Présidentielle Octobre 2020 : Ouattara est attendu au tournant à Yamoussoukro

À l’approche de la présidentielle d’Octobre 2020, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’adressera à la nation ce jeudi 05 mars à Yamoussoukro. Il prononcera un discours devant les deux chambres parlementaires.

Par ailleurs, dans le cadre d’une réunion en congrès du parlement, le chef de l’Etat ivoirien

En effet, une note circulaire du chef d’Etat, a été émise par la secrétaire générale du gouvernement, le 1er mars dernier. L’autorité exécutive avait ordonné à ces ministres, de se présenter à Yamoussoukro le jeudi 5 mars pour « une réunion en congrès du parlement ».

Rappelons que suite à l’annonce d’une nouvelle réforme de la constitution, l’atmosphère politique en Côte d’ivoire, s’est détériorée ces derniers jours.

Cependant, le rendez-vous du 5 mars est un moment décisif pour la politique ivoirienne. Notamment, cette situation dans laquelle où Ouattara ne renonce pas à son but de reformer la constitution.

Il faudra souligner qu’à quelques mois des présidentielles , les partis politiques n’ont toujours pas désigné leur candidat.  ni déterminé des politiques stratégiques.

Coronavirus: l’Afrique espère profiter des leçons d’Ebola

Pour faire face au coronavirus, les pays d’Afrique subsaharienne ne disposent que de fragiles systèmes de santé publique, mais ils peuvent s’appuyer sur l’expérience acquise au cours des précédentes épidémies d’Ebola en République démocratique du Congo et en Afrique de l’Ouest.

En 2014-2016, plus de 11.000 personnes sont mortes en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone essentiellement, pendant la pire épidémie d’Ebola jamais enregistrée. A l’époque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait été accusée de retard dans sa réponse.

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus partie de Chine, qui a déjà fait plus de 3.000 morts dans le monde, seuls deux cas ont été officiellement confirmés en Afrique subsaharienne, au Nigeria la semaine dernière et au Sénégal lundi. Quelques cas ont aussi été enregistrés dans le nord du continent.

« Les épidémies d’Ebola ont permis aux pays (africains) d’avoir des bases sur lesquelles on s’appuie pour la préparation au Covid-19 », affirme Michel Yao, joint par l’AFP à Dakar.

Le directeur Afrique des programmes d’urgence de l’OMS cite la mise en place de systèmes de détection aux frontières des cas suspects, via une prise de température, et de structures d’isolement et de traitement dans les aéroports.

« Les ministères de la Santé ont maintenant l’obligation d’appliquer le Règlement sanitaire international (RSI, remontant à 2005), c’est-à-dire être en mesure de faire remonter précocement les épidémies et les cas, via le ministère, au niveau de l’OMS », a indiqué sur RFI le directeur des Affaires internationales de l’Institut Pasteur, Pierre-Marie Girard.

« Avec l’épidémie d’Ebola, on peut partir du principe que les systèmes de santé, les plateformes de coopération et communication et le +monitoring+ (suivi des cas) se sont développés », confirme Dorian Job, médecin basé à Dakar, responsable de programmes pour MSF aux Burkina, Niger, Nigeria et Cameroun.

« Il y a une meilleure surveillance, un meilleur suivi et cela va certainement aider », ajoute-t-il.

– 78 dollars –

Confrontés à des maladies multiples (paludisme, choléra, rougeole….), les pays africains se caractérisent par des systèmes de santé publique très précaires.

D’après la Banque mondiale, les dépenses de santé s’élevaient en 2016 à 78 dollars par habitant en Afrique subsaharienne, pour une moyenne mondiale de 1.026 dollars (avec des pointes à 9.351 dollars en Amérique du nord, et 3.846 dans l’Union européenne).

Le coronavirus arrive au moment où une autre « urgence de santé publique de portée internationale » frappe le continent: une nouvelle épidémie d’Ebola a en effet tué 2.264 personnes depuis août 2018 dans l’est de la République démocratique du Congo.

Aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis près de deux semaines, mais les autorités doivent encore attendre 42 jours au total sans nouveaux cas pour déclarer la fin de l’épidémie.

Déjà mobilisées par Ebola, les autorités sanitaires congolaises prennent, pour prévenir l’arrivée du coronavirus, la température des voyageurs dès leur descente d’avion à l’aéroport de Kinshasa, ou quand ils traversent le fleuve Congo pour Brazzaville, la capitale du Congo voisin.

« Les mesures que nous avons prises pour lutter contre Ebola sont les mêmes que celles que nous avons prises contre le coronavirus, à savoir l’hygiène et le lavage des mains », détaille le professeur congolais Jean-Jacques Muyembe, chef de la riposte anti-Ebola.

Avec l’aide financière du Japon, Kinshasa vient aussi d’inaugurer un « centre de diagnostic et de recherche » au sein de son Institut national de recherche biologique (INRB).

Début février, seuls l’Afrique du Sud et le Sénégal disposaient de laboratoires pour tester des cas présumés de coronavirus. L’OMS a fourni depuis des équipements à une quarantaine de pays.

En Afrique de l’Ouest, les systèmes de santé sont encore marqués par la plus grave épidémie d’Ebola de l’histoire.

« Notre préparation est meilleure du fait des leçons apprises pendant la crise Ebola », affirme au Liberia le directeur général de l’Institut national de santé public, Mosoka P. Fallah.

« La population veut nous donner des informations, explique-t-il. Nous avons même plus de données que prévu, car les Libériens ont encore l’expérience d’Ebola en tête ».

Syrie: un avion du régime abattu par l’armée turque, le pilote tué (ONG)

Un avion de combat du régime syrien a été abattu mardi par l’armée turque dans la province d’Idleb en Syrie, où de violents combats opposent soldats des deux pays, a indiqué une ONG en faisant état de la mort du pilote.

Il s’agit du troisième avion de l’armée syrienne détruit depuis dimanche par l’aviation turque, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

De son côté, l’armée syrienne a abattu, selon l’agence officielle syrienne Sana, un drone turc près de la cité de Saraqeb dans le sud de le province d’Idleb, dernier grand bastion rebelle et jihadiste situé dans le nord-ouest du pays en guerre.

Selon l’OSDH, l’avion syrien a été abattu par un F-16 turc et s’est écrasé dans les régions aux mains du régime dans le sud de la province d’Idleb.

Le pilote s’est éjecté mais est mort, a ajouté l’ONG, sans être en mesure de dire s’il avait succombé à sa chute ou a été tué par les insurgés. Sa dépouille a été retrouvée mutilée dans la région de Deir Sounbol contrôlée par les rebelles, selon l’OSDH.

Sana a confirmé la « chute » d’un avion de combat visé par les forces turques mais n’a pas précisé le sort de l’équipage.

A Ankara, le ministère de la Défense a affirmé que « dans le cadre de l’opération +Bouclier du printemps+ qui se poursuit avec succès, un avion L-39 appartenant au régime (syrien) a été abattu ».

La Turquie, qui appuie certains groupes rebelles, déploie des soldats en Syrie voisine principalement dans la province d’Idleb, dernier grand bastion jihadiste et rebelle que le régime syrien cherche à reprendre.

Dimanche, la Turquie a annoncé mener une offensive contre le régime dans cette province après y avoir subi de lourdes pertes. Plus de 30 militaires turcs ont été tués la semaine dernière dans des frappes attribuées par Ankara au régime syrien.

Selon l’OSDH, 119 soldats syriens et 20 combattants prorégime ont été tués dans les bombardements turcs depuis jeudi.

Le régime de Bachar al-Assad s’est dit lundi déterminé à repousser l’offensive turque.

Avec l’aide de l’allié russe, ce régime a repris en décembre son offensive contre la région d’Idleb et a pu reconquérir la moitié de la province, selon l’OSDH.

L’offensive a poussé à la fuite près d’un million de civils d’après l’ONU et tué plus de 470 civils selon l’OSDH.

Mardi, au moins neuf civils dont cinq enfants ont été tués dans l’explosion d’un missile tiré par le régime sur la ville d’Idleb contrôlée notamment par le puissant groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (ex-branche syrienne d’Al-Qaïda), selon l’OSDH.

Un missile sol-sol de l’armée syrienne est tombé sur un quartier résidentiel de la ville, chef-lieu de la province du même nom.

Déclenché en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 380.000 morts.

Les drones « made in Turkey » volent au secours de l’armée turque en Syrie

Les images de cibles pulvérisées tournent en boucle sur les télévisions. Pour venger ses soldats tués en Syrie et inverser le rapport de forces, la Turquie se sert d’une nuée de drones armés, dont elle est l’un des principaux fabricants dans le monde.

Ces appareils télépilotés ont infligé de lourdes pertes en hommes et matériel aux forces du régime syrien dans la province d’Idleb (nord-ouest), où Ankara a lancé de vastes représailles après la mort de 34 de ses soldats jeudi dans des frappes attribuées à Damas.

L’armée syrienne a affirmé avoir abattu au moins trois de ces drones turcs, mais l’allié russe de Damas qui contrôle le ciel dans le nord-ouest de la Syrie ne semble pas être intervenu face aux appareils d’Ankara.

Le recours très médiatisé à ces drones permet à la Turquie non seulement de frapper en Syrie sans risquer la vie de ses pilotes, mais aussi de faire la promotion de ces appareils dont il ambitionne de devenir un exportateur de premier plan.

« L’utilisation de drones par la Turquie lors de cette opération est sans précédent dans son histoire militaire moderne », explique à l’AFP l’analyste de défense Arda Mevlutoglu. « Ce recours efficace aux drones semble avoir changé la dynamique de la guerre civile en Syrie et influé sur les tractations diplomatiques ».

– « Frappes plus efficaces » –

Les drones militaires turcs sont produits par Baykar, une compagnie dirigée par le gendre du président Recep Tayyip Erdogan, Selcuk Bayraktar, et par Turkish Aerospace Industries (TAI).

La Turquie « est le leader d’un groupe de pays qui montent dans ce domaine technologique et essayent d’avoir un impact », estime Dan Gettinger, co-directeur du Center for the Study of the Drone au Bard College à New York.

Ankara a par le passé affirmé avoir éliminé des centaines de combattants de la rébellion kurde dans des frappes de drones, mais le théâtre d’opération syrien lui permet de montrer son savoir-faire dans ce domaine.

Pour Ozgur Eksi, rédacteur en chef du magazine spécialisé C4Defence, le recours massif aux drones ces derniers jours a rendu les frappes turques « plus efficaces ».

Notant que les forces armées turques avaient détruit plus de cent chars du régime syrien en l’espace de quelques jours, il a souligné que « sans drones, une telle entreprise prendrait beaucoup plus de temps et aurait mis en danger la vie de soldats turcs ».

Outre les frappes qu’ils mènent, ces drones servent aussi à marquer des cibles qui sont ensuite visées par l’artillerie ou des avions de combat.

« Cela permet à la Turquie de mener des frappes à distance, contournant ainsi l’espace aérien syrien tout en infligeant de lourdes pertes aux forces syriennes », affirme M. Mevlutoglu, l’analyste de défense.

– « Source de fierté » –

M. Gettinger estime que la Turquie dispose de 94 drones armés de type Bayraktar TB2 fabriqués par Baykar. Bien que de petite taille, cet aéronef est doté d’un système d’armement capable d’éliminer des véhicules blindés.

L’engouement de la Turquie pour les drones n’est pas nouveau. Selon M. Gettinger, Ankara s’est lancé dans le développement de ces appareils dans les années 1990 pour ne pas dépendre d’autres pays pour s’en procurer, notamment les Etats-Unis et Israël, avec lesquels les relations sont souvent tendues.

M. Erdogan répète à l’envi que la Turquie ambitionne de se placer parmi les dix premiers exportateurs d’armes au monde d’ici 2023, année du centenaire de la République turque.

« Si nous sommes en mesure de mener nos opérations (militaires) sans avoir besoin de l’aide de qui que ce soit, c’est grâce au travail que nous avons accompli et aux résultats que nous avons obtenus », a-t-il dit dans un discours lundi.

A ce jour, la Turquie a exporté des drones vers le Qatar et l’Ukraine, selon M. Gettinger, et elle en a déployé aussi en Libye en soutien au gouvernement de Tripoli face à l’homme fort de l’Est libyen Khalifa Haftar.

La Turquie travaille aussi avec des pays comme l’Indonésie et le Pakistan pour les aider à produire localement des drones avec des moyens technologiques turcs.

« La Turquie essaye inlassablement de promouvoir ses drones à l’étranger, car cette industrie est une grande source de fierté pour elle », souligne M. Gettinger.

A Téhéran, la peur du coronavirus vide les rues et casse le moral

Démoralisées après plusieurs jours passés enfermées chez elles par crainte du nouveau coronavirus, Chahpar Hachémi et sa fille Parmis se sont finalement décidées à sortir faire des courses, dans les rues inhabituellement calmes de Téhéran.

Malgré leur crainte d’attraper la maladie, Mme Hachémi et sa fille de 13 ans battent le pavé dans la capitale iranienne, l’unique masque de protection dont elles disposent sur le visage de Parmis.

Selon le dernier bilan officiel annoncé par les autorités, le virus a fait 77 morts sur un total de plus de 2.300 personnes contaminées. L’Iran est le pays qui recense le plus de morts dues à la maladie Covid-19 après la Chine.

Des écoles ont été fermées à travers le pays, entre autres mesures prises par les autorités pour endiguer la propagation du virus.

« C’est extrêmement dur pour nous mais je ne peux pas prendre un taxi ou un bus même si mes pieds me font mal », dit Mme Hachémi.

« Ma fille était déprimée à la maison, alors je l’ai emmenée faire des courses pour lui remonter le moral ». Les enfants « ne vont plus à l’école et ils ont peur du virus », ajoute cette femme au foyer de 45 ans.

Non loin, des voitures et des bus circulent à intervalles irréguliers sur le rond-point de Vanak, un des grands carrefours de la capitale. Depuis plusieurs jours les embouteillages monstres qui font le quotidien de Téhéran ont disparu.

Le nuage de pollution qui recouvre habituellement la ville de plus de huit millions d’habitants a lui aussi fortement diminué avec la baisse de la circulation.

Un faible réconfort pour Pejman, un architecte de 39 ans, qui partage ses craintes concernant l’épidémie.

– Vies chamboulées –

« La maladie a chamboulé nos vies », dit-il à l’AFP. « Nous avons peur. Il n’y a pas de masque ni de solution hydroalcoolique désinfectante. Les gens en ont besoin mais n’en trouvent pas. »

Les activités commerciales souffrent également. Des collègues de Pejman soupçonnés d’être contaminés ont été contraints de rester chez eux, rapporte l’architecte.

« Cela a eu un effet néfaste sur notre entreprise. Maintenant, ils prennent notre température tous les matins avant d’entrer dans le bureau », ajoute Pejman.

Le ralentissement économique est aussi palpable dans les rues.

Pour passer le temps, les vendeurs jouent à des jeux, les employés nettoient méticuleusement les portes et fenêtres des restaurants vides et les chauffeurs de taxis, garés sur le côté de la route, attendant inlassablement des clients.

« Les rues sont vides », dit Jamchidi, un chauffeur de taxi. Derrière lui des collègues partagent un repas en plaisantant bruyamment.

– « Plus d’argent pour manger » –

« C’est mon travail d’emmener les gens où ils ont besoin d’aller, mais personne ne quitte sa maison, » déplore-t-il.

« Si cela continue comme ça, nous n’aurons plus d’argent pour manger. Hier j’ai très peu gagné et jusqu’à présent, aujourd’hui, je n’ai eu aucun passager », poursuit-il.

Hamid Bayot, qui tient un commerce de jus de fruits sur le rond-point de Vanak, affirme que ses ventes ont chuté de 80% depuis l’annonce officielle des premiers cas de contamination au nouveau coronavirus, le 19 février. Et ce, malgré les mesures sanitaires prises par les commerçants pour rassurer les clients.

« Nous désinfectons tout trois fois pas jour mais les gens ont peur et ne nous achètent rien », dit Hamid Bayot. « Si ça continue, nous allons faire faillite et nous devrons fermer notre magasin. »

Pour tromper l’ennui des jeunes Iraniens, la chaîne d’informations –habituellement austère– de la télévision d’Etat diffuse des émissions légères, allant de la Panthère rose en dessin animé à un documentaire sur le tournage du film « The Revenant » avec l’acteur américain Leonardo Dicaprio.

« Nous devons rester à la maison et ne rien faire. Nous ne pouvons pas voir nos amis et nous ne sommes plus heureux », déplore Parmis Hachémi, à travers le masque que lui a donné sa mère.

L’armée turque incite des migrants à franchir la frontière grecque, sécurité renforcée avant une visite de l’UE

Des Syriens ont accusé mardi l’armée turque de les avoir poussés en Grèce, alors que la sécurité a encore été renforcée au poste-frontière entre la Grèce et la Turquie où sont attendus la présidente de l’UE et le chef du gouvernement grec.

« Ils nous ont lâchés au bord du fleuve et nous ont juste dit: +Partez!+ Ils nous ont laissé seuls. C’était l’armée turque », témoigne auprès de l’AFP Taisir, 23 ans, un Syrien de Damas réfugié depuis cinq ans à Istanbul.

Le jeune homme, qui ne souhaite pas révéler son nom de famille, fait partie d’un groupe d’une dizaine de personnes, toutes syriennes, interpellées mardi à l’aube par la police grecque qui a confisqué au moins quatre de leurs téléphones portables.

Dans cette zone frontalière longue de 212 kilomètres et qui borde le fleuve Evros (nommé Meritsa côté turc), des milliers de migrants se sont massés côté turc depuis vendredi dans l’espoir de passer en Europe.

Une situation préoccupante pour l’UE qui redoute une « crise » migratoire semblable à celle de 2015.

La sécurité au poste-frontière de Kastanies, dans l’extrême nord-est de la Grèce, a encore été renforcée mardi avant la visite dans la journée de la présidente de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, et les présidents du Conseil et du Parlement européens, Charles Michel et David Sassoli.

– Renforts –

D’importants renforts de policiers ont été déployés devant l’entrée de la zone tampon qui sépare les deux pays, a constaté l’AFP sur place.

La tension, toujours vive après des échauffourées dimanche entre migrants et policiers grecs, était descendue d’un cran lundi.

Aucun jet de pierres ni gaz lacrymogène n’ont été constatés lundi par une équipe de l’AFP présente du côté grec, tandis qu’une source gouvernementale grecque sur place assurait que la situation était « plus calme » que samedi et dimanche.

Selon des sources gouvernementales grecques, entre lundi 06h du matin (04h00 GMT) et mardi 6h, les garde-frontières ont empêché l’entrée de 5.183 personnes sur le territoire, le long de la frontière terrestre où est déployé « un contingent policier très important ».

Quarante-cinq personnes ont également été interpellées durant cet intervalle. « La plupart d’entre elles sont originaires d’Afghanistan, du Pakistan, du Maroc ou du Bangladesh », selon cette source.

– ‘Soutien ferme’-

Peu avant sa visite, le chef du gouvernement grec a affirmé attendre un « soutien ferme » de l’UE, selon une source gouvernementale alors que la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays a accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile en 2015 et 2016, a dénoncé la pression « inacceptable » de la Turquie « sur le dos des réfugiés ».

« La Grèce ne va pas subir le chantage de ceux qui utilisent des personnes persécutées pour servir leurs propres intérêts », a déclaré le Premier ministre grec, en passant en revue des officiers de l’armée près de Kastanies. Il a répété que « personne n’entrerait illégalement dans le pays ».

Sur la route qui longe la frontière, le groupe de Syriens témoigne de sa colère d’avoir été poussés à quitter Istanbul.

Parmi ces réfugiés figurent deux bébés de cinq mois et un an, protégés du froid dans des couvertures, et deux petites filles en bas âge, apeurées et visiblement épuisées.

« Hier ils nous ont chassés de nos maisons, ils ont pris notre argent, ils ont pris nos téléphones portables », soupire le jeune homme, désemparé alors qu’une des petites filles, en larmes, reçoit un peu d’eau.

Son témoignage, recueilli près du village grec de Lavara est impossible à vérifier mais il vient corroborer les récits de migrants massés devant la clôture côté turc depuis la décision d’Ankara de ne plus retenir les migrants désireux de se rendre en Europe.

Ce groupe de Syriens devrait venir grossir le flot des migrants soumis aux méandres de la justice grecque pour entrée illégale sur le territoire.

Les migrants, qui parviennent à franchir la frontière, sont livrés à eux-mêmes, errant là sur un chemin de terre, là au bord de ruisseau ou en contrebas d’une voie express.

Sur une centaine de kilomètres, tout au long de la frontière, on ne croise aucun bénévole, aucune organisation humanitaire ou ONG pour leur apporter de l’eau, une soupe, une assistance médicale.

Les routes et chemins sont en revanche soumis au ballet incessant des véhicules de l’armée grecque dont des renforts ont été dépêchés depuis le week-end dernier dans cette région rurale parmi les plus pauvres et les plus reculées de Grèce.

ENA 2021 : Le dépôt des dossiers pour le concours à l’ENA prendra fin ce mercredi 4 mars 2020

Annoncé par un communiqué de l’établissement, la fin du dépôt des dossiers pour le concours d’entrée à l’ENA 2021, est prévue pour le mercredi 4 mars 2020.

A cet effet, le directeur général de l’Ecole Nationale d’Administration, Mme Salamata Traoré donne les dernières consignes. Elle informe par ailleurs,  les candidats qui n’ont pas procédé à leur inscription et fait leur visite médicale dans les délais, ne seront pas autoriser à concourir conformément aux dispositions légales.

Cependant, il faudrait rappeler que les dates des compositions ne sont pas encore connues.

Coronavirus : Premier cas de la maladie détecté au Sénégal

Le Sénégal fait son entrée, sur la liste des pays du continent Africains menacés par le Coronavirus. Selon les autorités du pays, un premier cas fut détecté au Sénégal.

A en croire l’agence de presse sénégalaise, il s’agirait d’un individu résidant au quartier des Almadies à Dakar. Ce dernier, dont la nationalité ni l’identité n’ont pas encore été révélées proviendrait de la France.

A cet effet, une réunion d’urgence s’est tenue ce lundi 02 mars à la présidence de la République. Au cours de cette réunion, le chef de l’Etat a annoncé la réalisation de test, afin de confirmé si l’individu est réellement porteur du virus. Ces tests seront réalisés à l’institut Pasteur de Dakar, à la suite de cela, ils seront rendus publics.

Cependant, Macky Sall a appelé à un changement de comportement face à ce virus. « Mais si le cas est confirmé, cela veut dire qu’on devra changer de comportement. Cela voudra dire que la maladie est dans nos murs », affirma le chef d’Etat.

Rappelons que le cas du Sénégal, devient le second en Afrique Subsaharienne après celui du Nigéria annoncé vendredi. Certains cas ont notamment été enregistré en Egypte et en en Algérie, mais aucun décès.

Migrations: la Grèce s’attend au « ferme soutien » de l’UE pour protéger ses frontières

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s’attend au « ferme soutien » de l’Union européenne, selon une source gouvernementale, lors de sa rencontre mardi avec les dirigeants européens à la frontière gréco-turque où des milliers de migrants se sont rués dans la zone tampon avec la Turquie.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue, avec les présidents du Conseil et du Parlement européens, Charles Michel et David Sassoli, à Alexandroupolis, chef-lieu du département frontalier d’Evros, avant une déclaration commune prévue à 15H30 locales (13H30 GMT), au poste frontalier de Kastanies, selon les services de Kyriakos Mitsotakis.

Le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, le Premier ministre croate Andrej Plenković et son ministre de l’Intérieur Davor Božinović, doivent également participer à cette réunion, selon la même source.

Kyriakos Mitsotakis s’attend au « ferme soutien » de ses partenaires européens, a indiqué à l’AFP une source gouvernementale.

Ursula von der Leyen a déjà exprimé lundi « le soutien entier » de l’Europe à la Grèce. « Le défi que doit relever la Grèce est un défi européen », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse à Bruxelles lundi.

L’Union européenne a annoncé que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, se rendait à Ankara mardi et mercredi pour des discussions de « haut niveau » sur la situation dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Kyriakos Mitsotakis s’est entretenu lundi au téléphone avec le président américain Donald Trump de la situation à la frontière gréco-turque. Ce dernier a exprimé « son soutien à la Grèce et l’a encouragé à protéger ses frontières », selon une source gouvernementale.

Depuis que la Turquie, en quête d’un appui en Syrie, a annoncé vendredi l’ouverture de ses frontières avec l’Europe, des milliers de migrants et réfugiés ont afflué dans la zone tampon entre la Grèce et la Turquie réclamant leur passage en Europe.

Qualifiant d' »invasion » et de « menace asymétrique » ce déplacement massif de migrants, le gouvernement conservateur grec a décidé de renforcer la sécurité du poste frontalier de Kastanies avec d’importantes forces de l’armée et de la police, qui ont fait usage à plusieurs reprises ces derniers jours de gaz lacrymogènes pour repousser les migrants.

« Entre samedi et lundi soir 24.203 tentatives d’entrées illégales ont été évitées, 183 personnes ont été arrêtées », s’est félicité le gouvernement dans un communiqué.

Toutefois, de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme ont mis en garde l’Europe et la Grèce contre la violation des droits des demandeurs d’asile.

Lotte Leicht, directrice de la section européenne de Human Rights Watch, a appelé mardi l’UE à « prendre des mesures efficaces à la frontière gréco-turque qui respectent le droit à l’asile et à la dignité des gens ».

La bataille d’un couple gay croate pour accueillir des enfants

Éduqués, employés, calmes, attentifs: Ivo et Mladen réunissent toutes les caractéristiques idéales pour accueillir des enfants dans le cadre de la procédure de placement familiale en Croatie, où environ 1.000 d’entre eux ont désespérément besoin d’un foyer.

Seulement voilà, être gay dans un pays conservateur sous large influence de l’église catholique est un problème. De longues années durant, les préjugés les ont empêchés de réaliser leur rêve d’accueillir des enfants.

Début février, une lueur d’espoir s’est profilée à l’horizon lorsque la justice locale a tranché, sur fond de débat houleux : les couples de même sexe en Croatie ont le droit d’accueillir des enfants. La Cour constitutionnelle a estimé que la législation en vigueur produisait « des effets discriminatoires » à l’égard des homosexuels.

« Nous sommes ravis », a déclaré à l’AFP Ivo Segota, un biologiste moléculaire de 37 ans, attablé dans un café de Zagreb avec son compagnon Mladen Kozic, un sociologue de 38 ans.

« Avec cette décision (…) plus personne ne devrait avoir à endurer ce que nous avons enduré », ajoute-t-il.

Leur parcours du combattant avait commencé il y a plusieurs années : après le rejet immédiat de la demande d’adoption qu’ils avaient déposée, ils se sont empressés de déposer une demande d’accueil d’enfants en 2017.

« Notre désir d’enfants (…) n’est pas différent de celui des autres couples souhaitant entendre les rires d’enfants dans leurs foyer », dit Ivo.

Puisqu’ils ne sont pas autorisés à se marier, Ivo et Mladen ont enregistré un « partenariat de vie », un statut qui leur accorde presque les mêmes droits.

Si le niveau de tolérance envers la communauté LGBT a augmenté en Croatie au cours des dernières années, les groupes conservateurs proches de l’église s’efforcent de maintenir le mariage gay hors-la-loi et bataillent pour empêcher l’adoption ou l’accueil d’enfants dans les familles homoparentales.

– « Rejeté » –

Pour le couple, la procédure a vite tourné à un cercle administratif vicieux de demandes rejetées, de plaintes et de décisions de la justice, leur faisant faire la navette entre le Centre de soutien social à Zagreb, le ministère des Affaires sociales et les tribunaux.

Pourtant, le couple avait des arguments, et le Centre de soutien social s’était montré très enthousiaste après les entretiens des deux partenaires, assure Ivo.

La majorité des couples candidats à l’accueil d’enfants étant des personnes âgées pour la plupart d’une cinquantaine d’années, Ivo et Mladen sortaient du lot.

Le centre a néanmoins douché leur espoirs, invoquant un manque de législation sur laquelle s’appuyer pour répondre à leur demande. Par la suite, l’institution a ignoré une décision du tribunal de Zagreb lui demandant de réexaminer la demande du couple provoquant l’indignation parmi des groupes de défense des droits de l’Homme.

« Mladen et moi étions choqués », indique Ivo en se rappelant sa réaction après avoir lu le mot « rejeté » dans la lettre adressée par le centre.

La récente décision de la Cour constitutionnelle a fait renaître leurs espoirs.

Le couple s’attèle à terminer la construction d’une maison à proximité de Zagreb qui deviendra, espère-t-il, d’ici la fin de l’année, le foyer de deux ou trois enfants.

– Opposition musclée –

Assumer son homosexualité n’est pas chose facile en Croatie, mais Ivo et Mladen, en acceptant que leur vie soit exposée dans les médias, veulent montrer que les couples de même sexe ne sont pas « des monstres importés de l’Occident ».

Selon les derniers sondages, 64% des Croates sont opposés à ce que des couples de même sexes accueillent des enfants.

La raison la plus fréquemment avancée ? Un enfant a besoin « d’une mère et d’un père » pour être convenablement élevé.

Vice Batarelo, patron de l’association ultra-catholique Vigilare, a qualifié la Cour constitutionnelle de « honte de l’Etat croate », ajoutant « nous avons fait des enfants des cobayes ».

Un autre groupe, « Au nom de la famille », entend remettre en cause la décision « inacceptable » de la Cour « contraire aux intérêts des enfants ».

En province, à Imotski, des poupées de carnaval représentant un couple gay tenant un enfant ont été incendiées durant un carnaval pour défendre, selon les organisateurs, « les valeurs traditionnelles », un incident condamné par le gouvernement.

« Le sujet nous touche, mais touche aussi à la politique, aux opinions et aux dogmes », a estimé Mladen. « Ce sont les 1.000 enfants qui devraient être au centre de l’attention. Eux qui perdent leur avenir en raison du mauvais travail des institutions ».