Coronavirus : le gouvernement ivoirien pourvoit à la disponibilité et à la gratuité des masques

Le gouvernement travaille à assurer la disponibilité et la gratuité des masques aux populations ivoiriennes en raison du coronavirus. Cette action sera menée en conformité avec les mesures de prévention édictées par le Conseil national de sécurité.  C’est ce qu’a indiqué le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly. Et ce au cours d’un point de presse ce lundi 21 avril à Abidjan.

« S’agissant du port du masque, le gouvernement travaille à assurer leur disponibilité et leur gratuité pour tous. En mettant l’accent sur les personnels de santé, plus directement exposés à la maladie, et sur les Forces de Défense et de Sécurité », a-t-il déclaré.

En effet, l’importation de 200 millions de masques sanitaires a été autorisée par le gouvernement. Concernant la commande de 131 millions de masques, 30 millions seront disponibles dans le courant de cette semaine.

D’autre part, la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique s’attèle à passer en commande 69 millions de masques complémentaires. Aussi, l’industrie textile locale a également été sollicitée pour la confection de masques lavables et réutilisables.

Selon le chef du gouvernement, les essais et tests réalisés par le Laboratoire National de la Santé Publique, sur les spécimens de masques proposés par le Groupe UTEXI/COTIVO et l’armée sont concluants.

Toutefois, les autres offres de productions reçues suivront le même processus. Il a également précisé qu’une première commande de cinq millions de masques textiles certifiés, sera passée avec ces fournisseurs cette semaine.

Cependant, les modalités pratiques de distribution des masques seront définies, en collaboration avec la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique. Néanmoins, les cibles prioritaires seront les marchés, les centres de commerce et les transports publics.

Notons aussi, que le 9 avril dernier, le CNS a décidé du port obligatoire du masque dans le Grand Abidjan, épicentre de la pandémie.

 

Bloqués en Libye, des centaines de Tunisiens sont parvenus à franchir la frontière

Plus de 600 Tunisiens, bloqués depuis des semaines en Libye du fait de la pandémie du Covid-19, ont pu rentrer lundi dans leur pays en se présentant en masse à la frontière, où la police tunisienne a dû les laisser entrer, selon des sources concordantes.

Le ministère de l’Intérieur, démentant une entrée illégale, a confirmé que 652 personnes avaient été autorisées à passer la frontière lundi. « Pour éviter d’avoir des victimes parmi ces voyageurs, il leur a été permis d’entrer du côté tunisien », a déclaré Lotfi Sghaïer, directeur général de la police des postes frontières, à la TV nationale Wataniya 1.

La police a renoncé à utiliser la force, mais les a rapidement canalisés pour faire un tri sanitaire et sécuritaire, a-t-il ajouté. « Il n’y a pas eu de vide sécuritaire », a-t-il également assuré, en écho aux craintes sur l’éventuelle arrivée parmi les travailleurs de membres d’organisations jihadistes.

Depuis la fermeture des frontières fin mars dans le cadre des mesures prises contre la propagation du nouveau coronavirus, environ 1.300 Tunisiens s’étaient regroupés non loin du poste de Ras Jédir, réclamant de pouvoir rentrer chez eux, selon le président de l’Observatoire tunisien des droits de l’Homme, Mostapha Abdelkebir.

Lundi, « près de 700 (Tunisiens) sont arrivés d’un coup, assez nerveux, en faisant du bruit, pour obliger la police à les laisser passer », a-t-il affirmé mardi.

Selon le dirigeant local du Croissant-Rouge, Abdelkarim Regaï, les autorités libyennes ont laissé passer les Tunisiens qui ont indiqué attendre du côté libyen du poste-frontière depuis plusieurs jours voire plusieurs semaines.

« Ce sont surtout de simples ouvriers, des travailleurs journaliers qui sont dans une situation humanitaire terrible », a-t-il souligné, appelant à ouvrir les frontières aux Tunisiens toujours bloqués en Libye, où les combats entre pouvoirs rivaux se sont en outre intensifiés dernièrement.

Mardi matin, des bus escortés par la police ont quitté les lieux pour les ramener vers leurs régions d’origine, a constaté un correspondant de l’AFP. Ils seront envoyés vers des centres de quarantaine, a précisé le ministère de l’Intérieur.

A l’approche du mois de jeûne musulman du ramadan, d’autres passages devraient être autorisés dans les jours à venir, a indiqué une source diplomatique tunisienne, estimant à 20.000 le nombre total des Tunisiens encore présents en Libye.

La Tunisie, qui a prolongé jusqu’au 3 mai un confinement très strict en place depuis le 22 mars, a recensé 38 morts parmi 884 cas de malades du Covid-19. Des milliers de Tunisiens sont bloqués à l’étranger, et leur sort était au menu d’une réunion gouvernementale mardi.

Maroc: plus de 60 cas de contamination au nouveau coronavirus dans une prison

Une soixantaine de cas de contamination au nouveau coronavirus ont été enregistrés dans une prison du sud du Maroc, surtout parmi les employés, a indiqué la direction des prisons du royaume, annonçant que des tests de dépistage étaient en cours au sein de l’établissement.

Soixante employés et six détenus ont été testés positifs dans la prison de Ouarzazate, a indiqué dans un communiqué la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), annonçant des « tests de dépistage pour tous les pensionnaires de l’établissement ».

Ces cas s’ajoutent aux 11 déjà signalés dans une prison de Marrakech (sud), et à ceux de Ksar Kébir (nord), où 9 fonctionnaires et deux prisonniers ont été testés positif, selon la direction des prisons.

Les cas de contamination dans les prisons du pays, qui compte quelque 80.000 détenus, sont désormais « limités » grâce aux « mesures préventives » adoptées, d’après la même source.

La DGAPR avait déjà indiqué que les fonctionnaires des établissements pénitenciers avaient été soumis à des quarantaines de deux semaines.

Début avril, plus de 5.654 détenus ont été relâchés au Maroc, pour tenter de réduire les risques de propagation dans les prisons.

D’autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord –où aucun cas de contamination en prison n’avait officiellement été rapporté jusque-là– ont fait de même, alors que la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a appelé à la libération de détenus à travers le monde.

Au Maroc, pays de 35 millions d’habitants, 3.186 cas de contamination ont été enregistrés officiellement, dont 144 décès et 359 guérisons.

Les autorités ont imposé des mesures de confinement, sous contrôle étroit des forces de l’ordre, après avoir suspendu les liaisons aériennes et verrouillé les frontières.

Le port du masque est obligatoire, sous peine de sanctions, et les autorités ont annoncé la prolongation jusqu’au 20 mai de « toutes les mesures de précaution et de restriction (…) de l’état d’urgence sanitaire ».

Dans le Dakota du Sud, le non-confinement malgré tout

Très peu densément peuplé, le Dakota du Sud a longtemps regardé de loin le coronavirus se propager dans les grandes villes américaines. Il abrite désormais le plus gros foyer d’infection des Etats-Unis sur un site unique, mais la gouverneure refuse toujours de confiner ses habitants.

Une équipe de l’AFP en sillonne cette semaine les paysages ruraux pour prendre le pouls des rares Américains à vivre encore presque normalement.

A Sioux Falls, sa plus grande ville, avec un peu moins de 200.000 habitants, les rideaux de nombreux petits commerces étaient levés mardi comme si la pandémie s’était opportunément arrêtée aux frontières de cet Etat du Midwest.

La plupart des bars sont fermés et les restaurants ne vendent plus qu’à emporter, mais les coiffeurs coiffent, les fleuristes fleurissent, les tatoueurs tatouent et les sportifs continuent de suer, en plus petits groupes, dans les salles de gym.

« Le Dakota du Sud, ce n’est pas New York », justifie la gouverneure Kristi Noem, dont l’Etat, surtout connu pour les immenses visages présidentiels taillés dans le granite du Mont Rushmore, ne compte qu’un peu plus de quatre habitants au kilomètre carré, cinq fois moins que la Creuse, l’un des départements les moins peuplés de France.

Beaucoup d’entre eux se pensent à l’abri du virus au milieu des champs de blé et de maïs, des élevages de bétail et des vastes réserves amérindiennes.

« Il faut faire attention aux endroits où on va et à l’hygiène, mais ce n’est pas vraiment un problème ici car nous vivons espacés, beaucoup plus que dans les grandes villes », avance Lane Stone, lycéen de 17 ans, en train de faire des pompes avec ses amis torses nus.

Un peu plus loin au bord des chutes d’eau de la rivière Big Sioux qui ont donné son nom à la ville, Spencer Aalsburg, pasteur de 42 ans plongé dans un recueil de poèmes, dit faire confiance aux autorités « pour prendre les bonnes décisions ».

« Je pense que nous pouvons tenir le coup si nous agissons intelligemment. Je ne suis pas certain que nous ayons besoin d’un confinement », développe-t-il, conscient d’être privilégié. « Le fait de pouvoir encore sortir est une bénédiction. »

– « Responsabilité » et « bon sens » –

Le Dakota du Sud n’avait relevé au début du mois d’avril qu’une centaine de cas positifs de Covid-19. Il en compte près de 1.700 aujourd’hui, et sept décès, la faute principalement à une usine de conditionnement de viande de porc devenue le plus gros foyer infectieux du pays, avec près de 900 personnes directement contaminées parmi les employés et leurs proches.

Malgré une lettre ouverte de professionnels de la santé, les pétitions de citoyens inquiets dans leurs déserts médicaux et les pressions d’élus locaux de son propre camp républicain, la gouverneure Noem reste intransigeante derrière son regard clair: pas question de confiner tout le monde.

La dirigeante conservatrice de 48 ans préfère en appeler à la « responsabilité personnelle » et au « bon sens » de ses concitoyens afin qu’ils n’aient pas à « renoncer à leur liberté pour juste un peu de sécurité ».

Les quatre autres Etats américains — Arkansas, Dakota du Nord, Iowa, Nebraska — réfractaires à un ordre général de confinement sont tous gouvernés par des républicains. Et ce n’est pas un hasard.

La question revêt une dimension politique aux Etats-Unis, dont le président Donald Trump bout de « rouvrir » au plus vite le pays et son économie à l’approche de l’élection présidentielle de novembre.

Des manifestations anti-confinement ces derniers jours y ont montré une frange de la population plaçant plus haut que tout la liberté individuelle et brandissant bibliquement la Constitution.

« Nous ne serons jamais complètement libres tant qu’il y aura des règles gouvernementales pour nous dire quoi faire et comment », peste Zachary Rinder, agent d’entretien de 32 ans venu taquiner le brochet en famille dans la rivière de Sioux Falls.

« Dieu nous donne notre libre-arbitre. Je peux choisir de venir pêcher ou de me mettre en quarantaine. Mais cette décision m’appartient », poursuit-il, pas vraiment inquiet de la progression du virus. « On va tous finir par l’attraper d’une façon ou d’une autre, c’est inévitable. »

Le Dakota du Sud, remporté en 2016 par Donald Trump avec plus de 60% des suffrages, se démarque d’une autre façon dans son approche de la pandémie: c’est le premier Etat américain à avoir lancé un essai clinique à grande échelle de l’hydroxychloroquine, traitement à l’efficacité contestée contre le coronavirus.

Iran/virus: 88 nouveaux morts, plus de 1.000 détenus étrangers provisoirement libérés

Plus de 1.000 détenus étrangers ont été libérés provisoirement en Iran face à la propagation du nouveau coronavirus, a indiqué mardi la justice iranienne, après des critiques d’experts des droits humains de l’ONU sur le sujet.

Le porte-parole du ministère de la Santé Kianouche Jahanpour a annoncé 88 nouveaux décès dus au coronavirus ces dernières 24 heures ainsi que 1.297 nouvelles contaminations.

L’Iran, qui peine à contenir la propagation du virus, fait partie des pays les plus touchés au monde par la pandémie, avec 5.297 décès et 84.802 infections officiellement déclarés depuis l’annonce des premiers cas en février.

« Ce que l’Iran a fait en garantissant la bonne santé des prisonniers et en leur accordant des permissions de sortie est une démarche significative », comparé à ce qu’ont fait d’autres pays, a déclaré le porte-parole de l’Autorité judiciaire, Gholamhossein Esmaïli.

La semaine dernière, un panel d’experts des droits humains avait appelé l’Iran à élargir sa liste de détenus bénéficiant d’une permission de sortie aux « prisonniers de conscience et aux binationaux et étrangers ».

En réaction, M. Esmaïli a déclaré que les experts devraient rapporter ce que « les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont fait concernant leurs prisonniers ».

« Nous avons accordé une permission à plus de 1.000 étrangers (…) dont certains ressortissants de ces pays », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse, sans préciser les conditions de leur libération.

Selon lui, l’Iran ne devrait pas être accusé de « comportement discriminatoire ».

Depuis mars, la République islamique a accordé des permissions de sortie à 100.000 prisonniers, qui ont vu leur libération temporaire être prolongée jusqu’au 20 mai.

Certains d’entre eux doivent porter un bracelet électronique, comme l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, arrêtée en 2016 et condamnée à cinq ans de prison pour des appels à la « sédition ». Sa permission a également été prolongée jusqu’au 20 mai, a indiqué mardi son avocat à l’agence officielle Irna.

L’Autorité judiciaire avait également annoncé qu’environ 10.000 détenus devaient bénéficier d’une grâce décrétée à l’occasion du Nouvel An iranien (Norouz), pour « diminuer le nombre de prisonniers, compte tenu de la situation sensible dans le pays », avait alors précisé M. Esmaïli, sans référence explicite au nouveau coronavirus.

D’autres binationaux emprisonnés en Iran, comme la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah et l’homme d’affaires irano-américain Siamak Namazi et son père, Mohammad Bagher Namazi, seraient toujours détenus.

La République islamique ne reconnaît pas la double nationalité et a accusé des gouvernements étrangers d’interférer dans ce qu’elle considère des dossiers relevant de ses affaires internes.

– Réouverture des commerces –

Des autorités sanitaires et des experts de la République islamique et à l’étranger estiment que le nombre de victimes de l’épidémie en Iran pourrait être plus important que celui officiellement déclaré.

L’Iran a procédé à ce jour à plus de 365.700 tests de dépistage de la maladie, a indiqué M. Jahanpour.

Plus de 60.900 personnes admises à l’hôpital sont guéries, a-t-il ajouté, évoquant un nombre « significatif ».

L’Iran a autorisé la réouverture des commerces, fermés depuis la mi-mars, à l’exception de ceux présentant le plus de risques comme les restaurants et les salles de sport.

Les autorités ont cependant exhorté les Iraniens à éviter de prendre les transports en commun et ont levé certaines restrictions de circulation dans la capitale.

D’après l’adjoint aux transports du conseil municipal de Téhéran, Mohammad Alikhani, 19 chauffeurs de taxi sont morts de la maladie du Covid-19 et 317 ont été infectés.

147 chauffeurs de bus et « entre 40 et 50 » employés du métro ont également été contaminés, a ajouté M. Alikhani.

En Israël, un début de déconfinement vécu comme une « libération »

Dans une zone commerciale de Jérusalem, des dizaines de personnes font la queue devant une quincaillerie autorisée à rouvrir. Après des semaines à l’arrêt, Israël teste le déconfinement progressif, vécu comme une « libération » même si le gouvernement reste en « guerre » contre le coronavirus.

Dans le cadre d’un plan « responsable et progressif », le gouvernement israélien, l’un des premiers à prendre des mesures drastiques pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus, a autorisé la reprise du travail dans certains secteurs à partir de dimanche.

En plus des pharmacies et supermarchés restés ouverts, les magasins d’outillage, d’ameublement et d’équipement sportif, les librairies et papeteries ont pu rouvrir, sauf dans les centres commerciaux et à condition de respecter certaines règles sanitaires.

Même partielle, la réouverture des commerces a provoqué un sentiment de « libération » chez les clients, déclare mardi Arié Herzog, gérant d’un magasin de bricolage de 600 m2 à Talpiot, un quartier de Jérusalem.

« J’ai vu la joie sur leur visage, c’était comme s’ils partaient en pique-nique tellement ils se sentaient soulagés de sortir de chez eux », dit-il.

Un de ses employés, posté à l’entrée du magasin, contrôle la température des clients, admis au fur et à mesure que d’autres sortent. Seule une quinzaine peuvent théoriquement se trouver en même temps dans la boutique.

Mais à l’intérieur, la distanciation est peu respectée et les clients font la queue à moins d’un mètre les uns des autres pour passer en caisse.

– Prudence –

Le début du déconfinement a été annoncé avant l’accord lundi entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz pour la formation d’un gouvernement d’union et « d’urgence » afin de remporter la « guerre » contre le nouveau coronavirus, qui a plombé l’économie du pays.

Israël, qui compte environ neuf millions d’habitants, a officiellement enregistré plus de 13.880 cas de malades, dont plus de 180 décès. Selon les chiffres officiels, plus de 4.000 personnes hospitalisées sont guéries et ont pu rentrer chez elles.

Piscine gonflable dans les mains, Shmuel Brachel, 43 ans, se réjouit de cette première excursion, hors de la maison, et pour des courses non-alimentaires.

« C’est sûr que ça fait du bien, mais en même temps il faut faire attention », estime ce coordinateur de séjours scolaires en Israël et actuellement au chômage technique. « J’attends de voir si la réouverture de certains magasins ne va pas provoquer une hausse des contaminations. »

M. Netanyahu a averti samedi que les mesures de confinement seraient rétablies si le nombre de cas augmentait à nouveau. « Si dans deux semaines on voit une amélioration continue, on allègera davantage » les restrictions, mais « s’il y a un nouveau pic de cas, nous serons contraints de renoncer à un allègement ».

– Explosion du chômage –

Avant dimanche, il était interdit de sortir à plus de 100 mètres de chez soi hormis pour travailler, si nécessaire, ou se rendre au supermarché, à l’hôpital ou à la pharmacie.

Le port du masque reste obligatoire, les écoles et universités restent fermées et les transports en commun n’ont que partiellement repris.

En Israël, le chômage a explosé pour passer à 3,4% en février et à environ 26% à l’heure actuelle. Ce taux devrait toutefois « baisser progressivement en mai », selon l’Israel democracy institute (IDI), un groupe de réflexion à Jérusalem.

« Certains salariés actuellement en congés sans solde retourneront au travail, en particulier dans la haute technologie et dans l’industrie (…) et des professionnels comme les comptables, avocats et consultants », prédit le centre.

Mais certaines entreprises ne survivront pas à la pandémie et des salariés congédiés risquent de ne pas être réembauchés, avertit l’IDI. « En plus des centaines de milliers d’Israéliens qui seront au chômage dans les prochains mois, des dizaines de milliers de sociétés s’effondreront, pour la plupart des petites entreprises ou gérées par des indépendants. »

Dimanche, des entrepreneurs ont manifesté devant le Parlement et la résidence du président à Jérusalem, réclamant une aide d’urgence pour les sauver de la faillite.

Coronavirus au Niger : dix manifestants écroués dans une prison de haute sécurité

Dix personnes ont été écrouées dans une prison de haute sécurité après leur arrestation lors de violentes manifestations à Niamey contre le couvre-feu et l’interdiction des prières collectives pour lutter contre la propagation du coronavirus au Niger, a indiqué mardi la police.

« Cent-huit manifestants ont été interpellés dans la ville de Niamey entre le 17 et le 19 avril dont dix sont déposés à la prison de haute sécurité de Koutoukalé », a déclaré la police dans un communiqué transmis à l’AFP.

La prison de Koutoukalé (60 km de la capitale) est l’établissement pénitentiaire le mieux gardé du pays, où de nombreux jihadistes sont également détenus.

Dimanche soir, des échauffourées ont opposé les forces de l’ordre aux habitants de plusieurs quartiers de Niamey, qui s’étaient soulevés contre des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus, notamment un couvre-feu (de 19H00 à 6H00) et surtout l’interdiction des prières collectives dans ce pays majoritairement musulman, à quelques jours du début probable du Ramadan.

« Des individus organisés ont entrepris de brûler des pneus et de s’attaquer à des biens privés. Beaucoup de quartiers ont été embrasés », a déclaré le gouverneur de la région de Niamey, Issaka Assane Karanta, à la télévision publique mardi.

« Nous avons aperçu des motocyclistes déposer des pneus (à certains endroits), nous avons vu des motocyclistes distribuer des bidons d’essence, nous avons rencontré des véhicules munis d’autorisations de circuler (dont les occupants) étaient en train de donner des instructions (à des manifestants), ce qui veut dire que tout cela a été bien planifié, bien organisé », a-t-il affirmé.

A Lazaret, un quartier populaire de Niamey, les forces de l’ordre étaient intervenues pour disperser à l’aide de grenades lacrymogènes des habitants qui s’apprêtaient à organiser une prière collective dans une mosquée, selon des habitants.

L’opération a vite dégénéré en émeute. Aux cris de « la lutte continue! », « ne reculez pas! », les manifestants, majoritairement des jeunes, ont brûlé des pneus et érigé des barricades de pierres dans les rues, de même source.

Des manifestations similaires avaient été organisées avant celles de Lazaret dans des zones en périphérie de la capitale, a expliqué à l’AFP une source sécuritaire.

Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, totalise depuis le 19 mars 655 cas de coronavirus dont 20 décès, selon un bilan du ministère de la Santé publié lundi soir.

Le 12 avril, le gouvernement a prolongé l’isolement de Niamey du reste du pays ainsi que l’état d’urgence et le couvre-feu. Les lieux de culte et les écoles sont fermés.

Le Niger doit par ailleurs faire face aux attaques de groupes jihadistes, à l’ouest du côté de ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso, et au sud-est du côté de sa frontière avec le Nigeria.

Le Niger abrite près de 450.000 réfugiés (Nigérians, Maliens et Burkinabè) et déplacés, chassés par les violences jihadistes ou des bandes armées, selon l’ONU.

Italie/virus: le secteur du livre demande l’aide du gouvernement

Le secteur du livre très touché par la pandémie en Italie a demandé mardi l’aide du gouvernement pour surmonter « la plus grave crise du livre de l’après-guerre ».

Les fermetures de bibliothèques et librairies, et donc dans la foulée d’imprimeries, « entraînent la plus grave crise du livre de l’après-guerre », écrivent dans un appel conjoint au gouvernement les associations de bibliothèques, de libraires et d’éditeurs italiens.

Les librairies ont perdu en mars 25 millions d’euros de chiffre d’affaires et 64% des éditeurs avaient eu recours au chômage technique, ou annoncé leur intention de le faire, selon des estimations de ces associations.

Ces dernières relèvent « le risque d’une désertification culturelle, plus particulièrement dans les zones plus faibles du pays ».

La crise due à pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 24.000 morts en Italie, « sera un coup pour la culture italienne, la diversité culturelle et le pluralisme », ajoutent les auteurs de l’appel.

Ils préconisent deux mesures pour répondre à cette situation: des fonds destinés aux bibliothèques publiques pour l’acquisition de livres et l’extension à toute la population d’un instrument connu en Italie comme le +bonus culture+.

Ce dispositif avait été instauré en 2016 par le gouvernement de centre-gauche de Matteo Renzi et prévoyait l’octroi d’un chèque culture de 500 euros pour tous les jeunes atteignant 18 ans. Ce chèque pouvait être utilisé pour toutes les dépenses liées à la culture: livres, cinéma, théâtre, concert…

Pays-Bas: la Cour suprême donne son aval à l’euthanasie en cas de démence avancée

La Cour suprême néerlandaise a donné mardi son aval à l’euthanasie de personnes atteintes de démence avancée, même si elles ne sont plus en état de réitérer leur souhait, une clarification juridique découlant d’un procès inédit aux Pays-Bas.

La justice néerlandaise avait acquitté en septembre une médecin accusée d’avoir donné la mort en 2016 à une patiente atteinte de la maladie d’Alzheimer sans s’être suffisamment assurée de son consentement, une affaire retentissante aux Pays-Bas, qui ont été les premiers à légaliser l’euthanasie.

Le ministère public avait renvoyé l’affaire devant la Cour suprême afin d’obtenir des clarifications juridiques, une mesure inhabituelle prise « dans l’intérêt de la loi ».

Le parquet cherchait à apporter des précisions sur le droit des personnes atteintes de démence à décider de leur propre sort, une question à laquelle la loi n’offrait pas, selon lui, de réponse tranchée.

« Un médecin peut donner suite à une demande écrite d’euthanasie chez les personnes atteintes de démence avancée », a déclaré mardi la Cour suprême.

Si toutes les conditions fixées par la loi sont remplies, un médecin ne peut pas être poursuivi par la justice, même si le patient n’est plus capable de réitérer son souhait de mourir, a indiqué dans un communiqué la plus haute instance judiciaire des Pays-Bas.

La législation stipulait déjà qu’une personne était en droit de formuler par écrit une demande d’euthanasie pour le cas où elle n’aurait plus la capacité d’exprimer sa volonté par la suite.

Désormais, « cela s’applique également si l’incapacité à exprimer une volonté est causée par une démence avancée », a statué la Cour suprême.

L’euthanasie n’est autorisée par la loi néerlandaise que sous de strictes conditions. Au moins deux médecins doivent certifier qu’il n’y a pas d’autre solution raisonnable pour le patient, et que sa souffrance est insupportable et sans aucun espoir d’amélioration.

Madagascar: Le président Andry Rajoelina lance le remède « Covid-organics »

Le président malgache Andry Rajoelina a présenté le« Covid-organics » qui est un remède contre le COVID-19. Cette solution est faite à base d’artemisia, une plante thérapeutique utilisée dans le traitement du paludisme, à Madagascar. 

Andry Rajoelina s’est voulu rassurant en allant jusqu’à ingurgiter une dose de « Covid-organics ». « Cette tisane donne des résultats en sept jours » a-t-il assuré. Pour ceux qui seraient encore sceptiques, le président de la plus grande ile d’Afrique a ingurgité une dose de ce remède « Made in Madagascar » contre le COVID-19. «Je vais être le premier à boire ça aujourd’hui, devant vous, pour vous montrer que ce produit guérit et ne tue point » a-t-il expliqué.

Notons que le Chef de l’Etat a rendu le port du masque obligatoire dans son pays ainsi que la prise du « Covid-organics » pour les élèves de 3ème et de terminale qui reprennent les cours dès ce mercredi.

Le «Covid-organics » sera distribué gratuitement aux personnes vulnérables et mis en vente dès ce mercredi dans les pharmacies et supermarchés.

Pour l’instant, Madagascar enregistre selon le dernier bilan 121 cas dont 31 guéris et aucun décès lié au coronavirus.