Traitements ou Colonisation : deux médecins français veulent tester le vaccin anti-covid-19 en Afrique

Des propos tenus le mercredi 01 avril 2020, par deux médecins sur LCI ont déclenché une vaste polémique sur la toile. Ces derniers se sont interrogés sur un éventuel vaccin BCG contre le coronavirus, ainsi que l’intérêt d’y effectuer des tests en Afrique.

Des propos des Professeurs, Camille Locht et Jean-Paul Mira qui sont pris d’assaut par les internautes qui parlent de néo-colonialisme pour certains, de suprématie blanche et de racisme scientifique pour d’autres.

Ces professeurs, qui en pleine entrevue dans une émission diffusée sur la chaîne d’actualité française LCI, ont proférés des propos touchant à la population africaine.

En effet, Camille Locht situait tout d’abord, l’état des études cliniques du vaccin contre la tuberculose. Ce vaccin dénommé BCG qu’ils essayaient de tester en ce moment sur le COVID-19. Selon Locht, c’est une étude qui serait effectuée dans plusieurs pays étrangers.

Un vaccin qui d’ailleurs est très attendu par le monde pour freiner cette pandémie. Quant au Pr. Jean-Paul Mira, qui voulut rebondir sur les propos de son confrère, l’a fait avec des termes inappropriés. « Si je peux être provocateur » a-t-il déclaré ainsi avant de poser la question fatidique. « Est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique ? Où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation ? », demande le chef de service de réanimation à l’hôpital Cochin, Pr Jean-Paul Mira. Ce dernier pousse le bouchon un peu plus loin en faisant une comparaison avec les prostituées qui sont livrées au virus du SIDA.

« Un peu comme c’est fait d’ailleurs pour certaines études dans le cadre du SIDA, où chez les prostituées on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées et qu’elles ne se protègent pas. Qu’en pensez-vous ? ». Une question qui attise une polémique de part et d’autre.

Néanmoins, la question principale qui ressort de tout ce discours est de savoir pourquoi réaliser ces essais en l’Afrique? Et non en France ?

Ce n’est certainement pas la réponse que souhaiterait avoir les interlocuteurs lorsque Camille Locht se range du même avis que son confrère. « Alors, vous avez raison et d’ailleurs, nous sommes en train de réfléchir en parallèle à une étude en Afrique justement ». Affirma ce dernier sans la moindre hésitation « Je ne sais même pas ce qui me révolte le plus entre la question et la réponse ».

Véritable indignation face aux dires de ces médecins, qui se font lyncher sur la toile par des personnalités et autres des quatre coins du monde, surtout en Afrique.

Pourquoi ce grand intérêt pour l’Afrique ? Ou est-ce une nouvelle forme de colonialisme pour y prétendre effectuer des tests? Pourquoi ne pas la faire en France qui compte un nombre élevé de cas mais aussi de décès dus au COVID-19?

Ces médecins français ont exprimé leur idée pour lutter contre cette pandémie, sans tenir compte du fait que le continent africain soit comparé à un cobaye, un animal sur lequel l’on pourrait faire des expériences.

Cependant, Pourquoi donc tester ce vaccin en Afrique ? Alors que des milliers de médecins en France mettent en péril leur vie, et ce chaque jour pour sauver des vies lors de cette crise sanitaire?

Jack Ma s’engage à faire des dons matériels aux Etats Africains pour combattre le coronvirus

Le milliardaire chinois et fondateur d’Alibaba, Jack Ma, s’est engagé à voler au secours de l’Afrique. Il a fait un don de 20 000 kits de diagnostics, 100 000 masques, et 1000 combinaisons protectrices à chaque Etat africain. Ce don est destiné aider les pays Africains à combattre la pandémie du coronavirus.

En effet, ce dernier a déjà envoyé des équipements médicaux aux Etats-Unis et à même distribuer deux millions de masques protectrices en Europe.

« Les équipements destinés aux pays africains, seront livrés à l’Ethiopie et le Premier ministre Abiy Ahmed sera chargé de superviser la distribution », a -t-il expliqué.

Jack Ma

Selon le fondateur d’Alibaba, il a exprimé clairement sa pensée sur cette situation de pandémie. « En tant que membres de la communauté mondiale, il sera irresponsable de notre part de nous asseoir sur la barrière, de paniquer, d’ignorer les faits ou de ne pas agir. Nous devons agir maintenant »

Par ailleurs, M. Abiy a confirmé l’information dans une série de tweet et a parlé de sa grande reconnaissance vis-à-vis de M. Ma.

En outre, il a déclaré que ses deux fondations fourniraient du matériel en ligne pour le traitement clinique des coronavirus. Et ce aux institutions médicales du continent.

Cependant, l’on a constaté une forte augmentation des cas de coronavirus en Afrique ces derniers jours.  Bien qu’ils soient encore moins nombreux, des mesures strictes ont été ordonnées pour éviter la propagation du virus.

 

Le CHAN 2020 est reporté en raison du coronavirus

Le CHAN  (Championnat d’Afrique des Nations) a été reporté en raison de la pandémie du coronavirus qui sévit en Afrique.

En effet, Le CHAN 2020 qui devait se tenir entre le 4 et le 25 avril prochain, au Cameroun n’aura finalement pas lieu. En raison de la pandémie du coronavirus, les instances continentales ont pris la décision qui s’imposait.

Par ailleurs, la CAF a fait le choix de reporter son tournoi continental des nations. Cette même décision vient de tomber, à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue, ce mardi 17 mars par la COCAN.

C’est en raison de l’urgence sanitaire mondiale que représente la pandémie de coronavirus que la décision a été prise.

Cependant, le communiqué précise que la compétition se tiendra à une date qui sera communiqué ultérieurement. « Les nouvelles dates de la compétition seront arrêtées en fonction de l’évolution de la situation et communiquées en temps opportun ».

Rappelons que 16 sélections étaient censées participer à cette 6e édition de la CHAN.

 

Coronavirus / Afrique : Des pays africains imposent des restrictions pour combattre la pandémie

Avec la propagation très virale du coronavirus, certains pays de l’Afrique ont décidé d’appliquer des restrictions pour freiner ce virus.

A cet effet, l’Afrique du Sud qui a déclaré ce dimanche l’état de catastrophe nationale, fermera ses frontières aux ressortissants des pays à haut-risque. Cette décision s’appliquera dès le mercredi 18 mars, pour contenir la propagation du coronavirus dans le pays.

Par ailleurs, les visas seront refusés aux personnes, ayant visité un pays à haut risque au cours des 20 derniers jours.

« Nous avons décidé de prendre des mesures urgentes et drastiques pour gérer la maladie, protéger la population de notre pays et réduire l’impact du virus sur notre société et notre économie. Nous avons maintenant déclaré l‘état de catastrophe nationale en termes de la loi sur la gestion des catastrophes. Cela nous permettra, d’avoir un mécanisme de gestion des catastrophes intégré et coordonné qui mettra l’accent sur la prévention et la réduction de l‘épidémie de ce virus », a déclaré Cyril Ramaphosa, le président sud-africain.

Même son de cloche au Kenya. Avec la confirmation d’un troisième cas dans le pays, Nairobi a adopté dimanche des mesures strictes. Elles consistent à bloquer l’entrée aux étrangers et non-résidents, mais également la fermeture des écoles, bureaux et magasins.

« Nous avons suspendu l’apprentissage dans tous nos établissements d’enseignement avec effet immédiat. En conséquence, pour faciliter une approche progressive, les écoles primaires et secondaires de jour suspendront leurs activités. Et ce à partir de demain », a déclaré à son tour Uhuru Kenyatta, le Président Kenyan.

Le nombre d’infections a plus que doublé au cours du week-end, avec 37 nouveaux cas annoncés sur le continent.

En Afrique du Sud, 61 personnes ont été testées positives.  Il représente le deuxième plus grand nombre de cas de coronavirus en Afrique après l‘Égypte. Celui-ci a signalé 110 jusqu‘à présent.

Le Kenya, le Ghana et le Gabon, enregistrent leurs premiers cas de coronavirus

Le Ghana en Afrique de l’Ouest, le Gabon en Afrique centrale et le Kenya en Afrique de l’Est, ont confirmé leur premier cas de coronavirus. Ces trois pays ont enregistré des cas index de la pandémie.

En effet, Le cas du Kenya est le premier en Afrique de l’Est. Annoncé vendredi par le ministre de la Santé, Mutahi Kagwe, il s’agirait d’une étudiante kényane rentrée des États-Unis par Londres.

 

Kenya coronavirus

Selon le ministère de la Santé, la citoyenne kenyane âgé de 27 ans a été testée jeudi, une semaine après son retour du Royaume-Uni le 5 mars 2020. Le ministre a affirmé qu’elle est dans un état stable tout en ajoutant qu’elle mangeait bien et se portait bien.

Cependant, Mutahi Kagwe a rassurer la population Kényane que le gouvernement utilisera toutes les ressources pour combattre le virus. Il a également affirmé avoir retrouvé toutes les personnes avec qui cette étudiante était entrée en contact depuis son arrivée dans le pays.

Quant au Ghana, le ministre de la santé Kwaku Agyemang Manu, a confirmé que les deux patients testés positifs pour le virus étaient arrivés de Norvège et de Turquie.

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement du Gabonais, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a déclaré un premier cas de Covid-19.  Il s’agit d’un compatriote gabonais âgé de 27 ans vivant au Gabon. Ce dernier aurait récemment séjourné à Bordeaux en France.

Gabon Coronavirus

Selon le porte-parole du gouvernement,il avait été thermo-flashé à son arrivée à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, mais ne présentait aucun signe.

Toutefois, rappelons que Les trois pays portent à quinze le nombre des États africains touchés par le Covid-19. De plus, l’Afrique de l’Ouest arrive en tête avec près de la moitié des pays concernés.

– Afrique de l’Ouest : Ghana, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Nigéria, Togo, Sénégal

– Afrique de l’Est : Kenya

– Afrique centrale : RD Congo, Cameroun

– Afrique australe : Afrique du Sud

– Afrique du Nord : Maroc, Tunisie, Égypte, Algérie

Macky Sall appelle l’Afrique à s’unir contre le Coronavirus

Le président sénégalais Macky Sall, a exhorté le jeudi soir, tous les pays africains à s’unir pour combattre contre le coronavirus. Selon lui, il faudrait mettre tout en œuvre pour éviter que le continent ne devienne le « nouveau foyer de la maladie ».

« J’appelle mes collègues africains à agir ensemble. L’Afrique ne doit pas être le nouveau foyer de la maladie », a déclaré sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais. Alors que son pays est le plus touché en Afrique de l’Ouest, Macky Sall ne compte pas baisser les bras.

« Face à la pandémie, j’invite mes compatriotes et les étrangers qui vivent parmi nous à s’approprier les recommandations de l’OMS. Nous devons rester vigilants et prendre le Coronavirus très au sérieux », a-t-il ajouté.

Rappelons que le continent Africain compte au total 15 pays infectés par cette pandémie du Covid-19. Par ailleurs, 232 cas confirmés pour l’instant sur tout le continent africain.

Coronavirus : Un premier cas confirmé au Cameroun

Annoncé ce vendredi par un communiqué du ministre de la santé camerounaise, un premier cas du Coronavirus a été confirmé. Le porteur du virus est un citoyen français âgé de 58 ans.

Selon le ministre de la santé, Manaouda Malachie, ce dernier serait arrivé à Yaoundé le 24 février passé. Par ailleurs, il a été placé en isolement à l’hôpital central de Yaoundé, l’un des principaux hôpitaux publics.

Manaouda Malachie assure que c’est « la surveillance active mise en place par le Cameroun qui a permis de détecter ce cas ».

Rappelons que, le Cameroun est le sixième pays a être infecté par le Coronavirus en Afrique .

Un premier cas de coronavirus confirmé en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud a annoncé jeudi avoir identifié un premier cas du nouveau coronavirus sur son territoire, un homme de 38 ans qui a récemment séjourné en Italie.

Cet homme et son épouse faisaient partie d’un groupe de dix personnes qui est rentré en Afrique du Sud dimanche, a précisé le ministre de la Santé Zweli Mkhize.

A son arrivée sur le territoire sud-africain, cet individu, dont la nationalité n’a pas été précisée, ne présentait pas de symptômes, selon le ministre. Mais mardi, il a consulté un médecin généraliste dans la province du KwaZulu-Natal (nord-est) à cause de fièvre, maux de tête, maux de gorge et toux.

Les tests ont révélé qu’il était porteur du nouveau coronavirus. Il s’agit du premier cas connu en Afrique australe. Après le Nigeria et le Sénégal, le pays est le troisième en Afrique subsaharienne à enregistrer un cas sur son sol.

Actuellement hospitalisé, « le patient est à l’isolement depuis le 3 mars », a ajouté le ministre en précisant que son médecin l’était également.

« Nous ne sommes qu’au début de tout ça », a prévenu le président Cyril Ramaphosa, appelant cependant la population à « ne pas paniquer ».

« Cela va se transformer en crise nationale et nous avons besoin de continuer d’informer la population. Cela va avoir un énorme impact sur de nombreuses choses », notamment les transports et l’économie qui est « dans une situation très précaire », a-t-il ajouté devant la presse.

L’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, vient de replonger dans la récession, la deuxième depuis 2018.

Le pays doit évacuer dans les prochains jours quelque 180 de ses ressortissants de la ville chinoise de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de coronavirus.

Aucun d’entre eux n’a été officiellement contaminé mais ils seront placés en quarantaine pendant trois semaines à leur arrivée en Afrique du Sud, selon les autorités.

Avant l’annonce de ce premier cas local, seuls deux citoyens sud-africains, membres d’équipage du navire de croisière placés en quarantaine au Japon, ont été contaminés par le coronavirus, selon Pretoria. Ils sont désormais considérés comme guéris et doivent rentrer prochainement en Afrique du Sud.

A l’échelle mondiale, près de 100.000 cas connus ou avérés de nouveau coronavirus ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie, dont 3.300 décès, dans plus de 80 pays et territoires, selon un décompte de l’AFP.

Les principaux pays touchés sont la Chine continentale, la Corée du Sud, l’Italie et l’Iran.

Coronavirus : Un premier cas détecté en Afrique du Sud

Annoncé ce jeudi dans un communiqué, l’Afrique du Sud fais son entrée parmi les pays touchés par le Coronavirus en Afrique. En effet, le Covid-19 se serait infiltré par le biais d’un homme de 38 ans ayant séjourné récemment en Italie.

Selon le ministre de la santé sud-africain, Zweli Mkhize, cet homme  faisait partie d’un groupe de dix personnes revenue diamnche.

Par ailleurs, ce dernier aurait consulté un médecin généraliste dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal.  A priori, il souffrait  de maux de tête, maux de gorge et de toux.

Cependant, le patient et son médecin ont été mis à l’isolement depuis le 03 mars, a affirmé Zweli Mkhize.

Rappelons que, l’Afrique du Sud devient le cinquième pays en Afrique, après le Sénégal, le Nigéria, l’Egypte et l’Algérie, infecté par le Coronavirus.

Coronavirus : Report de L’Africa CEO Forum d’Abidjan

Le président du Forum, l’Africa CEO Forum, Amir Ben Yahmed a annoncé le report du grand rendez-vous des décideurs politiques et économiques. Prévue à Abidjan les 9 et 10 mars 2020, ce forum économique a été repoussé à une date ultérieure.

Pour Amir Ben Yahmed, la prise d’une telle décision provient des préoccupations exprimées au risque de propagation du coronavirus.

En effet, selon le dossier de presse de l’Africa CEO Forum « AFRICA CEO FORUM mobilise chaque année 1800 chefs d’entreprises, investisseurs, décideurs politiques et 145 journalistes venus de plus de 70 pays, africains et internationaux, pour mettre en lumière les axes de développement du continent et de ses entreprises ». Un nombre assez élevé à prendre en considération face à cette menace du Covid-19.

« Nous restons tous mobilisés ces prochains jours, pour assurer la reprogrammation du Africa CEO Forum dans les meilleurs délais et réussir une 8ème édition à la hauteur des attentes de tous », a indiqué le directeur général du Groupe Jeune Afrique.

Cependant, il a assuré que l’équipe d’organisation et lui seront à la disponibilité des invités pour d’amples informations. En outre, il a remercié toutes ces personnes qui se sont mobilisés ce forum.

Rappelons que le mercredi, le continent africain comptait des cas confirmé au Nigeria, en Egypte, en Algérie et au Sénégal. A cet effet, aucun décès n’a été annoncé. Quant Au Nigeria comme au Sénégal, les personnes infectées sont des Européens qui arrivaient de séjours en Europe.

 

Coronavirus: alerte aux fake news, trois arrestations au Maroc

Les autorités marocaines ont lancé mercredi un appel à la vigilance face à la multiplication des « fake news » concernant l’épidémie de nouveau coronavirus, avec au moins trois arrestations de mauvais plaisantins ces derniers jours.

« Certains comptes sur des réseaux sociaux et des applications de messagerie instantanée (…) procèdent à la publication d’informations mensongères et erronées attribuées à des institutions officielles » pour annoncer des mesures sanitaires préventives, selon un communiqué publié mercredi par le ministère marocain de l’Intérieur.

Mardi, le ministère marocain de l’Education a dénoncé avec vigueur « une photo truquée » circulant sur les réseaux sociaux pour annoncer la fermeture de toutes les écoles du pays à partir de mercredi.

Le même jour, le quotidien l »Economiste » a démenti une « fausse information » circulant avec son logo officiel sur les réseaux sociaux concernant un « nouveau foyer » dans une banlieue de Casablanca.

« Toutes les dispositions légales seront prises (…) en vue d’identifier les personnes impliquées dans la publication de ces allégations et mensonges », prévient le communiqué de l’Intérieur.

Deux personnes qui tournaient des vidéos canulars dans la rue en annonçant à des passants avoir été contaminés à l’étranger « pour voir leurs réactions » ont ainsi été arrêtées à Marrakech (centre), selon un message publié mardi sur le compte twitter de la sûreté nationale (DGSN).

La DGSN avait déjà annoncé la semaine dernière l’interpellation d’un habitant de Tetouan (nord) qui avait annoncé dans une vidéo « enregistrer des morts liés au virus ».

Le royaume a fait état lundi d’un premier cas confirmé de contamination au Covid-19 concernant un Marocain en provenance d’Italie, placé en isolement dans un hôpital de Casablanca.

Depuis, plusieurs manifestations publiques comme le salon annuel de l’agriculture ou un Grand prix de judo, ont été annulées par précaution.

Les rumeurs les plus folles et conseils préventifs les plus insolites ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux marocains après l’annonce d’un premier cas déclaré en Algérie voisine, le 25 février dernier.

La saison inaugurale de Ligue africaine de basket reportée à cause du coronarovirus

La saison inaugurale de la Ligue africaine de basket (BAL), qui devait débuter le 13 mars à Dakar, a été reportée à une date ultérieure en raison de la propagation du coronarovirus, a annoncé mardi la NBA, partenaire de cette nouvelle compétition.

« Suite à la recommandation du gouvernement sénégalais, concernant l’escalade des problèmes de santé liés au coronavirus, la saison inaugurale de la BAL est reportée », a indiqué son président, Amadou Gallo Fall, cité dans le communiqué de la NBA.

« Je suis déçu que nous ne soyons pas en mesure de donner le coup d’envoi de cette ligue historique comme prévu, mais nous nous réjouissons du lancement très attendu de la BAL à une date ultérieure », a-t-il ajouté, sans donner plus de précision.

Cette annonce intervient au lendemain de la confirmation par le Sénégal de son premier cas d’infection au nouveau coronavirus. L’Egypte, le Maroc et le Nigeria ont également enregistré leurs premiers cas ces derniers jours.

La saison régulière de la Ligue africaine de basket, qui bénéficie du concours de la Fédération internationale de basket (FIBA) et de la NBA, doit se dérouler, outre au Sénégal, également en Egypte, au Maroc, au Nigeria, mais également en Angola et en Tunisie. Le Rwanda accueillera les play-offs et les finales.

Douze clubs sont engagés: Zamalek (Egypte), l’Association Sportive de Salé (Maroc), Rivers Hoopers Basketball Club (Nigeria), l’Association Sportive des Douanes (Sénégal), le Clube Atlético Petroleos de Luanda (Angola), le Groupement Sportif des Pétroliers (Algérie), le club Forces Armées et Police Basketball (Cameroun), le club Gendarmerie Nationale Basketball Club (Madagascar), l’Association Sportive de la Police Nationale (Mali), Ferroviario de Maputo (Mozambique), l’Union Sportive Monastirienne (Tunisie) et les Patriots de Kigali (Rwanda).

Le Sénégal confirme un 2e cas de coronavirus, premiers reports d’évènements publics

Le Sénégal a confirmé mardi un deuxième cas de coronavirus, sur un Français de 80 ans arrivé samedi dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, et annoncé le report de premiers événements publics, dont le concert d’un chanteur populaire et un gala de lutte.

« Ce 3 mars 2020, l’Institut Pasteur de Dakar nous a notifié un second cas positif au Covid-19. Il s’agit d’un résident français âgé de 80 ans, vivant à Sarcelles, dans la banlieue parisienne, arrivé au Sénégal le 29 février 2020 », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé.

L’état du patient, suivi au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, à Dakar, est « stable » et « toutes les dispositions ont été prises pour identifier les personnes contacts et assurer leur prise en charge », selon le ministère.

Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouye Ndiaye a par ailleurs décidé mardi « de reporter jusqu’à nouvel ordre » un évènement culturel de trois jours, prévu à partir du 6 mars dans la commune de Linguère (nord), dont il est le maire.

Le report est destiné à « faire face à la propagation du coronavirus récemment enregistré au Sénégal », a annoncé le ministre sur Twitter.

L’évènement devait inclure un concert du très populaire Wally Seck, un gala de lutte, sport très prisé au Sénégal, et une journée de nettoiement populaire.

Un premier cas de coronavirus au Sénégal a été annoncé lundi, sur un Français également, ayant séjourné dans une station de ski de la région Auvergne-Rhône-Alpes (centre-est de la France) en février avant de revenir au Sénégal, où il réside habituellement. L’état de ce patient, marié et père de deux enfants, également hospitalisé à Fann, « continue de s’améliorer », a dit mardi le ministère.

Un autre patient, de nationalité gambienne, venant d’Espagne et mis en quarantaine, a été libéré lundi après les résultats des tests qui se sont révélés négatifs, selon la même source.

Mardi soir, le continent africain comptait un cas confirmé au Nigeria, deux en Egypte, trois en Algérie et à présent deux au Sénégal. Mais aucun décès.

Coronavirus: l’Afrique espère profiter des leçons d’Ebola

Pour faire face au coronavirus, les pays d’Afrique subsaharienne ne disposent que de fragiles systèmes de santé publique, mais ils peuvent s’appuyer sur l’expérience acquise au cours des précédentes épidémies d’Ebola en République démocratique du Congo et en Afrique de l’Ouest.

En 2014-2016, plus de 11.000 personnes sont mortes en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone essentiellement, pendant la pire épidémie d’Ebola jamais enregistrée. A l’époque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait été accusée de retard dans sa réponse.

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus partie de Chine, qui a déjà fait plus de 3.000 morts dans le monde, seuls deux cas ont été officiellement confirmés en Afrique subsaharienne, au Nigeria la semaine dernière et au Sénégal lundi. Quelques cas ont aussi été enregistrés dans le nord du continent.

« Les épidémies d’Ebola ont permis aux pays (africains) d’avoir des bases sur lesquelles on s’appuie pour la préparation au Covid-19 », affirme Michel Yao, joint par l’AFP à Dakar.

Le directeur Afrique des programmes d’urgence de l’OMS cite la mise en place de systèmes de détection aux frontières des cas suspects, via une prise de température, et de structures d’isolement et de traitement dans les aéroports.

« Les ministères de la Santé ont maintenant l’obligation d’appliquer le Règlement sanitaire international (RSI, remontant à 2005), c’est-à-dire être en mesure de faire remonter précocement les épidémies et les cas, via le ministère, au niveau de l’OMS », a indiqué sur RFI le directeur des Affaires internationales de l’Institut Pasteur, Pierre-Marie Girard.

« Avec l’épidémie d’Ebola, on peut partir du principe que les systèmes de santé, les plateformes de coopération et communication et le +monitoring+ (suivi des cas) se sont développés », confirme Dorian Job, médecin basé à Dakar, responsable de programmes pour MSF aux Burkina, Niger, Nigeria et Cameroun.

« Il y a une meilleure surveillance, un meilleur suivi et cela va certainement aider », ajoute-t-il.

– 78 dollars –

Confrontés à des maladies multiples (paludisme, choléra, rougeole….), les pays africains se caractérisent par des systèmes de santé publique très précaires.

D’après la Banque mondiale, les dépenses de santé s’élevaient en 2016 à 78 dollars par habitant en Afrique subsaharienne, pour une moyenne mondiale de 1.026 dollars (avec des pointes à 9.351 dollars en Amérique du nord, et 3.846 dans l’Union européenne).

Le coronavirus arrive au moment où une autre « urgence de santé publique de portée internationale » frappe le continent: une nouvelle épidémie d’Ebola a en effet tué 2.264 personnes depuis août 2018 dans l’est de la République démocratique du Congo.

Aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis près de deux semaines, mais les autorités doivent encore attendre 42 jours au total sans nouveaux cas pour déclarer la fin de l’épidémie.

Déjà mobilisées par Ebola, les autorités sanitaires congolaises prennent, pour prévenir l’arrivée du coronavirus, la température des voyageurs dès leur descente d’avion à l’aéroport de Kinshasa, ou quand ils traversent le fleuve Congo pour Brazzaville, la capitale du Congo voisin.

« Les mesures que nous avons prises pour lutter contre Ebola sont les mêmes que celles que nous avons prises contre le coronavirus, à savoir l’hygiène et le lavage des mains », détaille le professeur congolais Jean-Jacques Muyembe, chef de la riposte anti-Ebola.

Avec l’aide financière du Japon, Kinshasa vient aussi d’inaugurer un « centre de diagnostic et de recherche » au sein de son Institut national de recherche biologique (INRB).

Début février, seuls l’Afrique du Sud et le Sénégal disposaient de laboratoires pour tester des cas présumés de coronavirus. L’OMS a fourni depuis des équipements à une quarantaine de pays.

En Afrique de l’Ouest, les systèmes de santé sont encore marqués par la plus grave épidémie d’Ebola de l’histoire.

« Notre préparation est meilleure du fait des leçons apprises pendant la crise Ebola », affirme au Liberia le directeur général de l’Institut national de santé public, Mosoka P. Fallah.

« La population veut nous donner des informations, explique-t-il. Nous avons même plus de données que prévu, car les Libériens ont encore l’expérience d’Ebola en tête ».

Coronavirus : Premier cas de la maladie détecté au Sénégal

Le Sénégal fait son entrée, sur la liste des pays du continent Africains menacés par le Coronavirus. Selon les autorités du pays, un premier cas fut détecté au Sénégal.

A en croire l’agence de presse sénégalaise, il s’agirait d’un individu résidant au quartier des Almadies à Dakar. Ce dernier, dont la nationalité ni l’identité n’ont pas encore été révélées proviendrait de la France.

A cet effet, une réunion d’urgence s’est tenue ce lundi 02 mars à la présidence de la République. Au cours de cette réunion, le chef de l’Etat a annoncé la réalisation de test, afin de confirmé si l’individu est réellement porteur du virus. Ces tests seront réalisés à l’institut Pasteur de Dakar, à la suite de cela, ils seront rendus publics.

Cependant, Macky Sall a appelé à un changement de comportement face à ce virus. « Mais si le cas est confirmé, cela veut dire qu’on devra changer de comportement. Cela voudra dire que la maladie est dans nos murs », affirma le chef d’Etat.

Rappelons que le cas du Sénégal, devient le second en Afrique Subsaharienne après celui du Nigéria annoncé vendredi. Certains cas ont notamment été enregistré en Egypte et en en Algérie, mais aucun décès.

Sénégal: premier cas confirmé de nouveau coronavirus

Le Sénégal a annoncé lundi son premier cas de nouveau coronavirus, sur un Français qui a séjourné en France en février avant de revenir au Sénégal et qui a été mis en quarantaine à Dakar.

Il s’agit du deuxième cas confirmé en Afrique subsaharienne après le Nigeria, qui concernait un Italien lui aussi de retour de son pays.

« Les résultats des tests effectués par l’Institut Pasteur de Dakar se sont avérés positifs », a dit devant la presse le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.

« A ce jour l’état du patient ne suscite aucune inquiétude majeure », a-t-il ajouté.

Le patient, un homme marié et père de deux enfants qui vit au Sénégal depuis plus de deux ans avec sa famille, a séjourné en France la deuxième quinzaine de février à Nîmes (sud) et dans une station de ski non-précisée de la région Auvergne-Rhône-Alpes (sud-est), a dit le ministre.

Rentré le 26 février au Sénégal, il a consulté, avec une fièvre de 39 degrés, un mal de gorge et des maux de tête. La structure médicale qui l’a reçu a contacté la cellule d’alerte sénégalaise mise en place contre le coronavirus, a dit le ministre.

Le patient a été mis en quarantaine dans le centre de traitement du service des maladies infectieuses et tropicales d’un hôpital de Dakar.

« Le dispositif de surveillance et de riposte au Covid-19 est renforcé et tous les moyens sont mis en oeuvre pour circonscrire la maladie », a ajouté le ministre. Il a appelé la population à la « sérénité » et a dit avoir « parfaitement confiance » dans le système de santé national.

En dehors du Sénégal et du Nigeria, les seuls concernés à ce jour en Afrique subsaharienne, quelques cas ont été enregistrés dans le nord du continent, en Algérie et en Egypte.

La possibilité d’une propagation du virus en Afrique et la faculté à faire face de pays aux systèmes de santé précaires sont un sujet de préoccupation pour l’Organisation mondiale de la Santé.

A Lagos, le coronavirus rappelle les peurs de l’épidémie d’Ebola

Lorsque Joyce Alali a entendu que le premier cas de coronavirus en Afrique sub-saharienne avait été déclaré dans sa ville, Lagos, capitale économique du Nigeria, elle a su tout de suite quoi faire.

Étudiante-infirmière, elle a fouillé dans ses affaires pour retrouver toutes les protections qu’elle utilisait en 2014, lorsque l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest avait gagné la mégalopole tentaculaire créant un vent de panique au sein de ses 20 millions d’habitants.

« Dès que j’ai entendu la nouvelle d’une contamination à Lagos, j’ai pensé +Oh mon dieu, c’est pas possible+ », raconte la jeune fille de 25 ans. « J’ai cherché mon masque et mon désinfectant pour les mains… ceux que j’utilisais déjà pour Ebola, je ne les avais pas ressortis depuis! ».

L’Afrique de l’Ouest a déjà dû faire face à l’épidémie dévastatrice d’Ebola qui a fait quelque 11.000 morts entre 2013 et 2016.

Au premier cas d’Ebola signalé à Lagos, un vent de panique s’était propagé dans la ville, mais finalement, seules sept personnes étaient décédées, sur 19 contaminées.

Vendredi, le spectre d’une « épidémie urbaine apocalyptique », comme l’avait décrit l’OMS au sujet d’Ebola, a refait surface.

– Marché surpeuplé –

Les habitants de Lagos ont commencé à traquer les produits de protection, après qu’un ressortissant italien, de retour de Milan, ait été déclaré contaminé par le nouveau coronavirus dans un hôpital de Lagos.

Dans le marché multicolore de Balogun, au coeur de Lagos Island, les étals des vendeurs se suivent dans un chaos organisé. Dans ce temple de la débrouille et des bonnes affaires, on se bouscule, on échange des nairas (la monnaie locale) de mains en mains et on zigzague entre les ruelles et les vendeurs à la sauvette.

C’est l’un des quartiers les plus densément peuplés de l’immense mégalopole, avec plus de 12.000 personnes au km2, selon une étude de l’Etat de Lagos.

« J’ai entendu parler de ce virus il y a à peine deux heures », raconte une vendeuse de boissons fraîches et beignets d’une cinquantaine d’année. « Nous prions pour qu’il ne s’agisse que d’une seule personne, et que Dieu l’aide à guérir. Je suis inquiète, mais je ne veux pas paniquer », philosophe la vendeuse.

Aisha, 29 ans, est parée contre la maladie. Elle traverse les allées du marché avec un masque noir en coton, et ne se sépare plus de son désinfectant pour les mains. « Toute ma famille, mes amis m’ont appelée ce matin pour me dire d’être vigilante. Ca m’inquiète pour ma santé », confie la jeune fille à l’AFP.

Hassan Hafeez aussi est « très, très inquiet ». « Oh j’ai peur, j’ai peur, je ne veux pas mourir, j’ai encore plein de choses à faire dans le futur ».

Mais en attendant, le trentenaire vend des savons, du détergent, des produits pharmaceutiques dans une minuscule échoppe surchargée qu’il tient avec sa mère. Et pour l’instant, la crise est plutôt positive pour ses finances: il a vendu 20 flacons de désinfectant en quelques heures.

« Avant on le vendait pour 400 nairas (1 euro), mais maintenant c’est 600 nairas », explique-t-il. « Ce n’est pas moi qui augmente les prix, ce sont les fournisseurs! », assure-t-il. « Mais même à ce prix là, les gens achètent, ils ne veulent pas mourir ».

– Pénurie –

Dans le quartier huppé et voisin d’Ikoyi, les pharmacies étaient prises d’assaut.

« Il y a une pénurie de masques en ville, nous en avons commandé mais nous n’en avons pas trouvé, donc nous conseillons aux gens d’utiliser des mouchoirs », déclare calmement une pharmacienne.

Ce cas de contamination à Lagos, est le premier confirmé et officiel en Afrique subsaharienne. Le faible nombre de cas jusque-là enregistré sur le continent – un en Egypte et un en Algérie -, qui entretient des liens économiques étroits avec la Chine, a intrigué les spécialistes de la santé, qui suggéraient que le continent n’avait sans doute pas les moyens de détecter le virus.

Mais le responsable de la Santé de l’Etat de Lagos, Akin Abayomi, s’est voulu rassurant: « Nous menons une campagne très agressive de sensibilisation. Nous avons suivi une formation approfondie », a-t-il affirmé vendredi.

Les autorités ont mis en place des centres de quarantaine à Lagos et Abuja et trois laboratoires du pays sont capables de de diagnostiquer le virus.

Nigeria: un cas de coronavirus recensé à Lagos, mégalopole économique de 20 millions d’habitants

Un cas de contamination au nouveau coronavirus a été confirmé à Lagos, la capitale économique du Nigeria, rappelant les peurs déclenchées pendant l’épidémie d’Ebola qui avait touché cette mégalopole tentaculaire de 20 millions d’habitants il y a six ans.

Le ministère fédéral de la Santé « confirme un cas de coronavirus (Covid-19) dans l’Etat de Lagos. Ce cas qui a été confirmé le 27 février 2020 est le premier à être recensé au Nigeria depuis le début de l’épidémie », a-t-il indiqué sur Twitter.

Le ministère précise qu’il s’agit d’un ressortissant italien travaillant au Nigeria et qui est revenu dans ce pays depuis la ville italienne de Milan le 25 février.

« Le patient est dans un état clinique stable et ne présente pas de symptômes inquiétants », a assuré le ministère, sans toutefois donner de précisions sur les lieux de son hospitalisation.

Il s’agit de la première contamination confirmée et officielle en Afrique subsaharienne, jusque là apparemment préservée de l’épidémie mondiale.

– Pays vulnérable –

Le Nigeria, pays le plus peuplé du continent avec près de 200 millions de personnes, est l’un des pays les plus vulnérables au monde avec un système de santé fragile et une densité de population extrêmement importante (près de 7.000 habitants au km2, selon World Population Review).

En 2014, lorsque le premier cas d’Ebola avait été signalé à Lagos, capitale économique du pays, le monde entier avait retenu son souffle et un vent de panique absolue s’était propagé dans la ville.

Finalement, seules sept personnes sont décédées, sur 19 contaminées, de cette maladie très contagieuse qui a fait plus de 11.000 morts en Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016.

L’OMS avait salué « le succès spectaculaire » face à ce qui aurait pu devenir « une épidémie urbaine apocalyptique »: les autorités de l’Etat de Lagos avaient réagi à temps, du personnel médical de fondations internationales en poste à Abuja a été déployé, et la maladie était restée confinée dans les quartiers huppés de la ville.

De nombreux Nigérians partent en Chine pour acheter des biens qu’ils revendent ensuite sur les marchés de ce hub économique qui dessert toute l’Afrique de l’Ouest, et les autorités sanitaires nigérianes s’étaient déjà préparées à faire face à une potentielle contamination.

« Nous avons des centres de quarantaine à Abuja (capitale fédérale), et aussi à Lagos », avait déclaré à la mi-février le ministre de la Santé Olorumibe Mamora, assurant que le pays était « sous surveillance » et que des laboratoires pour détecter le virus ont été ouverts dans plusieurs villes du pays.

– « Leçons d’Ebola » –

« Nous avons tiré des leçons d’Ebola », a, de son côté, assuré le directeur général de WAHO (West African Health Organization), Stanley Okolo.

« Tous nos pays membres contribuent à un fonds de sécurité sanitaire, appelé le « fonds Ebola, et nous avons des partenaires internationaux qui contribuent aussi. La dévastation d’une épidémie a des effets sur tout le monde », a-t-il déclaré la semaine dernière, invitant tous les pays de la zone a rendre un plan stratégique de préparation.

En effet, la « principale préoccupation » de l’OMS « continue d’être le potentiel de dissémination du Covid-19 dans les pays dont les systèmes de santé sont plus précaires », a déclaré son patron, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Situé dans un zone tropicale non loin de l’équateur, le Nigeria est un terrain propice aux virus et il a dû affronter des maladies aussi rares que dangereuses (Ebola, poliomyélite, méningite, fièvre de Lassa,…).

Il est mieux préparé à la gestion des épidémies que de nombreux autres pays de la région, selon les experts.

Dans un pays où la moindre ville « moyenne » frôle le million d’habitants et qui compte deux mégalopoles de plus de 10 millions d’habitants, la pression des partenaires internationaux, et notamment de l’OMS, est très importante.

Le Nigeria a prévu un montant de 427,3 milliards de nairas (800 millions d’euros) pour le secteur de la santé en 2020 (soit 4,1% de son budget, bien loin des recommandations de l’OMS qui s’élevaient à plus de 13% du budget).

Le manque d’infrastructures, la vétusté des équipements, mais aussi l’incapacité des patients à payer leurs traitements ou le départ massif de ses médecins vers l’étranger, font du premier exportateur de pétrole en Afrique l’un des plus mauvais élèves du continent en matière de santé.

Questions autour de l’apparente immunité de l’Afrique face au coronavirus

Détection défaillante, facteur climatique ou simple coup de chance ? Le très faible nombre de cas de coronavirus détectés dans les pays d’Afrique, aux systèmes de santé les plus fragiles, n’en finit pas d’interroger voire d’inquiéter les experts.

A ce jour, seules deux personnes ont été officiellement contaminées par le virus Covid-19 sur le continent, une en Egypte, l’autre en Algérie, pour aucun décès.

Une goutte d’eau dans l’océan des 80.000 cas et 2.800 morts recensés dans une cinquantaine de pays, pour l’essentiel en Chine, où le premier foyer de l’épidémie est apparu dans la ville de Wuhan, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Peu de temps après l’apparition du virus, les spécialistes ont pourtant pointé du doigt les risques de propagation de la maladie en Afrique. A cause de ses liens commerciaux étroits avec Pékin et des faiblesses de son réseau médical.

La semaine dernière, l’OMS a même averti que le continent était mal préparé pour faire face à l’épidémie.

« Notre principale préoccupation continue d’être le potentiel de dissémination du Covid-19 dans les pays dont les systèmes de santé sont plus précaires », a déclaré son patron, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Une modélisation publiée dans la revue médicale The Lancet a fait de l’Egypte, de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, qui a annoncé jeudi le rapatriement de 132 de ses ressortissants de Wuhan, les trois pays du continent les plus menacés.

Ils sont aussi, selon l’étude, les moins vulnérables car les mieux préparés à repérer l’infection.

Mais malgré de nombreuses alertes, l’épidémie ne semble pas jusque-là se développer significativement sur le continent.

– Vulnérabilité –

Pourquoi ? Les épidémiologistes se perdent en conjectures.

« Personne ne sait », avoue le Pr Thumbi Ndung’u, de l’Institut africain de recherche sur la santé à Durban (Afrique du Sud). « Peut-être n’y a-t-il simplement pas tant de déplacements entre l’Afrique et la Chine », avance-t-il.

Ethiopian Airlines, la plus importante compagnie aérienne africaine, n’a toutefois jamais suspendu ses liaisons avec la Chine depuis le début de l’épidémie. Et China Southern vient de reprendre ses vols avec le Kenya.

Alors certains avancent la piste d’une possible protection climatique. « Peut-être que le virus ne pousse pas dans l’écosystème africain, on ne sait pas », esquisse le Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat à Paris.

Une hypothèse rejetée par Pr Rodney Adam, de l’hôpital universitaire Aga Khan de Nairobi (Kenya).

« Nous n’avons aucune preuve d’une quelconque influence du climat sur la transmission (du virus) », assure-t-il, « à l’heure actuelle, il semble que la vulnérabilité des Africains soit la même que celle des autres ailleurs ».

D’autres sont tentés d’attribuer le faible nombre de cas confirmés de coronavirus à de possibles ratés des systèmes de détection déployés dans les pays du continent.

« C’est vrai qu’il y a certains pays, certaines régions dont on n’est pas certain de la capacité, ne serait-ce que par faute de ressources, à mettre en oeuvre les modalités de diagnostic », dit le Dr Daniel Lévy-Bruhl, de l’agence sanitaire française Santé publique France.

– Systèmes en place –

« Il y a un risque que des chaînes de transmission méconnues existent aujourd’hui dans certains pays du monde », ajoute-t-il.

Les spécialistes écartent toutefois le risque d’erreurs de détection massives. « Mais s’il y avait des cas massifs en Afrique, je pense qu’on le saurait car l’OMS est en alerte et beaucoup de gens sont très attentifs », juge le Dr Amadou Alpha Sall, patron de l’Institut Pasteur de Dakar (Sénégal).

« Tous les systèmes sont en place », confirme le Dr Michel Yao, en charge des plans d’urgence pour l’OMS à Brazzaville (Congo).

Le nombre de pays africains disposant de laboratoires capables d’identifier le Covid-19 est passé en quelques semaines de deux (Afrique du Sud et Sénégal) à 29, se félicite le Dr Yao.

Le principe de précaution s’est en outre imposé. Jeudi, Madagascar a interdit son territoire, prisé des touristes, à tous les voyageurs ayant récemment séjourné en Iran, en Italie ou en Corée du Sud, foyers importants de l’épidémie. De son côté le gouvernement de l’archipel touristique du Cap-Vert a décidé jeudi d’interdire pendant trois semaines tous les vols en provenance d’Italie.

Un point faible persiste, souligne toutefois le Dr Yao, la capacité à contenir l’épidémie et à traiter ses victimes.

« La plupart des pays africains ne seraient pas capables de traiter des cas sévères nécessitant des soins intensifs », estime-t-il, « les capacités sont limitées dans les capitales (…) et en dehors, elles sont encore plus faibles… »

Mais plutôt que d’envisager un scénario catastrophe, les spécialistes préfèrent se satisfaire de leur bonne fortune actuelle.

« Il est difficile de dire pourquoi » si peu de cas ont été recensés jusque-là en Afrique, souligne le Pr Thumbi Ndung’u, « peut-être nous avons simplement de la chance ».

Coronavirus: Xi Jinping promet aide et matériel à l’Afrique

La Chine est prête à offrir assistance et matériel médical aux pays africains face à l’épidémie de coronavirus, qui constitue pour eux un défi de santé publique, a déclaré mardi le président chinois Xi Jinping.

Jusqu’à présent, l’Egypte est le seul Etat d’Afrique à avoir enregistré un cas confirmé de contamination.

Mais l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a averti que les systèmes de santé et les infrastructures sanitaires du continent étaient mal équipés pour affronter le coronavirus si les cas se multipliaient.

« Les pays africains sont confrontés à de nombreux défis en matière de prévention et de contrôle de l’épidémie », a souligné Xi Jinping lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

« La Chine est disposée à fournir aux pays africains le matériel médical dont ils ont un besoin urgent, y compris des tests de dépistage », a-t-il déclaré selon l’agence officielle Chine nouvelle.

Xi Jinping a également promis un renforcement de « la coopération sino-africaine en matière de santé publique et de prévention et de contrôle des maladies », sans offrir de précision.

Selon l’OMS, si des cas de contamination apparaissaient en grand nombre, les pays africains pourraient être confrontés à des pénuries de kits de dépistage et d’équipement de protection comme des masques.

Les systèmes de santé devront prendre en charge des malades atteints de défaillances respiratoires, de chocs septiques ou de défaillance simultanée de plusieurs organes, a relevé son directeur Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Ces patients ont besoin de soins intensifs nécessitant des équipements comme des appareils d’assistance respiratoire qui manquent dans de nombreux pays africains, et c’est une source de préoccupation », a-t-il déclaré.

La Chine avait envoyé en 2014 des centaines de médecins, épidémiologistes, ingénieurs, infirmiers et techniciens en Afrique de l’Ouest pour combattre l’épidémie d’Ebola.

Coronavirus: l’Afrique mal préparée, selon l’OMS

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a averti samedi que les systèmes de santé en Afrique étaient mal équipés pour affronter l’épidémie de coronavirus si des cas de contamination apparaissaient et se multipliaient sur le continent.

Au cours d’une réunion des ministres de la Santé des pays de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé les pays de l’UA à « faire front commun pour être plus agressifs » dans la lutte contre la maladie à coronavirus Covid-19.

« Notre principale (source de) préoccupation continue d’être le potentiel de dissémination du Covid-19 dans les pays dont les systèmes de santé sont plus précaires », a déclaré le chef de l’OMS dans une liaison vidéo depuis Genève.

Jusqu’à présent, l’Egypte est le seul pays d’Afrique a avoir enregistré un cas confirmé de contamination.

Plus de 200 cas suspects ont été recensés dans les pays de la région Afrique de l’OMS, soit la plus grande partie du continent, mais presque tous se sont avérés négatifs, a déclaré samedi la directrice du bureau régional de l’Afrique Matshidiso Rebecca Moeti.

Mais si le coronavirus commence à se répandre sur le continent, les systèmes de santé devront prendre en charge des patients atteints de symptômes comme des défaillances respiratoires, des chocs septiques ou la défaillance simultanée de plusieurs organes, a relevé M. Tedros.

« Ces patients ont besoin de soins intensifs nécéssitant des équipements comme des appareils d’assistance respiratoire qui manquent dans de nombreux pays africains, et c’est une source de préoccupation », a-t-il dit.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé les responsables africains à « prendre des mesures drastiques de prévention et de contrôle », car l’Afrique est particulièrement vulnérable « en raison de ses systèmes de santé relativement précaires ».

– Une menace imminente –

Le défi pour les pays africains est aussi de développer les capacités à procéder à des tests de dépistage.

En trois semaines, le nombre de pays africains capables d’effectuer des tests pour détecter le coronavirus est passé de deux à 26, a indiqué Mme Moeti.

John Nkengasong, directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, a indiqué à l’AFP que le nombre de pays africains pouvant procéder à ces tests dépasserait bientôt la quarantaine.

Cependant, si les cas de contamination apparaissaient en grand nombre, les pays africains pourraient être confrontés à des pénuries de kits de dépistage et d’équipement de protection comme des masques, a-t-il averti.

Si le coronavirus se répand sur le continent africain, la capacité à établir un diagnostic rapidement sera ainsi limitée, a-t-il averti.

« Nous faisons face à une menace imminente, une menace grave », a-t-il souligné.

Le chef de l’OMS a indiqué que 30.000 kits de protection personnelle avaient été expédiés à « plusieurs pays en Afrique » et que 60.000 tests seraient envoyés à 19 pays « dans les prochaines semaines ».

Il a également indiqué que M. Nkengasong et Samba Sow, directeur général du Centre pour le développement des vaccins au Mali, avaient été nommés envoyés spéciaux chargés de la mobilisation contre le COVID-19 en Afrique.

Leur mission consistera à donner des « conseils stratégiques » et à plaider la cause de la lutte contre le coronavirus en Afrique « à un haut niveau ».

Plusieurs compagnies aériennes africaines dont Kenya Airways ont suspendu leurs vols à destination de la Chine, mais la première compagnie du continent, Ethiopian Airlines a maintenu les siens.

Liu Yuxi, ambassadeur de Chine auprès de l’UA, a appelé les responsables africains à alléger les restrictions sur les voyages.

« La panique excessive pourrait en réalité accroître la maladie », a-t-il affirmé.

Côte d’Ivoire : Suspicion d’un cas de Coronavirus à l’aéroport d’Abidjan (ministère de la santé)

Le samedi 25 Janvier 2020, Aka Ouélé, ministre de la Santé et de l’hygiène publique a publié un communiqué informant avoir été alerté de la présence d’une suspicion d’un cas de Conavirus au niveau de l’aéroport d’Abidjan.

Le samedi 25 janvier 2020 le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a été alerté par les autorités aéroportuaires d’Abidjan de la présence d’un malade dans un aéronef de la compagnie Turkish Airlines en provenance de Pékin à destination d’Abidjan.

Le docteur Aka Ouélé, précise qu’il s’agit d’une étudiante Ivoirienne de 34 ans résidant à Pékin depuis cinq ans, qui a présenté un syndrome grippal avec toux, éternuement, écoulement nasal et difficulté respiratoire, qui a débuté le 22 Janvier 2020 à Pékin et qu’ une équipe composée de professionnels de la santé de l’Institut National d’Hygiène Publique (INPH), du SAMU, de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) et du Service des Maladies Infectieuses du CHU de Treichville s’est rendue à l’aéroport, à l’atterrissage de l’avion pour prendre en charge le malade.

Conformément à la procédure, le ministre informe que le passager a été transféré à la cellule de pandémies sise à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan pour examen médical initial et traitement.

Si des prélèvements biologiques ont également été réalisés et acheminés à l’IPCI pour analyse, au constat ce dimanche matin, son état général est satisfaisant.

Il s’agit, à ce stade, d’une suspicion d’un cas de pneumonie à coronavirus. Le diagnostic final sera établi à l’issue des résultats de l’analyse des échantillons prélevés.

Ci-dessous la liste des précautions contre le coronavirus :

Le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique rappelle aux populations le respect des mesures de prévention suivantes :– Éviter le contact étroit avec les personnes souffrant d’infections respiratoires aiguës;

– Se laver fréquemment les mains, en particulier après un contact direct avec des personnes malades ou leur environnement ;

– Éviter tout contact non protégé avec des animaux d’élevage ou sauvages;

– Utiliser un mouchoir en papier pour éternuer et tousser et le jeter dans une poubelle, à défaut éternuer et tousser dans le pli du coude puis se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon.

– Se rendre dans le centre de santé le plus proche en cas de survenue de fièvre, toux et difficultés respiratoires

Les populations sont invitées à ne pas céder à la panique et à appeler le 143 (numéro vert gratuit) pour toute information.

Dr Eugène AKA AOUELE