Moussa Faki Mahamat met en garde Ouattara sur la modification de la constitution

A l’occasion du 33e sommet africain qui s’est tenu le 09 au 10 février 2020, à Addis-Abeba en Ethiopie, le président de la commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat, a fait savoir dans son discours adressé à la tribune de l’UA qu’il « est extrêmement important de ne pas manipuler ou de détourner la volonté du peuple dans les pays ou des élections doivent se tenir ».

Ce message qui s’adresse au Président Alassane Ouattara présent lors de ce sommet n’est pas passer inaperçu.

En effet, c’est au cours de la présentation des vœux en janvier dernier, que Ouattara a clairement affiché sa volonté de modifier la constitution électorale d’ici Mars 2020.

Depuis lors, l’opposition met en garde Le Chef de la République de Côte d’ivoire de n’apporter aucune modification de la constitution à 9 mois des élections présidentielles d’octobre 2020.

Une chose dite aussitôt faite, mais à l’approche des élections présidentielles, il reste à savoir si Ouattara tiendra compte de ce message.

Ouverture du 33è Sommet de l’Union Africaine

Le 33è sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) s’est ouvert ce dimanche à Addis-Abeba, sous le thème « Faire taire les armes d’ici 2020 : créer les conditions favorables au développement de l’Afrique ».

Les travaux de ce sommet annuel seront ainsi axés sur la recherche de solutions aux différentes crises qui secouent le continent.

Malgré son engagement pris en 2013 de mettre un terme aux conflits armés en Afrique d’ici 2020, le continent reste confronté à des défis d’asseoir un climat de paix et de sécurité durable.

En effet, au-delà des questions économiques également prioritaires pour le développement de l’Afrique et compte tenu des enjeux sécuritaires, la crise libyenne et le terrorisme au Sahel sont au cœur des débats.

Selon le Secrétaire général des Nations Unions, Antonio Guterres, « le terrorisme en Afrique n’est pas une menace pour l’Afrique [uniquement], le terrorisme en Afrique est une menace globale ».

Il plaide ainsi pour une mobilisation plus soutenue de la communauté internationale « pour promouvoir la paix et la sécurité ainsi que la prospérité dans le continent ».

« Il faut que la communauté internationale reconnaisse le besoin d’opérations africaines de paix et de lutte anti-terroriste, appuyées par des mandats sous le chapitre VII du Conseil de Sécurité et avec des financements prévisibles garantis par les contributions obligatoires », a-t-il déclaré.