L’armée Ivoirienne et l’armée burkinabè ont détruit une base des terroristes à la frontière

Baptisé « Opération Comoé », l’opération militaire conjointe de l’armée ivoirienne et  de l’armée burkinabè a réussi à démanteler une base terroriste. Selon des sources sécuritaires, depuis le 11 mai dernier, la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso mènent des opérations militaires sur les 580 kilomètres de frontière terrestre.

Dans un communiqué des Forces armées ivoiriennes, l’Opération Comoé, menée conjointement avec les Forces armées burkinabè dresse au bilan, une base terroriste démantelée en territoire burkinabé, huit combattants armés des groupes armés terroristes tués, des armements, munitions, équipements informatiques, téléphones portables et motocyclettes saisis.

Ainsi, 24 suspects ont été interpellés par les Forces burkinabées et 14 par les Forces ivoiriennes ont été mis à la disposition des services de renseignements. Cette opération visant à la sécurisation de la bande frontalière commune entre les deux pays, a été planifiée depuis le mois de février.

« L’Opération Comoé » est parvenue à endiguer les trafics illicites, les braquages à main armée mais surtout l’action des groupes armés terroristes. Le Général Lassina Doumbia, Chef d’Etat major de l’armée ivoirienne et son homologue du Burkina Faso, le général Moïse Minoungou, ont félicité les soldats engagées dans le cadre de l’opération de lutte anti-terroriste « Comoé 2020 ».

« Aucun État ne devrait laisser utiliser une portion quelconque de son territoire, pour préparer, organiser et mener des attaques en territoire voisin, ou servir de zone-refuge après la commission de tels forfaits et cette opération conjointe aura permises de lever les doutes », a déclaré le Général Lassina Doumbia. Quant au Chef d’Etat major du Burkina-Faso, le général Moïse Minoungou, l’opération entre les deux armées, a été un succès sur le plan opérationnel.

« Quand vous menez seul une offensive, les groupes armés terroristes, eux, ne respectant pas les frontières, ont le temps de s’échapper », a-t-il indiqué. Ainsi, l’armée ivoirienne annonce un « imminent » renforcement des capacités opérationnelles des unités présentes dans le nord de la Côte d’Ivoire au regard des menaces qui pèsent sur la zone.

Avancée des Djihadistes: toute l’Afrique de l’Ouest menacée

La contagion pourrait embrasser toute la sous-région.

L’avancée implacable des groupes islamistes à travers le Sahel, laisse craindre à une extension des violences djihadistes dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. Les menaces et violences de plus en plus répétées par les terroristes dans les Etats de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement au Mali et au Burkina Faso, laissent croire que les risques de contagion sont réels. D’où les réactions et réflexions pessimistes de hauts dirigeants Africains, quant à l’endiguement du terrorisme sur le continent.

Ainsi, l’heure n’est plus à la réflexion sur la possibilité ou la probabilité pour qu’ un pays de l’Afrique de l’Ouest soit touché par les attaques de groupes islamistes, mais plutôt le moment où cet Etat sera touché. Ainsi , Pierre Buyoya, ancien président du Burundi et haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Interviewé en marge du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’est tenu récemment à Dakar, il a déclaré que :« Les avertissements des services de renseignement font craindre des attentats sur le sol de ces pays à moyen terme ».

L’inquiétude fut palpable au Forum de Dakar, qui avait réuni les représentants des principaux pays engagés politiquement et militairement dans la prévention de l’extrémisme violent dans le Sahel, mais aussi des universitaires africanistes qui suivent de près  la descente de la région dans l’enfer djihadiste.

Les différentes attaques au Mali revendiquées par le groupe « Djihadiste de l’Afrique de l’Ouest » font plonger les Etats africains dans la crainte