèle que « la défunte était gravement malade, sa grossesse était risquée ». Le journal fait « le point » en même temps sur la nouvelle convocation des sept agents de santé ce jeudi matin. Mais Vox Populi précise qu’il s’agit de « huit agents cueillis par la police » hier alors que le ministre de la Santé a suspendu la sage-femme et l’équipe gynécologique de garde.

Ethiopie : libération du célèbre journaliste Tamirat Negera

Le rédacteur en chef de Terara Network (TM) a été libéré sous caution après près de quatre mois de détention.« C’est avec un grand soulagement que nous annonçons la libération de Tamirat Negera aujourd’hui après 118 jours de détention », a déclaré le Terara Network ce mercredi sur son compte Facebook.

La libération de Negera intervient un jour après que la Cour suprême d’Oromia a ordonné à la police de le libérer moyennant une caution de 50.000 birrs.

Cofondateur du site en ligne Terara Network, Negera a été arrêté le 10 décembre 2021 au poste de police de Daleti, mais il n’a pas été inculpé. Il est le troisième journaliste à être libéré sous caution depuis le début du mois d’avril.

Vendredi dernier, Amir Aman, un journaliste accrédité par l’Associated Press (AP), a été libéré ainsi que son caméraman Tomas Engeda. Les deux hommes avaient été arrêtés en novembre dernier alors qu’ils faisaient un reportage sur les violences dans la région d’Oromia.

Ils étaient accusés d’avoir enfreint l’état d’urgence et les lois antiterroristes en interviewant des membres d’un groupe d’insurgés, mais ils n’ont pas été inculpés.

A la Une, les violences aux barrages du Mondial 2022

Les actes de violence dans les matchs retour de barrages de la Coupe du monde Qatar 2022 en zone Afrique occupent l’essentiel des Unes des médias du continent consultés jeudi à APA.Wakatsera revient sur les matchs de barrages pour la qualification à la Coupe du monde Qatar 2022 et note que « l’Egypte porte plainte contre le Sénégal ». « Après avoir perdu sur la séance de tirs au but, les Egyptiens se sont plaints de l’accueil infernal dont ils ont été victimes dont entre autres le bus retardé et caillassé, des joueurs victimes de jets de bouteille durant l’échauffement et banderoles à caractère raciste sont autant de griefs reprochés par la fédération égyptienne », a rapporté le journal burkinabè.

Toutefois, un juriste note dans le quotidien sportif sénégalais Stades que « la plainte n’a pas de chance de passer ». Mais cela pourrait ne pas être le cas pour le match Nigeria-Ghana dont la fin a été émaillée de violences après la qualification des Black Stars, selon Wakatsera qui dit « plus jamais ça dans les stades de football ».

« La CAF est profondément attristée par la mort subite du Dr Joseph Kabungo, médecin et officier antidopage de la CAF. Le Dr Kabungo, de nationalité Zambienne, est décédé dans la nuit du mardi 29 mars 2022, alors qu’il était en service en tant qu’officier de dopage de la FIFA lors du match de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA Qatar 2022 entre le Nigeria et le Ghana à Abuja, au Nigeria », rapporte le journal.

En Mauritanie, Sahara Médias informe que « Mohamed Bilal (a été) reconduit à la Primature », indiquant que le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a renouvelé mercredi sa confiance au Premier ministre démissionnaire. Il est chargé désormais de « former un nouveau gouvernement, un décret en ce sens a été publié par la présidence de la République », ajoute le site mauritanien.

Au Sénégal, Walf Quotidien informe qu’une table ronde d’hommes d’affaires russo-sénégalais est prévue à Dakar ce jour. Cette réunion va se tenir en présence du président Macky Sall et de son homologue du Tatarstan, Etat membre de la Fédération de Russie, en visite de travail au Sénégal. Si plusieurs pays occidentaux combattent la Russie après son invasion en Ukraine, le président Sall continue de parler avec les partenaires russes. Cette position fait dire au journal sénégalais que Macky Sall est dans un « jeu d’échecs ».

Sur le secteur de l’Eduction, Le Soleil indique que « Macky Sall veut une matérialisation des accords à partir de mai ». L’AS parle ainsi des « nouvelles priorités de Macky » axées sur l’accès universel à l’électricité, les réformes universitaires et la recherche agricole.

Les résultats des barrages du mondial à la Une de la presse africaine

Les quotidiens et sites d’informations africains consultés mardi à APA titrent principalement sur la qualification du Sénégal, du Ghana, du Maroc, de la Tunisie et du Cameroun à la Coupe du monde Qatar 2022.« Mondial Qatar 2022 : et si c’était l’année de l’Afrique ? » s’interrogeWakatsera. « Trois Lions pour rugir. Un Aigle pour planer haut dans le ciel qatari et une Etoile pour briller au firmament. L’Afrique sera bien représentée à Qatar 2022. Elle a même de quoi rêver de remporter, pourquoi pas, pour la première fois, le graal. Tout sera possible pour le continent, avec des Lions de la Téranga qui, après s’être hissés pour la première fois sur le toit de l’Afrique, sont restés sur un appétit insatiable de fauve en momifiant pour une deuxième fois en moins de deux mois, les Pharaons d’Egypte », écrit le quotidien burkinabè.

« En tout cas, estime Wakatsera, avec ces gros calibres, le continent noir doit pouvoir faire mieux que participer au prochain mondial. Et si c’était l’année de l’Afrique ? Le rêve est permis ! »

Au Sénégal, les quotidiens célèbrent la deuxième qualification des Lions à la grand-messe du football mondial. « La légende continue », titre ainsiWalfQuotidien. Cela fait dire à Vox Populi qu’« après l’Afrique, les Lions (vont) à l’assaut du monde ».

Les coéquipiers de Sadio Mané ont en effet « décoiffé les +Pharaons+ » au terme des tirs au but (3 TAB 1) pour obtenir leur billet pour le Qatar, rappelle Le Soleil.  

Sous le titre « Qatar nous voilà ! », EnQuête retrace le fil du match et écrit : « Au bout du suspense, le Sénégal est venu, hier, à bout d’une Egypte accrocheuse et pénible à jouer ».

Quelque soit la manière « mieux vaut Qatar que jamais », s’exclameL’Observateur affirmant que « les champions d’Afrique honorent leur rang ». Par la même occasion, précise le journal du Groupe Futur Média, « le Sénégal dribble la malédiction des champions ».

« Aliou Cissé et ses joueurs avaient un autre défi à relever dans cette double confrontation avec l’Egypte qui donne le visa du Qatar au vainqueur. C’est celui d’éviter le mauvais sort qui s’abat souvent sur les champions d’Afrique sur la route des qualifications à la coupe du monde suivant le sacre continental », commente L’Observateur.  

« Les champions d’Afrique au mondial qatari (c’est) la cerise sur le gâteau ! », conclut le quotidien spécialisé Stades.

Les barrages retour de la Coupe du monde en vedette dans la presse africaine

Les quotidiens et sites d’informations africains consultés mardi à APA titrent principalement sur les matchs de barrages retour pour la qualification à la Coupe du monde Qatar 2022, des rencontres décisives pour les dix équipes en course dont le champion d’Afrique en titre, le Sénégal.« Eliminatoires Afrique Mondial Qatar 2022: ce mardi, ça passe ou ça casse ! », titre Wakatsera. « +Today na today+ comme le disent les supporters nigérians du chaudron de Surulere lors des grands matchs des Super Eagles quand ceux-ci s’appelaient Emmanuel Okala, Christian Chukwu, Segun Odegbami ou plus récemment, Nwankwo Kanu, Daniel Amokachi ou Jay-Jay Okocha pour ne citer que ces magiciens du football nigérian. Comme à Surulere stadium, ce mardi, marque un tournant décisif pour les Camerounais, les Marocains, les Maliens, les Sénégalais, les Egyptiens, les Tunisiens, les Ghanéens, les Algériens, les Congolais (RDC), et les Nigérians. 

Des 10 équipes encore en compétition pour les derniers matchs de barrage pour la Coupe du monde Qatar 2022, quelles seront les cinq qui auront le privilège et la lourde tâche de défendre les couleurs du continent noir? Seule la vérité du terrain nous le dira, à l’issue de ces rencontres où la défaite est interdite. Nigeria-Ghana, Algérie-Cameroun, Maroc-RDC, Tunisie-Mali et l’énorme Sénégal-Egypte, seront tout simplement explosifs comme face-à-face! », explique le quotidien burkinabè.

Au Sénégal, Sud Quotidien indique que les Lions sont « face à eux-mêmes » ce soir. Les Pharaons les avaient battus il y a quatre jours au Caire (1-0). Pour le quotidien sénégalais, les protégés d’Aliou Cissé doivent impérativement « surmonter le handicap du Caire et retrouver les phases finales de la Coupe du monde ».

« Déversez un déluge de feu sur les Pharaons », recommande Stades, qui note que ce match est « décisif pour le Mondial 2022 ». L’Observateur se contente de donner « les clés d’un match piège » alors que les Témoin note que le peuple souhaite avoir « des buts et une foi dans victoire ».

Toutefois, son homologue égyptien veut rééditer l’exploit du match aller face aux Lions : « Nous voulons les battre à domicile et à l’extérieur », a dit Carlos Quieroz dans Vox Populi.

Le quotidien sénégalais compare cette rencontre au « Talatay Nder » ou le mardi de Nder, un fait d’histoire du nord du pays, durant la colonisation, où des femmes avaient préféré s’immoler dans une case plutôt que d’être transformées en esclaves. « On va vers un match difficile, mais on doit être capables de marquer rapidement », a préconisé le sélectionneur Aliou Cissé.

Si L’AS note que les Lions sont « condamnés à gagner », Walf Quotidien souligne qu’il n’y a « plus de calculs à faire ». « Nous pouvons le faire », rassure Aliou Cissé.

A la Une, les décisions de la Cedeao sur le Mali, le Burkina et la Guinée

Le maintien des sanctions de la Cedeao sur le Mali et sa menace brandie contre les militaires guinéens et burkinabè au pouvoir s’ils ne présentent pas un chronogramme acceptable sont les principaux sujets traités par les journaux africains consultés lundi à APA.« Mali : pour la Cedeao, le nouveau délai de la transition a commencé à partir du 15 mars 2022 », selon Maliweb. « La Cedeao ne fléchit pas. Le délai complémentaire de la transition au Mali sera de 16 mois maximum. Et ce nouveau délai a déjà commencé. C’est qu’a affirmé la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO réunie, ce vendredi 25 mars 2022, à Accra au Ghana. La conférence a décidé de maintenir les sanctions à l’encontre du Mali », indique le site malien, ajoutant que l’organisation sous-régionale « assure avoir pris note de la proposition d’un chronogramme de 24 mois, en plus des 18 mois déjà écoulés » des militaires maliens au pouvoir.

« Mali: si Assimi Goïta savait, si Cedeao pouvait… », titre de son côté Wakatsera. « N’ayant pas eu un interlocuteur valable en face, le colonel ayant refusé d’aller à Canossa en se rendant à Accra, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Cedeao et ses homologues, ont, sans doute, tablé sur les discussions entre les autorités de la transition malienne et le médiateur Goodluck Jonathan, lors du dernier séjour de celui-ci sur les rives du Djoliba. Faut-il donc regretter l’absence du colonel putschiste à Accra pour défendre son dossier où jeter une fois de plus, la pierre à la Cedeao qui aurait pu se surpasser, en tenant compte des souffrances du peuple malien et des pays voisins qui commercent avec le Mali ? », s’interroge le journal burkinabè.

Dans la même veine, Sahara Media note que « la Cedeao maintient ses sanctions contre le Mali et menace la Guinée et le Burkina Faso », deux autres pays dirigés par des juntes. « Les dirigeants de la CEDEAO ont décidé le maintien des sanctions imposées au Mali en janvier dernier, bien que le tribunal de l’union monétaire et économique de l’organisation ait déclaré qu’elles étaient illégales, après l’introduction d’une plainte par les autorités militaires de la transition. A propos du Burkina Faso, le sujet majeur évoqué par le sommet a été le cas du président déchu, Roch Marc Christian Kaboré, dont elle a demandé la libération immédiate, lui qui avait été renversé en février dernier », indique cette agence de presse mauritanienne.

Sur la Commémoration du 26 mars au Mali, Le Républicain rapporte que « le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, perpétue la tradition ». « 26 mars 1991- 26 mars 2022, cela fait exactement 31 ans que des hommes et des femmes ont donné leur vie pour que la démocratie puisse voir le jour au Mali, date historique pour un peuple qui se trouve aujourd’hui à la recherche d’une voie de sortie de crise pour honorer les martyrs. Respectant une tradition établie en république du Mali, le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a procédé, le samedi 26 mars 2022, à un dépôt de gerbe de fleurs au pied du monument dédié aux martyrs », renseigne le journal malien. « Nous sommes aujourd’hui ici par devoir de mémoire. C’est pour rendre hommage à tous les Maliens qui ont voulu consentir le sacrifice ultime pour la patrie dans sa quête de liberté », a déclaré sur place le Colonel Assimi Goïta.

Au Nigeria, Le Monde Afrique note que « le parti au pouvoir se désigne un nouveau chef avant 2023 ». Pour le journal français, la nomination d’Abdullahi Adamu est censée permettre de surmonter les luttes intestines au sein de All Progressives Congress (APC), parti au pouvoir au Nigeria, avant les élections présidentielle et législatives.

Au Sénégal, Le Soleil se fait l’écho de l’inauguration du pont à péage de Foundiougne (centre) qui porte le nom de l’ancien président sud-africain. « Macky Sall immortalise Nelson Mandela », titre le quotidien sénégalais, précisant que « les tarifs du péage (sont) revus drastiquement à la baisse ».

Pour L’AS, Macky Sall a profité de cette inauguration pour « laver le linge +Sall+ de Fatick » en perspective des élections législatives du 31 juillet prochain.

Malgré ces réalisations dont les inaugurations par Macky Sall sont jugées « très politiques » par Walf Quotidien, Tribune voit une « mission non accomplie » pour le chef de l’Etat sénégalais qui a passé « 10 ans au pouvoir ». Le journal compare les régimes de Wade et Macky et liste « toutes les promesses non tenues depuis 2012 » par l’actuel président.

Sur la mendicité à Dakar, Bés Bi titre sur le « billet retour pour les Nigériens », une conséquence de son reportage sur les mendiants étrangers implantés dans la capitale sénégalaise. Le quotidien rapporte que deux vols de rapatriement « de centaines de Nigériens » ont quitté le sol sénégalais entre vendredi et samedi à destination de Niamey.

Un Forum international des médias en juin à Abidjan

La rencontre a pour thème central « Médias : Contenus et business à l’ère du Digital, face à la Covid-19 ».La première édition du Forum International des médias d’Abidjan, une plateforme consacrée aux acteurs de la presse et visant à échanger sur les problématiques du secteur, est prévue les 23 et 24 juin 2022, selon un communiqué transmis à APA.    

Ce forum, consacré notamment aux médias, aux professionnels, aux acteurs locaux et internationaux, vise à réfléchir à travers des panels et ateliers thématiques, sur les problématiques du secteur. 

Il a pour objectif de partager les expériences, les bonnes pratiques et faire des recommandations aux pouvoirs publics pour un écosystème viable et plus dynamique. Il vient combler un besoin, car « il n’existe pas de lucarne dédiée aux médias pour des échanges et débats entre les professionnels du secteur ».  

« Le Forum vient non seulement combler ce vide, mais surtout s’afficher comme l’espace par excellence faire des recommandations aux pouvoirs publics et décideurs de haut niveau pour la pérennité d’un secteur en difficulté », a déclaré Lacinan Ouattara, journaliste ivoirien et initiateur de ce rendez-vous international. 

Cette plateforme est organisée, par ailleurs, en partenariat avec l’Agence Côte d’Ivoire événement et a pour thème central « Médias : Contenus et business à l’ère du Digital, face à la Covid-19 ». 

Des experts, professionnels médias locaux et internationaux, mais aussi des multinationales du digital, vont mener des débats sur les modèles économiques et les mutations induites ces dernières décennies par le digital dans un écosystème marqué depuis près de trois ans par la Covid-19. 

« Les médias sont à la recherche d’un nouveau souffle. Plusieurs d’entre eux sont en crise et le digital est présenté comme une alternative dans bien des cas », a fait observer e commissaire général, M. Lacinan Ouattara.    

Citant Emarketer, il a ajouté que « la part du numérique dans les dépenses publicitaires mondiales franchira le seuil de 50% cette année pour la première fois et qui est en bonne voie pour atteindre près de 70% en 2025 ».  

Toutefois, « la question, c’est comment en tirer profit pour des industries médiatiques plus fortes et pérennes, surtout après la pandémie ? », s’est-il interrogé. 

Cette première édition du Forum International des Médias d’Abidjan sera l’occasion pour les différents médias de démontrer leur savoir-faire à travers une exposition et des espaces démo. 

Il est, par ailleurs, prévu une cérémonie de récompense avec des Prix du Jury et des Prix du public.

Côte-d’Ivoire: Décès du journaliste Francis Domo

Le défunt est un ancien de l’Agence ivoirienne de presse (AIP).Le journaliste ivoirien Francis Domo, à la tête d’une direction de l’Autorité nationale de la presse (ANP), organe de régulation de la presse écrite et numérique, a tiré sa révérence des suites d’une maladie, selon une note de la structure publique. 

Dans cette note, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), M. Samba Koné, annonce au collège des conseillers et à l’ensemble du personnel la « profonde douleur » du décès de M. Francis Domo. 

Le défunt, journaliste professionnel,  occupait la fonction de directeur de la presse et des productions d’informations numériques au sein de l’ANP. Il a également servi à l’Agence ivoirienne de presse (AIP), l’agence officielle du pays. Son décès est survenu le mardi 22 mars 2022 des suites d’une longue maladie. 

Mali : l’UPF condamne la fermeture de RFI et France 24

L’Union internationale de la presse francophone a ajouté jeudi sa voix au concert de désapprobation concernant la suspension de la chaîne de télévision France 24 et de la radio RFI.Le gouvernement militaire malien a décidé de suspendre les émissions de la radio internationale RFI, financée par l’Etat français, et de la chaîne de télévision France 24, accusant ces médias de rapporter de « fausses allégations » selon lesquelles l’armée aurait tué des dizaines de civils.

Réagissant à cette décision, la fédération des médias a noté que la décision de la junte malienne d’ordonner, dans la nuit de mercredi à jeudi, la suspension des émissions de RFI et de France 24 au Mali est regrettable.

Une telle suspension de deux grands médias internationaux n’a pas de précédent au Mali, indique le communiqué, ajoutant que cette décision porte gravement atteinte à la liberté d’information et peut avoir des conséquences néfastes sur la situation de la profession journalistique au Mali.

L’Union Internationale de la Presse Francophone s’interroge sur les motivations réelles de cette démarche, aussi inattendue que brutale, qui s’apparente à un exercice de musellement de la presse.

L’UPF-International exprime son soutien total et inconditionnel à RFI et à France 24 et appelle la junte malienne à reconsidérer sa décision, ajoute le communiqué.

A la Une, les rapports entre Bamako et la communauté internationale

La suspension de RFI et France 24 au Mali ainsi que la visite du médiateur de la Cedeao dans ce pays sont les principaux sujets traités par les médias africains visités vendredi à APA.Maliweb informe que le président sénégalais « Macky Sall s’est entretenu avec Assimi Goita pour une +solution négociée+ de la crise » au Mali. Le site malien souligne qu’une mission de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), conduite par l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan, était attendue hier jeudi à Bamako, pour la deuxième fois depuis que l’organisation sous-régionale a infligé de lourdes sanctions au Mali.

« Macky Sall pour une solution négociée », indique de son côté le quotidien sénégalais Le Soleil, soulignant que le chef de l’Etat a eu un entretien téléphonique avec le colonel Assimi Goita sur la crise malienne.  Le journal note que « le président de la République soutient la reprise du dialogue ».

Wakatsera évoque la suspension de médias français au Mali : « micro coupé pour RFI, écran noir pour France 24! ». Pour le quotidien burkinabè, « le désamour est sans fin entre la junte militaire au pouvoir au Mali et la France qui est vouée aux gémonies par une partie de la population, manipulée ou intoxiquée comme ailleurs en Afrique, par de fausses informations qui contribuent à alimenter la guerre russo-occidentale déportée en terre malienne. La suspension, ce jeudi, des signaux de RFI et France 24 par les putschistes puissance 2, nouveaux maîtres de Bamako, ne vient que confirmer un divorce prévu de longue date dans ce couple qui tanguait depuis les infidélités d’un des amoureux ».

Maliweb dénonce pour sa part une « campagne d’intoxication », notant que « les reportages sans fondement remplies d’inexactitudes sur l’armée malienne s’intensifient une fois de plus face à la reconquête de la souveraineté du pays et dans un climat complice de certaines presses et organisations des droits de l’homme, et sans cesse instrumentalisés par les ennemis du Mali qui se sont promis d’engager une campagne d’intoxication contre l’armée malienne afin de l’empêcher de remplir ses prérogatives constitutionnelles d’assurer la protection du pays, et d’empêcher leur projet diabolique de diviser le Mali ».

Le Républicain note une « augmentation des prix du carburant à la pompe », soulignant que « le prix du litre du super carburant passe de 663 FCFA à 762 FCFA » alors que « le prix du litre du gasoil passe de 593 FCFA à 760 FCFA ». Cette situation est due pour le journal, citant des responsables du secteur, aux « effets exogènes que nous avons enregistrés liés à la crise ukrainienne ».

Au Sénégal, Vox Populi note aussi une « tension sur le marché du gaz ». Le quotidien sénégalais se demande si cette situation s’explique par un « arrêt technique à la SAR (Société africaine de raffinage) ou une perturbation dans le circuit de distribution ».

Sur le clash entre la mairie de Dakar et l’Etat, Vox Populi souligne que le maire opposant Barthélémy Dias « confirme son Forum de l’eau à la mairie », ajoutant que « les activités du pré-forum démarrent aujourd’hui ».

Sur les opérations de l’armée sénégalaise contre la rébellion en Casamance (sud), Le Quotidien note que le chef rebelle Salif Sadio « perd le nord… Sindian » après cinq jours de manœuvre. Le journal précise que l’armée « occupe toutes ses bases » désormais.

En football, L’Observateur titre sur la double confrontation des Lions en fin mars avec l’Egypte, deux matchs comptant pour les barrages de la Coupe du monde Qatar 2022. Pour le quotidien sénégalais, le sélectionneur Aliou Cissé « reconduit les champions d’Afrique contre les Pharaons ».

« Aliou Cissé lâche ses guerriers ce vendredi », indique Walf Quotidien, notant que le latéral droit Youssouf Sabaly et le gardien Bingourou Kamara se présenteront « en guest-stars ».

A la Une, la suspension de RFI et France 24 au Mali

La suspension imminente de France 24 et RFI au Mali après de « fausses allégations » sur des atrocités qu’auraient commises l’armée malienne et la préparation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 à Dakar sont les principaux sujets traités par les médias africains consultés jeudi à APA.« Le Mali engage une procédure de suspension de RFI et France 24 », titre Wakatsera. Selon le journal burkinabè, les autorités de la transition justifient leur décision par le fait que les deux médias français « ont diffusé des +fausses allégations+ sur des exactions qu’aurait commis l’armée malienne contre des civils ». Bamako « rejette catégoriquement ces fausses allégations » et indique que « les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ dans un événement tragique survenu en Afrique ».

Le Monde Afrique affirme de son côté que « la junte ordonne la suspension de la diffusion de RFI et France 24 » au Mali alors que Jeune Afrique note que « la junte d’Assimi Goïta suspend RFI et France 24 ». C’est « une décision qui intervient dans un contexte de pression croissante sur les journalistes au Mali », ajoute ce magazine français spécialisé sur le continent.

Pour le moment en revanche, les « émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l’AFP » même si « France Medias Monde, la maison mère de RFI et France 24, +prend acte et déplore cette annonce+ » du gouvernement de transition malien.

Sur la gestion de la Transition dans ce pays, L’Essor se fait l’écho du « soutien indéfectible du M5-RFP aux autorités » après la réception hier d’une « forte délégation » par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « Les échanges ont porté sur l’évolution de la Transition. Le chef du gouvernement a rassuré ses interlocuteurs  sur les bonnes relations qu’il entretient avec le président de la Transition et les autres membres du gouvernement », rapporte le journal malien.

A propos de l’opération antiterroriste Keletigui-Maliko, Maliweb souligne que « plusieurs terroristes (ont été) neutralisés et des matériels récupérés par l’armée ». « Les FAMa ont mené le 13 mars 2022, des opérations aéroterrestres dans le secteur de Ménaka, suite aux attaques terroristes contre les populations. Les frappes aériennes sur les zones refuges ont permis de desserrer l’étau et briser l’élan des groupes terroristes dans les zones de Ménaka, Andarboukane, Inchinana, Harodi infokaratene, in Araban, Tabankort Tamalet avec de nombreuses pertes infligées dans leurs rangs », souligne l’armée malienne dans un communiqué relayé par le site malien.

Jeune Afrique fait focus sur le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, « l’homme de Moscou à Bamako ». Pour le magazine, il est « aussi secret que puissant », car ayant « ouvert les portes de son pays aux mercenaires de la société russe Wagner ».

Au Sénégal, Vox Populi titre sur le « 1er clash entre Barth et Macky ». Au cœur des frictions entre le maire de Dakar et le président de la République, le quotidien désigne « l’organisation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 ». Barthélémy Dias « ne digère pas que de co-organisatrice, la Ville de Dakar soit ravalée au rang d’invitée », ajoute le journal soulignant que le maire opposant « se braque » et « compte organiser un contre sommet sur le thème : +L’Eau à Dakar, Dakar dans les eaux+ ».

Dans Vox Populi, le docteur géographe Madiodio Niasse note qu’il « y aura des risques de conflits liés à l’eau ». Mais dans une tribune publiée par Le Quotidien, Macky Sall et le président de la Banque mondiale David Malpass préconisent de « repenser la gestion de l’eau  pour en garantir l’accès à tous ».

Mali : la Minusma investit plus de 500 millions F CFA dans le Nord

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a financé plusieurs projets de développement à Bourem, dans la région de Gao (Nord).La lutte contre l’insécurité au Mali passe également par un mieux-être des communautés. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en est bien consciente.

Elle a ainsi débloqué plus de 223 millions F CFA pour le cercle de Bourem (Nord). Ces fonds sont destinés à l’équipement et l’électrification de dix radios communautaires de Taboye, Temera, Bamba et de la commune de Bourem, et l’installation de 150 lampadaires solaires dans ces localités, informe un communiqué reçu mercredi à APA.

Les dix radios ont chacune été dotées de matériels professionnels pour la production (tables de mixage, microphones, ordinateurs portables et de bureau) ainsi que d’équipements pour assurer le bon fonctionnement et l’alimentation de ces outils de travail (humidificateurs et ventilateurs solaires).

Par ailleurs, souligne le document, les techniciens de ces médias ont subi une formation pour être capables d’installer et d’entretenir les équipements. En outre, ils ont reçu une boîte à outils pour la maintenance.

« Cet important lot de matériels permet déjà et permettra aux radios de Bourem d’être plus proche des communautés pour mieux les informer, les éduquer, les sensibiliser. Elles pourront aussi faire face aux récurrentes pannes d’électricité », s’est réjoui Ibrahim Moussa Touré, Directeur d’Aadar de Bourem, l’une des stations de radio ciblées.

Selon le préfet Ibrahim Ongoiba, « les radios (de cette localité) sont bien outillées pour se mettre à l’écoute et au service de la population ». Ce représentant de l’État a invité les bénéficiaires à « prendre soin de ces matériels et de ne pas les détourner de leurs objectifs ».

La remise de ces équipements, le 14 mars dernier, a également été l’occasion pour lancer cinq autres projets chiffrés à plus de 284 millions F CFA et visant à prévenir les violences intercommunautaires avec la mise en service de forages solaires pour un accès partagé à l’eau.

Le Burkinabè Francis Kéré en vedette dans la presse africaine

Le couronnement du Burkinabè Francis Kéré du Prix Pritzker, l’équivalent du Nobel en architecture, fait partie des principaux sujets traités par les médias africains consultés mercredi à APA.« Prix Pritzker 2022 : le Burkinabè Francis Kéré sur le toit de l’architecture mondiale », titre L’Observateur Paalga à propos de ce « nom qui, jusqu’à hier, ne disait pas grand-chose à la majorité des Burkinabè ». Mais il est, depuis le mardi 15 mars 2022, sorti définitivement de l’anonymat après avoir remporté le « Prix Pritzker, tout aussi peu connu du grand public », remarque le journal burkinabè.

« Cette distinction, qui récompense depuis 1979 le travail d’un architecte vivant qui a montré, à travers ses projets et ses réalisations, les différentes facettes de son talent et qui a réalisé un apport significatif à l’humanité, a salué son +engagement pour la justice sociale+ et l’utilisation de matériaux locaux pour s’adapter au climat naturel dans les pays marginalisés, où les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », explique le journal.

« Diébédo Francis Kéré, l’Etalon de l’architecture dans un pays aux fondations chancelantes », indique de son côté Wakatsera, notant que le lauréat du prix Pritzker « écrit de belles pages de l’histoire contemporaine de l’architecture en multipliant les réalisations de joyaux et les constructions dans des contrées démunies ». « Auréolé ce jour du Prix Pritzker, ce que le monde de l’architecture considère comme son Nobel, il devient le tout premier lauréat africain de cette prestigieuse distinction, créée en 1979. Le pionnier de l’architecture durable succède à ses homologues français, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, spécialistes du logement urbain et détenteurs du graal de l’architecture en 2021, précise le quotidien burkinabè.

Jeune Afrique souligne également que le Burkinabè Diébédo Francis Kéré est le « premier Africain couronné par le pritzker 2022, le +prix Nobel+ de l’architecture ». « Grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel, il travaille dans des pays marginalisés, où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », ont expliqué les organisateurs du prix Pritzker dans un communiqué. C’est la première fois qu’un ressortissant d’un pays africain reçoit la distinction qui a déjà couronné les plus grands noms de l’architecture comme Frank Gehry, Tadao Andō, Renzo Piano, Zaha Hadid ou Jean Nouvel, explique le magazine

Au Sénégal, L’AS note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) « pilonne Ousmane Sonko et Yewwi Askan Wi (opposition) », évoquant notamment le parrainage, l’affaire Adji Sarr, le conflit en Casamance et les résultats des dernières élections locales.

Sur l’affaire Adji Sarr-Sonko, Le Quotidien note une « Sweet et pas fin ». L’ancien Premier ministre Aminata Touré fait référence au salon de massage où l’opposant a été accusé par la jeune masseuse de viols et menaces de morts, une affaire toujours pendante devant la justice et qui avait mis le pays à feu et à sang en mars 2021.

« Benno ne tient pas le carnet de rendez-vous de Sweet Beauté », rappelle Mme Touré surnommée « Mimi ». Selon le Témoin, « Mimi  Touré sonne la charge » et indique dans Walf Quotidien : « Nous savons nous battre ».

Côte d’Ivoire : la MS-Médias œuvre pour la santé des professionnels

La Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a lancé, mardi à Abidjan, la 2e édition de l’initiative « un journaliste, un bilan de santé » dont l’objectif est l’enrôlement de plus de 600 adhérents.Ce 15 mars, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a officiellement démarré l’opération avec les journalistes indépendants qui ont pu bénéficier de consultations gratuites.

Selon Cissé Sindou, président du Conseil d’administration de la MS-Médias, dans le cadre de cette politique de prévention, des équipes médicales vont se rendre dans les rédactions pour toucher le plus grand nombre.

Dans son discours, M. Cissé a souligné que « l’analyse des états financiers (de la MS-Médias) révèle que parmi les paramètres déterminants de l’évolution des dépenses de santé, l’on note le nombre élevé de maladies chroniques graves et coûteuses ».

Pour certains adhérents, a-t-il précisé, la prise en charge s’élève à plus de 3 millions F CFA. Un montant supérieur au plafond familial annuel fixé par le barème des prestations. Le plafond individuel est également dépassé par d’autres avec des frais médicaux compris entre 1,5 et 3 millions F CFA.

Il convient dès lors de mettre en place des stratégies pour « préserver la santé physique des mutualistes et la santé financière de la mutuelle », a expliqué le président du Conseil d’administration de la MS-Médias.

C’est dans cette perspective que s’inscrit la 2e édition de l’opération « un journaliste, un bilan de santé ». Au total, plus de 600 souscripteurs sont ciblés, mais la MS-Médias souhaite dans le futur « étendre cet effectif aux conjoints, aux conjointes et aux enfants » avec l’aide des partenaires, a indiqué Cissé Sindou.

Dans le même ordre d’idées, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire envisage de collaborer avec l’Institut national de l’hygiène publique en vue d’organiser des campagnes de vaccination pour les mutualistes et leurs familles.

Présidant la cérémonie de lancement au nom d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Yéo Brahima, son chef de cabinet, a affirmé que « des journalistes et des professionnels de la communication en bonne santé, c’est l’assurance d’avoir accès à une information fiable, consolidée, sourcée, vérifiée et qui nous permette de vivre en harmonie ».

Pour sa part, le Professeur Mamadou Samba, Directeur Général de la Santé, a félicité la MS-Médias pour cette initiative qui, mentionnera-t-il, « permet de réduire les coûts de la santé ».

Parrain de la cérémonie, M. Samba a réagi à une sollicitation de la MS-Médias pour faciliter les rapports avec certaines structures sanitaires : « Je puis vous affirmer que, dans très peu de temps, vous aurez un retour concernant votre requête ».

Huit examens médicaux sont retenus pour la 2e édition de l’opération « un journaliste, un bilan de santé » qui prend fin le 31 mars 2022. Il s’agit de l’urée, de la glycémie, du cholestérol total, de la créatinine, de la numération formule sanguine (examen complet du sang), des transaminases, de l’uricémie, de la PSA (dépistage du cancer de la prostate pour les hommes de plus de 45 ans) et de la mammographie (pour les femmes de plus de 45 ans).

C’est quatre examens supplémentaires par rapport à l’édition précédente. Celle-ci, réalisée en 2018, a vu la participation de 304 personnes. Portée sur les fonts baptismaux en février 2017, la MS-Médias se veut un outil de solidarité au service des journalistes et agents des médias privés de Côte d’Ivoire. L’assurance santé, son premier produit, est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Un fonds de solidarité et un projet immobilier constituent les autres.

A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali

L’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes sur la mort de citoyens mauritaniens à la frontière entre les deux pays et les conséquences économiques de la guerre russo-ukrainienne sur l’Afrique sont les principaux sujets consultés lundi par APA dans plusieurs médias du continent.« Mort de Mauritaniens : Les FAMa n’y sont pour rien », indique Mali Tribune. « +A la suite d’un incident malheureux ayant coûté la vie à des Mauritaniens sur le territoire malien, Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la Mauritanie pour lui apporter sa compassion et celle des Maliens. Aussi, l’ouverture d’une enquête a été faite pour retrouver les coupables de ces crimes en vue de les traduire devant la justice. Pour le moment, +aucune preuve ne met en cause l’armée malienne+ », précise le gouvernement dans un communiqué.

D’ores et déjà, « une cour militaire mène une enquête à propos du ciblage de citoyens mauritaniens en territoire malien », souligne Sahara Media. « Ces incidents concernent le meurtre en janvier dernier de 7 mauritaniens et la disparition de plus de 31 autres au début de ce mois de mars, des incidents que les soldats maliens sont accusés d’en être les instigateurs », explique le site mauritanien, ajoutant que « le Mali a fermé des zones frontalières avec la Mauritanie afin de protéger les citoyens des deux pays ».

Sur la dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du Mali, Maliweb se demande « qui empêche les discussions avec les chefs terroristes ». « Parmi les points positifs de cette Transition, on mentionne le front sécuritaire, où l’armée malienne, de plus en plus bien équipée, parvient à avoir quelques succès dans la sécurisation du territoire. Sauf que ces derniers jours, l’on assiste à un certain réveil des attaques terroristes. Ce fut le cas de l’attaque de Mondoro, dans la région de Mopti, d’Intahaka, dans la région de Gao et d’Anderaboucane, dans la région de Ménaka. Ces événements malheureux ayant fait des victimes poussent à se demander pourquoi les plus hautes autorités tardent à enclencher le processus de discussions avec les chefs terroristes maliens. Puisque différents foras des forces vives du Mali ont déjà recommandé cette démarche, à laquelle la France s’était opposée », souligne le site malien.

Au Burkina Faso, Le Monde Afrique se fait l’écho de « treize gendarmes tués, plusieurs portés +disparus+ dans le nord du pays ». « Les attaques djihadistes ont fait plus de 2000 morts et contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015 », note le journal français.

Par ailleurs, « la France espère qu’il n’y aura pas de blocus au Burkina pour ses troupes quittant le Mali », indique dans l’Agence d’information du Burkina (AIB) l’ambassadeur de français Luc Hallade. « S’il devait y avoir un jour, sous réserve de l’accord des autorités, des nouveaux convois qui passent (au Burkina Faso, ndlr), ça serait plutôt pour désengager les moyens militaires qui sont au Mali, notamment pour les renvoyer en Europe», a-t-il déclaré.

Sur la guerre en Ukraine, Wakatsera se demande si « l’Afrique (n’est pas) prise en étau entre l’Occident et Moscou ». « La guerre en Ukraine, depuis le 24 février, a donné lieu à une abondante littérature, à travers les médias de tous bords. Les arguments, là-dessus, se multiplient, croisent en contradiction nourrie et permettent à chacun de s’en faire sa propre opinion. Loin géographiquement du conflit, le continent africain y est impliqué à travers trois dimensions. En tant que membre à part entière du «village planétaire», d’un côté, et au regard de l’Histoire, qui le lie à l’Europe autant qu’à la Russie, de l’autre », souligne le journal burkinabè.

Le quotidien sénégalais EnQuête parle des conséquences de cette guerre sur le continent, avec Emmanuel Macron qui « prédit une famine ». Le président français note que « dans 12-18 mois, l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisés sur le plan alimentaire ».

En outre, le journal indique que « le Sénégal a déjà réagi, en faisant passer le budget pour la campagne agricole 2022 de 10 à 70 milliards FCFA ». Quoi qu’il en soit, les conséquences de ce conflit constituent un « cocktail explosif pour le Sénégal », note Walf Quotidien.

La position de l’Afrique sur la guerre Russie-Ukraine à la Une

Les conséquences économiques et politiques de l’invasion russe en Ukraine sur l’Afrique, la multiplication des partenariats du Maroc sur le plan diplomatique et la situation sécuritaire au Mali sont les principaux sujets traités vendredi par les médias africains consultés vendredi par APA.Au Sénégal, Tribune titre sur l’éventualité de la hausse des prix du pain, de l’électricité et du pain entre autres, en rapport avec la guerre Russie-Ukraine. Le journal sénégalais a interrogé en ce sens l’ambassadeur de la Russie dans le pays qui « accuse… ». Le quotidien table « vers une hausse vertigineuse » avant de dire « pourquoi et comment le Sénégal risque de ne pas être épargné ».

En revanche, EnQuête note que « des solutions » ont été « enfin » trouvées par les autorités sénégalaises pour une baisse des prix des denrées malgré le contexte actuel du monde. « L’Etat accepte de suspendre des taxes à l’importation et de subventionner pour une valeur de 62 milliards FCFA. (…) Gare aux commerçants qui vont refuser d’appliquer la mesure de fixation des prix », relève le quotidien sénégalais, qui a notamment interrogé le directeur du Commerce intérieur qui promet « dans quelques heures » un retour à la normale à propos de la tension sur le sucre.

Sur la guerre en Ukraine, « l’ambassadeur de Russie au Sénégal livre ses vérités » et donne son avis sur la position du Sénégal, note de son côté L’Observateur.

De son côté, Le Monde Afrique relève « l’ambiguïté de l’Afrique du Sud vis-à-vis de l’offensive russe ». Le journal français spécialisé indique que le gouvernement affiche officiellement « une position de neutralité. Mais des liens historiques étroits unissent Moscou et l’ANC (Congrès national africain), le parti du président Cyril Ramaphosa ».

Par ailleurs, « la guerre en Ukraine n’a pas ébranlé la relation entre les Etats-Unis et le Maroc », souligne Le 360.ma. En effet, « la visite au Maroc ce mardi de la sous-secrétaire d’Etat américaine, Wendy Sherman, s’est transformée en baromètre pour mesurer la solidité de la relation entre Rabat et Washington, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le communiqué conjoint des deux pays apporte la démonstration que les nuances ne fragilisent pas un partenariat », note le site marocain.

Sur la demande d’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Jeune Afrique dit « pourquoi ça coince ». « Plus de quatre ans après le dépôt de sa demande d’adhésion à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Maroc attend encore. La visite en février d’une délégation du Parlement de la Cedeao à Laâyoune et la signature à cette occasion d’une déclaration conjointe seraient-elles le signe d’un prochain feu vert ? », se demande le magazine français spécialisé sur les affaires africaines.

Si cette adhésion n’est pas encore actée, le Maroc continue de diversifier ses partenariats. En ce sens, le site marocain H24info informe que « le Premier ministre mauritanien, Mohamed Ould Bilal, est arrivé jeudi à Rabat pour une visite de travail au Maroc, au cours de laquelle il co-présidera avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, les travaux de la huitième session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne », prévue ce vendredi.

« Le premier ministre mauritanien à la tête d’une importante délégation en visite au Maroc », renseigne de son côté le site mauritanien Sahara Media. « Au cours de ce voyage, le Premier ministre est accompagné des ministres de la Pêche, de l’Agriculture, du Commerce, de l’Habitat, de l’Enseignement supérieur et de l’Action sociale. Font également partie de la délégation des conseillers et des chargés de mission au premier ministère, l’ambassadeur de Mauritanie au Maroc et le président du patronat mauritanien », rapporte le média mauritanien.

Sur les disparitions de dizaines d’éleveurs mauritaniens à la frontière avec le Mali, Wakatsera note que « le mystère des disparus de la frontière inquiète ».  « L’affaire fait grand bruit et fâche du côté de Nouakchott dont les autorités sont prises à la gorge par des populations tristes, inquiètes et révoltées. Les Mauritaniens qui ont bruyamment manifesté leur colère, comme pour se faire entendre des deux côtés de la frontière, sur le flou qui entoure la disparition des leurs, dont des sources non officielles affirment la mort, veulent connaître la vérité. A Bamako l’option de l’omerta a été longtemps privilégiée, jusqu’à ce que les présidents malien et mauritanien, selon une annonce faite ce jeudi, ont eu des échanges téléphoniques », souligne le journal burkinabè.

Sur un autre sujet au Mali, Le Républicain indique que la cheffe des droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, dit regretter l’impact « des sanctions sur les Maliens ordinaires ». « Concernant le cas particulier du Mali, l’ancienne Présidente chilienne s’est inquiétée de la situation où, de son avis, +il est essentiel d’assurer une transition rapide vers la démocratie et un retour complet à l’ordre constitutionnel+. Cette nouvelle donne d’un pouvoir militaire a conduit également à +un rétrécissement de l’espace civique et du débat démocratique+ », renseigne le journal malien.