Dabou : le préfet de département décrète un couvre feu dans la ville

Annoncé hier soir dans la soirée un couvre-feu a été décrété dans la ville de Dabou par le préfet de département.

Cette limitation de mouvement débutera de 19 heures à 6 heures du matin. Elle a été instaurée sur le territoire du département de Dabou, par arrêté du préfet de cette circonscription, Rémi Kanga Nzi

Par ailleurs, notons qu’elle a débuté hier mercredi 21 octobre 2020, et prendra fin le dimanche 25 octobre 2020. Cet arrêté de M. Nzi intervient après deux jours d’affrontements intercommunautaires dans ladite ville. Selon les informations données, elle aurait fait au moins 7 morts et plusieurs blessés.

Cependant, l’arrêt a indiqué que la mesure de couvre-feu pourrait être reconduite à son expiration en cas de nécessité.

Rappelons que ces violences font suite au mot d’ordre de boycott actif par l’opposition ivoirienne. Cette action devra contrer le processus électoral en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020 en cours en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire/Couvre-feu: Plusieurs domiciles victimes de braquages (porte-parole de la police nationale)

Le lundi 13 avril 2020, le gouvernement a organisé le point de presse quotidien en vue de faire connaitre le point sur la situation sanitaire.  A cette occasion, Bleu Charlemagne, porte-parole de la police nationale a affirmé la volonté des forces de l’ordre à sécuriser davantage les populations. 

Le bilan du couvre-feu de la nuit du dimanche 12 au lundi 13 avril 2020 a révélé plusieurs braquages de domicile dans certains quartiers d’Abidjan. Selon le Commissaire Bleu, les braquages sont de plus en plus fréquents dans la ville d’Abidjan et à l’intérieur du pays dans cette période du couvre-feu. «De plus en plus des braquages de domicile et d’autres sites se font aujourd’hui à Abidjan et à l’intérieur du pays. Mais Si nous arrêtons de distraire nos forces dans les questions de respect des mesures de questions comportant le couvre-feu, vous comprenez que l’essentiel de nos forces va certainement s’atteler aux mesures de la police de proximité qui va donc gagner en ampleur en faisant barrage à ces quidams de mauvais acabit » a-t-il expliqué.

Bleu Charlemagne s’est exprimé sur la légèreté des populations à l’application des mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le COVID-19. «Le dernier appel que nous avons reçu alors que ce n’est pas des sites officiels, ce sont nos numéros privés. C’est un chef de village d’un quartier d’Abidjan qui se plaignait de ce que des gens étaient encore dans la rue nonobstant les patrouilles de police » a-t-il déploré. Selon le Commissaire Bleu, l’indiscipline des populations rend difficile le travail des forces de l’ordre dans la sécurisation des sites lors du couvre-feu.

Notons que les braquages ont pris de l’ampleur depuis l’instauration du couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin, depuis le 24 mars 2020 en Côte d’ivoire. En effet, le mardi 31 mars de 2020, la police avaient interpellé cinq cybercriminels (brouteurs) qui avaient amputé les mains d’un couturier le jour et cybercriminel la nuit à Abobo.

Quelques jours plus tard, des bandits encagoulés et lourdement armés ont pris d’assaut le Centre national de recherche agronomique (CNRA). Ils ont emporté le coffre-fort de la caissière après avoir fouillé le bureau du Directeur général (DG), de la Direction des affaires financières (DAF) et du Service de communication (Sercom) dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 avril 2020.

Couvre-feu/COVID-19: Des forces de l’ordre se font tabasser en pleine patrouille à Divo

En Côte d’Ivoire, les activités tournent au ralenti en raison de la crise sanitaire planétaire liée au COVID-19. A cet effet, un couvre-feu a été instauré en vue de briser la chaîne de contamination. Des forces de l’ordre en pleine patrouille, ont été agressées dans le département de Divo, le 24 mars 2020.

Pendant la période des différentes patrouilles organisées dans le cadre du couvre-feu dans le département de Divo, des agents des forces de l’ordre ont été violentés. Surpris dans le village de Djèkouamékro située sur l’axe Divo-Tiassalé, ils ont été lynchés par plusieurs jeunes de ce village. En effet ces jeunes étaient assis autour d’un pot de bandji (vin de palme) aux environs de 23 heures.

Rappelons qu’il y’a deux semaines, des ivoiriens s’insurgeaient contre la bastonnade des contrevenants du couvre-feu par des agents des forces de l’ordre. D’autres citoyens ont déploré ces actes de violation des droits de l’homme envers ses contrevenants du couvre-feu.

Depuis l’instauration du couvre-feu, les bars, les maquis, les salles de cinéma et les restaurants ont suspendu leurs activités. Malgré ses mesures prises par le gouvernement, le virus se multiplie dans le pays. L’on enregistre 194 cas confirmés de COVID-19 dont 15 guéris et 01 décès.

Côte d’Ivoire/COVID-19: Polémique autour du traitement des contrevenants du couvre-feu

Le couvre-feu instauré par le Président Alassane Ouattara en raison du COVID-19, est rentré en vigueur dans la soirée du lundi 23 mars 2020. Une polémique autour du traitement des contrevenants de ce couvre-feu remet en cause le respect des droits de l’homme.

Plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux nous montrent des contrevenants au couvre-feu bastonnés par les forces de l’ordre. Certains ont été contraints à exécuter des pas de danse. Des voix s’élèvent sur la toile dénonçant le traitement des contrevenants au couvre-feu. «Nous assistons à la violence des forces de l’ordre et de sécurité qui, sans aucune crainte, portent, de la manière la plus violente, atteinte à l’intégrité physique des individus qui n’auraient pas respectés le couvre-feu annoncé par le chef de l’Etat.» a déploré un internaute sur Facebook.

COVID-19 Couvre-feu
Couvre-feu à Abidjan

« Ainsi, si l’on se tient toujours au droit et à la loi, la sanction résultante du non-respect de la mesure d’Etat d’Urgence est prévue par l’article 08 de la loi précitée. Selon cette loi, la sanction d’une telle infraction est d’un an à trois ans de peine privative de liberté et d’une peine d’amende de 20.000 francs à 2 millions de nos francs, ou l’une de ces deux peines seulement.
Alors, de quels droits les policiers se prévalent-ils pour bastonner les individus qui ont enfreint la loi ?» a expliqué l’internaute sur Facebook

Par contre, une marge de l’opinion publique salut l’acte des forces de l’ordre et approuvent le traitement des contrevenants du couvre-feu, allant de 21 heures à 5 heures du matin. Notons que la Côte d’Ivoire a atteint le nombre de 80 cas de coronavirus dont 3 cas ont été guéris du virus. Doit-on craindre pour la Côte d’Ivoire face à la montée vertigineuse du COVID-19 sur son territoire ?

Pour l’instant le gouvernement ivoirien a opté pour le confinement progressif des populations par aires géographiques en fonction de l‘évolution de la pandémie.