FIF : Sam Etiassé se sépare de la fédération

Le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a décidé de ne pas reconduire le contrat de Sam Etiassé, directeur exécutif de l’organisation. 

En effet, le contrat du directeur exécutif de l’organisation de la FIF, étant arrivé à expiration, n’a pas été renouvelé . Pour ce faire,  le Comité de normalisation de la FIF (CN-FIF) s’est séparé de Sam Etiassé, le jeudi 11 février 2021.

Par ailleurs, notons que le Comité de normalisation a été mis en place conformément à une décision de la FIFA prise le 24 décembre 2020. Cependant, précisons que cette décision fait suite au blocage du processus de renouvellement des instances dirigeantes de la FIF.

Rappelons que le comité de normalisation a pour but de gérer la gestion des affaires courantes de la FIF. Il s’agit notamment de la mise à plat des règlements, statuts et codes électoraux. Ces différents moyens permettront de corriger les contradictions et dysfonctionnements relevés par la Commission d’enquête conjointe FIFA/CAF et d’organiser l’élection du nouveau Comité exécutif.

Sam Etiassé dans une interview, se prononce sur la situation de la FIF

Sam Etiassé, directeur exécutif de la Fédération ivoirienne de football (FIF),s’est longuement expliqué sur la situation actuelle de la FIF.

En effet, lors d’une interview  accordée à NCI, Sam Etiassé s’est exprimé, sur la bataille au Tribunal arbitral du sport (TAS), face à la FIFA.

Il a dévoilé tous les contours et les aboutissants de ce processus, qui selon lui risque de mettre à mal le football ivoirien. En premier lieu, il a expliqué que les membres  du comité exécutif avaient mal reçu la décision de mettre en place un comité de normalisation.

« Nous avons accueilli cette décision avec beaucoup d’amertume. Et nous nous sommes dit qu’une institution aussi importante que la FIFA ne pouvait pas nous servir un tel document ; vu l’argumentaire sur lequel il se base pour mettre la Fédération ivoirienne de football sous normalisation. Donc nous sommes surpris, surpris et nous attendons. », a-t-il déclaré.

Il a ensuite mentionné, qu’il croyait aux chances de la FIF dans la bataille contre la FIFA devant le TAS
« Nous ne partons pas en victime résignée. Sinon, on ne serait pas partis. Nous sommes convaincus de nos arguments. Et comme le TAS ne suit pas les institutions ou bien les hommes mais les faits, ils vont dire le droit. »

Il est utile de signifier que plusieurs pays africains ont connu une situation similaire à celle de la FIF. Car après avoir formé un recours devant le TAS, ils ont été déboutés de leur demande.

Depuis, le début du processus électoral de la FIF, on reproche de nombreux impairs à Sam Etiassé, d’où l’intervention de la FIFA. Ce dernier a répondu très brièvement.
« Je veux bien qu’on me parle de ces impairs-là, parce que je ne fais que m’adosser sur les textes de la FIF. Rien que les textes. Vous savez, lorsque vous travaillez en vous appuyant sur les textes, vous êtes sûr de gagner. »

Didier Drogba, la source des problèmes du comité exécutif de la FIF

En outre Dans une précédente interview, il a désigné Didier Drogba comme la principale raison de cette crise.

« Je ne veux pas citer de nom, parce que tout simplement, lorsqu’on parle sans réserve, ce sont tous les réseaux sociaux qui s’embrasent.
Il y avait quatre candidats. La Commission en a retenu deux : M. Sory Diabaté et M. Idriss Diabaté. Elle a rejeté deux candidatures : celles de M. Drogba et celle de M. Kouadio. M. Drogba a fait appel de la décision. Ce qui est normal. Ce que nous reprochons.

Nous demandons à la FIFA, c’est de laisser la Commission de recours regarder ce dossier et infirmer ou confirmer la décision de la Commission électorale. S’ils bloquent, c’est qu’il y a quelque chose derrière leur tête. Pourquoi ils bloquent le processus ? Le 20 août 2020, la FIFA nous écrit pour nous dire : « N’arrêtez pas le processus, remettez la Commission en place, ils n’ont qu’à aller au vote et chaque membre de la Commission n’a qu’à signer les documents ». On a fini, on leur a apporté le papier le 26. On leur a tout donné. Malgré ça, ils disent que nos textes ne sont pas bons. Ces textes-là ont été adoptés en 2011. Et ils ont été rédigés avec l’appui de deux membres de la FIFA. Ils ont servi à élire Sidy Diallo en 2011, et à le réélire en 2016. »