Calme plat à l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire 24h après le coup d’état militaire contre IBK

Un calme plat a régné mercredi dans la matinée à la « Maison du Mali» à Abidjan, l’immeuble abritant l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire au lendemain du coup d’État militaire contre le régime du président Ibrahim Boubacar Kéïta ( IBK), a constaté APA sur place.Sur cet immeuble qui abrite en plus de la représentation diplomatique malienne en Côte d’Ivoire, plusieurs entreprises privées, au rez-de chaussé, d’habitude bruyant,  ce n’était pas l’ambiance des jours ordinaires. L’entrée de l’ambassade proprement dite est restée fermée aux visiteurs et autres usagers. Ceux-ci ont été éconduits pour la plupart,  par les agents de sécurité de service. 

« A cause de la situation au Mali, nous avons fermé », a expliqué à APA brièvement l’agent de sécurité posté devant le portail de l’ambassade.  Dans le hall, des travailleurs de l’immeuble, par petits groupes et de nationalité malienne pour la plupart, commentent,  dans la discrétion,  l’actualité politique de leur pays. 

Depuis quelques mois, le Mali est secoué par une crise politique avec des manifestations de rue réclamant  le départ du pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita ( IBK). Mardi, des soldats  maliens se sont ainsi mutinés et ont arrêté le président Ibrahim Boubacar Keita et  son premier ministre Boubou Cissé.

 Par la suite, le chef de l’État malien a annoncé  dans une brève allocution télévisée, sa démission ainsi que la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale. 

Présidentielle ivoirienne 2020: la campagne électorale fixée du 15 octobre au 29 octobre

La campagne pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 sera ouverte du 15 octobre au 29 octobre 2020, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.« La campagne électorale est ouverte du jeudi 15 octobre du 00 heure et close le jeudi 29 octobre 2020 à minuit, soit une durée de 15 jours », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré,  à l’issue d’un Conseil des ministres.

   En vue de la tenue de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris un décret pour convoquer le collège électoral de la République de Côte d’Ivoire « le samedi 31 octobre 2020 de 8 heures à 18 heures ».  

Dans le cadre de cette campagne, M. Sidi Touré a souligné qu’il est d’ailleurs ordonné aux organes de régulation de veiller à un « égal accès aux organes officiels de presse et de production d’informations numériques ainsi qu’aux médias de services publics de communication audiovisuelle ».  

Pour aider au succès de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), un décret a été également pris en vue de la participation des fonctionnaires et assimilés dans l’exécution des opérations électorales.   

L’éligibilité de M. Ouattara alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une 3e République et remet le compteur à zéro, l’opposition estime qu’il ne peut briguer un troisième mandat,  évoquant une continuité législative.    

Côte d’Ivoire: suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 septembre

Le gouvernement ivoirien a décidé mercredi de la suspension des manifestations sur la voie publique, mais autorise seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.Tirant les conséquences du bilan humain et matériel des dernières manifestations politiques dans le pays et des risques d’ouverture de poches de conflits communautaires, le Conseil a décidé de « la suspension des manifestations sur la voie publique », a dit Sidi Touré, porte-parole du gouvernement. 

Toutefois, soulignera-t-il, que sont autorisées seulement les rassemblements des les enceintes closes ou des espaces dédiés sécurisés. Et, « cette mesure prise dans le cadre de l’état d’urgence en cours est effectif ce jour jusqu’au 15 septembre 2020 ». 

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a ajouté que cette mesure s’exécutera dans le strict respect des mesures barrières liées à la pandémie de la Covid-19 et « bien-sûr après autorisation des autorités compétentes ».  

Le bilan provisoire au plan national des récentes manifestations fait état de « six décès, 173 blessés environ 1500 déplacés internes, 69 personnes interpellées ainsi que de nombreux dégâts matériels », a fait savoir M. Sidi Touré. 

 Il a assuré qu’ à ce jour, les actions des forces de sécurité pour rétablir l’ordre ont abouti à une baisse de la tension après les heurts enregistrés à travers une série de manifestations caractérisées par plusieurs incidents et débordements.  

Ces heurts, déplorera-t-il, ont occasionné des « affrontements intercommunautaires d’une grande ampleur à Daoukro et dans une moindre mesure à Gagnoa », ainsi que des atteintes aux symboles de l’Etat avec l’incendie d’un commissariat à Bonoua et des destructions de biens publics et privés.  

Ces derniers jours, plusieurs individus se réclamant de l’opposition sont descendus dans les rues, à travers le pays, pour protester, selon eux, contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.    

Télécommunication: seulement 40% des ivoiriens possèdent un smartphone

En Côte d’Ivoire, seulement 40% de la population possède un smartphone ( téléphone intelligent) et 80% des ivoiriens sont couverts par la 3G (Générations de normes de téléphonie mobile), a appris APA mercredi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. « (…) Il n’y a que 40% des ivoiriens qui ont un smartphone et 80% des ivoiriens sont couverts par la 3G. Or 51% de notre data est en 4G», a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de la compagnie de téléphonie mobile MTN Côte d’Ivoire qui s’exprimait dans une conférence de presse pour faire le bilan et les perspectives de son entreprise moins d’un an après sa prise de fonction.

« Le groupe  continue d’avoir une forte croissance tant sur le plan des abonnés que de sa profitabilité. Cette année, nous allons connaître une croissance de 5 à 10% de notre chiffre d’affaires. On capitalisera cette année entre 35 et 40 milliards FCFA.  », a-t-il indiqué, révélant que sa compagnie compte 12,5 millions d’abonnés en Côte d’Ivoire dont 4 millions d’abonnés actifs tous les mois.

« Sur notre offre de mobile money, nous avons renforcé le service de prêt. Nous continuons de mettre une mention spéciale sur le renforcement de notre réseau. Nous avons une excellente qualité de réseau», s’est par ailleurs félicité M. Ouattara.

Parlant de l’incidence de la crise sanitaire de la Covid-19, M. Ouattara a noté une bonne résilience de l’économie ivoirienne énumérant des actions sociales menées par son entreprise pendant cette pandémie.

« En Côte d’Ivoire, nous avons commencé une phase de restructuration de l’entreprise», a poursuivi M. Ouattara déclinant les perspectives de sa compagnie dans le pays.

« L’an prochain, nous allons construire notre nouveau siège à Port-Bouët sur la route de l’aéroport d’Abidjan. Nos perspectives sont bonnes. Notre marque est la première africaine et nous allons continuer à investir dans ce pays », a-t-il assuré.

M. Ouattara a conclu en insistant sur l’engagement de sa compagnie à multiplier ses investissements en Côte d’Ivoire dans les années à venir, estimant que le pays fait partie des six marchés les plus importants de son groupe.

Af’Sud : « Le racisme est barbare et doit disparaître » (opposant)

Le racisme contre les Noirs est barbare et devrait être éliminé de toutes les sociétés à travers le monde, a déclaré mercredi un des chefs de l’opposition sud-africaine.Le Chargé de la discipline au sein du parti des Combattants de la liberté économique (EFF, opposition parlementaire), Floyd Shivambu, s’exprimait sur le sujet lors d’un débat virtuel à l’Assemblée nationale sur la solidarité avec le mouvement Black Lives Matter au Cap.

Le thème du débat était: « Renforcer l’engagement de tous les Sud-Africains à affronter et vaincre le racisme individuel et institutionnalisé dans notre société et partout où il existe ».

« Le racisme est ce qui a conduit à l’esclavage, au colonialisme, à l’invasion continue de nos terres et au vol continu des ressources africaines », a poursuivi Shivambu.

Il a ajouté que le racisme « est la brutalité policière permanente contre les Noirs dans de nombreuses régions du monde ».

« Le racisme, c’est quand une pandémie commence en Chine parmi son propre peuple, mais la responsabilité est attribuée aux Noirs, ils sont attaqués et agressés pour avoir amené la Covid-19 dans leurs communautés », a déclaré le leader politique.

Shivambu a également comparé le racisme à « une idéologie et le principe sous-jacent du capitalisme ».

Outre le mouvement Black Lives Matter, le débat a également été enrichi par les joueurs de cricket noirs de ce pays qui se sont récemment plaints dans la presse d’être isolés et ignorés par leurs coéquipiers blancs lors de sorties sur le terrain.

De son côté, le ministre sud-africain de la Justice et du Développement constitutionnel, Ronald Lamola, a déclaré que la nation devait résoudre les problèmes de classe et de race qui continuent de hanter le pays aujourd’hui.

« Lorsque nous parlons de BlackLivesMatter, nous devons comprendre que cela fait partie de notre héritage historique. Nous vivons dans un monde où le colonialisme, l’héritage du capitalisme raciste et son inégalité raciale omniprésente, persiste encore », a conclu Lamola.

Présidentielle 2020 : les campagnes électorales débutent le 15 octobre 2020

Les campagnes électorales pour la présidentielle 2020 débuteront le 15 octobre 2020 à 00h. Cette information a été annoncée à l’issue du conseil des ministres de ce mercredi 19 août 2020.

En effet, selon Sidy Touré, porte-parole du gouvernement, les campagnes débuteront le 15 octobre 2020. Aussi, il a annoncé qu’elle prendra fin le jeudi 29 octobre 2020 à minuit.

Par ailleurs, notons qu’à environ trois mois de la présidentielle, plusieurs candidatures ont été déclarées. Il s’agit notamment d’Alassane Ouattara, Marcel Amon-Tanoh, Henri Konan Bédié. Ainsi que de Pascal Affi N’Guessan.

Cependant, à l’approche de la présidentielle en Côte d’ivoire, le climat politique ivoirien semble être tendu suite à la candidature d’Alassane Ouattara. Cette candidature a provoqué des manifestations dans certaines villes et communes du pays.

Covid-19: le Zimbabwe assouplit le couvre-feu et les heures de travail

Le gouvernement zimbabwéen a réduit le nombre d’heures du couvre-feu qui avait été décidé pour freiner la propagation du coronavirus et en réponse aux préoccupations selon lesquelles les mesures précédentes gênent fortement les travailleurs de la banlieue qui utilisent les transports en commun.La ministre de l’Informatio, Monica Mutsvangwa, a déclaré que le Cabinet du président Emmerson Mnangagwa a convenu lors de sa réunion hebdomadaire de mardi que le couvre-feu, qui est en vigueur depuis le 21 juillet, devrait désormais avoir lieu de 20 heures (18 heures GMT) à 6 heures du matin.

Le couvre-feu était jusqu’à présent en vigueur de 18h à 6h.

Mutsvangwa a déclaré que les changements ont été apportés « après avoir noté le sort du public et la nécessité de réduire le risque de contracter la COVID-19 ». Dans le cadre de la réglementation liée à la Covid-19, le gouvernement a interdit la plupart des formes de transport public, seule la Zimbabwe United Passenger Company (ZUPCO), gérée par l’Etat, est autorisée à transporter des passagers.

Cependant, en raison de limites opérationnelles, la ZUPCO n’a pas été en mesure de convoyer tous les travailleurs à temps pour le couvre-feu nocturne, exposant les voyageurs à des risques de contracter la Covid-19 car, ils sont obligés d’utiliser des camions pour rentrer chez eux avant 18 heures.

Mutsvangwa a révélé que le Cabinet a également prolongé les heures de travail de 8 heures-15 heures à 8 heures-16h30.

L’assouplissement des conditions du couvre-feu et la prolongation des heures d’ouverture interviennent alors que le nombre de cas de la Covid-19 au Zimbabwe a dépassé 5.300, dont 135 décès.

Maroc/Covid-19 : Des organisations de la société civile appellent à leur implication dans l’élaboration des plans de riposte

Les représentants des organisations de la société civile marocaines œuvrant dans le domaine de la promotion du droit à la santé ont appelé le ministre de la Santé à leur implication dans l’élaboration des plans de riposte à la Covid-19.« Pour une meilleure mobilisation nationale face à la pandémie de Covid-19, il est nécessaire d’impliquer les acteurs de la société civile dans l’élaboration des plans de riposte, de favoriser les approches communautaires – qui se sont avérées très efficaces – et l’intégration effective de la société civile dans cette lutte, en tant que partie prenante incontournable dans le système de santé marocain », lit-on dans une lettre adressée par ces organisations au ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.

Etonnés et profondément déçus que la société civile soit exclue de la stratégie de prise en charge en ambulatoire des cas suspects et des cas confirmés de Covid-19, les signataires de cette lettre soulignent que les conjonctures sanitaire, sociale et économique actuelles, imputables à la pandémie de la Covid-19, imposent une mobilisation des toutes les ressources disponibles en vue d’une synergie d’action pour réduire les effets de cette crise sanitaire inédite sur nos concitoyens.

Pour eux, le rôle assuré par le secteur de la santé, qu’il soit civil ou militaire, dans le cadre du dépistage et de la prise en charge des cas de Covid-19 est indéniablement essentiel et vital. Mais, comme indiqué dans l’une de vos déclarations, relatives au contexte actuel « caractérisé par l’augmentation des nouvelles infections, par le fait que près de 20% des cas d’infection qui atteignent les services de réanimation et de soins intensifs ne souffrent d’aucune maladie chronique, qu’ils ne sont pas nécessairement âgés et que 20% de tous les patients meurent en quelques heures après leur admission aux urgences », il est nécessaire de mobiliser toutes les forces vives de la nation en mettant à contribution l’expertise des acteurs de la société civile qui ont prouvé leur engagement citoyen et leur efficacité pendant des décennies dans l’effort national pour lutter contre les problèmes majeurs de santé publique.

« Il est plus que jamais nécessaire d’inclure les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la promotion du droit à la santé dans la stratégie nationale de lutte contre la Covid-19, sur la base de l’expérience qu’elles ont cumulée en matière de dépistage et de prise charge des maladies chroniques, de leurs approches de santé communautaire qui reposent sur la proximité dans la fourniture de services, tout en respectant les exigences des cahiers des charges élaborés par les autorités compétentes », ont soutenu ces organisation.

L’objectif est de protéger les groupes les plus vulnérables, particulièrement exposés à de graves complications sanitaires liées au SARS-Cov-2, et d’augmenter la capacité logistique pour effectuer des tests de dépistage Covid-19 parmi ces derniers.

Et de conclure qu’il est nécessaire d’inclure l’approche santé à base communautaire en impliquant les acteurs de la société civile travaillant dans le domaine de la promotion du droit à la santé et qui sont en mesure d’assurer le dépistage sérologique rapide de la Covid-19, l’orientation et l’accompagnement des cas suspects ou confirmés suivis en ambulatoire en parfaite synergie et en étroite collaboration avec les structures hospitalières, les autorités sanitaires et les autorités administratives.

La chute du régime d’IBK au Mali fait la Une des journaux ivoiriens

Les quotidiens ivoiriens abordent abondamment le coup d’Etat militaire survenu, mardi, au Mali ayant provoqué la chute du régime du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK.L’Intelligent d’Abidjan, affiche, le Mali à nouveau dans la tourmente d’un coup d’Etat et barre à sa Une « Dicko et ses alliés poussent à l’action », tout en évoquant un malheureux épisode et « une armée pas capable de neutraliser les djihadistes ayant conduit à la chute de ATT » en 2012.

Selon Fraternité Matin, l’Union africaine « condamne » ce coup d’Etat au Mali. « La rue fait tomber le président IBK », renchérit le quotidien Le Nouveau Réveil. « Le président IBK et son premier ministre arrêtés hier », titre Notre Voie.

Sur cette situation au Mali, Le Quotidien d’Abidjan écrit « comment la dictature et le mépris du peuple ont emporté IBK ». Il rapporte tout sur la journée chaude d’hier à Bamako, où des soldats mutins ont arrêté IBK et son Premier ministre.

Le Temps, également raconte le film de la chute de IBK. Quant à L’Inter,  il note « IBK et son Premier ministre enlevés par les mutins », alors  que le journal Aujourd’hui mentionne « IBK arrêté, le feu se rapproche de nos frontières ».

Mali : les putschistes appellent à une transition du pouvoir

Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali et forcé le président Ibrahima Boubacar Keïta à la démission, promettent d’organiser dans un « délai raisonnable » des élections générales.Près de quatre heures après la déclaration du président déchu, des hommes en uniforme sont apparus à leur tour tard dans la nuit de mardi à mercredi à la télévision publique ORTM pour s’adresser aux Maliens et à la communauté internationale.

« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire d’assurer la continuité de l’État et des services publics », a déclaré le colonel-major Ismaël Wagué, présenté comme le porte-parole des militaires mutinés.

Au terme d’une folle journée du 18 août débutée par une minuterie au camp de Kati, à 15 km au nord de Bamako, des militaires ont procédé à des arrestations de plusieurs autorités dont le chef de l’Etat et des membres de son gouvernement, avant de prendre le pouvoir. Tout cela s’est passé sans effusion de sang et avec l’acclamation d’une partie du peuple, qui demandait depuis plusieurs mois le départ du président IBK.

Entouré de quatre autres frères d’armes, le colonel Wagué précise : « Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du pays, qui nous permettra d’organiser dans des délais raisonnables des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes ».

Dans cette perspective, « la société civile et les mouvements socio-politiques sont invités à nous rejoindre pour ensemble créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles pour l’exercice démocratique à travers une feuille de route qui jettera les bases d’un Mali nouveau ».

Par ailleurs, les militaires putschistes demandent aux organisations internationales et sous-régionales de les « accompagner pour le bien-être du Mali ».

« La Minusma, la force +Barkhane+, le G5 Sahel, la force Takuba demeurent nos partenaires pour la stabilité et la restauration de la sécurité », a souligné l’officier, assurant que « tous les accords passés » seront respectés. Il affirme que les militaires sont « attachés au processus d’Alger », l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés du nord du pays, parce que « rien ne doit entraver l’unité malienne ».

Toutefois la Cedeao avait plus tôt communiqué dans la nuit pour condamner l’action des « militaires putschistes » tout comme l’Union africaine (UA), les Nations unies (ONU) ainsi que plusieurs autres organisations et grandes puissances.

D’ores et déjà, la Cedeao leur « dénie catégoriquement toute forme de légitimité (…) et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel », ainsi que « la libération immédiate » du président malien et « de tous les officiels arrêtés ». Elle « suspend » également le Mali de tous ses organes de décision « avec effet immédiat » et lui ferme ses frontières.

Cette dernière décision a été reprise par le CNSP à compter de ce mercredi 19 août 2020 « jusqu’à nouvel ordre. Un couvre-feu est (également) instauré de 21 heures à 5 heures du matin jusqu’à nouvel ordre ».

L’objectif affiché des militaires mutins est de remettre leur pays sur les rails de la stabilité : « Le Mali sombre de jour en jour dans le chaos, l’anarchie et l’insécurité par la faute des hommes chargés de sa destinée », déplore le colonel Wagué.

« Le Mali est un vaste pays riche de par sa diversité culturelle, riche de son sous-sol, riche de ses hommes, riche de sa faune et de sa flore, mais dont l’existence en tant que pays, nation, est menacée dans tous ses fondements ».

Le colonel-major a dénoncé le « clientélisme politique » et « la gestion familiale des affaires de l’Etat », ainsi que la « gabegie, le vol et l’arbitraire », une justice « en déphasage avec les citoyens », une « éducation nationale qui patauge » ou encore des massacres de villageois, le « terrorisme et l’extrémisme ».

Ces maux ont pour lui « fini de tuer toute opportunité de développement dans le peu qui reste encore de ce beau pays ».