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Les enjeux de la présidentielle d’octobre 2020 après révision constitutionnelle

Après avoir éclaircit ses intentions concernant sa candidature à un troisième mandat aux prochaines élections présidentielles d'octobre 2020, les enjeux…

Présidentielle d'octobre 2020

Après avoir éclaircit ses intentions concernant sa candidature à un troisième mandat aux prochaines élections présidentielles d’octobre 2020, les enjeux se précisent pour une bataille électorale. Le Président Ivoirien Alassane Ouattara peaufine une nouvelle stratégie qui peut bouleverser  les tendances de cette élection ainsi que le paysage politique Ivoirien.

Le retrait stratégique du chef…

C’est devant une foule d’officiels composée de députés, de sénateurs, de chefs traditionnels et de ministres que le président Alassane Ouattara dévoile enfin ses intentions pour la présidentielle d’octobre 2020. « Je ne serai pas candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 pour enfin transférer le pouvoir à la nouvelle génération ».  Une modification constitutionnelle qui ne passera pas à un référendum mais en cours d’élaboration à Yamoussoukro.

Ce qui est un peu contradictoire car une élection démocratique n’est ni un transfert de pouvoir ni une passation générationnelle du pouvoir. Cette annonce à Yamoussoukro pourrait  repositionner le chef de l’Etat dans l’échiquier politique. Dans l’opinion publique, il fait un bon choix de se retirer. Donnant ainsi une leçon à d’autres chefs d’Etat Africains et à ses principaux opposants Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.

Selon la constitution de 2016, ces deux grands acteurs de la politique Ivoirienne peuvent être candidat à la présidentielle d’octobre 2020. Le « transfert de pouvoir »  à la nouvelle génération évoqué par le président est un appel à ces derniers à se retirer de la course. En dépit de l’influence qu’ils détiennent dans leurs partis politiques et leurs bastions.

Parlant de la nouvelle génération, la classe politique Ivoirienne a du potentiel avec des figures montantes notamment Guillaume Soro, Yasmine Ouégnin, Konan Kouadio Bertin (KKB), Jean Louis Billon, Thierry Thanoh, Tidjane Thiam… Bien qu’étant tous issus de la nouvelle génération et opposant au régime Ouattara, pourront-ils se présenter aux élections de 2020 selon les dispositions qui seront prévues par la nouvelle constitution??

 

Un scénario à la « Poutine » en cours???

Les ambitions présidentielles de certains acteurs politiques s’affichent tant bien dans l’opposition et dans le camp du parti au pouvoir. Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko pourront être de bons présidentiables à la succession de Ouattara.

Mais leurs poids politique et leur influence populaire sont mis en doute au sein du RHDP (Parti au pouvoir).  Alassane Ouattara conserve toujours son aura au sein du parti et la maîtrise de ses troupes.

Qui sera donc l’heureux élu à sa succession? Pourras t-il s’imposer en tant que candidat du camp présidentielle? Va t-il opter pour un plan  à la « Poutine »?? En Russie, Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev ont mutuellement occupé le poste de président et de vice-président à tour de rôle.

Dans tout les cas ce scénario est le plus probable. Pour le moment, la lutte pour le fauteuil présidentiel promet des surprises à l’horizon.