Covid-19 : l’OMS reprend ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine après les avoir suspendus le 25 mai dernier suite à la publication d’une étude dans la revue scientifique « The Lancet ».

L’OMS a changé d’avis sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine après analyse des « données disponibles sur la mortalité » selon le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon le directeur général de l’organisation qui s’est exprimé au cours d’une conférence de presse virtuelle, les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques.

 Ce nouveau revirement de l’organisation s’explique par le fait que de nombreuses incohérences ont été pointées au sujet des données fournies par The Lancet. Une situation qui avait même poussé le Professeur Didier Raoult à dénonçer une étude « foireuse » basée sur les « big data ». De nombreux observateurs avaient même évoqué une « fabrication » voire un « bidonnage » des données. 

En Afrique, des pays comme le Sénégal avait maintenu le protocole en traitant les malades du Covid-19 à base de chloroquine. Le Pr Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, avait pris le contrepied de l’OMS en soutenant même qu’aucun décès n’était lié à l’hydroxychloroquine au Sénégal, malgré l’étude publiée par « The Lancet », la revue britannique, sur la dangerosité du traitement.

Un constat désormais partagé par l’OMS qui se dit « assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différences dans la mortalité » selon Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’organisation à Genève. 

Algérie / Covid-19 : Le pays ne compte pas renoncé au traitement de la chloroquine

L’Algérie ne renoncera pas à l’utiliser de la chloroquine dans le traitement contre la COVID-19, abministré à ses patients.

En effet, le pays l’a annoncé mardi par un membre du comité de suivi de la pandémie. Cette décision survient malgré la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre les essais cliniques.

Selon le docteur Mohamed Bekkat, membre du comité de suivi de la pandémie, il affirme qu’ils auraient traité des milliers de cas avec ce médicament. Pour lui, le médicament aurait montré des résultats satisfaisant à ce jour. Ces derniers ont affirmé, n’avons pas noté de réactions indésirables.

Le docteur Mohamed Bekkat a également précisé qu’ aucun décès lié à l’utilisation de la chloroquine n’a été enrégistré.

Cependant, rappelons que l’Algérie a décidé fin mars de soigner les patients atteints de la Covid-19 avec un double traitement. Notamment, de la chloroquine et d’azithromycine, un antibiotique.

A cet effet, c’est plus de 15.000 personnes contaminées ou suspectée de l‘être qui ont reçu un traitement à base d’hydroxychloroquine.

Malgré l’efficacité du médicament, l’OMS a annoncé la suspension temporairement des essais cliniques avec l’hydroxychloroquine. Cette décision est motivée par une publication d’une étude dans la revue médicale The Lancet. Celle-ci juge inefficace, voire néfaste, le recours à la chloroquine ou à ses dérivés.

Suivant les propos du docteur Bekkat, cette étude semble concernée les cas les plus graves, où l’hydroxychloroquine n’est d’aucun secours.

Toutefois, il a indiqué que l’utilisation de la chloroquine par des pays arabes et africains s’est révélé efficace. Et ce, pendant son utilisation précoce.

Par ailleurs, il faudrait souligner que l’Algérie est l’un des pays les plus touchés en Afrique par le virus. Il totalise depuis le 25 février, 8.503 cas et 609 décès.

Coronavirus : 32 patients guéris en Algérie

Atteints du coronavirus en Algérie, Trente-deux patients ne sont plus porteurs du virus. Ils sont donc sortis d’hôpital, selon le ministre algérien de la santé.

Trente-deux patients atteints de la maladie sont sortis des hôpitaux après guérison. L’autorité n’a toutefois pas précisé s’il s’agit des cas importés ou de compatriotes algériens. Dans le même temps, de nouveaux cas ont été identifiés.

Au même moment, de nouveaux cas de coronavirus ont été signalés à la wilaya de Tizi-Ouzou et dans la capitale, Alger. Ce qui porte le bilan total à 75 cas de contaminations dont sept morts. Face à cette propagation exponentielle, le président Abdelmadjid Tebboune a fermé toutes les frontières terrestres avec les pays voisins et toutes les liaisons aériennes de 13 pays vers l’Algérie. Dans sa riposte anti-covid-19, ce pays obtient tant bien de résultats positifs comme négatifs.

Notons que l’Algérie est le deuxième pays africain le plus touché après l’Egypte.