Coronavirus: 46 touristes d’un bateau de croisière rapatriés d’Egypte

Quarante-six touristes français et américains, retenus depuis vendredi sur un bateau de croisière à Louxor (sud de l’Egypte) en raison de cas de coronavirus, ont été rapatriés dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué le ministère du Tourisme dans un communiqué.

« Un groupe de 46 touristes français et américains ont quitté le bateau de croisière (…) où 45 cas positifs avaient été annoncés » parmi la centaine de personnes qui se trouvaient à bord, selon la même source.

En outre, mercredi matin, 18 touristes indiens ont également été transférés à l’aéroport du Caire en vue de leur rapatriement, selon Abdel Fattah el-Assi, le président de l’autorité de surveillance des installations touristiques.

Il s’agirait des derniers ressortissants étrangers présents sur le « A-Sara », bateau de croisière immobilisé depuis la semaine dernière à Louxor en raison de contaminations au Covid-19.

« Ces étrangers ont quitté le gouvernorat de Louxor et ont été rapatriés (…) à la demande de leurs pays et en coordination avec l’OMS », a souligné mardi soir le ministère de la Santé dans un autre communiqué.

L’un des ressortissants français qui se trouvaient à bord du A-Sara, Lucas Bonnamy, a confirmé qu’il avait été évacué avec les autres ressortissants français et américains présents sur le bateau.

Toutefois, aucune source officielle française, ni américaine, ne confirmait mercredi matin les nationalités ou le nombre de touristes rapatriés.

« Nous avons eu un retour en France », a confirmé M. Bonnamy dans un message à l’AFP avant de préciser que les touristes avaient reçu pour instruction de faire leur bagages vers 16H00 (14H00 GMT).

« Au bout d’une heure, après avoir patienté et signé des papiers, nous sommes partis (escortés) par la police jusqu’à l’aéroport de Louxor », avant d’être transférés au Caire puis à Paris.

Selon lui, les proches qui sont restés hospitalisés en Egypte « vont bien ». Trentre-trois des touristes à bord du bateau dont 14 français ont été hospitalisés ce weekend.

Nicolas Gruwé, fils de l’un des rapatriés sollicité par l’AFP, pense que son père, âgé de 54 ans, sera confiné en quarantaine mais « n’en sait rien officiellement encore ».

Mardi soir, le ministère de la Santé a indiqué que 25 des 45 personnes testées positives au nouveau coronavirus sur le A-Sara avaient été testées négatives à la suite d’un second test.

 SecureCode Pay : une application pour lutter contre les fraudes électroniques

Initiée par la start Up Opérating Cloud, la nouvelle application SecureCode Pay permet de retracer les opérations et révèle systématiquement le nom du destinataire de l’opération de transfert d’argent par une authentification nominative du bénéficiaire ou de l’expéditeur.

L’application SecureCode Pay offre également la possibilité de procéder à l’annulation des transferts d’argent consécutifs à des erreurs de saisie de numéros bénéficiaires et de limiter les risques d’erreurs.

Dans un contexte où les fraudes dans les transactions électroniques sont de plus en plus récurrentes et se traduisent par des agressions cybercriminelles et les extorsions de fonds. Ces possibilités visent à lutter contre fraudes dans les transactions, surtout  en cas de vol d’un portable.

Présidentielle d’octobre 2020: 4,6 millions d’euros de L’UE pour le processus électoral

 L’ ambassadeur de l’union européenne en Côte d’Ivoire, Jon Von Kirchmann a annoncé ce mardi 10 mars 2020 à Abidjan un appui financier de 4,6 millions d’euros. D’autres institutions internationales projettent une aide financière à la Côte d’Ivoire pour la présidentielle d’octobre 2020.

L’UE dégage un financement de 4,6 millions d’euros. Ce financement concerne le processus électorale de la présidentielle d’octobre 2020 et les élections législatives de 2021. Le budget de l’Etat ivoirien prévu pour l’élection présidentielle s’élève à 75 milliards FCFA en 2020 et 12 milliards FCFA en 2021.

Un total de 87 milliards FCFA prévu pour l’organisation des élections en Côte d’Ivoire. Le Programmes des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a conclu le 30 janvier avec la commission électorale indépendante (CEI) un projet d’appui pour la présidentielle d’octobre 2020. Ce projet aidera à mettre en place le renforcement de capacité, les ressources humaines et les moyens logistiques.

Le projet d’appui d’aide à l’organisation comprend plusieurs stratégies. Une stratégie de communication prévue dans le cadre de la prévention des violences  électorales a été prise en compte. Le diplomate européen a réaffirmé la volonté  de l’UE à contribuer  à l’apaisement du climat électoral en 2020. Enfin, Jon Von Kirchmann a lancé un message aux journalistes « Vous ne devez pas diviser c’est important.  Je compte sur vous dans cette année électorale. », a-t-il dit.

En Libye, la guerre premier rempart contre le coronavirus ?

Faisant fi des appels des autorités sanitaires à éviter les rassemblements pour se prémunir contre le nouveau coronavirus, Moayed al-Missaoui suit dans un café bondé de la capitale libyenne un match du championnat italien de football retransmis à la télévision.

Comme lui, de nombreux Libyens estiment que le conflit qui déchire leur pays a au moins un aspect positif. Pour eux, la fermeture du seul aéroport international de Tripoli et les liens limités avec l’étranger à cause de la guerre les protège du Covid-19: si l’épidémie a touché les pays voisins, aucun cas n’a été rapporté à ce jour en Libye.

« Nous sommes à l’abri des virus en Libye, un pays dont la capitale est assiégée et dont les issues terrestres et aéroportuaires sont fermées », avance Moayed al-Missaoui.

Pour cet universitaire de Tripoli, les Libyens n’ont « rien à craindre », contrairement aux pays ayant des contacts permanents avec le reste du monde.

Lui et ses amis ont les yeux rivés sur l’écran pour suivre un match qui se joue en Italie dans un stade vide. On entend clairement à la télévision l’écho des coups de sifflet de l’arbitre et les cris des entraîneurs, tranchant avec la brouhaha dans le café.

Les matchs du championnat italien ont été chamboulés cette semaine par l’épidémie de nouveau coronavirus, qui a conduit les autorités italiennes à imposer un huis clos généralisé, dans un pays parmi les plus touchés au monde qui vit désormais sous cloche.

« Nos voisins italiens sont privés du plaisir d’assister au match dans les stades et même dans les cafés et les places publiques alors que c’est du pur plaisir pour nous », lance Moayed avec le sourire.

– Zéro cas –

Son voisin, Diya Abdel Karim, estime qu’il est plus « sensé » de gérer cette épidémie avec décontraction pour éviter la vague de panique qui règne dans les pays touchés.

« Il vaut mieux ne pas susciter la peur et la panique chez les gens pour que les autorités puissent appliquer des mesures sanitaires préventives sans pression », estime ce dentiste, soulignant toutefois qu' »il faut être vigilant ».

Jusqu’ici, les autorités libyennes affirment qu’aucun cas de contamination n’a été recensé, ce qui n’écarte pas l’existence de cas isolés non contrôlés, dans un pays en proie au chaos depuis des années.

« Grâce à Dieu, nous n’avons enregistré aucun cas », confirme à l’AFP Badreddine al-Najjar, président du Centre national de lutte contre les maladies (CNLM).

Le CNLM, une entité gouvernementale basée à Tripoli, prévoit toutefois des mesures préventives face à d’éventuelles contaminations provenant notamment des pays mitoyens de la Libye ayant enregistrés des cas de Covid-19.

« Le virus entoure la Libye de tous les côtés. (…) Il est nécessaire de surveiller ce danger transfrontalier », même si les déplacements vers et depuis la Libye sont limités, ajoute M. Najjar.

Tunisie, Algérie et Egypte ont annoncé cette semaine des cas de Covid-19, « mais on ne peut pas encore parler d’épidémie », souligne-t-il.

Quoi qu’il en soit, les autorités sanitaires se préparent, selon M. Najjar: « Dès la semaine prochaine, les cellules de quarantaine et d’isolement seront prêtes ».

– Rupture de stock –

Exemple de l’isolement de la Libye du reste du monde du fait des conflits armés et des violences qui secouent le pays depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, aucun avion civil ne se pose actuellement dans la capitale.

Pour se rendre d’Europe à Tripoli, il faut aller à Tunis ou à Istanbul, puis prendre un vol pour Misrata et enchaîner sur un trajet de 200 km en voiture jusqu’à Tripoli, si les conditions de sécurité le permettent. Une autre option est une journée en voiture de Tunis jusqu’au poste-frontière Ras Jédir, avant d’enchaîner sur un trajet ardu de 150 km jusqu’à la capitale, durant lequel le coronavirus n’est pas la principale source d’insécurité.

Fin 2019, un journaliste de l’AFP a mis plus d’une semaine avant de pouvoir rejoindre Tripoli depuis une capitale européenne.

Mais certains Libyens craignent néanmoins de ne pas être à l’abri d’une contamination dont les effets seraient alors catastrophiques dans un pays où la guerre a tué des centaines de personnes et déplacé plus de 150.000 autres.

Alors ils prennent des précautions.

Cela a déjà entraîné des ruptures de stocks dans les pharmacies et les supermarchés pour certains produits.

« Les importations de gel hydroalcoolique, de masques et de gants ont nettement augmenté », précise à l’AFP Mounir el-Hazel, directeur d’une société d’importation de matériel médical.

« Commerçants, pharmaciens et particuliers, (…) se préparent à d’éventuelles pénuries », explique-t-il.

Et certains en profitent. Selon cet homme d’affaires, les prix de certains produits ont été multipliés par trois, voire six, par rapport au mois de décembre.

Séoul, l’élève modèle de la lutte contre le coronavirus?

Après avoir enregistré une flambée de contaminations, la Corée du Sud est parvenue à réduire de façon significative le nombre de nouveaux cas de Covid-19 tout en gardant, apparemment, un taux de létalité relativement bas.

Mercredi, Séoul totalisait 7.755 cas confirmés, ce qui fait d’elle le quatrième pays le plus touché. Mais le nombre de nouveaux cas s’est considérablement réduit, et seules 60 personnes sont mortes.

Cela fait-il de la Corée du Sud un modèle à suivre dans la lutte contre l’épidémie?

Comment Séoul a géré l’épidémie?

Contrairement à la Chine qui a choisi de cloîtrer une partie de sa population, Séoul a adopté une stratégie mêlant information du public, participation de la population et une campagne massive de dépistage.

Les proches de toutes les personnes contaminées sont ainsi recherchées de façon systématique, avant de se voir proposer un test de dépistage.

Les déplacements des malades avant qu’ils ne soient testés positifs sont reconstitués au travers des images de vidéosurveillance, de l’utilisation de leur carte bancaire ou du bornage de leur smartphone, puis rendus publics. Des sms sont même envoyés aux gens quand un nouveau cas est détecté près de chez eux ou de leur travail.

Cette stratégie a suscité des interrogations évidentes quant à la protection de la vie privée. Mais elle en a aussi poussé certains à se faire tester.

La Corée du Sud a réalisé davantage de dépistages qu’aucun autre pays, à un rythme d’environ 10.000 par jours, ce qui a permis de s’attaquer très tôt aux nouveaux foyers d’infection.

Comment Séoul a fait autant de tests?

Mercredi, le nombre total de tests effectués s’élevait à 220.000. Le pays compte 500 cliniques habilitées pour les réaliser, dont une quarantaine de cliniques ambulantes, afin de minimiser les contacts entre malades potentiels et travailleurs de la santé.

La Corée du Sud a en fait appris de ses propres erreurs et notamment de la carence de tests disponibles lors de la crise en 2015 du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers).

Alors elle a accéléré les procédures de mise sur le marché des tests, et quelques semaines après l’apparition du coronavirus en Chine, Séoul donnait son feu vert à la mise à disposition des cliniques d’un tout nouveau test diagnostiquant le Covid-19 en six heures.

Comment la population a réagi?

Les autorités ont lancé une campagne de « prise de distances sociales » en exhortant les gens à rester chez eux, à éviter les rassemblements et à minimiser les contacts. Conséquence: des quartiers d’ordinaires bondés se sont vidés, tandis que magasins et restaurants peinaient à attirer les clients.

Quantités d’événements sportifs ou culturels ont été annulés et le port du masque s’est généralisé, comme le préconisait le gouvernement, qui a pu compter sur une population particulièrement respectueuse des consignes.

Pourquoi la létalité est si basse?

Il est impossible de calculer aujourd’hui précisément le taux de létalité du Covid-19 qui ne pourra être affiné qu’après l’épidémie.

L’observation des chiffres transmis par les gouvernements donne cependant le sentiment d’une mortalité beaucoup plus faible en Corée du Sud qu’ailleurs.

Divers facteurs expliquent cette impression. La campagne de dépistage a permis une prise en charge précoce des malades. Son ampleur fait qu’il y a beaucoup plus de chances de repérer les malades ne présentant pas ou très peu de symptômes et qui ne seraient pas testés dans les autres pays. Repérer davantage de malades réduit mathématiquement la proportion de décès.

En outre, la population infectée au Sud a un profil unique, puisque la plupart des personnes contaminées sont des femmes, et près de la moitié ont moins de 40 ans.

Les autorités l’expliquent par le fait que plus de 60% des cas de contamination sont liés à l’Eglise Shincheonji de Jésus, une organisation religieuse souvent accusée d’être une secte. La plupart de ses membres sont des femmes, pour beaucoup âgées d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années.

Or on sait que le taux de létalité du coronavirus augmente avec l’âge et les plus de 80 ans -et en particulier les hommes- sont les plus à risque.

La Corée du Sud, un exemple à suivre?

« Les tests sont une mesure initiale cruciale pour contrôler un virus », estime Masahiro Kami, de l’Institut pour la recherche sur les politiques médicales, basé à Tokyo. « C’est donc un bon modèle, pour tous les pays. »

La Corée du Sud a « agi vite et bien », abonde Marylouise McLaws, de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud.

« C’est très dur pour les autorités de se résoudre à des mesures aussi fortes. Ce qui fait que c’est souvent fait de façon tardive. »

En Libye, la guerre premier rempart contre le coronavirus ?

Faisant fi des appels des autorités sanitaires à éviter les rassemblements pour se prémunir contre le nouveau coronavirus, Moayed al-Missaoui suit dans un café bondé de la capitale libyenne un match du championnat italien de football retransmis à la télévision.

Comme lui, de nombreux Libyens estiment que le conflit qui déchire leur pays a au moins un aspect positif. Pour eux, la fermeture du seul aéroport international de Tripoli et les liens limités avec l’étranger à cause de la guerre les protège du Covid-19: si l’épidémie a touché les pays voisins, aucun cas n’a été rapporté à ce jour en Libye.

« Nous sommes à l’abri des virus en Libye, un pays dont la capitale est assiégée et dont les issues terrestres et aéroportuaires sont fermées », avance Moayed al-Missaoui.

Pour cet universitaire de Tripoli, les Libyens n’ont « rien à craindre », contrairement aux pays ayant des contacts permanents avec le reste du monde.

Lui et ses amis ont les yeux rivés sur l’écran pour suivre un match qui se joue en Italie dans un stade vide. On entend clairement à la télévision l’écho des coups de sifflet de l’arbitre et les cris des entraîneurs, tranchant avec la brouhaha dans le café.

Les matchs du championnat italien ont été chamboulés cette semaine par l’épidémie de nouveau coronavirus, qui a conduit les autorités italiennes à imposer un huis clos généralisé, dans un pays parmi les plus touchés au monde qui vit désormais sous cloche.

« Nos voisins italiens sont privés du plaisir d’assister au match dans les stades et même dans les cafés et les places publiques alors que c’est du pur plaisir pour nous », lance Moayed avec le sourire.

– Zéro cas –

Son voisin, Diya Abdel Karim, estime qu’il est plus « sensé » de gérer cette épidémie avec décontraction pour éviter la vague de panique qui règne dans les pays touchés.

« Il vaut mieux ne pas susciter la peur et la panique chez les gens pour que les autorités puissent appliquer des mesures sanitaires préventives sans pression », estime ce dentiste, soulignant toutefois qu' »il faut être vigilant ».

Jusqu’ici, les autorités libyennes affirment qu’aucun cas de contamination n’a été recensé, ce qui n’écarte pas l’existence de cas isolés non contrôlés, dans un pays en proie au chaos depuis des années.

« Grâce à Dieu, nous n’avons enregistré aucun cas », confirme à l’AFP Badreddine al-Najjar, président du Centre national de lutte contre les maladies (CNLM).

Le CNLM, une entité gouvernementale basée à Tripoli, prévoit toutefois des mesures préventives face à d’éventuelles contaminations provenant notamment des pays mitoyens de la Libye ayant enregistrés des cas de Covid-19.

« Le virus entoure la Libye de tous les côtés. (…) Il est nécessaire de surveiller ce danger transfrontalier », même si les déplacements vers et depuis la Libye sont limités, ajoute M. Najjar.

Tunisie, Algérie et Egypte ont annoncé cette semaine des cas de Covid-19, « mais on ne peut pas encore parler d’épidémie », souligne-t-il.

Quoi qu’il en soit, les autorités sanitaires se préparent, selon M. Najjar: « Dès la semaine prochaine, les cellules de quarantaine et d’isolement seront prêtes ».

– Rupture de stock –

Exemple de l’isolement de la Libye du reste du monde du fait des conflits armés et des violences qui secouent le pays depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, aucun avion civil ne se pose actuellement dans la capitale.

Pour se rendre d’Europe à Tripoli, il faut aller à Tunis ou à Istanbul, puis prendre un vol pour Misrata et enchaîner sur un trajet de 200 km en voiture jusqu’à Tripoli, si les conditions de sécurité le permettent. Une autre option est une journée en voiture de Tunis jusqu’au poste-frontière Ras Jédir, avant d’enchaîner sur un trajet ardu de 150 km jusqu’à la capitale, durant lequel le coronavirus n’est pas la principale source d’insécurité.

Fin 2019, un journaliste de l’AFP a mis plus d’une semaine avant de pouvoir rejoindre Tripoli depuis une capitale européenne.

Mais certains Libyens craignent néanmoins de ne pas être à l’abri d’une contamination dont les effets seraient alors catastrophiques dans un pays où la guerre a tué des centaines de personnes et déplacé plus de 150.000 autres.

Alors ils prennent des précautions.

Cela a déjà entraîné des ruptures de stocks dans les pharmacies et les supermarchés pour certains produits.

« Les importations de gel hydroalcoolique, de masques et de gants ont nettement augmenté », précise à l’AFP Mounir el-Hazel, directeur d’une société d’importation de matériel médical.

« Commerçants, pharmaciens et particuliers, (…) se préparent à d’éventuelles pénuries », explique-t-il.

Et certains en profitent. Selon cet homme d’affaires, les prix de certains produits ont été multipliés par trois, voire six, par rapport au mois de décembre.

Japon: commémorations modestes pour le tsunami de 2011

Le Japon a sobrement commémoré mercredi le souvenir du grand tsunami du 11 mars 2011 qui a aussi entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima, l’épidémie de coronavirus ayant conduit à l’annulation des principaux hommages publics dans le pays.

« C’est le moment de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter la propagation du virus sur notre sol », a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe lors d’une petite cérémonie dans ses bureaux à Tokyo.

Le Premier ministre a aussi exprimé ses condoléances aux victimes et renouvelé sa promesse de poursuivre la reconstruction des régions touchées par le désastre, toujours sinistrées neuf ans après.

La télévision japonaise a montré des images de familles venues se recueillir mercredi dans plusieurs endroits de la préfecture de Miyagi, particulièrement touchée par la catastrophe, qui a fait au total environ 18.500 morts et disparus dans le nord-est du Japon.

Comme chaque année, le pays a observé une minute de silence à 14H46 (05H46 GMT). Le moment exact où, il y a neuf ans jour pour jour, un terrible séisme sous-marin de magnitude 9,0 a secoué l’archipel avant qu’un gigantesque raz-de-marée ne s’abatte sur les côtes nord-est du pays.

Sous une pluie fine au parc Hibiya, dans le centre de Tokyo, des passants, pour la plupart arborant des masques chirurgicaux, se sont rassemblés pour prier en silence devant un autel entouré de fleurs de cerisiers.

Naoya Matsuoka, employé dans une entreprise financière, a jugé important de braver le coronavirus pour venir rendre hommage aux victimes. « Nous sommes confrontés à de nombreux problèmes et nous entendons beaucoup d’incitations à ne pas maintenir d’événements, mais la catastrophe (du 11 mars 2011) est quelque chose que nous ne devons pas oublier, donc c’est pour cela que je suis là », a-t-il expliqué.

En raison du coronavirus, le gouvernement japonais a annulé cette année la grande cérémonie nationale qui avait lieu tous les ans à Tokyo depuis 2012 en présence du Premier ministre, de membres de la famille impériale, d’élus locaux, de diplomates et de proches de victimes.

Le tsunami a entraîné la plus grave catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en avril 1986 en URSS.

L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima a forcé 160.000 personnes à fuir la région, face aux radiations.

« Plus de 40.000 résidents n’ont toujours pas pu retrouver leur foyer », a rappelé mercredi dans un communiqué le gouverneur de la préfecture de Fukushima, Masao Uchibori, exhortant la population du pays à maintenir son soutien aux sinistrés.

« Derrière l’intérêt faiblissant et les rumeurs nocives, il y a des enfants qui continuent de vivre des moments douloureux, et des résidents qui souffrent de solitude », a-t-il souligné.

Si le démantèlement complet de la centrale nucléaire n’est pas attendu avant quatre décennies, l’Etat espère mettre en avant lors des Jeux olympiques de Tokyo cet été les efforts de reconstruction accomplis jusqu’à maintenant.

Le relais de la flamme olympique au Japon doit notamment démarrer symboliquement le 26 mars de la région de Fukushima.

Coronavirus : Deux footballeurs sénégalais placés en quarantaine

Après l’annonce de l’infection du président de l’Olympiakos par le coronavirus , l’ensemble du personnel et les joueurs du club Grec ont été mis en quarantaine. Parmi eux figurent deux footballeurs sénégalais.

En effet, Quelques jours après son voyage en Angleterre pour assister à la rencontre entre Arsenal et l’Olympiakos, Marinakis, le président du club grec, a été déclaré positif au coronavirus.

Par ailleurs, les joueurs ont été en contact avec ce dernier, afin de célébrer la qualification. Dès l’annonce de cette nouvelle, tous les joueurs du club ont été placés en quarantaine et des tests sont faits sur eux pour déterminer leur état de santé.

En outre, Parmi les joueurs isolés, figurent deux Sénégalais notamment, Pape Abou Cissé et Ousseynou Ba.

Cependant, les mesures de confinement ne se sont pas limitées en Grèce. Les Anglais ont également décidé de mettre en quarantaine des joueurs et membres du staff d’Arsenal, qui ont été en contact avec le président du Club Grec.

 

Une représentation de la CEI s’installe aux Etats Unis pour la présidentielle d’octobre 2020

La Commissaire centrale de la CEI de la Côte d’Ivoire pour les Etats-Unis, a procédé, le mardi 3 mars 2020, à l’installation de la Commission Electorale locale de la zone des Etats-Unis d’Amérique. Cette installation a lieu au cours d’une rencontre organisée dans les locaux de l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Washington DC.

A cet effet, Messieurs Koné Yacouba, du RHDP et Jean Pierre Bouabré du GP PAIX, ont  été nommés, Président et Vice-Président de ladite commission.

Par ailleurs, cette rencontre a été l’occasion de passer en revue le processus électoral. il a été fait cependant à travers ses étapes clés dont l’enrôlement, la révision de la liste électorale et les dispositions à prendre pour le vote.

En effet, l’opération d’enrôlement, étape importante du processus, se déroulera du 27 avril au 2 mai 2020 à Washington et à New York.  « Je voudrais appeler mes frères et sœurs ivoiriens vivant aux Etats Unis d’Amérique à se mobiliser massivement pour cette opération. J’en appelle donc à votre sens du civisme », a indiqué Mme Marguerite Yoli-BI née Koné.

La CEI est representée à ce jour dans deux aux Etats Etats-Unis, notamment Washington DC et New York.

Quant au maintien des centres de recensement d’autres Etats, un plaidoyer a été fait afin de préserver et garantir le droit de vote des ressortissants ivoiriens vivant sur la côte Sud-Est du vaste territoire des Etats-Unis.

Il convient de préciser que la représentante de la CEIa  été auparavant reçue, par l’Ambassadeur Haidara. Ce dernier a rassuré son interlocutrice de sa disponibilité et de sa volonté à mettre en œuvre  un processus électoral inclusif et apaisé.

Pour les Angolaises, la double peine du changement climatique

C’était la corvée qu’elle redoutait le plus. Chaque fois que sa mère lui ordonnait de chercher de l’eau pour arroser les récoltes familiales, là-haut dans les montagnes du sud de l’Angola, Tehandjila Quessale se raidissait imperceptiblement.

Quitter l’école. Trois heures de marche. Se glisser dans la file d’attente au point d’eau. Et puis attendre pour remplir son seau, souvent jusqu’à la nuit. Une épreuve.

Et pour Tehandjila, 16 ans, le plus dur restait encore à faire. Regagner son hameau des alentours de Lubango, la capitale de la province de Huila. « J’avais peur des attaques de garçons », se souvient l’adolescente. Au moins deux filles qu’elle connaît ont été violées au retour du puits.

Comme si la sécheresse qui fissure la terre et la faim qui serre les estomacs ne suffisaient pas, les femmes de la province de Huila vivent aussi dans la peur de l’agression.

Ces dernières semaines, les pluies torrentielles qui ont lessivé la campagne des alentours lui ont apporté un peu de répit. Tehandjila peut désormais trouver de l’eau à une source toute proche de la petite maison de pierres qu’elle partage avec sa mère et ses six frères et sœurs.

Mais la pluie a aussi détruit la récolte de la famille et fait ressurgir le spectre de la famine.

Elle menace aujourd’hui 45 millions de personnes dans toute l’Afrique australe, selon les dernières évaluations de l’ONU.

Dans la province de Huila, les égarements de la météo ont poussé la plupart des hommes hors de leurs villages pour aller chercher du travail à Lubango. Et laissé aux femmes la lourde responsabilité de nourrir les enfants.

« Le changement climatique a un impact considérable sur la vie des femmes », résume Florbela Fernandes, du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).

– Hommes absents –

L’ONU estime qu’elles constituent jusqu’à 80% des bataillons des déplacés par le réchauffement de la planète.

« A chaque crise, on constate que les groupes déjà les plus vulnérables sont ceux qui souffrent le plus », poursuit la représentante du FNUAP en Angola, « ces situations les exposent encore plus à la violence et aux abus ».

Les ONG opérant dans la province de Huila ont recensé plusieurs cas de femmes ou jeunes filles contraintes à des relations sexuelles en échange d’argent ou de nourriture.

Les pressions de l’environnement ne sont pas seules en cause. « C’est aussi une question de culture », estime Florbela Fernandes, « dans la plupart des pays africains, ce sont les filles et les femmes qui assument l’essentiel du travail à la maison ».

Le père de Tehandjila a trouvé un emploi de gardien à Lubango, mais il n’en fait guère profiter sa famille.

« Quand il revient à la maison, il est confronté à la faim. Alors il fait ce qu’il veut et moi, je me débrouille », lâche son épouse Mousaka Fernanda, 47 ans, en désherbant, les pieds dans la boue, son petit lopin de maïs.

« Les enfants ne demandent rien à leur père », ajoute-t-elle, « c’est à leur mère qu’ils réclament de quoi manger ».

Et ce n’est pas une mince affaire. Depuis des années que la sécheresse frappe la région, Mousaka Fernanda s’en sort en troquant son « macau », une liqueur locale qu’elle fabrique avec du sorgho, contre un peu de nourriture. Un gros kilo de maïs pour deux coupes de « macau ».

De quoi calmer la faim de la famille quelques jours seulement.

– Bouches à nourrir –

Alors quand sa fille aînée, Domingas, a appris qu’elle était enceinte, sa mère l’a pressée d’épouser le père de son enfant pour aller vivre avec lui.

« Ma mère ne voulait pas d’une bouche en plus à nourrir », explique la jeune femme de 19 ans, « moi j’étais contre ».

Le compagnon de Domingas Quessala a depuis quitté le foyer pour prendre un emploi dans la fabrique de jus de fruits de la ville voisine de Humpata. Désormais seule, la jeune maman confie elle aussi subir le harcèlement et les « agressions » des garçons pendant ses corvées d’eau.

« Les filles sont les premières victimes des séparations familiales », constate Anaina Lourenço, de l’ONG World Vision International. « Elles finissent par être obligées d’aider leurs mères et, très souvent, arrêtent leurs études ».

Dans un petit village de l’autre côté de la vallée, Cristina Canaino, 14 ans, a ainsi déserté les bancs de son école en 2018, lorsque son père a quitté sa famille de cinq enfants.

« Il est parti à la ville chercher du travail à cause de la sécheresse », raconte son épouse Ceu Jacinta, 32 ans, « on ne l’a pas revu depuis ». Elle n’a eu d’autre choix que de faire travailler sa fille Cristina dans un champ pour une poignée de kwanzas.

Ici aussi, les pluies ont récemment détruit une partie des récoltes de la famille et le ciel ne semble pas vouloir s’éclaircir. « S’il continue à pleuvoir, on ne pourra même pas ramasser un peu de maïs », redoute Ceu Jacinta.

Comble d’infortune, l’humidité a fait s’écrouler le toit de chaume de leur hutte. « Si mon mari était resté là », se lamente la cheffe de famille, « je ne pense pas que tout ça serait arrivé ».