Mali : la date des élections générales fixée

Les autorités de la transition ont annoncé, ce jeudi, l’organisation des élections présidentielle et législatives le dimanche 27 février 2022.Sept mois après l’installation du président de la transition, Bah N’Daw, son gouvernement œuvre pour l’application de la feuille de route. Celle-ci doit mener au retour du pouvoir entre les mains de civils à travers la tenue d’élections libres et transparentes.

« Pour le scrutin du président de la République et des députés, les dates proposées s’inscrivent dans le cadre du respect strict de la durée de la transition, c’est-à-dire 18 mois », a déclaré  le ministre de l’Administration territoriale, Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, au sortir d’une réunion à Bamako, la capitale.

Par ailleurs, les seconds tours de ces joutes électorales devraient se tenir les 13 et 20 mars 2022, a-t-il ajouté aux côtés du porte-parole du gouvernement, Mohamed Salia Touré.

Mais auparavant, un référendum est prévu le 31 octobre 2021. Selon M. Maïga, cette période sera mise à profit pour mener des consultations visant l’élaboration du projet de Constitution, de son examen au Conseil des ministres et ainsi que de son adoption par le Conseil National de la Transition (CNT).

Le ministre de l’Administration territoriale a fait savoir que les autorités veulent, par cette voie, recueillir et prendre en compte les aspirations du peuple malien.

Les élections des conseillers des collectivités (district, commune, cercle et région) sont, quant à elles, prévues le 26 décembre 2021. « Il est proposé de tenir ces scrutins concomitamment afin d’éviter de convoquer les électeurs de façon répétitive, source d’épuisement et par conséquent de baisse du taux de participation », a souligné le ministre Maïga.

Présidentielle béninoise : Talon réélu au premier tour

Emmanuel Tiando, président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), a annoncé ce mardi 13 avril la victoire du chef de l’Etat sortant avec 86,37 % des voix.Patrice Talon et sa colistière Mariam Chabi Talata ont écrasé la concurrence en récoltant 1.984.832 voix. Elu président en 2016, l’ancien homme d’affaires obtient un deuxième mandat de cinq ans.

Il devance largement Alassane Soumanou et Paul Hounkpè, candidats de Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Ces derniers ont recueilli 259.612 voix, soit 11,29 % des suffrages.

Le duo de Restaurer La Confiance (RLC), Corentin Kohoué et Iréné Josias Agossa, est arrivé en dernière position avec 53.957 voix, soit 2,35 %.

Avant de publier les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 11 avril dernier, la plénière de la Cena a compilé, selon Emmanuel Tiando, les « résultats transmis par les coordonnateurs d’arrondissements et les coordonnateurs extérieurs ».

Le taux de participation au scrutin est de 50, 17 %. Tous les Béninois inscrits sur les listes électorales n’ont pu se rendre dans leurs lieux de vote « en raison des barrages des voies d’accès observés dans 13 arrondissements » du pays.

Sur les 4.958.850 électeurs initiaux, il n’en restait que 4.802.303. Au final, 2.409.409 citoyens ont accompli leur devoir civique. Et il y a eu 111.008 bulletins nuls. De ce fait, 2.298.401 suffrages ont valablement été exprimés.

La diaspora béninoise a participé à ce rendez-vous électoral puisque des bureaux ont été ouverts dans sept pays : Nigeria, Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Congo, France et Etats-Unis. Les résultats définitifs de l’élection présidentielle seront prononcés par la Cour constitutionnelle.

Présidentielle tchadienne : Amnesty dénonce la coupure d’internet

A deux jours de l’élection présidentielle au Tchad, Amnesty International a dénoncé les longues coupures d’Internet, entre autres « entraves à la liberté d’expression ».Selon l’ONG des droits humains, les autorités tchadiennes ont accentué les restrictions dans l’espace d’expression civique ces derniers mois, à travers de longues coupures d’Internet, des arrestations arbitraires et des atteintes aux libertés de manifestation et de réunion pacifique.

« Depuis plusieurs années, elles procèdent à des restrictions volontaires d’Internet lors de mobilisations de voix critiques. Cumulées, celles-ci correspondraient, selon les chiffres avancés par différentes organisations, à deux ans et demi de coupures ou perturbations de l’Internet depuis 2016 », a-t-elle souligné dans le communiqué parvenu vendredi à APA.

Selon Amnesty, des organisations comme Netblocks, Internet Sans Frontières et Access Now, ont comptabilisé un chiffre cumulé de 911 jours de perturbations intentionnelles d’Internet entre 2016, année de la dernière élection présidentielle au Tchad, et 2021. Ces chiffres comprennent les ruptures totales d’accès à Internet et les restrictions concernant certains réseaux sociaux.

« Au cours des cinq dernières années, on a pu constater une concomitance entre les ruptures d’accès à Internet et les moments de contestation politique au Tchad. Ces perturbations qui touchent l’ensemble des usagers portent atteinte à la liberté d’expression », a déclaré Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

Entre février et mars 2021, l’accès à Internet, les appels téléphoniques et les messages textes envoyés d’un téléphone à un autre ont été perturbés durant une quinzaine de jours. Internet avait été perturbé pendant 192 jours en 2020, a également noté Amnesty. « Dans le contexte politique, économique et social actuel, les autorités tchadiennes doivent s’abstenir de couper Internet et assurer la liberté d’opinion et d’expression avant, pendant et après l’élection », a estimé M. Diarra.

« L’accès à Internet est indissociable de la liberté d’expression. Les autorités doivent garantir les droits de tous à jouir de leurs libertés conformément au droit international et aux lois du pays », a ajouté le chercheur.

En outre, Amnesty International a documenté au cours de l’année dernière et en début de celle en cours de nombreuses atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de manifestation et de réunion pacifique au Tchad.

Un exemple récent est l’arrestation le 6 février et la condamnation à des peines de prison ferme ou avec sursis de plusieurs membres d’une coalition d’associations de jeunes chômeurs, de partis politiques et de défenseurs des droits humains. Ces derniers voulaient organiser une manifestation, « interdite par les autorités », pour protester contre la situation économique, sociale et politique du pays, a-t-elle souligné.

L’élection présidentielle du 11 avril du Tchad reçoit dix candidats dont le président sortant Idriss Déby, 68 ans. Trois parmi ses adversaires ont déjà annoncé leur retrait, ramenant la liste publiée le 3 mars par la Cour suprême à sept candidats désormais.

Dirigeant d’une main de fer le pays depuis 1990, Déby s’est autoproclamé « Maréchal » et brigue un sixième mandat.

Zambie: le président Lungu veut briguer un 3e mandat

Le président Edgar Lungu a déposé son dossier de candidature au Secrétariat du Front patriotique (PF, au pouvoir) dans sa tentative de porter les couleurs du parti, pour la présidentielle d’août 2021.Le Secrétaire général du Front patriotique, Davis Mwila, a confirmé hier mercredi avoir reçu un formulaire de candidature de Lungu, avant la tenue du Conseil national et de la conférence générale du parti, prévue samedi et dimanche prochains.

« J’ai vérifié ses documents et ils sont conformes aux exigences, et il a payé les frais de dossier de 10.000 K (environ 452 dollars US) », a déclaré Mwila.

Lungu a remporté une bataille judiciaire en 2018 pour briguer un troisième mandat, après que la Cour constitutionnelle a décidé qu’il pouvait légalement se présenter aux élections de 2021 sans enfreindre la limite de deux mandats prévus dans la Constitution du pays.

Son premier mandat n’a duré qu’un an et six mois, quand il a pris la relève après le décès du précédent président élu, Michael Sata. Il remporte l’élection suivante, lors d’un vote contesté pour un second mandat complet en août 2016.

Les partisans de Lungu avaient fait valoir que la constitution stipulait qu’un président n’était censé avoir fait un mandat que s’il était en fonction pendant au moins trois ans du mandat complet de cinq ans.

Zambie: le président Lungu veut briguer un 3e mandat

Le président Edgar Lungu a déposé son dossier de candidature au Secrétariat du Front patriotique (PF, au pouvoir) dans sa tentative de porter les couleurs du parti, pour la présidentielle d’août 2021.Le Secrétaire général du Front patriotique, Davis Mwila, a confirmé hier mercredi avoir reçu un formulaire de candidature de Lungu, avant la tenue du Conseil national et de la conférence générale du parti, prévue samedi et dimanche prochains.

« J’ai vérifié ses documents et ils sont conformes aux exigences, et il a payé les frais de dossier de 10.000 K (environ 452 dollars US) », a déclaré Mwila.

Lungu a remporté une bataille judiciaire en 2018 pour briguer un troisième mandat, après que la Cour constitutionnelle a décidé qu’il pouvait légalement se présenter aux élections de 2021 sans enfreindre la limite de deux mandats prévus dans la Constitution du pays.

Son premier mandat n’a duré qu’un an et six mois, quand il a pris la relève après le décès du précédent président élu, Michael Sata. Il remporte l’élection suivante, lors d’un vote contesté pour un second mandat complet en août 2016.

Les partisans de Lungu avaient fait valoir que la constitution stipulait qu’un président n’était censé avoir fait un mandat que s’il était en fonction pendant au moins trois ans du mandat complet de cinq ans.

Afrique : « le déficit de culture démocratique » à l’origine des crises électorales (chercheur)

Sur le continent noir, la lutte pour le pouvoir donne souvent lieu à des élections sous haute tension. Pour Gilles Yabi, analyste politique, il faut couper le mal à la racine.Du diagnostic du fondateur du Think tank Wathi, il ressort que « le déficit de culture démocratique » a plongé un certain nombre de pays africains dans des violences électorales récurrentes.

Pour que les scrutins, surtout la présidentielle, ne soient plus des moments d’instabilité, Gilles Yabi propose un remède : « Il faut investir dans les dimensions non électorales de la démocratie. Il s’agit notamment de l’éducation civique, de la culture politique, de la qualité de l’offre politique et de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections. Il faut toujours penser à ces éléments même si on n’est pas en période électorale ».

S’exprimant ce mercredi 7 avril à Dakar, en marge de la conférence de presse de Partners West Africa Sénégal qui prépare un hommage au Général Lamine Cissé, le spécialiste des questions politiques a déconseillé la recherche de « solutions faciles ».

Par rapport au troisième mandat ayant divisé des pays africains, M. Yabi a soutenu que cette quête prouve « le manque d’éthique dans la gestion des affaires publiques », non sans mentionner qu’ « on ne peut pas consolider la démocratie si les gouvernants n’ont pas de culture démocratique ».

Les sources d’instabilité sont à éviter en Afrique de l’Ouest d’autant plus que les mouvements jihadistes y sévissent déjà. De l’avis du politologue, la région est confrontée à d’ « énormes défis sécuritaires » qui pourraient se corser « davantage dans le futur ».

Pour que cette prédiction ne se réalise pas, le Directeur exécutif de Wathi a invité à repenser la relation entre les gouvernants et les gouvernés. « La réponse strictement militaire ne suffit pas à régler durablement les problèmes de sécurité. On le voit bien au Sahel. Il faut également une approche politique, sociale et économique », a-t-il préconisé.

Dans le cadre de la célébration du second anniversaire de la disparition du Général Lamine Cissé (1939-2019), Partners West Africa Sénégal, dont il fut le tout premier président du Conseil d’administration, organise un colloque international le 16 avril prochain dans la capitale sénégalaise.

Le thème retenu pour ces activités de réflexion en mixte, présentiel et dématérialisé est « L’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité, sur la voie tracée par un homme d’exception : le Général Lamine Cissé ».

Ce dernier fut notamment ministre de l’Intérieur du Sénégal, Chef d’Etat-Major Général des Armées du Sénégal, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique et Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

Afrique : « le déficit de culture démocratique » à l’origine des crises électorales (chercheur)

Sur le continent noir, la lutte pour le pouvoir donne souvent lieu à des élections sous haute tension. Pour Gilles Yabi, analyste politique, il faut couper le mal à la racine.Du diagnostic du fondateur du Think tank Wathi, il ressort que « le déficit de culture démocratique » a plongé un certain nombre de pays africains dans des violences électorales récurrentes.

Pour que les scrutins, surtout la présidentielle, ne soient plus des moments d’instabilité, Gilles Yabi propose un remède : « Il faut investir dans les dimensions non électorales de la démocratie. Il s’agit notamment de l’éducation civique, de la culture politique, de la qualité de l’offre politique et de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections. Il faut toujours penser à ces éléments même si on n’est pas en période électorale ».

S’exprimant ce mercredi 7 avril à Dakar, en marge de la conférence de presse de Partners West Africa Sénégal qui prépare un hommage au Général Lamine Cissé, le spécialiste des questions politiques a déconseillé la recherche de « solutions faciles ».

Par rapport au troisième mandat ayant divisé des pays africains, M. Yabi a soutenu que cette quête prouve « le manque d’éthique dans la gestion des affaires publiques », non sans mentionner qu’ « on ne peut pas consolider la démocratie si les gouvernants n’ont pas de culture démocratique ».

Les sources d’instabilité sont à éviter en Afrique de l’Ouest d’autant plus que les mouvements jihadistes y sévissent déjà. De l’avis du politologue, la région est confrontée à d’ « énormes défis sécuritaires » qui pourraient se corser « davantage dans le futur ».

Pour que cette prédiction ne se réalise pas, le Directeur exécutif de Wathi a invité à repenser la relation entre les gouvernants et les gouvernés. « La réponse strictement militaire ne suffit pas à régler durablement les problèmes de sécurité. On le voit bien au Sahel. Il faut également une approche politique, sociale et économique », a-t-il préconisé.

Dans le cadre de la célébration du second anniversaire de la disparition du Général Lamine Cissé (1939-2019), Partners West Africa Sénégal, dont il fut le tout premier président du Conseil d’administration, organise un colloque international le 16 avril prochain dans la capitale sénégalaise.

Le thème retenu pour ces activités de réflexion en mixte, présentiel et dématérialisé est « L’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité, sur la voie tracée par un homme d’exception : le Général Lamine Cissé ».

Ce dernier fut notamment ministre de l’Intérieur du Sénégal, Chef d’Etat-Major Général des Armées du Sénégal, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique et Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

Côte d’Ivoire: le scrutin législatif fixé à Niakaramandougou le 24 avril 2021

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi en Conseil des ministres la tenue du scrutin législatif dans la circonscription électorale de Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya le 24 avril 2021.

« Sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), le gouvernement a convoqué pour le samedi 24 avril 2021 le collège électoral de la circonscription électorale No 97 Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya communes et sous-préfectures en vue de l’élection du député de ladite commune », a dit le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. 

Il a fait savoir que « toujours, sur proposition de la CEI conformément à l’article 28 du code électoral, il a été proposé au gouvernement de fixer la campagne à trois jours, tenant compte du fait que la campagne lors de la précédente convocation du collège avait été largement entamée ».

« Donc, pour cette reprise, la durée de la campagne sera de trois jours », a-t-il poursuivi. La CEI   avait annoncé après les législatives  du 6 mars 2021 que le scrutin, sursis à Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya communes et sous-préfectures, allait être organisé dans cette circonscription électorale. 

Le report du scrutin dans cette circonscription a été dû au décès d’une candidate suppléante  à la veille de l’élection législative du 06 mars dernier.  

De nouvelles élections devaient être organisées à une date ultérieurement dans quatre circonscriptions électorales où les résultats du scrutin initial ont été annulés, ainsi que dans les circonscriptions n°203 Séguéla commune, dont le siège est vacant suite au décès du Premier ministre, Hamed Bakayoko.

Côte d’Ivoire: le scrutin législatif fixé à Niakaramandougou le 24 avril 2021

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi en Conseil des ministres la tenue du scrutin législatif dans la circonscription électorale de Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya le 24 avril 2021.

« Sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), le gouvernement a convoqué pour le samedi 24 avril 2021 le collège électoral de la circonscription électorale No 97 Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya communes et sous-préfectures en vue de l’élection du député de ladite commune », a dit le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. 

Il a fait savoir que « toujours, sur proposition de la CEI conformément à l’article 28 du code électoral, il a été proposé au gouvernement de fixer la campagne à trois jours, tenant compte du fait que la campagne lors de la précédente convocation du collège avait été largement entamée ».

« Donc, pour cette reprise, la durée de la campagne sera de trois jours », a-t-il poursuivi. La CEI   avait annoncé après les législatives  du 6 mars 2021 que le scrutin, sursis à Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya communes et sous-préfectures, allait être organisé dans cette circonscription électorale. 

Le report du scrutin dans cette circonscription a été dû au décès d’une candidate suppléante  à la veille de l’élection législative du 06 mars dernier.  

De nouvelles élections devaient être organisées à une date ultérieurement dans quatre circonscriptions électorales où les résultats du scrutin initial ont été annulés, ainsi que dans les circonscriptions n°203 Séguéla commune, dont le siège est vacant suite au décès du Premier ministre, Hamed Bakayoko.

Présidentielle congolaise : la victoire de Denis Sassou Nguesso confirmée

La Cour constitutionnelle a rejeté les recours de l’opposition et validé la réélection du président sortant.« L’empereur » va allonger son règne sur le Congo. En effet, Denis Sassou Nguesso « qui, à l’occasion du scrutin présidentiel, a recueilli 88,40 % des suffrages valablement exprimés, est déclaré élu », annonce ce mardi 6 avril Auguste Iloki, le président de la Cour constitutionnelle.

En outre, cette juridiction fait savoir qu’elle a néanmoins « procédé aux rectifications et ajustements nécessaires » sur les résultats de l’élection présidentielle tenue le 21 mars dernier.

Le candidat du Parti congolais du Travail (PCT), au pouvoir depuis 36 ans, arrache un quatrième mandat. Il pourrait même présider aux destinées de ce pays de l’Afrique centrale jusqu’en 2031 grâce à une modification de la Constitution effectuée en 2015.

Présidentielle congolaise : la victoire de Denis Sassou Nguesso confirmée

La Cour constitutionnelle a rejeté les recours de l’opposition et validé la réélection du président sortant.« L’empereur » va allonger son règne sur le Congo. En effet, Denis Sassou Nguesso « qui, à l’occasion du scrutin présidentiel, a recueilli 88,40 % des suffrages valablement exprimés, est déclaré élu », annonce ce mardi 6 avril Auguste Iloki, le président de la Cour constitutionnelle.

En outre, cette juridiction fait savoir qu’elle a néanmoins « procédé aux rectifications et ajustements nécessaires » sur les résultats de l’élection présidentielle tenue le 21 mars dernier.

Le candidat du Parti congolais du Travail (PCT), au pouvoir depuis 36 ans, arrache un quatrième mandat. Il pourrait même présider aux destinées de ce pays de l’Afrique centrale jusqu’en 2031 grâce à une modification de la Constitution effectuée en 2015.

Niger: « Issoufou est auréolé d’un grand prestige » (Bazoum)

Le nouveau président du Niger, Mohamed Bazoum, a rendu un hommage mérité à son prédécesseur, Mahamadou Issoufou.« Comme homme tout court et comme homme politique, Mahamadou Issoufou est digne de tous les hommages. Comme dirigeant, il est désormais auréolé d’un grand prestige. Et le jury Mo Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique ne s’y est pas trompé à en faisant son lauréat pour l’année 2020 », a notamment dit le chef de l’Etat nigérien.

S’exprimant lors de sa prestation de serment, hier vendredi à Niamey, M. Bazoum a rappelé que l’ex président « vient au terme de son dernier mandat de respecter la Constitution en acceptant de quitter le pouvoir de bonne grâce tout en organisant des élections les plus transparentes basées pour la première fois sur un fichier électoral biométrique ».

« Pendant les 30 années que j’ai passées à ses côtés à travers une relation de grande proximité dans les épreuves comme dans les moments de calme, à l’opposition comme au pouvoir, Mahamadou Issoufou est toujours resté le même. Pendant ces trente années de collaboration, quasi quotidienne, je n’ai jamais perçu même à travers un regard si furtif soit-il quelque chose d’un tant soit peu douteux à mon égard. Nous avons lui et moi en permanence baigné dans une relation de confiance absolue », a-t-il témoigné.

Selon lui, sa victoire à l’élection présidentielle a été possible car « notre parti (Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) a bénéficié d’un leadership hors du commun » et que le président Issoufou a, en effet, été un dirigeant exceptionnel car il réunissait en lui de grandes qualités : droiture, loyauté, générosité, rigueur et patriotisme.

« Ces qualités, a-t-il dit, ont servi de ciment pour maintenir la cohésion au sein de notre parti et lui assurer ainsi sa croissance progressive tout au long des 20 années au cours desquelles il l’a dirigé. Les mêmes qualités vont l’aider à mettre en œuvre un leadership remarquable à la tête de l’Etat en tant que président de la République depuis le 2 avril 2011. Ce qui a permis à notre pays non seulement de faire honorablement face aux nombreux défis notamment sécuritaires par rapport à notre sous-région depuis les évènements survenus en Lybie en 2011 mais aussi d’avancer dans le sens du progrès économique et social ».

Revenant sur les défis qui l’attendent, il a promis que le combat pour la justice sociale quant à lui sera beaucoup plus rude au regard des enjeux qui le sous-tendent « mais que je mènerai avec détermination car c’est là que se noue mon engagement moral et politique avec le peuple qui m’a fait l’honneur et le privilège de me confier sa destinée pour les cinq années à venir ».

Sénégal: des élections locales au plus tard fin janvier 2022

L’Assemblée nationale a adopté, vendredi soir, le projet de loi autorisant le report des élections locales.Au terme d’une séance plénière qui a duré presque la journée, les députés ont acté le projet de loi qui propose la tenue des élections locales au plus tard le 31 janvier 2022.

Le texte défendu par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, autorise également la prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux.

La date est rejetée par l’opposition qui voulait des élections locales en décembre 2021 au plus tard. Réunie au sein du Front de résistance nationale (FRN), l’opposition a déjà quitté le dialogue national pour protester contre un 3e report de ces élections qui devaient se tenir en mars 2019.

Niger : Mohamed Bazoum prête serment

Le nouveau président du Niger a officiellement été installé, ce vendredi 2 avril à Niamey, dans ses fonctions.Vêtu d’un boubou blanc et d’un bonnet rouge, Mohamed Bazoum a pris le relais de Mahamadou Issoufou. Pour ce jour historique, le Centre de conférences Mahatma Gandhi de Niamey était plein comme un œuf.

Selon le nouvel homme fort de Niamey, c’est « un moment inédit à l’occasion duquel une passation du pouvoir à la tête de l’Etat a lieu entre deux civils élus au suffrage démocratique ». Dans son discours d’investiture, le vainqueur du second tour de la présidentielle organisé le 21 février dernier n’a que trop conscience de ce qui l’attend : « Gérer un Etat est un défi. Le faire après une personnalité de cette envergure, c’est un grand défi ».

L’analyse du chef de l’Etat est d’autant plus froide que le Niger a des faiblesses. En effet, a expliqué M. Bazoum, « son enclavement est un vrai handicap. Le port le plus proche de Niamey, celui de Cotonou (Bénin), est distant de 1000 kilomètres. Notre pays, plus saharien que sahélien, est de surcroit très vaste. Son climat aride a souffert ces dernières décennies des changements climatiques entraînant des sécheresses sévères et paradoxalement des inondations catastrophiques ».

En outre, a noté l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Niger se trouve de façon conjoncturelle en plein cœur de la zone affectée par l’insécurité sévissant dans l’espace sahélo-saharien.

A lire aussi: Niger : qui en veut à Bazoum ?

« Riverain du Lac Tchad, il fait face au défi de Boko Haram. Voisin de la Lybie, il est affecté par le crime transnational organisé dont le Sud de ce pays constitue une solide plateforme depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi. Partageant plus de 800 kilomètres de frontière avec la partie septentrionale du Mali, il confronté aux agissements des organisations criminelles et terroristes qui écument cette zone », a détaillé Mohamed Bazoum.

Mais aux yeux de celui qui incarne désormais le pouvoir exécutif, « le plus grand défi du Niger réside, depuis son indépendance, dans les faiblesses de son système éducatif ». Partant de là, il a établi un lien entre « le faible taux de scolarité, les échecs scolaires » et « les mariages précoces ».

Au Niger, a révélé son président, « 77 % des jeunes filles sont mariées avant 18 ans et 28 % avant 15 ans ». A cela s’ajoute « un taux de fécondité synthétique de sept enfants par femme ». Un record planétaire se traduisant par « un taux de croissance démographique de 3,9 % ». Ce qui fait du Niger « le pays où la population croît le plus vite au monde ».

En définitive, ce pays de l’Afrique de l’Ouest est « dans un cercle vicieux » d’après le successeur de Mahamadou Issoufou qui a tiré la sonnette d’alarme : « Plus nous faisons d’enfants, moins nous sommes capables de les éduquer. Moins nous les éduquons, plus ils feront des enfants à leur tour. C’est un facteur, dans notre contexte socioéconomique, de retard de développement et de croissance ».

Vent d’espoir

Le Niger, « bien que vaste, désertique et enclavé » selon les mots de Mohamed Bazoum, possède des atouts. « L’étendue de son territoire signifie une certaine diversité géologique et un réel potentiel de richesses minérales et énergétiques. Même aride, notre pays regorge en son sous-sol d’un grand potentiel hydrique. Le charbon, l’uranium, le pétrole, le gaz, le soleil sont de précieuses sources d’énergie », a souligné le chef de l’Etat.

Dans le même ordre d’idées, il a fait savoir que « la croissance échevelée de notre démographie constitue actuellement un grand défi pour nos ressources budgétaires (mais) elle comporte des avantages sur le plan économique avec une population très jeune et en bonne santé disponible ».

Tout compte fait, « la conviction intime » de l’ancien professeur de Philosophie est que son pays « a devant lui un bel avenir » pourvu qu’il apporte les bonnes réponses à ses défis. Dans ce dessein, le nouveau président se fixe prioritairement deux objectifs : « promouvoir la bonne gouvernance et repenser radicalement le système éducatif dans l’optique de faire des actifs démographiques des dividendes économiques ».

Puisque le programme électoral sur la base duquel il a été élu « s’inscrit dans la continuité du travail accompli par Issoufou », Bazoum s’est engagé à « en consolider les acquis et en apportant les améliorations nécessaires ».

Ce sexagénaire est persuadé que « l’un des plus grands acquis » du Niger est « le raffermissement progressif de son expérience démocratique » dont la prestation de serment de ce 2 avril « représente le meilleur symbole de cette évolution ».

Pour autant, a averti le natif de la région de Diffa, « l’organisation de bonnes élections est une condition nécessaire mais nullement suffisante pour la paix et la stabilité d’un pays ». Dans la pratique, a affirmé le cofondateur du Parti nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), « elle a toujours besoin d’être confortée par une gouvernance susceptible de mettre en valeur toutes les promesses de l’idéal démocratique ».

Or, a regretté Mohamed Bazoum, les Nigériens ont « tendance, pour diverses raisons, à s’accommoder des comportements qui s’écartent des normes définies par les lois et règlements ».

Reddition des comptes

D’un ton ferme, le président de la République du Niger a déclaré que « quiconque a une responsabilité dans l’administration publique, répondra dorénavant tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa base électorale, sa famille et sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ».

De plus, l’ex-chef de la diplomatie nigérienne a exigé que « les cadres à tous les échelons de l’administration soient promus sur la base de leur compétence technique et de leur moralité ». Pour une gouvernance plus vertueuse, Bazoum a promis une croisade contre les « pratiques de concussion et de corruption » dans l’administration.

« Cette dernière prend diverses formes : pots de vin vulgaires, surfacturations, dépenses inopportunes, commandes fictives, commandes partiellement livrées, etc. De telles pratiques ont cours malgré tous les dispositifs administratifs et juridiques mis en place pour les prévenir et les punir », a relevé l’ancien étudiant de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

A lier aussi: Niger : Mahamadou Issoufou honoré

A en croire le président nigérien, « la meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s’en rendent coupables ». Ainsi Bazoum compte principalement miser « sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon l’impunité ». Et ce dernier de jurer : « Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que la corruption porte au développement du pays ».

En fin de compte, pour le chef de l’Etat, « la viabilité et la pérennité du régime démocratique sont tributaires de notre capacité à instaurer une gouvernance éthique conforme au pacte de confiance qui nous lie au peuple ».

Côte d’Ivoire: le scrutin législatif sera repris dans 4 circonscriptions électorales

Le scrutin législatif ivoirien du 6 mars 2021 sera repris dans quatre circonscriptions électorales suite à une décision du Conseil constitutionnel, a annoncé jeudi la Commission électorale indépendante (CEI).

« Suite aux contestations dont le Conseil constitutionnel a été saisi, dans le cadre du contentieux électoral, les résultats des élections ont été annulés dans quatre circonscriptions électorales », indique un communiqué de la CEI. 

Il s’agit de la circonscription n°011, Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboudougou et Santa communes et sous-préfectures; la circonscription n°085 concernant Atoutou et Jacqueville communes et sous-préfectures.

La circonscription n°148, à savoir Dabouyo et Gueto communes et sous-préfectures a été également annulée ainsi que la circonscription n°174, Dogbo et Grang-Bereby commune et sous-préfecture.

Le scrutin à Dabou, à l’Ouest d’Abidjan, une commune réputée comme le fief du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), a été remporté par Emmanuel Esis Esmel, candidat du Rhdp (pouvoir). Suite à une plainte, le Conseil constitutionnel a confirmé sa victoire. 

En attendant la reprise des élections dans ces quatre circonscriptions électorales, « les résultats provisoires précédemment proclamés le 09 mars 2021, sont devenus définitifs » pour les autres localités, déclare la CEI. 

Par conséquent, « sont déclarés définitivement élus, les candidats dont l’élection n’a pas été annulée par le Conseil constitutionnel », précise la CEI, annonçant que la liste nominative des députés élus pour la législature 2021-2025 sera transmise à l’Assemblée nationale.

De nouvelles élections seront organisées à une date ultérieurement dans ces quatre circonscriptions électorales où les résultats du scrutin initial ont été annulés, ainsi que dans les circonscriptions n°203 Séguéla commune, dont le siège est vacant suite au décès du Premier ministre Hamed Bakayoko. 

 Par ailleurs,  la CEI annonce qu’un scrutin sera organisé dans la circonscription n°097 Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya communes et sous-préfectures où il avait été sursis à la tenue du scrutin. 

La CEI a proclamé solennellement le 09 mars 2021, les résultats provisoires des élections des députés à l’Assemblée nationale du 06 mars 2021. Selon le dispositif légal, le Conseil constitutionnel valide définitivement les résultats après examens. 

Tchad : Saleh Kebzabo, figure de proue de la résistance

Le leader de l’opposition, du haut de ses 73 ans, se démultiplie pour barrer la route à Idriss Déby Itno qui brigue un 6e mandat présidentiel le 11 avril prochain.Faire tomber le maréchal du Tchad de son piédestal. C’est le rêve fou de Saleh Kebzabo. Au pouvoir depuis 31 ans, Idriss Déby Itno sera finalement confronté après plusieurs désistements à six adversaires. Il s’agit de Romadoungar Nialbé Félix, de Brice Mbaimon, de Pahimi Padacket Albert, de Lydie Beassemda, de Yombombé Théophile et d’Alladoum Baltazar.

Candidat malheureux à quatre reprises, Saleh Kebzabo s’est résigné à retirer de la course au Palais rose suite aux évènements tragiques du 28 février 2021. Pour autant, le chef de file de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR) ne rend pas les armes : « Aujourd’hui, je ferai un direct sur ma page pour lancer un appel à la marche pacifique le samedi 27 mars et donner quelques indications pratiques. Avec courage et détermination, la lutte continue », a-t-il posté sur le réseau social Twitter.

Plus que jamais, M. Kebzabo veut assumer ses responsabilités car « dans la situation que (le Tchad) traverse en ce moment, l’opposition démocratique a besoin d’un guide pour rassembler et traverser le chemin d’avenir ».

L’opposant historique à Idriss Déby est persuadé que ce dernier « n’acceptera jamais de quitter le pouvoir s’il n’y est pas contraint ». C’est pourquoi il envisage de rendre le Tchad ingouvernable en amplifiant « les tensions qui sont déjà en cours dans le pays ».

Et pour l’élection présidentielle prévue dans dix-sept jours, son objectif est d’empêcher purement et simplement sa tenue.  « Nous restons mobilisés sur notre objectif de faire de 2021 une année de changement. C’est possible avec le soutien de tous les enfants du Tchad victimes de l’oppression de Déby », a expliqué l’ancien journaliste.

Toujours introuvable, l’opposant Yaya Dillo a également juré de tout mettre en œuvre pour que le scrutin ne se tienne pas à date échue. Le samedi 20 mars 2021, une marche pacifique de l’opposition a été dispersée par les forces de l’ordre.  

Contre vents et marées, le président sortant poursuit sa campagne électorale lancée le 13 mars dernier. Le maréchal Idriss Déby affiche « sérénité et confiance » avant le vote qui se soldera, selon lui, par « une victoire au premier tour ».

Au sortir de son entretien avec l’opposant recalé Succès Masra (38 ans), le chef de l’Etat tchadien a déclaré que « l’intérêt supérieur de la nation doit transcender toute autre considération ».

Législatives ivoiriennes: la victoire de Bictogo confirmée à Agboville

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rejeté la requête en appel de la candidate de Ensemble pour la souveraineté et la démocratie (EDS, opposition) à Agboville (Sud ivoirien), Esther Fleur Aké M’bo qui dénonçait une fraude électorale dans cette circonscription pendant le scrutin législatif ivoirien confirmant ainsi la victoire de son adversaire Adama Bictogo issu du Rassemblement des Houphoüetistes pour la démocratie et la paix ( RHDP).

Selon une source proche de M. Bictogo contactée mercredi par APA, la victoire de ce dernier a été confirmée par le Conseil constitutionnel conformément aux résultats de ce scrutin donnée auparavant par la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral).

A Port-Bouët, commune située dans le sud d’Abidjan, la victoire de Dr Sylvestre Emmou du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a été entérinée par le juge constitutionnel ivoirien rejetant la requête en appel de  Siandou Fofana, son adversaire du RHDP (pouvoir).

Le  RHDP, le parti présidentiel ivoirien a remporté la majorité des sièges à l’issue des élections législatives du 06 mars dernier avec 137 élus, devant l’opposition qui recueille 91 sièges et les candidats indépendants 26 sièges, selon les résultats de la CEI.

Congo : l’opposition conteste la victoire de Denis Sassou Nguesso

Au Congo, des candidats de l’opposition annoncent un recours contre la réélection pour un quatrième mandat du président sortant.Réélu avec un score soviétique de 88,57 %, Denis Sassou Nguesso n’est pas applaudi par tout le monde au Congo. Car les opposants dénoncent un scrutin « calamiteux » avec comme point d’orgue la rapide publication des résultats provisoires intervenue hier mardi.

« Ce n’est pas en un jour qu’on peut compiler les résultats venus de tout le Congo. Il y a quelque chose qui étonne : dans la plupart des résultats, on suit l’ordre de présentation des candidats sur le bulletin de vote. Donc, c’est quelque chose de préconçu », a noté Mathias Dzon, classé troisième avec 1,90 % des suffrages, derrière le défunt Guy-Brice Parfait Kolélas.

Ce dernier, décédé dimanche des suites de la Covid-19, occupe la deuxième place avec 7,84 % des voix. Son allié Jean-Jacques Yhombi-Opango dénonce aussi la « précipitation » dans la publication des résultats.

« J’aimerais bien voir avec quel matériel ils ont pu faire. Je veux bien qu’on évolue. On nous dit ici qu’il n’y a pas de biométrie, qu’il n’y a pas toute cette technologie. Le faire aussi vite ? Je suis assez surpris. Ce n’est pas normal. Toutes les compilations ne sont pas encore arrivées à Brazzaville. C’est vraiment très sale », a-t-il dit sur RFI.

En revanche, le porte-parole de la campagne de Sassou Nguesso, Anatole Collinet Makosso, a pris le contre-pied des candidats de l’opposition.

Logistique

« L’État a ses canaux de transmission de l’information. Cela ne doit quand même pas être comparé à l’individu qui ne sait même pas par quel moyen il peut faire parvenir les résultats ici. S’ils étaient mieux organisés, ils pouvaient les avoir. L’État ne doit quand même pas subordonner son fonctionnement à la dextérité, à la diligence ou à la non-diligence des particuliers. Ce n’est pas possible », a expliqué M. Makosso.

En plus du grief de la « précipitation » évoqué plus haut, les opposants comptent corser leur recours en invoquant l’article 70 de la Constitution congolaise. Il prévoit, selon eux, le report ou l’annulation de l’élection présidentielle en cas de décès d’un candidat.

Cependant, le camp du pouvoir s’appuie sur « les dispositions de l’article 36 » de la loi fondamentale. A ce niveau, Anatole Collinet Makosso note qu’il « n’y a aucun problème ».  Lundi dernier, le président de la Commission électorale, Henri Bouka, avait estimé que le scrutin était valide, puisque le candidat Kolélas est mort après la tenue du vote.

Quelques heures avant son décès et le début du scrutin, l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, 61 ans, avait publié une vidéo dans laquelle il affirmait « se battre contre la mort ». « Cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter », avait-il déclaré, alité, affaibli, avec un masque d’assistance respiratoire sur la main. Il a succombé dans la nuit du dimanche au lundi dans l’avion qui l’acheminait en France pour des soins.

Au pouvoir depuis 36 ans, Denis Sassou Nguesso, 77 ans, surnommé « empereur » par ses pairs ivoirien et guinéen, avait face à lui six candidats pour l’élection du 21 mars. Sur son compte Twitter, il n’a publié que le mot « MERCI » depuis la publication des résultats provisoires.

Congo : Denis Sassou Nguesso réélu avec 88,57 % des voix

Deux jours après la mort de son principal opposant, Guy-Brice Parfait Kolélas, le président sortant est déclaré vainqueur de la présidentielle selon les résultats provisoires de la Commission électorale.« L’empereur », surnom de Denis Sassou Nguesso, a obtenu sans surprise un cinquième mandat de 5 ans à la tête du Congo. Décédé dimanche dernier à Paris (France), après avoir été diagnostiqué positif à la Covid-19, Guy-Brice Parfait Kolélas arrive en deuxième position avec  7,84 % des suffrages valablement exprimés.

A lire aussi : Denis Sassou Nguesso, l’insubmersible

A en croire le ministre de l’Intérieur, le chef de file du Parti congolais du Travail (PCT, au pouvoir) a largement dominé ses adversaires dans la quasi totalité des 108 sous-préfectures du pays. Sassou Nguesso n’a perdu qu’à Kinkala et Louingui dans la région du Pool et dans l’arrondissement de Makélékélé situé dans la capitale Brazzaville.

Le taux de participation à l’élection présidentielle du 21 mars s’établit à 67,55 %.

Législatives: le Conseil constitutionnel ivoirien rejette l’appel de « KKP »

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rejeté la requête en appel du député sortant de Yamoussoukro Kouassi Kouamé Patrice dit « KKP », qui accuse le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir de « fraudes » lors des élections législatives du 6 mars 2021, selon une source proche de son parti.

M. Kouassi Kouamé Patrice était candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) pour les législatives du 6 mars 2021 à Yamoussoukro. Il avait dénoncé face à la presse, avec son colistier, Baba Sylla, « 14.000 voix frauduleuses sur 20.000 votants ».

« Oui, ils (les membres du Conseil constitutionnel, chargés de trancher les contentieux des élections législatives) ont rejeté l’appel », a déclaré une source au sein du Pdci, ex-allié du Rhdp.  

Yamoussoukro, ville natale de Félix Houphouët-Boigny, fief du Pdci, comprend deux sièges de députés. Le Conseil constitutionnel vient via son verdict de confirmer la victoire du Rhdp devant le Parti démocratique de Côte d’Ivoire. 

Le Rhdp, parti au pouvoir, dirigé par Alassane Ouattara, a remporté la majorité des sièges avec 137 élus, devant l’opposition qui recueille 91 sièges et les candidats indépendants 26 sièges, selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI).

Congo: le principal opposant de Sassou Nguesso « se bat contre la mort »

Guy-Brice Parfait Kolelas a été testé positif à la Covid-19 et soutient dans un message vidéo diffusé samedi, « se battre contre la mort. »Dans son message, l’opposant de 60 ans, a invité ses partisans à se rendre massivement aux urnes. « Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort, mais cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter pour le changement. Je ne me serais pas battu pour rien » affirme l’opposant, arrivé deuxième du dernier scrutin présidentiel de 2016.

Sous assistance respiratoire, le rival de Sassou Nguesso poursuit son combat sur « son lit de mort ». Testé positif vendredi, il avait mis fin prématurément à sa campagne électorale. Son évacuation vers Paris devrait intervenir ce dimanche matin selon son entourage.

Malgré la réception de 100 000 de doses de vaccin Sinopharm, le Congo n’a pas encore démarré sa campagne de vaccination. Le pays a enregistré à ce jour 9564 cas positifs pour 7514 guérisons et 134 morts.

Denis Sassou Nguesso, l’insubmersible

En République du Congo où l’âge moyen est de 19 ans, une bonne frange de la population n’a connu que Denis Sassou Nguesso au pouvoir.Du haut de ses 77 ans, Denis Sassou Nguesso a déjà passé 36 années à la tête du Congo. Le président sortant que l’on surnomme « empereur » sur le continent n’a visiblement pas étanché sa soif de pouvoir puisqu’il brigue un quatrième mandat.

Six candidats se dressent sur son chemin pour l’élection de ce dimanche 21 mars. Il s’agit de Guy-Brice Parfait Kolélas, Mathias Dzon, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, Albert Oniangué, Anguios Nganguia Engambé et Dave Uphrem Mafoula.

Grâce à une modification de la Constitution intervenue en 2015, Sassou Nguesso pourrait encore diriger jusqu’en 2031 cette ancienne colonie française. Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, l’écrivain à succès, Alain Mabanckou, dresse un réquisitoire : « Le constat que j’ai fait de la politique de mon pays est malheureusement triste. Les mêmes personnes, les mêmes histoires, la jeunesse verrouillée, la liberté de presse inexistante… Ces grands chantiers n’ont jamais été entamés ».

Toutefois, l’auteur de « Lumières de Pointe-Noire » ou encore de « Petit piment » a exhorté ses concitoyens à exercer leur devoir civique en allant « voter dans le calme et la dignité parce que le Congo est plus fort que les personnes recherchant le pouvoir. Le Congo restera, les hommes passeront. La postérité reconnaîtra votre geste démocratique et se souviendra de ceux qui l’ont corrompu ».

En 2016, la réélection dès le premier tour du candidat du Parti congolais du Travail (PCT) a fait l’objet de contestations. En tout cas, les évêques du Congo ont fraîchement plaidé en faveur de « l’alternance au pouvoir (pour qu’elle) devienne une règle intangible et immuable ». En outre, les religieux ont appelé de leurs vœux l’instauration d’« un mandat renouvelable une seule fois ».

Le paradoxe congolais

Large de 342.000 km², le Congo est peuplé par 5 millions d’habitants. Le pétrole, première ressource naturelle de ce pays, représente 55 % du Produit Intérieur Brut (PIB), 85 % des exportations et 80 % des recettes budgétaires de l’Etat. Mais depuis 2014, cette nation est confrontée à une sévère crise économique ayant nécessité l’aide du Fonds Monétaire International (FMI).

Appelé « otchouembé », lutteur traditionnel musclé en langue mbochi, l’ethnie de Sassou Nguesso, l’ancien militaire, né en 1943 à Edou (Nord), doit une fière chandelle à l’institution de Bretton Woods qui a injecté dans son pays des centaines de millions de dollars au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec).

L’objectif, à en croire le FMI, est d’aider le Congo à « relancer son économie ». En 2019, la dette de ce petit pays de l’Afrique centrale était estimée à 120 % de son PIB. Selon un récent rapport de l’African Economic Outlook, « la situation sociale (au Congo) est marquée par une pauvreté persistante (40,9 %) et des inégalités de revenu (avec un coefficient de Gini de 0,46 en 2011). De plus, la main d’œuvre locale est caractérisée par une inadéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi, qui s’explique par la faiblesse de l’offre de l’enseignement technique et professionnel ».

A lire aussi: Présidentielle congolaise : six prétendants face à Denis Sassou Nguesso

Malgré son bilan désastreux aux yeux de certains acteurs politiques, l’homme fort de Brazzaville ne supporte aucune voix discordante. Le général Jean-Marie Mokoko, ex-conseiller du tout-puissant président ainsi que André Okombi Salissa, ancien ministre et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 l’ont appris à leurs dépens.

En effet, les deux opposants ont été condamnés à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Le premier nommé, dont l’état de santé s’était dégradé en cachot, a été évacué fin juillet 2020 dans un hôpital militaire à Ankara, la capitale de la Turquie.

Présidentielle congolaise : six prétendants face à Denis Sassou Nguesso

Au Congo, six candidats de l’opposition veulent déboulonner l’inamovible président pour l’élection du dimanche 21 mars prochain.A première vue, le rapport de force est déséquilibré. La balance semble pencher du côté de Denis Sassou Nguesso. Le 17 février dernier, la Cour constitutionnelle du Congo a validé sept candidatures dont celle du chef de l’Etat sortant.

A 77 ans, l’ancien officier parachutiste brigue un quatrième mandat après avoir cumulé 36 ans à la tête de ce pays de l’Afrique centrale. Surnommé « l’empereur » par certains de ses pairs en Afrique, notamment l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Guinéen Alpha Condé, il est donné vainqueur par plusieurs observateurs.

Déjà président de la République populaire de 1979 à 1992, Sassou Nguesso avait perdu la première élection pluraliste organisée au Congo en 1992. Celle-ci  a été gagnée par Pascal Lissouba mais il a ensuite été évincé au terme d’une sanglante guerre civile en 1997.

Depuis 2002, l’actuel locataire du Palais du peuple a remporté toutes les élections même si le scrutin présidentiel de 2016 a été le plus contesté. L’épiscopat s’est récemment dit « inquiet » de la transparence de la présidentielle du 21 mars. Cependant, certains opposants continuent de croire en l’alternance.

Parmi ceux-ci, il y a Guy-Brice Parfait Kolélas âgé de 61 ans. Classé deuxième à la présidentielle de 2016, cet économiste et haut fonctionnaire à la retraite est considéré comme le principal opposant du pays. Au début de ce mois, il a accusé le pouvoir de l’empêcher de battre campagne.

Des retours

Denis Sassou Nguesso aura également devant lui son ancien ministre des Finances (1997-2002), Mathias Dzon, 74 ans. Investi par l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), il est le premier candidat à se présenter officiellement à cette élection présidentielle après avoir boycotté celle de 2016.

Candidat pour la première fois en 2009, il a invoqué « l’intérêt supérieur de la patrie en danger » pour expliquer son come-back. « L’économie, les finances publiques et  les relations avec les créanciers sont mal gérées », dénonçait-il devant ses partisans.

Le chef de file du Parti congolais du Travail (PCT, mouvance présidentielle) sera également opposé au député Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, 68 ans, qui retente sa chance pour la quatrième fois, non sans craindre des élections « biaisées ».

L’ancien officier de l’armée Albert Oniangué, 66 ans, sera aussi de ceux qui brigueront les suffrages des Congolais. Ce pasteur évangélique fut aide de camp de Sassou Nguesso. Aujourd’hui, il veut sauver un pays qui vit « un naufrage collectif ». Candidat indépendant, M. Oniangué a constaté « la pauvreté » de ses concitoyens qui mènent « une vie de misère ».

Après son échec de 2009, Anguios Nganguia Engambé sera de la partie. L’ex-inspecteur des Douanes se proclame « candidat des idées neuves » et promet, s’il est élu, de nommer une femme au poste de Premier ministre. Après 32 ans passés dans l’administration publique, il s’est tourné vers les affaires avant d’atterrir en politique. Chef de file du Parti pour l’action de la République (Par), il est réputé proche du pouvoir.

Le benjamin des candidats pour la présidentielle de dimanche est Dave Uphrem Mafoula. A tout juste 39 ans, il a été investi par le parti Les Souverainistes. A ses compatriotes, ce novice propose un programme intitulé « Contrat présidentiel ». L’objectif est de « rompre avec les vieilles pratiques de gestion ». Dave Uphrem Mafoula envisage de le mettre en œuvre dans les 180 jours si les Congolais portent leur choix sur lui.

Ce dimanche 21 mars, environ 2,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes. Le taux de participation sera le grand défi de ce scrutin après que les populations ont été durement touchées par le nouveau coronavirus et la crise économique consécutive à la chute des cours du pétrole, principale source de revenus du Congo.

Législatives: l’opposition remporte Yopougon, Port-Bouët et Marcory

La circonscription de Yopougon, cité populaire située dans l’Ouest d’Abidjan et réputée comme le « fief » de Laurent Gbagbo, a été remportée par la liste Pdci/Eds (opposition) avec 47,20% des suffrages exprimés à l’élection des députés du 6 mars 2021, selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) publiés mardi.

Devant les caméras, le porte-parole principal de la Commission électorale indépendante (CEI), Émile Ebrotié, a donné les trois dernières circonscriptions restant dans l’élan de la proclamation des résultats provisoires des élections législatives du 6 mars 2021.

Dans la circonscription électorale de Yopougon commune, la liste du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci)/Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a obtenu 41.820 voix soit 47,20% des suffrages exprimés devant le Rhdp (pouvoir), crédité de 41.374 voix soit 46,69%. 

A Port-Bouët commune, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, la liste Pdci a été déclarée vainqueur avec 14.959 voix soit 48,88%, devant le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) qui a récolté 13.698 voix soit 44,76%.

Au niveau de la circonscription de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, le Pdci s’est imposé largement avec 9.292 suffrages exprimés, soit 51,63%, devançant son principal rival le Rhdp qui a obtenu 7.737 voix, soit 42,99%, tandis que le Front populaire ivoirien  (FPI, tendance Affi Nguessan) a été crédité de 619 voix, soit 3,44%.

Cette élection législative a réuni tous les partis politiques du pays, et ce depuis plus de deux décennies. Les partis de l’opposition ont décidé d’aller à ce scrutin en rang serré dans les différentes circonscriptions électorales.     

EISA et Carter jugent les législatives ivoiriennes « largement transparentes »

Les élections législatives ivoiriennes du 6 mars 2021 se sont tenues dans une atmosphère apaisée, a déclaré lundi à Abidjan Denis Kadima, chef de la mission d’observation internationale EISA-Centre Carter, jugeant le scrutin « largement transparent ».

Selon les observations de EISA, l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique, et du Centre Carter, le scrutin s’est tenu dans un contexte socio-politique « nettement plus calme et apaisé que celui de la présidentielle du 31 octobre 2020 ».

Toutefois, « la mission a observé une participation mitigée des électeurs », a fait remarquer M. Denis Kadima, avant d’ajouter que « le scrutin a été conduit d’une manière largement professionnelle et transparente par les agents des bureaux de vote ».

EISA et Centre Carter ont déployé 20 équipes à travers le pays pour les observations de vote et de dépouillement dans 293 bureaux de vote. La mission soutient que le calme observé est dû à l’accord politique qui a contribué au dégel des tensions et une élection inclusive. 

Elle encourage la Commission électorale indépendante (CEI) à rendre compte de sa gestion du processus électoral et à publier en temps voulu toutes les décisions et arrêtés relatifs à l’élection des députés y compris sur la transmission et la proclamation des résultats », a dit M. Kadima. 

La mission a constaté que « les listes électorales n’étaient pas affichées devant les bureaux de vote dans la moitié des bureaux de vote visités, ce qui a contribué à accentuer la confusion des individus n’ayant pas encore retiré leur carte d’électeur », a-t-il relevé. 

« Un total de 52% des bureaux de vote observés ont ouvert à l’heure tel que prévu, 39% des bureaux de vote ont ouvert avec un retard de 15 à 45 minutes et 9% entre 8h45 et 9h, principalement du fait de la « désorganisation » et du retard dans la livraison du matériel électoral.

Concernant la clôture et le dépouillement, la mission assure qu’ils se sont déroulés « dans le calme et sans incident » et « les représentants de candidats étaient présents dans tous les cas », a-t-il poursuivi.

Environ 40% des bureaux de vote visités ont présenté des difficultés d’accès aux personnes à mobilité réduite, principalement dû à un dénivelé ou une marche; tandis que dans 12% de ces cas, le bureau de vote se trouvait à l’étage, a-t–il souligné.

En outre, « contrairement aux procédures, le président n’a pas annoncé les résultats à haute voix dans 25% des bureaux de vote et les feuilles de résultats n’ont pas été affichées dans 60% des bureaux de vote », a fait observer la mission.

« La mission a eu accès à toutes les salles de saisie des résultats, à l’exception de celle de Daloa (ouest), où les observateurs ont dû retourner », a indiqué M. Denis Kadima, invitant les acteurs politiques ivoiriens à inscrire leurs actions dans le cadre de la loi. 

L’Assemblée nationale ivoirienne compte 255 sièges. Les électeurs ont exprimé leur vote dans 204 sur 205 circonscriptions électorales à la suite du décès d’un candidat lors de la campagne électorale.  

Législatives ivoiriennes: les incidents « n’ont pas eu d’impacts sur le scrutin » (UA)

Le chef de la mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) pour les législatives ivoiriennes du 6 mars 2021, Julien Nkoghe Bekale, a déclaré lundi que les incidents survenus lors du vote « n’ont pas eu d’impacts sur l’intégrité du scrutin ».

« Il y a eu quelques incidents qui n’ont pas eu d’impacts ni sur l’intégrité du scrutin, ni sur sa transparence, ni sur sa régularité », a dit M. Julien Nkoghe Bekale, lors d’une conférence de presse dans un hôtel de la capitale économique ivoirienne. 

Pour l’Union africaine, « les élections du 6 mars 2021 se sont déroulées de manière globalement satisfaisante », néanmoins l’organisation formule quelques recommandations, entre autres, l’implication des citoyens au vote et une amplification de la formation des agents électoraux. 

M. Bekale a exprimé le souhait de l’Union de voir la Côte d’Ivoire « consolider cette volonté de pacification, de démocratie et d’inclusion », se félicitant de ce que ce scrutin ait enregistré la participation de tous les partis politiques, et ce depuis plus de deux décennies.

La mission d’observation électorale de l’UA a déployé six équipes d’observation réparties dans les zones d’Abidjan, Bongouanou, Dimbokro, Gagnoa et Yamoussoukro. Les équipes ont observé 98 bureaux de vote dans ces localités.

Selon le rapport des observateurs, les bureaux visités ont ouvert à l’heure réglementaire, cependant certains bureaux de vote ont ouvert avec un retard de plus 20 minutes dû à un aménagement tardif et un léger retard dans la distribution du matériel électoral. 

La mission déplore qu’à l’ouverture des bureaux de vote, dans la majorité des cas, les membres des bureaux de vote n’étaient pas au complet. Toutefois, le scrutin s’est déroulé avec « satisfaction » et dans une « atmosphère pacifique ».

Dans le District d’Abidjan, la mission d’observation électorale de l’UA a été notamment à Cocody, au Plateau, le centre des Affaires de la capitale économique du pays, à Abobo, mais « n’a pas eu le temps d’arriver à Yopougon » et d’autres communes, selon le chef de la mission. 

Législatives ivoiriennes: le Pdci dénonce des « résultats gonflés » au profit du pouvoir

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) a dénoncé dimanche des résultats des élections législatives du 6 mars 2021 « gonflés » au profit du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir.

Cette information a été portée à la presse par le coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du 6 mars 2021 du Pdci, Niamkey Koffi, lors d’une conférence. Selon lui, il y a eu « des manipulations marquées par des tentatives d’inversion des résultats ».

Cela, dira-t-il, a été perpétré avec « la complicité de quelques présidents de la CEI (Commission électorale indépendante) qui sont aux ordres » dans les circonscriptions de Grand-Bassam, Port-Bouët, Daloa, Yamoussoukro commune, Toulepleu, Abobo, Marcory, Anyama et Bédiala.

M. Niamkey Koffi a notamment dénoncé des « résultats préfabriqués de sorte qu’ils donnent la victoire au régime ».

Il a fait savoir que des violences ont été exercées sur des présidents de commissions électorales qui voulaient faire leur travail dans les règles de l’art, martelant que « la corruption a joué un rôle très important ».

Le Pdci note par ailleurs que le « faible taux de participation » à ces législatives, porteuses d’espoirs pour un climat sociopolitique apaisé, est dû au fait que « les Ivoiriens n’ont pas confiance en la capacité du gouvernement à assurer leur sécurité ». 

La Fondation Djigui juge le scrutin législatif ivoirien crédible

La mission d’observation de la Fondation Djigui La Grande espérance juge le scrutin législatif ivoirien du 6 mars 2021 crédible et transparent, en dépit de quelques incidents ayant émaillé le vote, dans une déclaration dimanche.

« La Fondation Djigui La Grande espérance note qu’en dépit des incidents relevés par endroits, le scrutin de l’élection des députés s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité », a dit son directeur exécutif Coulibaly Sibiri, face aux caméras dimanche à Abidjan.  

Selon la Fondation, « la participation globale a été ordonnée et calme » dans plusieurs régions et Districts avec des votes opérés sans incidents majeurs, tandis que le scrutin a été émaillé d’incidents dans certaines circonscriptions, entraînant l’interruption momentanée du vote. 

A Man, dans l’Ouest du pays, la mission mentionne que des incidents ont eu lieu, mais le calme est revenu. En outre, de brèves échauffourées sont survenues au Plateau, à Marcory et à Port-Bouet sur la possibilité pour les représentants des candidats de détenir une copie du listing électoral. 

Le jour du scrutin, la Fondation indique avoir observé à l’ouverture des bureaux, sur 562 lieux de vote soit 5,22% correspondant à 1802 bureaux de vote, un taux de 8,14% sur l’ensemble du territoire national, principalement en milieu urbain. 

Il ressort selon ces observations que 85% des bureaux ont ouvert à l’heure d’ouverture réglementaire (8h00 GMT, heure locale), alors que 15% ont ouvert au-delà de l’heure légale avec des retards n’excédant pas plus d’une heure.

Selon les rapports, les retards constatés étaient dus au « mélange des bulletins des candidats entre les bureaux de vote notamment dans les circonscriptions 73 et 74 dans la zone de Bondoukou et au retard du personnel de la CEI (à Marcory, Biankouma, Duekoué, Abobo…) », a-t-il fait observé. 

Sur la participation électorale, la mission souligne que contrairement à l’élection présidentielle qui a connu un appel au boycott, les électeurs de toute tendance et obédience politique ont pris part à ce scrutin législatif.

« Si la campagne électorale a été globalement apaisée et ouverte, il faut toutefois observer qu’ elle a été émaillée par endroits d’incidents circonscrits sans impact majeur sur le déroulement global », a relevé M. Coulibaly Sibiri. 

La Fondation Djigui La Grande espérance note par ailleurs, avec regret le faible taux de participation des femmes à ces élections législatives malgré les dispositions définies dans le protocole de Maputo, ratifié par la Côte d’Ivoire. 

La mission d’observation note avoir enregistré 210 femmes candidates titulaires et 242 suppléantes sur 1300 dossiers de candidatures pour 255 sièges. Le taux de candidatures féminines passe de 10,56% à 12,27% en 2011 et 14,54% en 2021, soit une progression de 2,27%.

Législatives ivoiriennes: la CEI travaille «en toute transparence» ( Kuibiert)

Le président de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, qui a voté samedi au Lycée Sainte-Marie de Cocody à l’Est d’Abidjan pour les élections législatives ivoiriennes a assuré candidats et électeurs de ce scrutin que son institution «travaille en toute transparence».

«C’est la loi qui prescrit à la CEI de donner la possibilité à tout candidat ou parti politique ayant parrainé une candidature de se voir délivrer le listing électoral de la circonscription électorale concernée. Donc quand ils viennent, ils font la demande au président de la CEI et celui-ci ordonne à l’imprimerie nationale de leur tirer copie ou exemplaire de la liste électorale concernant la circonscription concernée», a entre autres, expliqué M. Coulibaly-Kuibiert après avoir accompli son devoir civique. 

Selon lui, « le fait de détenir un listing relatif à la liste électorale ne pose pas de problème. Ce n’est pas une irrégularité ». Par ailleurs, M. Coulibaly-Kuibiert a également fait savoir  que le fait d’avoir dans un bureau de vote, la liste d’émargement de la distribution de la carte d’électeur et la liste d’émargement relative au vote  « n’est pas irrégulier  ». 

Plus de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans le cadre de ces élections législatives pour élire les 255 députés que compte l’Assemblée nationale ivoirienne. 

Législatives ivoiriennes : forte mobilisation des électeurs au Plateau

Le scrutin législatif ivoirien s’est ouvert samedi à 08h (heure locale et GMT) sur l’ensemble du territoire de la Côte d’Ivoire avec une forte mobilisation des électeurs au Plateau, le quartier administratif d’Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

En effet, dans cette commune qui est également le centre des affaires d’Abidjan, l’ambiance n’était pas celle des jours ordinaires. Ainsi l’on a pu constater plusieurs mini-cars transportant des électeurs vers leurs centre de vote dans ce quartier. Que ce soit au Collège Notre Dame ou au Collège moderne, deux centres  de vote de cette commune, les électeurs se bousculaient peu avant la mi-journée pour accomplir leur devoir devoir civique. 

Contrairement à la commune du Plateau, les électeurs ont manifesté peu d’engouement à Yopougon, un quartier populaire à l’ouest d’Abidjan.  « Il n’y pas trop d’engouement. C’est un peu lent », a dit à APA, M. Doumbia, l’un des superviseurs de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) dans le centre du Lycée moderne d’Andokoi qui compte neuf bureaux de vote. 

Le même constat a été fait au groupe scolaire mosquée de Wassakara, un autre centre de Yopougon où l’affluence des électeurs a été jugée moyenne par M. Coulibaly, l’un des présidents des neuf bureaux de vote de ce centre. 

Aux environs de 14h ( heure locale et GMT), a-t-il fait savoir à APA, à peine la moitié des électeurs inscrits dans son bureau de vote avaient accompli leur devoir civique. Quelque 1511 candidats dont 1305 hommes et 206 femmes s’affrontent pour ce scrutin législatif pour 255 sièges de députés à pourvoir.