Primaires démocrates: Joe Biden aborde en favori son premier duel avec Sanders

Après une série de victoires sans appel, Joe Biden espère prendre un avantage décisif sur son rival Bernie Sanders mardi, lors de leur premier duel de la primaire démocrate.

L’ancien vice-président de Barack Obama, 77 ans, dont les débuts de campagne avaient été difficiles, a repris la tête de la course destinée à désigner l’adversaire de Donald Trump à la présidentielle du 3 novembre.

Arrivé en tête en Caroline du Sud, puis dans dix des 14 Etats du « Super Tuesday » il y a une semaine, il engrange depuis les ralliements et s’envole dans les sondages.

Ce vétéran de la politique américaine au programme modéré disposait lundi d’une avance de 16 points sur le sénateur socialiste Bernie Sanders, 78 ans, qui prône une « révolution politique », selon une moyenne des enquêtes d’opinion réalisée par le site RealClearPolitics.

Mardi, les électeurs démocrates de six Etats, parmi lesquels le Michigan occupe une place de choix, sont appelés à les départager dans un scrutin qui pourrait conforter la dynamique en faveur de Joe Biden.

Cet Etat industriel de la région des Grands Lacs, durement frappé par la crise de l’automobile, avait toutefois donné tort aux sondages, en offrant la victoire à Bernie Sanders face à l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de la primaire démocrate de 2016.

Le sénateur socialiste, qui accuse un retard de 22,5 points en moyenne sur Joe Biden dans le Michigan, mise sur un réseau de bénévoles tout acquis à sa cause pour y créer de nouveau la surprise.

Pour redonner de l’élan à sa campagne, il lui faudrait aussi rafler la mise dans l’Etat de Washington, où les électeurs semblent indécis, et peut-être dans l’un des quatres autres Etats en jeu: Dakota du Nord, Idaho, Mississippi, Missouri.

– « Stupides » –

Lundi les deux hommes ont sillonné le Michigan s’attachant à marquer leurs différences mais se gardant d’attaques trop frontales. L’un et l’autre se sont engagés à soutenir le vainqueur de la compétition contre Donald Trump, cible de leurs principales piques.

« On doit se battre mais on ne peut pas devenir comme l’autre équipe », celle des républicains, a souligné Joe Biden lors d’une réunion publique dans la ville de Flint.

Les Américains ne « veulent pas d’une révolution », a-t-il toutefois lancé, en se posant comme un pragmatique capable de réconcilier un pays divisé comme jamais.

De son côté, Bernie Sanders a participé à une table-ronde sur le nouveau coronavirus, qui a contaminé plus de 600 personnes et fait au moins 26 morts aux Etats-Unis.

Epinglant les déclarations selon lui « stupides » du président sur le virus, il en a profité pour vanter ses promesses d’assurance maladie universelle qui donnerait à chaque Américain « un droit à la santé ».

Depuis le début de cette crise sanitaire, des école sont été fermées et de nombeux Américains placés en quarantaine, mais la campagne présidentielle n’a pas encore été affectée.

– « Rassemblement » –

Près de trente prétendants, dont de nombreuses femmes et élus des minorités, s’étaient lancés dans la course à l’investiture démocrate. Faute de succès dans l’opinion et de ressources suffisantes, certains avaient jeté l’éponge avant les premiers votes des primaires.

D’autres, comme le milliardaire Michael Bloomberg ou la sénatrice Elizabeth Warren, ont abandonné après avoir essuyé des échecs cuisants lors du Super Tuesday.

Ces défections laissent les deux septuagénaires seuls en lice avec l’élue du Congrès Tulsi Gabbard qui s’accroche malgré des résultats confidentiels.

A l’exception d’Elizabeth Warren qui n’a pas fait connaître sa préférence, les anciens grands candidats se sont ralliés à Joe Biden: Michael Bloomberg, Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Kamala Harris et, encore lundi, Cory Booker.

Tous jugent qu’il est le plus à même de battre Donald Trump et appellent les démocrates au « rassemblement » pour éviter que le milliardaire républicain n’emporte un second mandat.

Le programme de gauche de Bernie Sanders, sur l’assurance maladie ou la gratuité des études, est perçu comme « révolutionnaire » aux Etats-Unis et l’establishment démocrate craint qu’il n’effraie les électeurs centristes.

Quel que soit le candidat choisi, Donald Trump, qui peut compter sur de bons résultats économiques, est prêt à en découdre et a déjà affublé ses rivaux potentiels de sobriquets de son choix: « Bernie le fou » et « Joe l’endormi », en prélude à une campagne qui s’annonce âpre.

Les députés russes examinent la grande réforme constitutionnelle de Poutine

Les députés russes examinent mardi en deuxième lecture les amendements constitutionnels voulus par le président Vladimir Poutine, une réforme visant à marquer de son empreinte la Russie pour les décennies à venir.

Les révisions voulues devraient être adoptées par la Douma à une majorité écrasante. Elles concernent à la fois le système politique, des garanties socio-économiques et des valeurs sociétales conservatrices portées par le président russe.

Annoncée par surprise par M. Poutine en janvier, cette première révision de la Constitution depuis son adoption en 1993 est aussi largement considérée comme une manière de préparer l’après-2024, date où son dernier mandat présidentiel s’achèvera.

Pour certains, l’homme fort du Kremlin veut se laisser les moyens de conserver son influence lorsqu’il quittera la présidence. D’autres considèrent qu’il cherche à jeter les bases d’une succession organisée.

« Cela n’a rien à voir avec moi », a assuré M. Poutine, à quelques jours du vote de la Douma, la chambre basse du Parlement. « Nous proposons des amendements non pas pour cinq ou 10 ans, mais au moins pour 30 ou 50 ans », a-t-il dit.

– Pérenniser le système –

Visant par exemple à renforcer plusieurs prérogatives présidentielles et à muscler le rôle du Conseil d’Etat, un organe jusqu’ici consultatif, ces amendements constitutionnels ont déjà été adoptés à l’unanimité par les députés en première lecture en janvier.

Vladimir Poutine a soumis depuis 24 pages supplémentaires qui sont débattues depuis mardi midi (09H00 GMT).

Ces amendements « sont ce dont nous avons besoin aujourd’hui », a proclamé le président de la Douma, Viatcheslav Volodine.

Une troisième et dernière lecture pourrait avoir lieu dès mercredi, et le texte serait alors envoyé le jour même pour approbation au Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement.

Le texte dans son ensemble sera soumis ensuite à un « vote populaire » des Russes, le 22 avril.

Pour beaucoup d’analystes, cette réforme laisse à M. Poutine un maximum de portes ouvertes pour préserver son influence et pérenniser le système qu’il a bâti en 20 ans au pouvoir, alors qu’il ne pourra pas se représenter à la présidence.

La réforme du Conseil d’Etat a été très discutée à ce titre, certains y voyant l’institution via laquelle M. Poutine pourrait rester aux affaires tout en quittant le Kremlin.

Les amendements renforcent par ailleurs certains pouvoirs du président, qui pourra par exemple refuser de promulguer une loi adoptée par deux tiers des députés, ou nommer de nombreux juges.

Si avec la réforme constitutionnelle le Parlement se voit accorder le choix du Premier ministre, le président pourra toujours limoger le chef du gouvernement à sa guise et tout membre du cabinet.

Dans ce contexte, plusieurs députés ont appelé mardi à convoquer des élections législatives anticipées une fois la réforme adoptée.

Autre innovation: les juges, les élus et les responsables politiques au niveau fédéral auront l’interdiction de posséder une nationalité étrangère ou un permis de séjour dans un autre pays.

L’opposition, et notamment son chef de file Alexeï Navalny, a vigoureusement dénoncé la révision constitutionnelle, affirmant que le président voulait rester au pouvoir indéfiniment.

– « Manifeste conservateur » –

Des affirmations rejetées par Vladimir Poutine, 67 ans, qui a encore assuré la semaine dernière qu’un dirigeant qui ferait tout pour garder ses pouvoirs risque de « détruire » le pays. « C’est ce que je n’ai pas envie de faire ».

Confronté à une chute du niveau de vie et après une impopulaire réforme des retraites, M. Poutine a aussi décidé d’inclure à la Constitution un salaire minimum et des pensions réévaluées en fonction de l’inflation.

D’autres amendements reflètent le conservatisme du chef de l’Etat, comme l’ajout de la mention de « la foi en Dieu » et la définition du mariage comme l’union d’un homme et d’une femme.

Un éditorial du quotidien Vedomosti a qualifié ces mesures de « manifeste conservateur », affirmant qu’il s’agissait de l’héritage que souhaitait laisser le président aux générations futures.

Selon le commentateur politique Maxime Troudolioubov, s’exprimant dans Forbes Russie, il s’agit de « codifier Poutine », en créant une structure politique qui lui survivra.

Pour des analystes, ces mesures sociétales et économico-sociales visent aussi à convaincre les Russes de prendre part au « vote populaire » du 22 avril.

La vie suspendue des Italiens à l’heure du coronavirus

« Je n’ai pas peur, mais peut-être que je devrais? » s’interroge mardi un chauffeur de taxi romain au lendemain de l’appel du gouvernement demandant à tous les Italiens de « rester à la maison » pour endiguer l’épidémie de coronavirus.

« Je prends tout ça avec philosophie », sourit Francesco, 54 ans, qui a choisi délibérément de ne pas se masquer la bouche avec son écharpe bleue, contrairement à nombre de passants dans les rues semi-désertes de la Ville éternelle. « De toute façon il y a très peu de circulation, et encore moins de clients », ajoute ce Sicilien d’origine.

Ce fatalisme n’est pas général: lundi soir, après l’allocution du Premier ministre Giuseppe Conte, des supermarchés ouverts 24/24 ont été pris d’assaut à Rome et à Naples par des Italiens paniqués face à l’interdiction des déplacements non indispensables.

« Pommes de terres, biscottes, lait, sucre, farine, mais aussi savons et désinfectants, partent en premier, comme en temps de guerre », a raconté un vendeur à l’agence Ansa.

Le gouvernement a publié une note explicative rappelant que les supermarchés resteront ouverts et seront « régulièrement » approvisionnés, et recommandant de ne pas « s’affoler pour acheter des denrées alimentaires ou des biens de première nécessité ».

Les journaux italiens ne sont guère rassurants. « Tous à la maison », résume le quotidien de gauche La Repubblica, évoquant « un traitement de choc ». « Maintenant c’est toute l’Italie qui est fermée », titre Il Corriere della Sera. « Les écoles et le sport, c’est fini jusqu’au 3 avril », ajoute-t-il.

Du nord au sud, des queues se sont formées devant les supermarchés. A Naples, on y a même repéré trois footballeurs stars du Napoli, José Maria Callejon, Fernando Llorente et David Ospina, reconnus et pris en photo.

– « Les Romains sont fous! » –

A Rome, dans une supérette près du parc de la Villa Borghese, un vieux monsieur soupire devant un rayon de produits frais dévalisé et repart en poussant son caddie. A la sortie, la caissière se protège derrière un masque et des gants de latex.

A Bologne, capitale de l’Emile-Romagne (centre) et de la mortadelle, Clara Castelli, une retraitée de 83 ans, fait part de son désarroi: « Je me sens oppressée, dans cette ville où on ne rencontre plus personne, où les magasins ont baissé leur rideau par manque de clients, tout ça me rend triste. »

Au Vatican aussi, la vie semble arrêtée : le Saint-Siège a diffusé une vidéo du pape François célébrant tout seul sa messe quotidienne à la résidence Sainte-Marthe, à quelques pas de la Basilique Saint-Pierre. « Prions le Seigneur pour nos prêtres, pour qu’ils aient le courage de sortir et d’aller visiter les malades », a-t-il exhorté.

Comme dans toute situation de crise, la nature humaine réserve son lot de bonnes et mauvaises surprises.

Côté pile, cette note manuscrite dans le hall défraîchi d’un immeuble du quartier romain de Trastevere: « A l’attention des personnes âgées de l’immeuble: nous sommes prêts à vous aider pour faire vos courses ou d’autres commissions. Tommaso et Giulia. »

Côté face, dans le quartier de Prati près du Vatican, un homme d’une cinquantaine d’années sort furieux d’un bar. « Le serveur a fait une blague raciste devant trois Asiatiques qui ne comprenaient rien! C’est honteux, on vaut mieux que ça », lance-t-il.

Grazia, une pimpante octogénaire romaine, n’a cure des consignes de confinement et est sortie pour acheter sa marque préférée de yaourts: « Je ne peux pas rester tout le temps à la maison (…) Je mets des gants quand je sors. J’ai des masques mais je ne les utilise pas encore ».

« Il n’y a jamais de file comme ça », s’exclame-t-elle devant une queue d’une dizaine personnes respectant scrupuleusement la distance de sécurité d’au moins un mètre.

Michele, un jeune employé, s’active pour remplir les rayons: « les pâtes, la sauce tomate en boîte, le thon et le papier hygiénique sont en tête du classement… et bien sûr l’Amuchina! », le produit désinfectant préféré des Italiens.

Débordé, Emiliano, qui s’occupe des livraisons à domicile, va travailler jusqu’à 23H00: « Les Romains sont devenus fous, ils se retranchent chez eux! »

Non loin de l’épicerie, Manuela Prinzis, 43 ans, promène son fils de six ans: « On avait besoin de règles plus strictes », estime-t-elle. « Les Italiens ne respectent pas les règles. On n’est pas habitués aux règles ».

Cela est peut-être en train de changer. L’Italie n’a plus le choix: avec plus de 9.000 cas dont 463 mort, la patrie de Dante, auteur de « L’Enfer », première des trois parties de la Divine Comédie, est le pays le plus touché du monde après la Chine.

Présidentielle 2020 : l’UE face à l’EDS, Ouégnin dénonce

L’Union Européenne (UE) lors d’une mission à Abidjan, dans le cadre des élections présidentielle du 31 octobre 2020, Georges –Armand Ouégnin, président de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) a été reçu par ladite délégation.

Tenue au siège de l’institution, le président de l’EDS a saisi cette rencontre avec les responsables de l’UE, pour fustiger l’absence totale de confiance entre l’opposition significative et les tenants actuels du pouvoir. Ouégnin a mis un point d’honneur sur l’organisation d’un dialogue « inclusif et constructif » seule solution pour des élections libres régulières justes et transparentes.

« Nous pensons beaucoup plus aujourd’hui  encore que la philosophie politique du asseyons-nous et discutons de notre référent, le président Laurent  Gbagbo se justifie pleinement. Il nous faut en effet discuter tous ensemble afin de dégager des solutions consensuelles pour un processus électoral accepté  de tous ». A développé le président de l’EDS.

Notons que la délégation de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), a été reçue par le chargé des relations avec la côte d’Ivoire, Charles Girard ; au siège de l’Union Européenne à Bruxelles qui pour la circonstance était accompagné du premier secrétaire chargé des affaires politiques, Laurent Dersus.

Le ministre français Franck Riester touché par le coronavirus.

Après une analyse médicale, Franck Riester, ministre français de la culture a été déclaré positif au test du coronavirus ce lundi 09 Mars. Toutefois, son cabinet précise qu’il se porte mieux.

En effet, le ministre français de la culture a été touché par le coronavirus. Son cabinet affirme qu’il se portait bien à son domicile Parisien, jusqu’à ce qu’il manifeste les symptômes du coronavirus. Notons que Franck Riester avait passé quelques jours à l’Assemblée nationale. Une semaine avant, cinq cas de coronavirus ont été détecté sein de l’Assemblée nationale française.

Face à ce cas de coronavirus, les institutions de la république française instaurent des mesures de prudence. Matignon a indiqué auprès de l’AFP que « les règles pour les ministres sont les mêmes que pour tous les Français ».  Matignon a aussi ajouté de même source que « Pour le gouvernement, les règles de prudence et les gestes barrières demeurent de mise » .

Le couple Karambiri aurait été testé positif au coronavirus

Dans la soirée du lundi, le ministère de la santé burkinabé avait confirmé deux premiers cas du coronavirus au pays, il s’agirait notamment, du couple Karambiri.

C’est au cours d’une conférence de presse ce 9 mars, que la ministre de la santé, Claudine Lougué a confirmé qu’un couple burkinabé a été testé positif au Covid-19.

Cependant, tous les indices pointent vers le couple pastoral de Mamadou et Hortense Karambiri.

En effet, le couple résidant au Burkina, aurait effectué récemment un séjour en France, précisément à Mulhouse. Par ailleurs, le couple a été placé en quarantaine, dans un site d’isolement au sein l’hôpital de Tengandogo à Ouagadougou.

Pour rappel, Le  coronavirus a été décrété urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS.  Initialement localisée dans la ville de Wuhan en Chine, l’épidémie s’est propagée dans plus de 101 pays dans le monde. Sur le continent africain, 10 pays sont touchés.

Pédophilie: ultime recours mercredi du cardinal Pell devant la justice australienne

La plus haute juridiction australienne examinera à partir de mercredi le pourvoi formé par le cardinal George Pell, naguère un des prélats les plus puissants du Vatican, contre son infamante condamnation pour pédophilie.

L’ex-secrétaire à l’Economie du Saint-Siège, âgé de 78 ans, avait été débouté en août par la Cour suprême de l’Etat de Victoria (sud de l’Australie) de l’appel contre sa condamnation en mars à six ans de prison pour des abus sexuels commis sur deux adolescents en 1996 et 1997 dans la cathédrale de Melbourne (sud-est).

M. Pell ne devrait pas assister aux deux journées d’audience devant la Haute cour d’Australie, basée à Canberra, laissant le soin à son équipe d’avocats d’essayer de convaincre les plus hauts magistrats du pays de casser sa condamnation.

C’est par deux voix contre une que la Cour suprême de Victoria avait rejeté l’appel du cardinal, qui a toujours clamé son innocence et est actuellement détenu. Cette voix discordante d’un des trois magistrats est au coeur du recours de l’ancien archevêque de Melbourne et Sydney.

L’affaire oppose un ancien enfant de choeur aujourd’hui trentenaire à M. Pell, un homme qui a participé à l’élection de deux papes, qui a été un des proches conseillers du pape François et qui a même été impliqué dans la réponse de l’Eglise face aux scandales de pédophilie.

La deuxième victime du prélat est décédée en 2014 d’une overdose, sans jamais avoir fait état de l’agression.

– Plusieurs options –

Deux des magistrats de la Cour suprême de Victoria avaient décrit le plaignant comme quelqu’un de « très convaincant » qui « n’est clairement pas un menteur, pas un fantaisiste et qui a été témoin de la vérité ».

Mais le troisième juge avait estimé que le témoignage de la victime comportait des « incohérences » et qu’il existait une « possibilité importante » pour que M. Pell n’ait pas commis de crime.

Plus haut représentant de l’Eglise catholique condamné pour viol sur mineur, le cardinal a été reconnu coupable en première instance en décembre 2018 de cinq chefs d’accusation, notamment d’avoir imposé une fellation en décembre 1996 à un garçon de 13 ans et de s’être masturbé en se frottant contre un autre.

Les faits avaient eu lieu dans la sacristie de la cathédrale St Patrick de Melbourne, dont M. Pell était l’archevêque, où les deux victimes s’étaient cachées pour boire du vin de messe.

Deux mois plus tard, M. Pell avait poussé un des adolescents contre un mur et lui avait empoigné les parties génitales.

Dans les documents qu’ils ont soumis à la Haute Cour, ses avocats contestent « la méthode judiciaire » des deux juges de la Cour suprême ayant maintenu la condamnation car, selon eux, ils exigeaient de lui qu’il « établisse son innocence, par opposition au simple fait de pointer les doutes existants ».

Sur le plan factuel, ils soutiennent que leur client n’a pas eu le temps de commettre les agressions dans la sacristie et, alors que la cathédrale était encore pleine de monde, qu’elles n’auraient pas pu passer inaperçues. Ils affirment aussi impossible que le prélat ait pu perpétrer ces actes dans ses habits lithurgiques.

A en croire Jeremy Gans, juriste à l’Université de Melbourne, la Haute Cour a plusieurs options. Elle pourrait rejeter l’appel immédiatement ou attendre plusieurs mois avant de rendre sa décision. Elle peut aussi renvoyer l’affaire devant la Cour suprême du Victoria.

Coronavirus: les premiers passagers du Grand Princess ont débarqué à Oakland

Les premiers passagers ont pu débarquer lundi après-midi du paquebot Grand Princess qui a accosté dans le port d’Oakland après avoir été maintenu à distance des côtes californiennes pendant plusieurs jours en raison d’une vingtaine de cas avérés de coronavirus à bord.

Le navire de près de 300 mètres de long a fini son périple vers 12h15 heure locale (19h15 GMT) le long d’un quai du port d’Oakland, près de San Francisco, où la mise en quarantaine et le rapatriement des quelque 2.400 passagers présents à bord seront organisés par les autorités qui ont évoqué une opération « sans précédent ».

Quelques heures après son amarrage, les premiers passagers ont pu être débarqués du Grand Princess, où 21 cas de coronavirus (deux passagers et 19 membres de l’équipage) ont été détectés, après la mort en Californie d’un passager qui avait précédemment participé à une partie de la croisière.

Ces premiers patients, dont l’état de santé était jugé le plus préoccupant, ont été pris en charge par des équipes vêtues de tout l’attirail nécessaire pour se protéger du Covid-19 (blouses, gants, respirateurs et masques) et évacués par des ambulances.

« D’ici la fin de la journée, nous espérons être en mesure d’avoir fait débarquer ceux qui résident en Californie », soit quelque 900 passagers, a déclaré lors d’une conférence de presse le vice-président Mike Pence, chargé de coordonner la lutte contre l’épidémie par Donald Trump.

Les 25 enfants présents à bord du Grand Princess « sont en bonne santé », a souligné M. Pence, insistant sur les mesures de précaution prises pour « isoler » tous les passagers du public durant leur débarquement et leur transfert vers des bases militaires où ils seront placés en quarantaine durant 14 jours. Tous doivent être testés au coronavirus.

Les passagers « seront menés hors du navire par petits groupes » et « quiconque présente des symptômes sera équipé d’un masque chirurgical et débarqué par une passerelle distincte » pour éviter la propagation potentielle du coronavirus, avait expliqué un peu plus tôt le gouverneur de Californie, Gavin Newsom.

Des ressortissants canadiens avaient aussi commencé à débarquer en fin d’après-midi pour s’aligner devant une tente dédiée, frappée de la feuille d’érable rouge sur fond blanc. Environ 240 Canadiens se trouvaient à bord du paquebot et un avion a été affrété par leur gouvernement pour les rapatrier.

– Cris de joie –

Le Grand Princess, qui avait mis le cap sur Hawaï, était maintenu depuis mercredi au large des côtes américaines, par mesure de précaution.

« Les passagers qui ont des balcons crient de joie et font de grands signes aux dockers qui sont à terre », a déclaré à l’AFP Carolyn Wright, passagère américaine de 63 ans, à l’arrivée du Grand Princess à Oakland.

Lundi matin, les passagers confinés dans leur cabine depuis jeudi avaient été autorisés à prendre l’air, a raconté Mme Wright.

Ils avaient reçu la consigne de rester à environ 2 mètres les uns des autres. Tous avaient l’air extatiques à l’idée de retrouver la terre ferme – certains ont même esquissé des pas de danse.

« On en voit le bout, ils ont enfin un plan », a continué Mme Wright.

Après une première évaluation, ceux qui ne nécessitent pas de soins médicaux particuliers seront placés en quarantaine pendant quatorze jours dans des bases militaires en Californie, au Texas et en Géorgie, tandis que les ressortissants étrangers devraient être évacués vers leur pays d’origine.

Les personnes placées en quarantaine dans des sites militaires bénéficieront de chambres individuelles et de sanitaires privés, a précisé un porte-parole du Pentagone.

Les 1.100 membres d’équipage devront pour leur part rester en quarantaine sur le paquebot qui « quittera son quai » d’Oakland, a ajouté Mike Pence. « Ils seront placés en observation et soignés à bord », a-t-il dit.

Une fois ces opérations terminées, le site d’accostage sera intégralement décontaminé par haute-pression à l’aide d’une solution chlorée.

Le navire est censé rester au port « le moins de temps possible », a insisté Libby Schaaf, la maire d’Oakland.

Aux Etats-Unis, le Covid-19 a contaminé plus de 600 personnes d’après la Johns Hopkins University et en a tué 26 d’après un bilan établi par l’AFP. Les personnes âgées sont désormais encouragées par les autorités américaines à constituer des stocks et à se préparer à rester chez elles.

Les enjeux de la présidentielle d’octobre 2020 après révision constitutionnelle

Après avoir éclaircit ses intentions concernant sa candidature à un troisième mandat aux prochaines élections présidentielles d’octobre 2020, les enjeux se précisent pour une bataille électorale. Le Président Ivoirien Alassane Ouattara peaufine une nouvelle stratégie qui peut bouleverser  les tendances de cette élection ainsi que le paysage politique Ivoirien.

Le retrait stratégique du chef…

C’est devant une foule d’officiels composée de députés, de sénateurs, de chefs traditionnels et de ministres que le président Alassane Ouattara dévoile enfin ses intentions pour la présidentielle d’octobre 2020. « Je ne serai pas candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 pour enfin transférer le pouvoir à la nouvelle génération ».  Une modification constitutionnelle qui ne passera pas à un référendum mais en cours d’élaboration à Yamoussoukro.

Ce qui est un peu contradictoire car une élection démocratique n’est ni un transfert de pouvoir ni une passation générationnelle du pouvoir. Cette annonce à Yamoussoukro pourrait  repositionner le chef de l’Etat dans l’échiquier politique. Dans l’opinion publique, il fait un bon choix de se retirer. Donnant ainsi une leçon à d’autres chefs d’Etat Africains et à ses principaux opposants Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.

Selon la constitution de 2016, ces deux grands acteurs de la politique Ivoirienne peuvent être candidat à la présidentielle d’octobre 2020. Le « transfert de pouvoir »  à la nouvelle génération évoqué par le président est un appel à ces derniers à se retirer de la course. En dépit de l’influence qu’ils détiennent dans leurs partis politiques et leurs bastions.

Parlant de la nouvelle génération, la classe politique Ivoirienne a du potentiel avec des figures montantes notamment Guillaume Soro, Yasmine Ouégnin, Konan Kouadio Bertin (KKB), Jean Louis Billon, Thierry Thanoh, Tidjane Thiam… Bien qu’étant tous issus de la nouvelle génération et opposant au régime Ouattara, pourront-ils se présenter aux élections de 2020 selon les dispositions qui seront prévues par la nouvelle constitution??

 

Un scénario à la « Poutine » en cours???

Les ambitions présidentielles de certains acteurs politiques s’affichent tant bien dans l’opposition et dans le camp du parti au pouvoir. Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko pourront être de bons présidentiables à la succession de Ouattara.

Mais leurs poids politique et leur influence populaire sont mis en doute au sein du RHDP (Parti au pouvoir).  Alassane Ouattara conserve toujours son aura au sein du parti et la maîtrise de ses troupes.

Qui sera donc l’heureux élu à sa succession? Pourras t-il s’imposer en tant que candidat du camp présidentielle? Va t-il opter pour un plan  à la « Poutine »?? En Russie, Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev ont mutuellement occupé le poste de président et de vice-président à tour de rôle.

Dans tout les cas ce scénario est le plus probable. Pour le moment, la lutte pour le fauteuil présidentiel promet des surprises à l’horizon.

 

En Egypte, le coronavirus fait pâlir un tourisme déjà fragile

Dans un village nubien à 900 km au sud du Caire, Bassam Hamimi, employé dans une auberge, constate l’essoufflement: « on ressent leur absence », dit-il en allusion aux touristes chinois, d’ordinaire nombreux. Une conséquence du nouveau coronavirus, qui menace un tourisme égyptien longtemps convalescent.

« Il y avait des tas de Chinois avant », assure à l’AFP ce trentenaire, dont les revenus dépendent de l’afflux de voyageurs, notamment de Chine.

Beaucoup de vols acheminant des touristes en Egypte ont été annulés pour tenter d’endiguer la propagation du virus, apparu en décembre en Chine.

Près de 110.000 cas de Covid-19 et plus de 3.800 décès ont été recensés dans le monde. L’Egypte, bien qu’officiellement peu touchée, n’a pas été épargnée.

Le Caire a annoncé dimanche un décès lié au virus, le premier sur le continent africain: un touriste allemand de 60 ans qui avait été hospitalisé dans le sud-est du pays.

Plusieurs pays, dont la France et le Canada, ont en outre annoncé des contaminations parmi des personnes ayant séjourné en Egypte.

Avec 55 infections enregistrées dans le pays, dont 45 sur le bateau de croisière « A-Sara », immobilisé à Louxor -coeur battant du tourisme pharaonique-, beaucoup s’inquiètent de l’impact de l’épidémie sur le tourisme.

– Pronostics difficiles –

Pour Adela Ragab, ancienne vice-ministre du Tourisme, les mesures de protection mises en place par certains pays auront des répercussions « certaines » sur le secteur, mais « il est délicat de faire des pronostics à l’heure qu’il est ».

« Nous pourrons juger de la situation si l’on constate un impact sur les réservations des vacances de Pâques », dit-elle à l’AFP.

Le tourisme, poids lourd de l’économie égyptienne, a longtemps été moribond après les années d’instabilité politique ayant suivi la révolte de 2011.

En octobre 2015, un attentat meurtrier contre un avion russe transportant des vacanciers de la station balnéaire de Charm el-Cheikh (est), avait porté un coup dur supplémentaire au secteur.

Depuis 2017, et bien que le pays soit encore loin des 14,7 millions de touristes de 2010, l’industrie a toutefois enregistré une embellie.

En 2018, 11,3 millions de personnes ont visité le pays, contre 5,3 millions en 2016. La banque centrale égyptienne a elle fait état de 12,6 milliards de dollars de recettes du secteur en 2018, contre 10 milliards l’année précédente.

Face à l’impact potentiellement dévastateur du coronavirus sur un secteur à peine remis sur pied, le gouvernement a multiplié les communiqués affirmant que tout était sous contrôle.

« Les activités touristiques se déroulent normalement à Louxor (…), des milliers de visiteurs ont afflué sur ses sites archéologiques », a affirmé lundi le ministère du Tourisme.

« Vous avez vu les chiffres par vous-mêmes, les cars, les files d’attente: la situation (…) est très stable à Louxor », avait assuré la veille le ministre du Tourisme, Khaled el-Enany, lors d’une visite au temple de Karnak aux côtés de son homologue de la Santé.

La télévision égyptienne a aussi abondamment diffusé des images de la désinfection des métros de la capitale Le Caire, mégalopole de 20 millions d’habitants, et des trains.

– Touristes arabes –

Matt Swider, l’un des passagers américains du bateau « A-Sara », testé positif, a documenté sur Twitter, photos à l’appui, son transfert à l’hôpital affirmant que le personnel avait été « extrêmement amical ».

Ses tweets ont aussitôt été repris par la page « @EgyProjects », vitrine digitale des grands projets de l’Etat.

L’ancien président de la Fédération des offices de tourisme, Elhami el-Zayyat, souligne lui que le secteur risque malgré tout de « perdre les touristes arabes, surtout les Koweïtiens et les Saoudiens ».

Plusieurs pays du Golfe ont annoncé des restrictions sur les voyages dans différents pays touchés par l’épidémie, le Koweït et l’Arabie saoudite suspendant notamment les vols à destination de l’Egypte.

M. Zayyat dit avoir constaté une légère augmentation des annulations de la part des touristes chinois et italiens -les deux nationalités les plus touchées par l’épidémie-, mais assure que les touristes anglo-saxons et latino-américains continuent d’affluer.

Lundi, 340 touristes grecs arrivant de Malte en bateau ont été soumis à des tests à leur arrivée sur les côtes égyptiennes, tandis que deux passagers du « A-Sara » indiquaient à l’AFP être toujours maintenus en quarantaine.