Crise malienne: «le sort d’une partie de l’Afrique de l’Ouest se joue» (analyste)

Ibrahim Maïga, chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS), décrypte la situation sociopolitique au Mali après la tentative de médiation de cinq chefs d’État ouest-africains.Pourquoi cette visite ?

L’objectif principal était d’aboutir à une issue consensuelle de sortie de crise pour éviter au Mali le scénario d’un vide constitutionnel avec des conséquences dramatiques pour toute l’Afrique de l’Ouest. Mais il faut rappeler que cette visite de cinq présidents ouest-africains (la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Niger, le Nigeria et le Sénégal) s’inscrivait dans le prolongement de la mission menée une semaine plus tôt par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, qui n’avait pas permis de trouver une solution à la crise politique qui secoue le Mali depuis le 5 juin 2020. Celle-ci avait formulé un certain nombre de recommandations dont la recomposition de la Cour constitutionnelle, la résolution du litige concernant les 31 sièges contestés à l’Assemblée nationale et la répartition du pouvoir à travers la formation d’un gouvernement d’union nationale sur la base de pourcentages établis. Ces propositions ont été rejetées par le M5-RFP, qui les juge contraires à la Constitution malienne et reproche à l’organisation sous-régionale un parti pris en faveur du président Ibrahim Boubacar Keïta. Néanmoins, étant donné la tension palpable dans le pays et au regard de l’échec des multiples tentatives internes de médiation, l’intervention de la Cedeao apparait comme nécessaire. Et bien qu’un consensus entre les différents protagonistes n’ait pas encore été trouvé, les missions successives ont permis de contribuer à faire baisser la tension dans la capitale malienne.

Que faut-il attendre du sommet extraordinaire ?

Les chefs d’État qui ont fait le déplacement à Bamako, jeudi dernier, ont insisté à de nombreuses reprises sur ce qu’ils considèrent comme étant la ligne rouge : la démission du président Keïta. En dehors de ce point, tout semble discutable dans le cadre des négociations entre la Cedeao et le M5-RFP. Les évènements qui ont eu lieu le week-end du 10 juillet et les pertes en vies humaines (11 morts selon un bilan officiel) ont radicalisé le mouvement de contestation. Il sera donc extrêmement difficile de tourner la page sans faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles ces individus ont perdu la vie et sans situer les responsabilités. Cependant, la situation n’est pas totalement irréversible. Les prochains jours risquent d’être décisifs pour obtenir des concessions importantes. La Cedeao pourrait par exemple obtenir du président Keïta la démission de son Premier ministre et la nomination d’un nouveau aux pouvoirs élargis en accord avec le M5-RFP. Il faut aussi que la recherche de solutions prenne en compte le besoin d’amélioration du quotidien des Maliennes et des Maliens, ainsi que la nécessité d’instaurer un nouveau contrat social. La Cedeao peut encore formuler des recommandations qui permettent de poser les bases d’un processus politique fondé sur une feuille de route qui rendrait irréversible la mise en œuvre de profondes et indispensables réformes de gouvernance pour éviter au Mali et à la région un nouvel épisode d’incertitudes.

En cas d’échec, quels sont les risques pour la situation politique actuelle ?

Les évènements de ces dernières semaines à Bamako ont fait perdre de vue la situation extrêmement préoccupante du reste du pays, notamment dans le centre et le nord où les massacres des populations civiles et les attaques contre les forces de défense continuent d’être perpétrés. Tous les voyants semblent être au rouge et une instabilité politique prolongée à Bamako risque d’entrainer le pays dans une situation hors de contrôle. Il faut que les acteurs acceptent de négocier ce tournant qui fera date dans l’histoire du pays peu importe l’issue. Ce n’est pas uniquement le sort du Mali qui se joue mais aussi celui d’une partie de l’Afrique de l’Ouest.

Une compagnie de téléphonie offre 2020 plants d’acacia et de teck pour le reboiser la Côte d’Ivoire

Une compagnie de téléphonie mobile a offert 2020 plants d’acacia et de teck au ministère ivoirien des Eaux et forêts pour l’aider à reboiser le pays, a-t-on appris vendredi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise à APA, ce don s’inscrit dans le cadre de l’initiative de reboisement dénommée « 1 jour 5 millions d’arbres » lancée par ce département ministériel. 

« Notre action vise principalement à contribuer à l’équilibre de la biodiversité, à accroître le taux de couverture forestière nationale et à réaffirmer l’engagement citoyen de notre entreprise», explique Djibril Ouattara, le directeur général de la compagnie de téléphonie mobile, MTN Côte d’Ivoire. 

En retour, Alain Richard Donwahi, le ministre ivoirien des Eaux et forêts dit sa gratitude au donateur pour cet important geste. Il   souhaite par ailleurs, le soutien de plus d’acteurs du secteur privé pour une plus grande envergure de ces actions et optimiser leur impact. 

A ce jour, conclut la note,  cette compagnie mobile a contribué à la préservation de l’équilibre biologique en reboisant plus de 21 milles arbres en Côte d’Ivoire et recyclant près de 100 tonnes de déchets électriques et électroniques.

Covid -19: l’Afrique du Sud ferme les écoles

Les autorités sud-africaines ont décidé de fermer les écoles publiques pendant quatre semaines suite à une augmentation des cas de coronavirus et des décès, a déclaré le président Cyril Ramaphosa.« Le gouvernement a décidé que toutes les écoles publiques devraient faire une pause pendant les quatre prochaines semaines. Cela signifie que les écoles seront fermées à partir du 27 juillet et rouvriront le 24 août », a annoncé le président jeudi soir.

 Lors d’une adresse à la nation, M. Ramaphosa a déclaré que son gouvernement avait pris cette décision après avoir consulté les différentes parties prenantes, dont les syndicats d’enseignants.

 Bien qu’il ait été difficile de trouver un consensus sur la meilleure approche, il a été convenu que la santé des élèves et des enseignants restait primordiale pour le pays, a déclaré le président.

 M. Ramaphosa a ajouté que la fermeture des écoles était conforme aux directives de l’Organisation mondiale de la santé, qui avertit les pays de ne pas rouvrir les écoles alors que les cas de transmission locale du coronavirus sont en hausse.

 Cette évolution n’affectera cependant pas les élèves de terminale et leurs enseignants qui ont bénéficié d’une semaine de vacances, alors que ceux de 5eme  seront en vacances pendant deux semaines.

 En raison de cette fermeture, l’année scolaire en cours sera prolongée jusqu’en décembre, a ajouté le président.

 L’Afrique du Sud compte jusqu’ici 408 052 cas de coronavirus pour plus de 6000 morts depuis le début de la pandémie en mars 2020.

Marie-Rose Guiraud sera inhumée le 28 août prochain à Abidjan

Initialement prévue fin juillet prochain, l’inhumation de la célèbre danseuse et chorégraphe ivoirienne Marie-Rose Guiraud est prévue le 28 août prochain au cimetière de Williamsville au Centre d’Abidjan, a appris APA vendredi auprès du Comité d’organisation de ses obsèques.Selon cette même source, le gouvernement ivoirien a décidé de prendre en charge les obsèques de l’illustre disparue. Des hommages des acteurs du milieu artistique ivoirien sont également prévus pour honorer la mémoire de la fondatrice de l’Ecole de danse et d’échanges culturels ( EDEC). 

Marie-Rose Guiraud est décédée en avril dernier à Abidjan à l’âge de 76 ans des suites d’une longue maladie. Née en 1944 à Kouibly dans l’extrême ouest ivoirien, Marie-Rose Guiraud a débuté sa carrière artistique de danseuse traditionnelle africaine depuis son enfance.

Soudan : découverte d’une « fosse commune des putschistes de 1990 »

Une fosse commune contenant les restes de 28 officiers de l’armée accusés d’avoir exécuté un coup d’Etat avorté contre l’ancien président Omar el-Béchir il y a trente ans a été découvert, ont indiqué les autorités soudanaises.Selon un communiqué du procureur général, le site a été sécurisé par les forces de l’ordre alors qu’une enquête est en cours pour découvrir les circonstances exactes qui ont mené à cette découverte macabre.

 L’ancien président Omar el-Béchir avait écrasé une révolte militaire qui s’était transformée en coup d’État avorté en 1990, et certains de ses architectes auraient été tués après avoir été arrêtés.

 Il était au pouvoir depuis un an après avoir réussi son propre coup d’État en 1989.

Agé de 76 ans, il a continué à diriger le Soudan jusqu’à ce que des officiers militaires le chasse à son tour l’année dernière. Il est accusé de trahison pour son coup d’État de 1989 et risque la peine de mort s’il est reconnu coupable.

 La Cour pénale internationale a inculpé M. el-Béchir en 2009 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la région du Darfour, au Soudan.

 Les nouvelles autorités soudanaises affirment qu’il est peu probable qu’il soit remis à la CPI étant donné la compétence de leurs tribunaux pour juger l’ancien chef militaire.

Maroc : Pas de prière de l’Aid Al Adha dans les mosquées et les moussalas

La prière de l’Aid Al Adha n’aura pas lieu dans les mosquées et les moussalas et ce pour limiter la propagation de la Covid-19, a annoncé vendredi le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques.Dans un communiqué, le ministère rappelle aux citoyens que la prévention contre le nouveau coronavirus ne permet pas l’accomplissement de la prière de l’Aid Al Adha dans les moussalas et les mosquées, que cette prière peut être accomplie à domicile et que le prêche n’est pas une condition.

Le temps de la prière commence une demi-heure après le lever du soleil jusqu’à midi, a ajouté la même source.

A ce jour, le Maroc enregistre 18.834 cas confirmés au Covid-19, dont 299 décès et 16.100 patients guéris de la maladie.

Maroc : Explosion des cas de coronavirus avec un total record de 570 nouvelles contaminations

Le Maroc a enregistré, ce vendredi, un nombre record de nouvelles contaminations avec 570 cas en 24 heures, portant ainsi le bilan à 18.834 cas confirmés au coronavirus, selon le ministère de la Santé.La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima arrive en tête en terme du nombre des cas enregistré aujourd’hui avec 207 cas, suivie de Casablanca-Settat (206), Fès-Meknès (80), Rabat-Salé-Kénitra (24 cas), Marrakech-Safi (21 cas), l’Oriental (23), Dakhla-Oued Eddahab (5 cas), Drâa-Tafilalet (2 cas), Souss-Massa (1 cas) et Laâyoune-Sakia El Hamra (1 cas).

Selon le ministère, 484 nouveaux cas sur les 570 (85%) ont été détectés à travers le suivi des cas contacts et des clusters, ajoutant que 13.215 cas contacts sont toujours sous surveillance médicale.

Sept nouveaux décès ont été enregistrés, portant le cumul à 299 décès et le taux de létalité à 1,6%. Pour ce qui est des patients rétablis, ils sont au nombre de 228 nouvelles guérisons ont été annoncées, soit un total de 16.100 guérisons et un taux de rémission de 85,5%.

Le nombre de cas actifs grimpe à 2.435 cas, dont 46 cas actifs sont dans un état grave ou critique.

Covid-19: l’Af’Sud va enquêter sur des détournements de fonds (Ramaphosa)

Les Sud-Africains, notamment les employés du gouvernement, qui auraient détourné des fonds destinés à faciliter le travail d’endiguement de la pandémie de coronavirus feront l’objet d’une enquête et seront poursuivis, a ordonné le président Cyril Ramaphosa.Lors d’une allocution télévisée jeudi soir sur les stratégies du gouvernement pour gérer la pandémie de Covid-19, le président Ramaphosa a déclaré qu’une unité d’enquête a été mise en place pour enquêter sur toutes les allégations de corruption liées aux fonds Covid-19 que le gouvernement a alloués à diverses organisations.

 « Afin d’accélérer et de renforcer le processus de lutte contre la corruption, j’ai signé une proclamation autorisant l’Unité spéciale d’enquête (SIU) à enquêter sur toute pratique illégale ou inappropriée dans l’acquisition de biens, de travaux et de services pendant ou en rapport avec l’état de catastrophe nationale dans toute institution publique », a déclaré M. Ramaphosa.

 A cet égard, la SIU et d’autres organes de l’Etat tels que le Centre de renseignement financier, l’unité de police spécialisée, les Hawks, et l’Autorité nationale de poursuite travailleront ensemble sur cette affaire », a-t-il ajouté.

 Le président a déclaré que les enquêtes sur la distribution de fournitures alimentaires, les subventions d’aide sociale, l’achat d’équipements de protection personnelle et d’autres fournitures médicales, et les fonds utilisés dans le cadre du programme spécial Covid-19 ont déjà commencé.

 « Nous sommes déterminés à ce que chaque cas de corruption présumée fasse l’objet d’une enquête minutieuse, à ce que les responsables d’actes répréhensibles soient poursuivis et à ce que tous les fonds publics volés ou surévalués soient récupérés », a déclaré M. Ramaphosa. 

 Bien qu’aucun chiffre précis n’ait été dévoilé par le président, on estime que des millions de dollars ont été dépensés pour lutter contre la Covid-19 depuis le début de la pandémie dans le pays en mars 2020.

Sénégal: pour un appui financier au centre des opérations d’urgence sanitaire

Le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) doit être doté de ressources financières conséquentes lui permettant de mieux organiser la riposte contre les épidémies, plaide son Directeur, Dr Abdoulaye Bousso.« Si on n’avait pas l’appui des partenaires, on allait fermer le COUS. Les 50 millions f cfa qui lui sont alloués, c’est pour le fonctionnement. On ne peut absolument rien faire sans des ressources. Il y a vraiment urgence à pouvoir disposer de fonds nécessaires. Aujourd’hui nous sommes capables de nous déployer un peu partout dans le pays parce qu’il y a des partenaires », a dit Dr Bousso.

Il prenait part à un webinaire organisé par l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV), en partenariat avec Enda Santé et « Open Society Initiative for West Africa » (OSIWA) sur le thème : « Financement pérenne de la santé face à une crise sanitaire ».

Poursuivant, le Directeur du COUS a estimé qu’il est important de disposer de ressources financières capables de riposter contre toutes les épidémies. Car, a-t-il dit, « nous devons être en mesure d’avoir ces fonds. Donc, j’insiste sur le financement de la prévention. Parce que cela nous permet d’être plus efficace et plus performant au moment de la riposte ».

Il a rappelé que les ressources du COUS sont passées de 75 millions à 51 millions entre 2017 et 2020.

Pour le Dr Youssoupha Ndiaye, Directeur de la Planification de la recherche et des statistiques (DPRS) du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), il y aura toujours des urgences sanitaires, d’où la nécessité, à son avis, « d’avoir une planification et des ressources financières », de « prioriser les ressources de l’État » et de mettre en place « une ligne budgétaire » permettant de mener des « ripostes rapides contre les épidémies ».

Suffisant pour qu’il plaide pour « un fonds d’urgence dans la Loi de finances initiale (LFI) ».

Hommage de la Nation ivoirienne à l’ex-premier ministre Seydou Diarra

La Nation ivoirienne a rendu ce vendredi un dernier hommage à Seydou Elimane Diarra. Cette cérémonie s’est déroulée avant son inhumation au sein de la Primature à Abidjan.

À cet effet, le chef de l’État Alassane Ouattara, des présidents d’institutions, ainsi que sa famille y étaient présents.

Par ailleurs, dans l’oraison funèbre, le ministre des Affaires étrangères Ally Coulibaly, a relevé les qualités humaines et intellectuelles de Seydou Diarra.  « Il a répondu à tous les appels de la Nation et du destin. Premier ministre, Seydou Diarra était un homme de consensus. C’était un homme sans attache politique. Il ne représentait personne, mais connaissait tout le monde », a-t-il dit.

À l’en croire, Seydou Diarra était un homme de devoir qui a contribué à humaniser la scène politique en Côte d’Ivoire.

Cependant, après une série de témoignages et d’honneurs militaires, Alassane Ouattara a remis le drapeau national à l’épouse de l’ex-premier ministre. Ce geste témoignera de la reconnaissance de la Nation pour les services rendus par son époux.

Pour clôturer cette cérémonie, la dépouille de l’illustre disparu a été remise à sa famille. Toutefois, notons que l’inhumation est prévue ce vendredi après-midi à Abidjan a été faite dans la stricte intimité familiale.