Désobéissance civile : le préjudice des autobus endommagés s’élève à plus de deux milliards FCFA

Le préjudice des autobus de la Société des transports abidjanais (SOTRA) endommagés à la faveur du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne s’élève à plus de deux milliards de FCFA. C’est ce qu’a annoncé le mercredi 21 octobre 2020 un communiqué du ministre ivoirien des Transports Amadou Koné.

« Le préjudice causé s’élève à plus de 02 milliards de francs CFA pour les autobus SOTRA détruits et plusieurs centaines de millions de francs CFA pour les véhicules de transport public de marchandises et de voyageurs», a indiqué M. Koné. Il a également condamné ces actes « d’incivisme et de vandalisme ».

Par ailleurs, soulignons que le ministre a fait savoir que ces  violences politiques à ce jour, font état de plusieurs autobus et véhicules de transport public de marchandises et de voyageurs endommagés et détruits.

Poursuivant, M. Koné qui a appelé les transporteurs à ne pas céder à la provocation face à ces actes.

Rappelons que depuis quelques jours, des violences politiques sont observées en Côte d’Ivoire. En effet cela intervient suite au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne pour protester contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020.

Dabou : le préfet de département décrète un couvre feu dans la ville

Annoncé hier soir dans la soirée un couvre-feu a été décrété dans la ville de Dabou par le préfet de département.

Cette limitation de mouvement débutera de 19 heures à 6 heures du matin. Elle a été instaurée sur le territoire du département de Dabou, par arrêté du préfet de cette circonscription, Rémi Kanga Nzi

Par ailleurs, notons qu’elle a débuté hier mercredi 21 octobre 2020, et prendra fin le dimanche 25 octobre 2020. Cet arrêté de M. Nzi intervient après deux jours d’affrontements intercommunautaires dans ladite ville. Selon les informations données, elle aurait fait au moins 7 morts et plusieurs blessés.

Cependant, l’arrêt a indiqué que la mesure de couvre-feu pourrait être reconduite à son expiration en cas de nécessité.

Rappelons que ces violences font suite au mot d’ordre de boycott actif par l’opposition ivoirienne. Cette action devra contrer le processus électoral en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020 en cours en Côte d’Ivoire.

Présidentielle 2020 : KKB refuse la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne

Lancé le dimanche 20 septembre par l’opposition ivoirienne, KKB candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre ne s’engagera pas dans l’appel à la désobéissance civile. Il se démarque de l’opposition ivoirienne qui proteste contre la troisième candidature d’Alassane Ouattara.

En effet, présent sur les ondes de RFI, KKB a indiqué ne pas avoir été associé ni convié par l’opposition.« Je ne cautionne pas ce genre d’aventure ». A-t-il lancé avant de clarifier sa position sur le sujet « Je ne participe pas à ce qui divise la Cote d’Ivoire ».

A en croire l’ancien député de Port-Bouët, il faudrait des élections apaisés en Côte d’ivoire. Pour lui, cette situation risque de plonger une fois plus le pays la routine qui s’est installée depuis 2000. « Mais si on ne veut pas d’élections, qu’est-ce qu’on propose d’autres aux Ivoiriens ? (…)  Depuis 2000, on est dans cette logique. » a déclaré le candidat indépendant à la présidentielle.

 

Présidentielle en Côte d’ivoire : le RHDP réagit face à l’appel à la désobéissance civile de l’opposition

Le parti du RHDP, a réagit face à l’appel à la désobéissance civile de l’opposition ivoirienne pour barrer la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat.

En effet, au lendemain de la réunion des principales plateformes de l’opposition, Kobenan Adjoumani, porte-parole du RHDP, a estimé que l’opposition ne pouvait pas lancer des appels à l’insurrection, et ce, jusqu’à la désobéissance civile.

En effet, rappelons que face à la forfaiture, le président du PDCI avait lancé un appel à la désobéissance civile. Selon Henri Konan Bédié, la candidature de M. Ouattara constitue une violation de la Constitution ivoirienne.

Cependant, bien que les manifestations soient interdites par décret en Côte d’Ivoire, l’opposition tient à son mot d’ordre. Pour le RHDP, cet acte est irresponsable.

« Les Ivoiriens ont besoin de paix (…) les élections auront bel et bien lieu le 31 octobre. Toutes les dispositions sont prises (…) pour assurer la sécurité des Ivoiriens et garantir la sérénité du scrutin ». déclare Kobenan Adjoumani en ajoutant « On ne peut pas décider à la place du Conseil constitutionnel. Ils ont assisté à tout le processus qui doit conduire à ces élections. Qu’ils viennent et qu’ils affrontent le président Alassane Ouattara sur ce terrain ».

Soulignons que toutes les plateformes de l’opposition ivoirienne clament à ce jour le retrait de la candidature Ouattara. Malgré le fait que celle-ci ait été validée par le conseil constitutionnel.