Violences post-électorales à M’Batto : la députée Véronique Aka dément avoir armé des groupes

La députée de M’Batto, Véronique Aka, dément avoir armé des groupes dans la ville, où des affrontements intercommunautaires ont fait des morts et plusieurs blessés après le scrutin présidentiel.

Dans un communiqué publié ce mercredi, Mme Aka, a démenti devant les graves allégations qui lui ont été attribuées.  Selon les informations, elle aurait fourni des armes et munitions à des groupes d’autodéfense.

Cependant, face à ces accusations, Mme la députée les qualifie de fausses ces informations. À l’en croire, ces accusations ont été diffusées par l’entremise de personnes ayant pour seul objectif de diviser. Ainsi que d’attiser les tensions entre les populations de ladite ville.

De ce fait, elle a indiqué que ces publications incendiaires successives ont entraîné d’abord l’incendie du véhicule de son suppléant.

Par ailleurs, elle a réaffirmé son engagement à œuvrer pour ramener la paix et la cohésion à M’Batto-Assahara. Pour ce faire, elle a exhorté l’ensemble des populations à la retenue, afin de ramener l’apaisement dans la  cité de M’Batto.

Côte d’ivoire : des ambassadeurs échangent avec Henri Konan Bédié

Les ambassadeurs des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, de l’Union européenne (UE), de la France et de la Grande-Bretagne ont échangé le mercredi après-midi avec l’ancien président Henri Konan Bédié en sa résidence à Cocody.

En effet, cet échange intervient après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, contestée par l’opposition dont M. Bédié est le doyen d’âge. Depuis mardi, la résidence de M. Bédié est selon ses avocats, imposée à un blocus des forces de l’ordre ayant encerclé son domicile.

Rappelons que suite à l’annonce des résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, annonçant Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle, les leaders de l’opposition ont créé le lundi un Conseil national de transition, présidé par l’ancien président ivoirien.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait mettre en place un gouvernement de transition. Cependant, les leaders de l’opposition ont été empêchés par des forces de l’ordre pour l’annonce de leur gouvernement le mardi 03 novembre 2020.

À en croire les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition, un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié« . Dénonçant ainsi une séquestration de la part des opposants Affi Nguessan, Mabri Toikeusse et Hubert Oulaye.

Côte d’ivoire : Laurent Gbagbo échange avec Hamed Bakayoko

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a eu à échanger avec le pouvoir ivoirien par l’intermédiaire du premier ministre Hamed Bakayoko.

En effet, l’avocat de l’ancien chef d’Etat, Me Habiba Traoré a annoncé par un communiqué que son client avait établi un premier contact avec les autorités ivoiriennes.

Selon elle, ce dernier a fait part de sa vive préoccupation quant au traitement infligé à̀ Son Excellence, le Président Henri Konan Bédié, ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, ainsi qu’à d’autres personnalités politiques.  » Au vu de la situation politique qui s’est crispée avec l’arrestation du Président Henri Konan BEDIE, son épouse, le Premier Ministre Affi N’Guessan, les Ministres Assoa Adou et Maurice Guikahue et de bien d’autres personnalités politiques, le Président Laurent Gbagbo, après 10 ans sans aucun contact avec le pouvoir en place, a appelé ce jour, Monsieur Hamed Bakayoko, en sa qualité́ de Premier Ministre, Chef de Gouvernement, Ministre de la Défense « , indiqua le communiqué.

Pour ce faire, Laurent Gbagbo a exhorté le premier ministre Hamed Bakayoko, à apaiser la situation, en favorisant le dialogue plutôt que la répression.

Par ailleurs, il s’est réjoui de la très bonne disponibilité́ du Premier ministre, qui a promis de poser des actes en faveur de la décrispation du climat politique.

Le gouvernement ivoirien dément la tentative d’intimidation contre l’opposition

Accusés de vouloir réduire au silence l’opposition ivoirienne, le gouvernement de Côte d’Ivoire monte au créneau pour démentir ces accusations. 

En effet, le Général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a indiqué que les patrouilles ciblant les zones où résident des leaders de l’opposition visaient uniquement à disperser des regroupements illégaux.

Par la même occasion, il a rappelé que cette action est en accord avec l’arrêté interdisant les regroupements et les manifestations sur la voie publique.

Par ailleurs, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a soutenu qu’il était important de renforcer la sécurité. Selon lui, cela permettra de s’assurer que d’éventuelles surprises ne peuvent pas intervenir.

À cet effet, rappelons que la plateforme de l’opposition a institué le lundi un organe de transition. Toutefois, face à cet organe mis en place par l’opposition, le générale Diomandé, a fait savoir que la  » situation est grave « .

Côte d’ivoire : l’opposition ivoirienne annonce un conseil national de transition

Ce lundi 02 novembre 2020, l’opposition ivoirienne par la voix de son porte-parole, Pascal Affi N’Guessan a annoncé un conseil national de transition. 

En effet, cette commission sera présidée par le président du PDCI, Henri Konan Bédié.  » Ce Conseil national de transition est présidé par Henri Konan Bédié. (…), président du  PDCI, (…) la réconciliation et la paix (CDRP).   » , a fait savoir Affi.

Par ailleurs, il a indiqué que l’ancien chef d’Etat, aura pour mission de préparer une nouvelle présidentielle. Il devra aussi mettre en place un gouvernement de transition.  » Il a pour mission de préparer le cadre de l’organisation d’une élection présidentielle juste. (…) et de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition  » a annoncé Pascal Affi.

De plus, le porte-parole de la plateforme de l’opposition a affirmé que le conseil se chargera notamment de convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale. À l’en croire, ces assises auront pour but de ramener la paix définitive en Côte d’Ivoire.

Rappelons que Bédié et Affi, candidats respectifs du PDCI et du FPI, ont refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Ces derniers avaient estimé que les conditions d’un scrutin crédible n’avaient pas été réunies.

Violences à Yamoussoukro : un convoi de la CEI incendié

Le dimanche 01 novembre 2020, un convoi de la Commission Electorale indépendante (CEI), ramenant des résultats à Abidjan a été attaqué et incendié par des hommes armés de machettes.

L’incident s’est produit à Morofé non loin de Yamoussoukro. En effet, selon les informations divulguées par certains médias, sept véhicules en provenance de la zone de Tiébissou qui regagnaient Abidjan, ont été pris dans un piège mis en place par des militants de l’opposition.

Par ailleurs, ces derniers les auraient obligés à stationner leur véhicule. Et une fois leur cortège à l’arrêt, les agents de la CEI ont aussitôt pris la fuite laissant libre cours aux casseurs.

Cependant, notons qu’un couvre-feu avait été instauré par à Yamoussoukro. À en croire l’arrêté du préfet de ce département, Brou Kouamé, ce couvre-feu a débuté le samedi 31 octobre 2020. En outre, il prendra fin ce lundi 02 novembre 2020 inclus de 21heures à 06 heures du matin.

Il a également indiqué que cette mesure de couvre-feu pouvait être reconduite à son expiration en cas de nécessité.

Rappelons que le scrutin présidentiel ivoirien s’est déroulé le 31 octobre 2020.

Côte d’ivoire : démarrage du scrutin présidentiel 2020

Ce samedi 31 octobre marque le jour décisif pour chaque citoyen ivoirien d’accomplir son devoir civique. Le scrutin présidentiel en Côte d’ivoire démarre malgré quelque difficultés observées dans certaines.

En effet, bien que l’opposition a tout tenté pour faire barrage au scrutin présidentiel du jour, force est de constater qu’il se déroule en grande partie sans encombre.

Tôt ce matin des électeurs sont allés dans leur lieu de vote afin de choisir le candidat de leur choix. Par ailleurs, il en était de même pour le président Alassane Ouattara qui a accompli son devoir au centre de vote du Lycée Sainte Marie de Cocody à Abidjan.

Accompagné de son épouse Mme Dominique, il a invité l’opposition ivoirienne de stopper son mot d’ordre de désobéissance civile. Selon lui, cela aurait conduit à des morts d’hommes.

Cependant, rappelons que si le vote se déroule sans encombre, dans les principales villes du Pays des perturbations ont été observées dans « une dizaine d’endroits isolés « .

 

Election présidentielle en Côte d’ivoire : la CEI annonce la tenue effective des votes en France et en Italie

À quelques heures du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, la commission électorale indépendante (CEI) a annoncé que les votes en France et en Italie auront bel et bien lieu.

En effet, des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux ont indiqué que le vote serait annulé dans ces deux pays. Pour ce faire, la CEI a tenu démentir ces allégations.  Par la même occasion, elle a exhorté les électeurs vivant dans ces pays à se rendre aux urnes pour choisir leur candidat.

Par ailleurs, elle a indiqué que les ivoiriens vivant en Scandinavie devront se rendre en Allemagne. À l’en croire, ils y procéderont au vote de leur candidat dans ce pays.

Pour rappel, notons que cette élection présidentielle oppose quatre candidats. Il s’agit notamment du président sortant Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan  et Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Cependant, les candidats de l’opposition, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, ont appelé au boycott actif du scrutin. Ces derniers protestent contre la candidature d’Alassane Ouattara qu’ils jugent anticonstitutionnelle. Ils estiment également que les conditions ne sont pas réunies pour des élections transparentes.

Présidentielle ivoirienne : la CEDEAO déploie 90 observateurs pour le scrutin du 31 octobre

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déployé 90 observateurs électoraux pour le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, en Côte d’Ivoire.

En effet, le déploiement de cette mission d’observation électorale de la CEDEAO, s’est effectué le jeudi 29 octobre 2020 à Abidjan. Elle a été faite en présence du commissaire aux affaires politiques, de paix et de sécurité de la CEDEAO, le général Francis Awagbe Behanzin.

À cette occasion, le directeur du département des affaires politiques de la Commission de la CEDEAO, Dr Rémi Ajibewa, a réaffirmé la détermination de l’organisation à accompagner Côte d’Ivoire durant le scrutin présidentiel. Selon lui, cela se fera conformément au protocole additionnel de la CEDEAO. En outre, notons que ce protocole est basé sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001.

Cependant, à en croire le chef de la mission d’observation, l’ex-Premier ministre sénégalais, Cheikh Hadjibou Soumaré,  » la CEDEAO appuiera la Côte d’Ivoire pour une élection transparente, crédible et pacifique« .

Rappelons que la Commission de la CEDEAO a approuvé le déploiement de 10 observateurs électoraux à long terme. Ainsi que de 80 observateurs, à court terme en Côte d’Ivoire.

Interview exclusive de Laurent Gbagbo sur TV5MONDE

Annoncé sur le plateau d’une émission de la chaîne de télévision TV5MONDE, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’est exprimé sur la situation socio-politique en Côte d’ivoire, à travers une interview.

TV5 : Monsieur le Président bonjour.

GBAGBO Laurent : Bonjour madame.

TV5 : Et merci d’accorder cet entretien à TV5 monde. Comment allez-vous depuis que vous avez recouvré la liberté ?

GBAGBO Laurent : Je me porte mieux. On est toujours mieux quand on est en dehors des prisons que quand on est en dedans. Donc je me porte bien.

TV5 : Depuis le 15 janvier 2019, date de vote acquittement, vous vous terrez dans le silence. Pour quelle(s) raison(s) avez vous accepté de parler aujourd’hui ?

GBAGBO Laurent : Vous savez depuis mon arrestation en Avril 2011, je n’ai pas parlé. Sauf lors des interrogatoires devant la Cour pénal internationale. Et quand j’ai été acquitté, j’attendais d’être dans mon Pays avant de parler. J’attendais d’être en Côte d’Ivoire avant de parler. C’est pourquoi depuis je ne parlais pas. Mais aujourd’hui, la date du 31 Octobre approche, je vois que les querelles nous amènent dans un gouffre. Et en tant qu’ancien président de la République, en tant qu’ancien prisonnier de la CPI, ancien homme politique connu, si je me tais ce ne serait pas responsable. Donc j’ai décidé de m’exprimer pour donner mon point de vue sur ce qui ce passe en ce moment en Côte d’Ivoire. Et donner ma direction. Celle qui me semble bonne.

TV5 : Pour la Présidentielle du 31 Octobre, vous partisans ont déposé votre candidature qui a été rejetée. Est ce que vous avez été surpris par le rejet de votre candidature parce que vous ne remplissiez pas toutes les conditions ?

GBAGBO Laurent : Nous étions 44 candidats. On a rejeté 40 candidatures. Vous voyez un peu. Donc… Je trouve ça un peu enfantin. Je pense que dans un pays, ceux qui veulent être candidats doivent être candidats. On ne doit pas multiplier les obstacles sur la route des candidatures. Je ne conçois pas comme ça la politique. TV5 : Vous estimez que certains candidats ont été sciemment écartés de la présidentielle ?

GBAGBO Laurent : Bien sûr. Bien sûr. Mais bon, c’est pour tout ça que je m’exprime aujourd’hui.

TV5 : Depuis l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara pour la Présidentielle du 31 Octobre, pour briguer un troisième mandat, la Côte d’Ivoire connaît une crise pré-électorale, qui a fait d’ailleurs déjà plusieurs victimes à Abidjan et dans Plusieurs villes de l’intérieur, est ce que vous comprenez la colère des anti-troisième mandat ?

GBAGBO Laurent : Oui. Oui. Je la comprends et la partage. Je pense que l’un des problèmes politiques en Afrique, c’est qu’on écrit des textes sans y croire. On écrit dans la constitution que le nombre de mandats est limité à deux (02). Pourtant on veut faire un troisième mandat ? Il faut qu’on respecte ce qu’on écrit. Il faut qu’on respecte ce qu’on dit. Dès l’instant où dans une société, les textes de lois et la constitution qui est la loi suprême…

TV5 : On dit d’ailleurs que c’est la loi fondamentale.

GBAGBO Laurent : …c’est la loi fondamentale. Les textes de lois qui régissent les rapports entre les citoyens, disent une chose, il faut qu’on s’y conforme. Et c’est en s’y conformant que la société est régulées de façon efficace. Si on écrit une chose et qu’on en fait une autre, on assiste à ce qui arrive en Côte d’Ivoire aujourd’hui.

TV5 : La situation inflammable que connaît la Côte d’Ivoire depuis le mois de juillet, vous préoccupe alors ?

GBAGBO Laurent : Elle me préoccupe absolument. Et je voudrais dire qu’on a un remède à cela. Le remède, c’est la discussion. Il faut que les gens s’asseyant et qu’ils discutent.

TV5 : Quand vous dite « les gens s’asseyent » vous pensez à qui ? Alassane Ouattara, Henry Konan Bédié, SORO Guillaume.

GBAGBO Laurent : Aux hommes politiques en général. Je pense à ces trois là. Mais le champs politique s’est élargi depuis. Le champ politique s’est élargi. Mais depuis que Houphouët était président, parce que j’ai été le seul à être candidat contre Houphouët Boigny, j’ai été le seul en 90, mais je ne cessais de répéter: << asseyons nous et discutons>>. Avec la discussion, la négociation on règle beaucoup de problèmes.

TV5 : Mais monsieur le Président, est ce que tous les trois vous n’avez pas une part de responsabilité ? Parce que depuis 30 ans vous cristallisez la scène politique Ivoirienne à coup de mésalliances et d’alliances. Est ce qu’aujourd’hui le temps n’est pas venu pour vous, tous les 3, de vous retirer et de passer la main à une nouvelle generation?

GBAGBO Laurent : On ne règle pas les problèmes politiques comme ça. C’est anti démocratique d’ailleurs de céder, de régler… J’entends souvent dire, or ces trois là, ils faut qu’ils partent, il faut qu’ils quittent. Mais de GAULLE, il est resté combien de temps devant la scène politique ? De 1940 à 1969. Son départ de l’Élysée après la défaite du référendum qu’il avait initié. François Mitterrand il est resté combien de temps ?

TV5 : 14…

Gbagbo Laurent : non 14 ans l’Elysée. Mais au devant de la scène politique François Mitterrand était ministre depuis les années 40, 50, puis il est passé dans l’opposition, puis il est devenu Président.

TV5 : Mais comparaison n’est pas raison. La situation de la Côte d’Ivoire est particulière et vous le savez. Depuis 1999 date du premier coup d’état, tous les trois vous occupez la scène politique. Et aujourd’hui ce qu’on entend c’est que la jeunesse se dit que vous devez passer la mains à une nouvelle génération.

GBAGBO Laurent : La jeunesse ne dit rien du tout (rires). Ce sont les autres qui parlent pour notre jeunesse. Mais je ne voudrais pas focaliser la discussion sur ce sujet. Parce que, bon, moi j’ai été mis en prison un décennie et la vie a continué. Donc la vie peut continuer sans nous. Mais je veux dire que poser le problème en ces termes là, c’est encore tromper les Ivoiriens. En leur disant, si ces trois là s’en vont, tous les problèmes sont réglés. Or non.

TV5 : Peut être pas tous les problèmes. Mais une grande partie des problèmes. Qu’est ce que vous proposez pour renouer les files du dialogue entre Alassane Ouattara et les principaux leaders de l’opposition dont vous faites partie ?

GBAGBO Laurent : il faut une auto éducation. Il faut que les gens comprennent que dans la démocratie on se donne des règles. On n’est pas d’accord. Dans la démocratie d’abord on se rend compte qu’on est pas d’accord. C’est la première chose qui fonde la démocratie. On n’est pas d’accord. Mais on vit ensemble dans un pays.

TV5 : En bonne intelligence.

GBAGBO Laurent : Oui on doit vivre en bonne intelligence. On doit se donner des règles. On doit se donner des règles. Et une fois qu’on s’est donné des règles, il faut les respecter. C’est ça. Il faut les respecter. Si on ne peut pas respecter les deux mandats, qu’on ne l’écrive pas dans la constitution. Au temps d’Houphouët-Boigny, il n’y avait pas de limitation de mandats.

TV5 : C’était le parti unique aussi.

GBAGBO Laurent : C’était le parti unique. Mais il n’y avait pas de limitation de mandats. Quand il n’y a pas de limitation de mandats. On s’attend à tout. La limitation de mandats n’est pas obligatoire. Mais moi je la souhaite. Mais une fois qu’on a limité les mandats dans la constitution, il faut qu’on respecte cette limitation.

TV5 : Face à ce qu’elle appelle la dérive du pouvoir, l’opposition ivoirienne fait bloc. Et elle appelé à la désobéissance civile. Un mot d’ordre que Alassane Ouattara n’entend pas puisque ça ne l’a pas fait reculer. Et d’ailleurs ses partisans au RHDP disent le 31 Octobre, un coup ko. Victoire au premier tour. Qu’est ce qui nous attend au lendemain du premier octobre ?

GBAGBO Laurent : La catastrophe. Ce qui nous attend, c’est la catastrophe et c’est pourquoi je parle. Pour qu’on sache que j’ai parlé. Pour qu’on sache que je ne suis pas d’accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Pour qu’on sache que je dis qu’il y avait autre chose à faire. Il faut discuter.

TV5 : Monsieur le Président cet entretien tire à sa fin, cela fait neuf ans que les Ivoiriens ne vous ont vu, ni entendu, qu’est ce que vous voulez leurs dire à la veille de cette date cruciale du 31 Octobre ?

GBAGBO Laurent : Discutez ! Négociez ! Parlez ensemble !

TV5 : Il est encore temps de la faire ?

GBAGBO Laurent : Il est toujours temps de le faire. Il est toujours temps de le faire. Il est toujours temps de parler. Je voudrais dire aux ivoiriens que dans ce combat qui se mène aujourd’hui autour du troisième mandat, je suis moi Laurent GBAGBO ancien prisonnier de la CPI, je suis résolument du côté de l’opposition. Je dis vu mon expérience, il faut négocier.

 

 

Présidentielle en Côte d’ivoire : la CEI annonce le retrait de 3 084 288 cartes d’électeurs

À l’approche du scrutin du 31 octobre 2020, la CEI a annoncé que 3 084 288 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur. 

Selon eux, ce retrait concerne la période du 14 au 25 octobre 2020, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs inscrits sur la liste électorale ivoirienne.

« La CEI informe la communauté nationale et internationale qu’au terme de la période de distribution des  cartes d’électeur du 14 au 25 octobre 2020, 3 084 288 électeurs ont effectivement retiré leur carte, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs», a indiqué l’institution dans un communiqué.

Cependant, conformément aux dispositions du Code électoral, les électeurs n’ayant pas pu retirer leurs cartes d’électeur, pourront le faire le 31 octobre 2020. Ces derniers pourront le faire le jour du scrutin dans leurs bureaux de vote respectifs.

Par ailleurs, la CEI a rappelé que les lieux de vote sont au nombre de 10 815 restent inchangés. Quant aux bureaux de vote, au nombre de 22 381 demeures pareil sur le territoire national et à l’étranger.

Présidentielle en Côte d’ivoire : Ibrahim Kuibert  » le retrait de l’opposition de la CEI centrale n’affecte en rien la crédibilité du scrutin »

Présent sur le plateau de la chaîne NCI, le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly, a fait savoir que le retrait des commissaires centraux représentant l’opposition ivoirienne dans la Commission électorale indépendant n’affecte en rien la crédibilité de la présidentielle du 31 octobre 2020.

En effet, à l’entame de la mission de la CEI, la Commission centrale de l’institution a adopté un chronogramme, validé par tous les représentants des personnalités proposées par les entités politiques. « Nous les avons adoptés (les actions), il s’agit maintenant de les exécuter, et nous sommes dans la phase opérationnelle (or) les commissaires ont un rôle de supervision, ils n’ont pas un rôle opérationnel,  lequel rôle est dévolu aux agents techniques », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a demandé à son représentant de ne pas prêter serment pour siéger à la CEI centrale, suivi quelques semaines du retrait des représentants des plateformes de l’opposition, AFD et LMP. Quant à l’opposition, elle exige une réforme de la CEI.

L’opposition ivoirienne qui prône une désobéissance civile et qui demande un rapport du scrutin, ne s’est pas officiellement prononcée sur un boycott du scrutin, mais a déjà laissé entrevoir qu’ elle y participera.

Toutefois, concernant la présidentielle, il a souligné qu’il faudrait récupérer sa carte d’électeur, pour élire. En outre, il a signifier que la carte d’identité servira à retirer la carte d’électeur.

En Côte d’Ivoire, le vote se tiendra sur un durée de 10 heures, conformément aux dispositions réglementaires. De ce fait, les bureaux de vote ouvriront à 8h00 pour fermer à 18h.

Rappelons cependant que quatre candidats sont en lice pour la quête du fauteuil présidentiel. Il s’agit notamment du président sortant Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin.

 

Présidentielle en Côte d’ivoire : l’opposition suspend la participation de leurs représentants à la CEI

L’AFD et LMP, deux plates-formes de l’opposition ivoirienne, ont annoncé le mardi dans une déclaration conjointe la suspension de leurs représentants à la Commission électorale indépendante (CEI).

En effet, les plateformes de l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et la Ligue des mouvements pour le progrès « demandent à leurs représentants de ne plus participer aux réunions convoquées par les nouveaux bureaux locaux » de la CEI.

Selon la déclaration, cette décision prise par ces plateformes vise pour à ne point se faire complice du hold-up électorale mis en place par le gouvernement, le Conseil constitutionnel et la Commission Electorale indépendante.

Pour cela, l’AFD et LMP ont instruit toutes les personnalités qu’elles ont proposées pour siéger dans les commissions électorales communales, sous-préfectorales, départementales, régionales et à l’étranger, de suspendre leurs activités au sein des démembrements de la CEI.

À en croire ces plateformes, elle ne souhaite pas s’associer une mascarade électorale.

Toutefois, l’AFD et LMP demandent au gouvernement et au président de la République de sortir de leur posture actuelle, qui expose inutilement les Ivoiriens aux menaces de toute nature. Pour elle, tous ceux qui ont un intérêt aux élections présidentielles et législatives,  devraient discuter « autour d’une table afin de convenir des conditions générales de leur organisation et notamment, des réformes nécessaires du Conseil Constitutionnel et de la CEI ».

En outre,  l’AFD et la LMP demandent au gouvernement ivoirien de reporter le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.

Présidentielle en Côte d’ivoire : la CEI remet la liste électorale provisoire aux partis politiques

Le président de la commission électorale indépendante (CEI), Coulibaly Kuibiert Ibrahime, a remis la liste électorale provisoire de 2020, aux représentants des partis politiques. Cette remise s’est faite ce mercredi 29 juillet 2020 à Abidjan au siège de la CEI.

À cet effet, M. Kuibiert a souligné le fait que ses services techniques se sont employés au traitement informatique des données recueillies lors des recensements. Selon lui, cette étape aurait consisté à éliminer les doublons et croisements des données, ayant abouti à une liste électorale provisoire de 7.500.035 électeurs.

Toutefois, ce dernier a indiqué que la CEI attendait encore de ces partis politiques pour la suite du processus. À l’en croire, la présence des partis politiques permettra de corriger les quelques erreurs matérielles que contiendrait la liste provisoire.

Ainsi, il a déclaré que la liste électorale provisoire sera affichée dans les différents lieux de vote. Et ce, à compter du 1er août 2020.

Notons que cela ouvrira la période du contentieux, qui commence le 05 août 2020. Elle aboutira aussi à la production de la liste électorale définitive.