Justice ivoirienne : la prison à vie requise contre Amadé Ouéremi

Le parquet du Tribunal criminel d’Abidjan a requis le mercredi 14 avril 2021, la prison à vie et le paiement d’une amende de 10 millions FCFA contre l’ex-chef de guerre Amadé Ouérémi. Il a été accusé de crime contre l’humanité commis dans la ville Duékoué pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

En effet, les témoignages poignant de plusieurs victimes ont accablé M. Ouérémi lors de leurs dépositions. En outre, des avocats représentant des organisations  de défense des droits de l’homme ont abondé dans le même sens. Pour ce faire, ces derniers ont appelé le tribunal à condamner M. Ouérémi pour les faits qui lui sont reprochés.

Toutefois, malgré les démonstrations pour prouver l’innocence d’Amadé Ouérémi, la plaidoirie de son avocate Me Roseline Aka n’a pu aboutir à rien.

Rappelons que M. Amadé Ouérémi a été jugé devant le Tribunal criminel d’Abidjan, et ce après huit années de détention.

Abidjan : ouverture du procès de l’ex-chef milicien Amadé Ouérémi pour crimes de guerre

Le procès d’Amadé Ouérémi, un ex-chef de milice accusé de crimes de guerre, s’est ouvert hier mercredi au Tribunal de première instance d’Abidjan.

Ce dernier est accusé de meurtres, assassinats, génocide, tribalisme, vole en réunion, viols commis sur des populations civiles à Duékoué pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2011. A en croire ce dernier, il indique avoir pris ses quartiers au mont Péko depuis 2007. Mais, il a rejeté devant le Tribunal son implication dans ces tueries de Duékoué qui ont fait 817 morts selon la Croix-Rouge.

Par ailleurs, M. Ouérémi a dénoncé un complot de certaines personnes pour lui faire porter la responsabilité de ces tueries de Duékoué. « Il est juste accusé, mais pas encore déclaré coupable. Je suis en train de chercher à réunir tous les moyens pour le défendre. Si les moyens sont bons, c’est possible qu’il soit relaxé. Les charges sont nombreuses, j’ai recensé plus de 24 et ça s’apparente à un acharnement », a estimé Me Roseline Aka, l’avocate de l’accusé Amadé Ouérémi.

Cependant, le procès de l’ex-chef milicien où près d’une vingtaine de témoins ont été présentés à la juridiction, a été suspendu aux environs de 18h. Celui-ci a repris ce jeudi 25 mars 2021 dans l’après-midi.

«Il n’y a pas de problème de réconciliation en Côte d’Ivoire» estime le Reggaeman Fadal Dey

Le reggaeman ivoirien Koné Ibrahima Kalilou dit Fadal Dey a estimé mercredi à Abidjan qu’il n’y a pas de problème de réconciliation nationale entre les populations en Côte d’Ivoire, soutenant que « ce sont les politiciens qui doivent se réconcilier entre eux ».« Les populations de la Côte d’Ivoire n’ont pas de problème de réconciliation entre elles.  Ce sont les politiciens qui doivent se réconcilier entre eux. Il n’y a pas de problème de réconciliation en Côte d’Ivoire », a dit l’artiste-musicien.

Fadal Dey s’exprimait lors d’une session de formation des journalistes organisée par la  représentation diplomatique américaine en Côte d’Ivoire à l’occasion de laquelle, il a présenté son prochain album ( 6è) intitulé « Je Suis l’Afrique » qui sortira en janvier 2020.

De son avis,  l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara a posé quelques actes de réconciliation dans le pays. «  Il a laissé la vie sauve à l’ex-président Laurent Gbagbo après la crise post-électorale ivoirienne de 2011», a-t-il indiqué.

Auparavant, Fadal Dey a présenté en exclusivité aux journalistes, son  nouvel « Je suis l’Afrique » qui sortira en janvier 2020. L’artiste qui se veut engagé dénonce,   entre autres,  dans cet nouvel album de 16 titres, le pillage des ressources de l’Afrique par l’Occident et la reproduction systématique des politiques européennes en Afrique.

« Le problème de l’Afrique n’est pas un problème de démographie. Le problème de l’Afrique, c’est le pillage de l’Afrique par l’Occident », s’est offusqué l’artiste-musicien. Présent sur la scène musicale depuis 22 ans, Fadal Dey  compte  à son actif cinq albums.