Mali : Deux Casques bleus tués dans une attaque

Deux soldats de la Mission des Nations-unies au Mali (Minusma) ont été tués, samedi soir, par des hommes armés dans la commune de Tarkint, au nord-est de Gao en proie aux attaques terroristes.Alors que le convoi effectuait la liaison Tessalit-Gao, des individus armés non identifiés ont attaqué samedi vers 19h GMT le convoi logistique qui était à l’arrêt, et tué deux soldats de la paix. Les Casques bleus de la MINUSMA ont riposté avec fermeté et mis en fuite les assaillants. 

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali et chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a condamné cette « attaque meurtrière ».

« Je tiens à exprimer mon indignation et ma profonde peine suite à l’attaque d’hier soir contre les forces de maintien de la paix des Nations Unies au Mali », a déclaré dimanche M. Annadif.

Ces Casques bleus sont « morts au service de la paix au Mali », a rappelé le chef de la Minusma, qui a également fermement condamné des « actes lâches qui ont pour but de paralyser les opérations de la Mission sur le terrain.

« Nous devrons conjuguer tous les efforts afin d’identifier et d’appréhender les responsables de ces actes terroristes pour qu’ils répondent de leurs crimes devant la justice,” a-t-il conclu.

 

Mali : Deux Casques bleus tués dans une attaque

Deux soldats de la Mission des Nations-unies au Mali (Minusma) ont été tués, samedi soir, par des hommes armés dans la commune de Tarkint, au nord-est de Gao en proie aux attaques terroristes.Alors que le convoi effectuait la liaison Tessalit-Gao, des individus armés non identifiés ont attaqué samedi vers 19h GMT le convoi logistique qui était à l’arrêt, et tué deux soldats de la paix. Les Casques bleus de la MINUSMA ont riposté avec fermeté et mis en fuite les assaillants. 

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali et chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a condamné cette « attaque meurtrière ».

« Je tiens à exprimer mon indignation et ma profonde peine suite à l’attaque d’hier soir contre les forces de maintien de la paix des Nations Unies au Mali », a déclaré dimanche M. Annadif.

Ces Casques bleus sont « morts au service de la paix au Mali », a rappelé le chef de la Minusma, qui a également fermement condamné des « actes lâches qui ont pour but de paralyser les opérations de la Mission sur le terrain.

« Nous devrons conjuguer tous les efforts afin d’identifier et d’appréhender les responsables de ces actes terroristes pour qu’ils répondent de leurs crimes devant la justice,” a-t-il conclu.

 

Coronavirus : Le Roi Mohammed VI ordonne l’envoi d’une aide médicale à 15 pays africains

Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour l’acheminement d’aides médicales à 15 pays africains frères, indique dimanche le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Cette aide vise à fournir du matériel médical préventif, afin d’accompagner les pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie du Covid- 19, précise le ministère dans un communiqué.

Elle est composée de près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boites d’Azithromycine.

Ces aides bénéficieront à 15 pays africains, appartenant à toutes les sous-régions du continent, à savoir : le Burkina Faso, le Cameroun, les Comores, le Congo, Eswatini, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie, ajoute la même source.

L’ensemble des produits et équipements de protection composant les aides médicales acheminées vers les pays africains frères, sont fabriqués au Maroc par des entreprises marocaines, et sont conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Cette action de solidarité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative royale lancée le 13 avril 2020, en tant que démarche pragmatique et orientée vers l’action, destinée aux pays africains, permettant « un partage d’expériences et de bonnes pratiques et visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner leurs efforts dans les différentes phases de gestion de la pandémie », note le ministère.

Covid-19 : Le Roi Mohammed VI ordonne l’envoi d’une aide médicale à 15 pays africains

Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour l’acheminement d’aides médicales à 15 pays africains frères, indique dimanche le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.Cette aide vise à fournir du matériel médical préventif, afin d’accompagner les pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie du Covid- 19, précise le ministère dans un communiqué.

Elle est composée de près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boites d’Azithromycine.

Ces aides bénéficieront à 15 pays africains, appartenant à toutes les sous-régions du continent, à savoir : le Burkina Faso, le Cameroun, les Comores, le Congo, Eswatini, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie, ajoute la même source.

L’ensemble des produits et équipements de protection composant les aides médicales acheminées vers les pays africains frères, sont fabriqués au Maroc par des entreprises marocaines, et sont conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Cette action de solidarité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative royale lancée le 13 avril 2020, en tant que démarche pragmatique et orientée vers l’action, destinée aux pays africains, permettant « un partage d’expériences et de bonnes pratiques et visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner leurs efforts dans les différentes phases de gestion de la pandémie », note le ministère.

Covid- 19 : 114 enfants de moins de 14 ans atteints de coronavirus au Maroc (ministère)

Un total de 114 enfants de moins de 14 ans sont atteints de coronavirus (Covid-19) au Maroc, a annoncé samedi le ministère de la Santé.Ces cas d’infection chez les enfants sont répartis sur les régions de Marrakech-Safi avec 66 cas, Casablanca-Settat (23), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11), Béni Mellal-Khénifra (6), Rabat-Salé-Kénitra (4), Fès-Meknès (3) et Souss-Massa (un seul cas), a précisé le ministère.

Au cours des dernières 24 heures, 82 nouveaux cas d’infection ont été enregistrés et 78 guérisons recensés, portant à 8.692 le nombre des contaminations depuis le début de l’épidémie, soit un taux de 24/100.000 habitants, et à 7.696 le nombre total des cas de rémission, soit un taux de guérison de 88.5%

Quant au nombre de décès, il s’est maintenu à 212, aucun cas n’ayant été signalé ces dernières 24 heures, soit un taux de létalité de 2,4%.

A cet égard, 80 nouvelles contaminations sur les 82 cas confirmés ont été détectées dans le cadre du système de suivi des cas-contacts.

Pour ce qui est des cas actifs, le ministère a relevé que 784 patients sont actuellement sous traitement dans les différents hôpitaux du Royaume, soit 2,2 cas pour 100.000 habitants.

La moyenne d’âge des cas actifs se situe autour de 33 ans : 58% des hommes et 42% des femmes, fait savoir le ministère.

Covid- 19 : 114 enfants de moins de 14 ans atteints de coronavirus au Maroc (ministère)

Un total de 114 enfants de moins de 14 ans sont atteints de coronavirus (Covid-19) au Maroc, a annoncé samedi le ministère de la Santé.Ces cas d’infection chez les enfants sont répartis sur les régions de Marrakech-Safi avec 66 cas, Casablanca-Settat (23), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11), Béni Mellal-Khénifra (6), Rabat-Salé-Kénitra (4), Fès-Meknès (3) et Souss-Massa (un seul cas), a précisé le ministère.

Au cours des dernières 24 heures, 82 nouveaux cas d’infection ont été enregistrés et 78 guérisons recensés, portant à 8.692 le nombre des contaminations depuis le début de l’épidémie, soit un taux de 24/100.000 habitants, et à 7.696 le nombre total des cas de rémission, soit un taux de guérison de 88.5%

Quant au nombre de décès, il s’est maintenu à 212, aucun cas n’ayant été signalé ces dernières 24 heures, soit un taux de létalité de 2,4%.

A cet égard, 80 nouvelles contaminations sur les 82 cas confirmés ont été détectées dans le cadre du système de suivi des cas-contacts.

Pour ce qui est des cas actifs, le ministère a relevé que 784 patients sont actuellement sous traitement dans les différents hôpitaux du Royaume, soit 2,2 cas pour 100.000 habitants.

La moyenne d’âge des cas actifs se situe autour de 33 ans : 58% des hommes et 42% des femmes, fait savoir le ministère.

Marrakech abrite la 9ème édition de la conférence sur les ressources en eau dans le bassin méditerranéen en mai 2021

La ville marocaine de Marrakech abritera, du 26 au 28 mai 2021, la 9è édition de la Conférence Internationale sur les ressources en eau dans le bassin méditerranéen (WATMED9), ont annoncé les organisateurs dans un communiqué.Ce conclave vise à réunir des experts issus des pays du bassin méditerranéen afin de fédérer leurs efforts et actions en termes d’innovations, de connaissances et de compétences pour faire évoluer la défense de la cause de l’eau et renforcer davantage les échanges d’expériences pertinentes en la matière, ont-ils fait savoir.

Les participants à cette rencontre de trois jours auront également l’opportunité pour l’actualisation des résultats des recherches scientifiques menées à travers le monde et le lancement de différentes actions de coopération et de nouveaux réseaux pour mieux relever les défis et répondre de manière optimale aux menaces auxquelles font face les ressources hydriques, selon la même source.

Parmi les thématiques qui seront débattues lors de cette conférence figurent « la gestion des ressources hydriques », « la qualité de l’eau et la pollution », « la récupération des eaux non-conventionnelles, le recyclage et la réutilisation » ou encore « le lien entre eau, énergie et alimentation ».

Les contraintes liées à la gestion de l’eau en Méditerranée sont soumises à une grande dynamique engendrée par les changements globaux, tels que les dérèglements climatiques qui aggraveront les phénomènes extrêmes (inondations, sécheresses….), ainsi qu’aux mutations opérées à l’échelle régionale, comme les pressions démographiques et touristiques dans les zones côtières, soulignent les organisateurs.

Aussi, les zones méditerranéennes sont confrontées à des changements dramatiques qui affecteront la durabilité, la quantité, la qualité et la gestion des ressources en eau.

Les écarts territoriaux, le développement socio-économique et le progrès technologique créent le besoin de différents types d’interventions, expliquent-ils, insistant sur la nécessité d’une réflexion globale et d’une action efficiente sur le plan local dans le secteur de l’eau.

Marrakech abrite la 9ème édition de la conférence sur les ressources en eau dans le bassin méditerranéen en mai 2021

La ville marocaine de Marrakech abritera, du 26 au 28 mai 2021, la 9è édition de la Conférence Internationale sur les ressources en eau dans le bassin méditerranéen (WATMED9), ont annoncé les organisateurs dans un communiqué.Ce conclave vise à réunir des experts issus des pays du bassin méditerranéen afin de fédérer leurs efforts et actions en termes d’innovations, de connaissances et de compétences pour faire évoluer la défense de la cause de l’eau et renforcer davantage les échanges d’expériences pertinentes en la matière, ont-ils fait savoir.

Les participants à cette rencontre de trois jours auront également l’opportunité pour l’actualisation des résultats des recherches scientifiques menées à travers le monde et le lancement de différentes actions de coopération et de nouveaux réseaux pour mieux relever les défis et répondre de manière optimale aux menaces auxquelles font face les ressources hydriques, selon la même source.

Parmi les thématiques qui seront débattues lors de cette conférence figurent « la gestion des ressources hydriques », « la qualité de l’eau et la pollution », « la récupération des eaux non-conventionnelles, le recyclage et la réutilisation » ou encore « le lien entre eau, énergie et alimentation ».

Les contraintes liées à la gestion de l’eau en Méditerranée sont soumises à une grande dynamique engendrée par les changements globaux, tels que les dérèglements climatiques qui aggraveront les phénomènes extrêmes (inondations, sécheresses….), ainsi qu’aux mutations opérées à l’échelle régionale, comme les pressions démographiques et touristiques dans les zones côtières, soulignent les organisateurs.

Aussi, les zones méditerranéennes sont confrontées à des changements dramatiques qui affecteront la durabilité, la quantité, la qualité et la gestion des ressources en eau.

Les écarts territoriaux, le développement socio-économique et le progrès technologique créent le besoin de différents types d’interventions, expliquent-ils, insistant sur la nécessité d’une réflexion globale et d’une action efficiente sur le plan local dans le secteur de l’eau.

Partenariats commerciaux : Le Maroc revoit sa copie

La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus serait une opportunité pour le Maroc de procéder à une révision de ses principaux partenariats commerciaux. Des annonces ont été faites dans ce sens concernant le partenariat avec l’Union Européenne. Aujourd’hui doté d’un meilleur arsenal juridique pour mener à bien ses négociations, le royaume entend revoir sa copie au regard des leçons tirées des impacts de la pandémie du coronavirus, écrit l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) dans son tout premier infolettre, publié ce samedi.Pour l’AMDIE, l’actuelle crise sanitaire a clairement refaçonné la manière de voir le monde et ses répercussions devraient se faire ressentir pendant plusieurs années. Conscient de ces grands chamboulements, le Maroc a pris de nombreuses initiatives inédites en vue de s’adapter au monde d’après le coronavirus.

L’un des axes sur lesquels il faudra certainement s’attendre à des changements est celui des partenariats commerciaux, estime l’institution marocaine. Preuve en est. Le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique, a exprimé sa volonté « d’explorer de nouveaux horizons de partenariat avec l’Union Européenne » et de ce fait, la volonté d’effectuer une révision en profondeur du partenariat liant les deux parties au regard des leçons tirées des impacts de la pandémie du coronavirus.

A l’issue d’une visioconférence avec la commissaire européenne à la Concurrence et au Numérique, Margrethe Vestager tenue fin avril, le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy a proposé de mener une étude conjointe sur la capacité de créer dans le cadre d’un nouveau mode de coopération, un moyen d’améliorer mutuellement notre résilience à ce type de crises.

Il ne s’agit pas du seul partenariat commercial que le Maroc veut revoir. Plus tôt en début d’année, ledit ministère a lancé des pourparlers avec la Turquie en vue de renégocier l’accord de libre-échange avec ce pays entré en vigueur en 2006 et dont les termes de l’échange ne conviennent plus au Royaume.

Nul doute que la situation actuelle en lien avec la pandémie du Coronavirus devrait appuyer cette volonté de refaçonner le partenariat avec la Turquie qui a longtemps sérieusement impacté plusieurs secteurs d’activité. Il s’agit en l’occurrence du secteur des textiles et de l’agroalimentaire qui souffrent d’une concurrence de plus en plus ardue de la part des marchandises turques.

Cette volonté du Maroc de revoir certains partenariats s’explique en outre par le déficit structurel de la balance commerciale avec les pays membres de ces accords. Avec l’Union européenne, principal partenaire commercial du Royaume, le déficit commercial a été multiplié par sept entre 2001 et 2018, passant de 1,02 milliard d’euros (11 milliards de DH) à 7,3 milliards d’euros (78 milliards DH) selon les statistiques de l’Office des changes. Le même constat est valable pour les Etats-Unis où le déficit commercial s’est inscrit à 2,33 milliards d’euros (25 milliards de DH) en 2018, fait observer l’AMDIE/

Un gouffre commercial se dessine également avec la Turquie avec laquelle le Maroc accuse un déficit de 1,5 milliard d’euros (16 milliards de DH). Il est à noter que les relations commerciales avec la Turquie ont connu certains revers durant ces derniers mois. En effet, le Maroc et la Turquie se sont affrontés depuis fin 2016 devant l’Organe de règlement des différends de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) concernant l’affaire des mesures antidumping portant sur les importations de l’Acier laminé à chaud en provenance de la Turquie.

Plus de 20 ans se sont écoulés depuis la signature des premiers accords de libre-échange du Maroc. Aujourd’hui, le Royaume est en libre-échange avec 55 pays. Parmi les principaux accords en vigueur : L’accord d’association avec l’Union Européenne, l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis, l’ALE avec la Turquie et l’accord d’Agadir. Cette prise de conscience quant aux risques des accords de libre-échange sur l’économie du Maroc ne date pas d’aujourd’hui, rappelle l’AMDIE.

Dès 2012, le Maroc avait décidé de suspendre certaines négociations menées avec de grandes nations commerciales. Il s’agit en l’occurrence de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) avec l’Union européenne et de l’Accord de libre-échange avec le Canada. Le premier a été mis en stand-by au bout du 4e round de négociations en avril 2014.

Le second au bout du 3e round tenu en juin 2012 à Ottawa. Il faut savoir que le choix effectué par le gouvernement de revoir certains partenariats commerciaux demeure une option prévue par le texte même des accords de libre-échange signés. Le corps même de ces accords prévoit des mécanismes de suivi, de révision et de modification des accords.

Partenariats commerciaux : Le Maroc revoit sa copie

La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus serait une opportunité pour le Maroc de procéder à une révision de ses principaux partenariats commerciaux. Des annonces ont été faites dans ce sens concernant le partenariat avec l’Union Européenne. Aujourd’hui doté d’un meilleur arsenal juridique pour mener à bien ses négociations, le royaume entend revoir sa copie au regard des leçons tirées des impacts de la pandémie du coronavirus, écrit l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) dans son tout premier infolettre, publié ce samedi.Pour l’AMDIE, l’actuelle crise sanitaire a clairement refaçonné la manière de voir le monde et ses répercussions devraient se faire ressentir pendant plusieurs années. Conscient de ces grands chamboulements, le Maroc a pris de nombreuses initiatives inédites en vue de s’adapter au monde d’après le coronavirus.

L’un des axes sur lesquels il faudra certainement s’attendre à des changements est celui des partenariats commerciaux, estime l’institution marocaine. Preuve en est. Le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique, a exprimé sa volonté « d’explorer de nouveaux horizons de partenariat avec l’Union Européenne » et de ce fait, la volonté d’effectuer une révision en profondeur du partenariat liant les deux parties au regard des leçons tirées des impacts de la pandémie du coronavirus.

A l’issue d’une visioconférence avec la commissaire européenne à la Concurrence et au Numérique, Margrethe Vestager tenue fin avril, le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy a proposé de mener une étude conjointe sur la capacité de créer dans le cadre d’un nouveau mode de coopération, un moyen d’améliorer mutuellement notre résilience à ce type de crises.

Il ne s’agit pas du seul partenariat commercial que le Maroc veut revoir. Plus tôt en début d’année, ledit ministère a lancé des pourparlers avec la Turquie en vue de renégocier l’accord de libre-échange avec ce pays entré en vigueur en 2006 et dont les termes de l’échange ne conviennent plus au Royaume.

Nul doute que la situation actuelle en lien avec la pandémie du Coronavirus devrait appuyer cette volonté de refaçonner le partenariat avec la Turquie qui a longtemps sérieusement impacté plusieurs secteurs d’activité. Il s’agit en l’occurrence du secteur des textiles et de l’agroalimentaire qui souffrent d’une concurrence de plus en plus ardue de la part des marchandises turques.

Cette volonté du Maroc de revoir certains partenariats s’explique en outre par le déficit structurel de la balance commerciale avec les pays membres de ces accords. Avec l’Union européenne, principal partenaire commercial du Royaume, le déficit commercial a été multiplié par sept entre 2001 et 2018, passant de 1,02 milliard d’euros (11 milliards de DH) à 7,3 milliards d’euros (78 milliards DH) selon les statistiques de l’Office des changes. Le même constat est valable pour les Etats-Unis où le déficit commercial s’est inscrit à 2,33 milliards d’euros (25 milliards de DH) en 2018, fait observer l’AMDIE/

Un gouffre commercial se dessine également avec la Turquie avec laquelle le Maroc accuse un déficit de 1,5 milliard d’euros (16 milliards de DH). Il est à noter que les relations commerciales avec la Turquie ont connu certains revers durant ces derniers mois. En effet, le Maroc et la Turquie se sont affrontés depuis fin 2016 devant l’Organe de règlement des différends de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) concernant l’affaire des mesures antidumping portant sur les importations de l’Acier laminé à chaud en provenance de la Turquie.

Plus de 20 ans se sont écoulés depuis la signature des premiers accords de libre-échange du Maroc. Aujourd’hui, le Royaume est en libre-échange avec 55 pays. Parmi les principaux accords en vigueur : L’accord d’association avec l’Union Européenne, l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis, l’ALE avec la Turquie et l’accord d’Agadir. Cette prise de conscience quant aux risques des accords de libre-échange sur l’économie du Maroc ne date pas d’aujourd’hui, rappelle l’AMDIE.

Dès 2012, le Maroc avait décidé de suspendre certaines négociations menées avec de grandes nations commerciales. Il s’agit en l’occurrence de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) avec l’Union européenne et de l’Accord de libre-échange avec le Canada. Le premier a été mis en stand-by au bout du 4e round de négociations en avril 2014.

Le second au bout du 3e round tenu en juin 2012 à Ottawa. Il faut savoir que le choix effectué par le gouvernement de revoir certains partenariats commerciaux demeure une option prévue par le texte même des accords de libre-échange signés. Le corps même de ces accords prévoit des mécanismes de suivi, de révision et de modification des accords.