Projet d’assainissement / Côte d’ivoire : L’association internationale de développement accorde 188,7 milliards de Fcfa

L’Association internationale de développement (AID) a octroyé un montant 188,7 milliards de Fcfa à la Côte d’Ivoire pour financer le Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU). Cette information a été annoncée le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, à l’issue du conseil des ministres extraordinaire du 30 juin 2020 à Abidjan.

Selon Sidi Touré, le PARU vise d’une part, à réduire les risques d’inondation dans les zones vulnérables. Surtout, dans le district autonome d’Abidjan, ainsi que dans certaines villes principales de l’intérieur du pays. En outre, la seconde partie permettra d’améliorer la gestion des déchets solides. Telle que dans les municipalités concernées.

Par ailleurs, il a souligné que permettra ce projet d’assainissement pourrait mettre en œuvre les meilleures pratiques. Particulièrement, en matière de réduction des déchets, de recyclage et d’économie circulaire. À l’en croire, cela favorisera l’élaboration d’un programme de formation pour développer, les compétences des Petites et moyennes entreprises (PME). Notamment, celles qui portent sur les outils et les techniques de recyclage appropriées.

Toutefois, il a indiqué que ce projet d’assainissement comprendrait la construction de nouveaux systèmes de drainage primaire et secondaire. Aussi, la réhabilitation de ceux qui existent déjà, comme la réalisation de travaux routiers associés au drainage et de réaménagement de certaines zones de rétention d’eau.

Inondations de juin 2018 : la Banque mondiale révèle un prêt de 188 731 200 000 Fcfa octroyé pour l’assainissement

La directrice des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Coralie Gevers a dévoilé les résultats d’une étude de ladite Banque sur les inondations de juin 2018.

C’était lors de la signature de deux accords de financement, l’un concernant le Projet d’assainissement et de résilience urbaine (Paru), pour un montant de 188 731 200 000 Fcfa et l’autre concernant le Projet autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (Swedd), pour un montant de 35 948 800 000 Fcfa, soit une remise globale de 224,680 milliards Fcfa.

« Les spécialistes estiment qu’en moyenne 60 000 personnes sont touchées par les inondations en Côte d’Ivoire chaque année et des pertes économiques évaluées à près de 0,7 % du Produit intérieur brut (Pib).

Les dommages causés par les seules inondations de juin 2018 s’évaluent à 19 milliards Fcfa, selon une étude de la Banque mondiale appuyée par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l’Union européenne (Ue) », informe la directrice.

A l’en croire, ladite enquête montre « surtout »  que l’absence de système de drainage adéquat et une gestion défaillante des déchets étaient deux des facteurs les plus aggravants des inondations récurrentes.

Toujours dans le cadre de cette rencontre, Coralie Gevers est passé à l’explication du choix du Paru.

Ce projet répond au besoin d’amélioration de la gestion des eaux pluviales et des ordures ménagères afin de réduire les risques d’inondations et sanitaires élevés auxquels sont confrontés les ménages urbains vulnérables.

« Il doit procéder dès la première phase de mise en œuvre, à la construction ou réhabilitation de systèmes de drainage pour une meilleure canalisation des eaux pluviales dans les quartiers les plus exposés de Yopougon, Abobo, et Grand Bassam », confie Mme Gevers.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly a pour sa part adressé des mots de remerciement à la Banque mondiale qui ne se lasse pas de financer les différents projets.

Réduction des risques d’inondation : la Banque mondiale met plus de 180 milliards FCFA à disposition

Pour prévenir les risques d’inondation et améliorer la qualité de gestion des déchets solides à Abidjan la Banque mondiale a approuvé un crédit de 315 millions de dollars (environ 182 milliards de Francs CFA) à la Côte d’Ivoire.

Cette contribution inscrite dans le cadre du Projet d’Assainissement et de Résilience Urbaine (PARU), « vise à améliorer la gestion des eaux pluviales et des ordures ménagères dans l’objectif de palier aux risques d’inondations et sanitaires élevés auxquels sont confrontés les ménages urbains pauvres », mentionne une note de ladite Banque.

La phase 1 de mise en œuvre de ce projet est dotée d’une enveloppe de 37 millions de dollars (environ 21 milliards FCFA). Celle-ci sera consacrée à la construction ou à la réhabilitation de systèmes de drainage dans les quartiers les plus exposés de la capitale économique, cas de Yopougon et Abobo, les deux quartiers les plus peuplés du district d’Abidjan.

Dans le cadre de ce projet (PARU), l’installation d’un système d’alerte précoce des inondations est en cours. Une méthode qui permettra non seulement de renforcer les capacités des institutions en charge de l’assainissement mais aussi cette de la planification urbaine, à travers la formation et l’équipement en technologies numériques dédiées.

La Directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Coralie Gevers, s’est prononcée sur les avantages de la création de nouveaux systèmes de drainage. « Telle que déjà en cours à Yopougon où il y a un grand chantier, la création de nouveaux systèmes de drainage améliorera fortement la qualité de vie des communautés environnantes ». Coralie Gevers a par ailleurs ajouté que «  ce renforcement ne peut être durable que si elle est accompagnée par la mise en place d’une collecte régulière des déchets solides et une meilleure planification urbaine ».