Faure Gnassingbé réélu pour un quatrième mandat présidentiel au Togo

La commission indépendante électorale du Togo a annoncé, la victoire du chef d’état Faure Gnassingbé pour un quatrième mandat. Cette annonce faite dans la nuit du dimanche au lundi, a suscité certaines revendications de la part de l’opposition.

« Aux vues de tous les résultats centralisés sur la base des procès-verbaux obtenus, le candidat du parti Union pour la République, Unir, M. Gnassingbé Essozimna Faure est proclamé provisoirement élu président de la République togolaise », a annoncé Tchambakou Ayassor, le président de la Commission électorale nationale indépendante.

En effet, selon les résultats officiels préliminaires, le président togolais a obtenu 72,36 % des voix. A la différence du candidat de l’opposition, Agbéyomé Kodjo, qui obtient seulement 18,37 % des suffrages. Et quant au leader de l’ANC Jean-Pierre Fabre, il arrive en troisième position avec 4,35%.

Mais ces résultats sont déjà contestés. La société civile recense des bourrages d’urnes et des inversions de résultats.

Dès le samedi soir, Agbéyomé Kodjo avait lui aussi dénoncé de « nombreuses fraudes ». Il a affirmé , que selon les chiffres qu’il disposait, il était sans conteste le vainqueur du scrutin.

Faure Gnassingbé, l’héritier discret qui s’est imposé à la tête du Togo

Héritier d’une dynastie à la tête du Togo depuis plus d’un demi-siècle, Faure Gnassingbé s’est affirmé comme un président implacable avec ses adversaires, et a remporté un quatrième mandat au terme d’une élection à nouveau contestée par l’opposition.

« Bébé Gnass », comme le surnommaient avec une certaine condescendance ses adversaires politiques, a longtemps été en quête de légitimité vis-à-vis de son père, le général Gnassingbé Eyadéma – « le Vieux » – qui a dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.

Faure Gnassingbé, après avoir été propulsé au pouvoir par l’armée à la mort de son père en 2005, a remporté sa première élection quelques mois plus tard, au terme d’un scrutin marqué par des violences ayant fait 400 à 500 morts, selon l’ONU.

Mais, pour cette quatrième élection, le chef de l’Etat a voulu montrer une image de réconciliateur, proche du peuple.

« La vérité vient d’éclater après l’annonce des résultats qui nous placent loin devant nos adversaires », a déclaré brievement le président sortant le soir de sa victoire, costume taillé sur mesure et casquette bleue marquée d’un F, comme « Faure », sur la tête.

Selon les chiffres officiels, le candidat d’Unir (Union pour la république), le parti au pouvoir, a remporté 72,36% des suffrages, un score inédit, avec un taux de participation de 76% bien plus élevé qu’en 2015 (61%), mais l’opposition a dénoncé de nombreuses fraudes et irrégularités.

L’opposition et la société civile n’ont cessé de dénoncer un régime autoritaire, des arrestations arbitraires et l’absence d’alternance démocratique: des critiques « exagérées », selon le chef de l’Etat.

« L’intimidation (des opposants, ndlr), c’est plus une réputation qu’une réalité (…) En tous cas je ne me sens pas l’âme d’un dictateur », a-t-il insisté lors d’un entretien accordé à l’AFP et au journal Le Monde, depuis le palais présidentiel à Lomé en amont de l’élection.

– « Sans passion » –

Pendant cette campagne, le chef de l’Etat de 53 ans s’est adonné aux bains de foule, dont il n’a jamais été très coutumier. Toutefois, sa grande réserve était encore palpable et sa voix était basse dans ses discours.

Car si l’exercice du pouvoir est bien rôdé après quinze années à la tête du petit pays d’Afrique de l’Ouest, le chef de l’Etat reste un personnage mystérieux, qui n’a jamais accordé une interview à la presse locale.

« Il est très méfiant, il parle peu », confie à l’AFP un de ses collaborateurs. « J’ai parfois l’impression qu’il n’a confiance en personne ».

« Il est indéchiffrable », ajoute un de ses proches. « Il est très difficile de savoir ce qu’il pense. C’est un homme qui gouverne sans passion (…), il ne fait jamais rien dans l’émotion ou la précipitation ».

Féru de religion, il prie beaucoup et s’est rendu au sanctuaire de la Vierge à Lourdes, dans le sud-ouest de la France, ces derniers mois, selon son entourage.

– Stabilité –

Célibataire, « Faure » est également connu pour être un homme à femmes, et aurait plusieurs enfants et petits-enfants. Il est lui-même issu d’une fratrie qui pourrait s’élever à plus de 50 frères et soeurs.

L’histoire mouvementée de la dynastie Gnassingbé a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre.

Un de ses demi-frères, Kpatcha, qui fut son ministre de la Défense, est toujours détenu dans une prison de Lomé après un coup d’Etat manqué en 2009. La famille reste profondément divisée et beaucoup n’ont cessé de dénoncer « un coup monté » pour évincer son rival.

Ces dernières années, le Togo n’a pas connu le sursaut de croissance attendu, stagnant aux alentours de 5% ces dernières années et la moitié de la population vit sous le seuil de l’extrême pauvreté.

Mais le chef de l’Etat peut compter sur de solides soutiens à l’intérieur, avec au premier chef l’armée, mais aussi sur la scène internationale et régionale.

La France, ex-puissance coloniale, allié traditionnel de la dynastie Gnassingbé et présente au Sahel voisin dans la lutte contre les mouvements jihadistes, est particulièrement sensible à la stabilité du Togo dans cette région volatile.

Alors qu’il visitait en campagne électorale les postes de l’armée sur la frontière avec le Burkina Faso, Faure Gnassingbé a posé en père de la nation, appelant « les populations, les leaders religieux, et les chefs traditionnels » à ne pas se soulever contre les forces de défense et de sécurité.

Lors de manifestations massives en 2017 et 2018, des dizaines, voires des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues pour demander sa démission.

Mais le pouvoir a tenu bon et le parlement a finalement voté une révision constitutionnelle en 2019 permettant au chef de l’Etat de se représenter pour deux mandats de cinq ans supplémentaires en 2020 et 2025.

L’opposition appelle les Togolais à contester la rélection du président, ses électeurs se disent « résignés »

L’opposition a appelé les Togolais à « défendre la vérité des urnes », au lendemain de la victoire contestée du président sortant Faure Gnassingbé reconduit pour un quatrième mandat, mais le pays était très calme, les partisans de l’opposition se disant « résignés ».

Faure Gnassingbé, 53 ans, a été reconduit à la tête de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest lors d’un scrutin aux chiffres officiels « inédits », tant par son score (72% des voix) que par le taux de participation de 77%.

C’est la première fois que des résultats officiels sont annoncés aussi rapidement au Togo, à peine plus de 24 heures après le scrutin, et la Commission électorale indépendante (Ceni) a « pris tout le monde de court », selon un diplomate missionné dans le pays.

« Les observateurs internationaux n’avaient même pas encore fait leurs déclarations », note cette source, estimant qu’il était « impossible de compiler et centraliser physiquement -des quelque 9.000 bureaux de vote du pays- sans système électronique ».

« Il ne s’est pas embêté avec des résultats au coude à coude », analyse cet observateur, « il a voulu faire passer le message que c’est lui le patron ».

La situation commençait à se crisper quelques heures avant cette annonce: les deux camps s’étaient d’ores et déjà déclarés vainqueurs, et le candidat outsider de l’opposition, Agbéyomé Kodjo, crédité de 18% des suffrages selon les résultats officiels, dénonçait des fraudes et des irrégularités.

Dès lundi matin, un appel de l’opposant à « défendre la vérité des urnes » circulait à travers le pays, sur l’application de messagerie Whatsapp, sans guère rencontrer d’écho.

A Lomé, quelques véhicules de l’armée et des forces de l’ordre patrouillaient dans les rues, tandis que la population se rendait au travail et vaquait à ses occupations ordinaires.

Les Togolais étaient descendus par dizaines de milliers dans les rues en 2017 et 2018 pour demander la démission de Faure Gnassingbé, dans des manifestations réprimées dans le sang.

Mais le pouvoir a tenu bon et en 2019, le Parlement votait une révision de la Constitution lui permettant de se présenter pour un quatrième et cinquième mandats.

– ‘Fatigués’ –

Les électeurs de l’opposition se sont dit « déçus » voire « trahis » par l’opposition historique de l’Alliance nationale pour le changement, qui a remporté un score très faible (4%), mais de manière générale beaucoup ne croient plus à l’alternance et sont résignés après plus d’un demi-siècle de la même famille au pouvoir.

Dans les quartiers de Lomé acquis à l’opposition, on échangeait, mais d’une manière générale, les gens se disent « fatigués ».

« Chaque jour, c’est toujours le même qui gagne, nous on voulait le changement mais cela ne peut pas arriver ici », explique Caleb, un commerçant partisan de « Kodjo », à l’AFP.

« Même si Kodjo appelle à descendre dans la rue je ne crois pas que j’irai. On a manifesté mais rien ne change, je vais pas mettre ma vie en danger », a-t-il ajouté.

« Les résultats sont faux mais nous sommes résignés. Qu’est-ce qu’on peut faire? Si tu sors dans la rue on te tue, on te frappe », renchérit Dodji, le client d’un restaurant de rue qui prenait son café lundi matin.

De son côté, le président sortant n’a pas fait pour l’instant de discours à la nation, mais a fêté sa victoire avec ses supporters dans un « village présidentiel », construit à Lomé à l’occasion de la campagne électorale.

Il est apparu en costume gris clair et casquette bleue estampillée d’un F pour « Faure », et a remercié « la jeunesse togolaise mobilisée pour célébrer (…) la démocratie ».

« La vérité vient d’éclater (…). Ceux qui voulaient s’agiter se sont agités, mais nous sommes restés calmes », a-t-il déclaré sous les applaudissements des partisans d’Unir (Union pour la république).

Lundi matin, sur son compte officiel Twitter, les internautes pouvaient lire un bref message: « Merci pour la confiance renouvelée. Oui, allons-y ».

M. Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans, a été réélu depuis lors de scrutins tous contestés par l’opposition.

Il garde d’importants alliés parmi ses pairs africains et avec la France, ex-puissance coloniale impliquée dans la lutte contre les mouvements jihadistes au Sahel voisin, qui restent particulièrement sensibles à la stabilité du Togo dans cette région volatile.

Présidentielle: le Togo dans l’attente des résultats, pouvoir et opposition revendiquent la victoire

Au lendemain de la présidentielle au Togo, le camp du président sortant Faure Gnassingbé et le candidat de l’opposition Agbéyomé Kodjo revendiquent tous deux la victoire avant même la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

L’un des premiers soutiens du chef de l’Etat, le ministre de la Fonction publique Gilbert Bawara, a assuré dimanche à l’AFP que « la victoire est acquise » après le scrutin qui s’est déroulé samedi dans le calme.

« L’avance du président Faure Gnassingbé est largement au-dessus de 50% et même au dessus de 60% », a-t-il ajouté, évoquant une « avance irrattrapable ».

« En effectuant nous-mêmes nos compilations, nous sommes extrêmement optimistes et dans l’attente d’une nette et éclatante victoire dès le premier tour », a-t-il déclaré, affirmant se baser sur les procès verbaux recueillis « dans la totalité des bureaux de vote » à travers le pays.

M. Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassigbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans, a été réélu depuis lors de scrutins très contestés par l’opposition.

L’outsider de l’opposition Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, a lui réuni la presse à son domicile dans la nuit de samedi à dimanche pour dénoncer des fraudes, assurant lui aussi être largement en tête du scrutin.

« Vu les dénonciations de fraudes qui ont émaillé ce scrutin, il est impossible au candidat sortant – le président Faure Gnassingbé – d’être élu au 1er tour », a déclaré M. Kodjo à la presse, affirmant se baser sur « plus de 60% des résultats ».

« J’ai la conviction que dans la semaine à venir, je dirigerai ce pays », a-t-il ajouté, assurant que le vote a été « un véritable tsunami » en sa faveur.

Le candidat du Mouvement patriotique pour le développement et la démocratie (MPDD) avait créé la surprise samedi lors du dépouillement, notamment à Lomé, la capitale, où il a devancé l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le parti du leader historique de l’opposition, Jean-Pierre Fabre.

M. Kodjo affirme avoir une large avance dans les régions Maritime (Sud) et Plateaux (centre-sud), être au coude à coude le parti au pouvoir Union pour la République (Unir) dans le centre et avoir réalisé de très bons scores dans les Savanes (nord).

Son domicile, ainsi que celui de son principal soutien, l’ancien archevêque de Lomé, Mgr Kpodzro, ont ensuite presque aussitôt été encerclés pendant quelques heures par les forces de l’ordre, qui ont affirmé vouloir « garantir leur sécurité ».

Le vote s’est déroulé samedi sans violences, mais la société civile a recensé des bourrages d’urnes et des inversions de résultats.

Des délégués de l’opposition se sont également vus refuser les accès dans certains bureaux de vote et internet a été coupé par intermittence dans la capitale ou totalement dans certaines régions sensibles, même si le gouvernement a démenti être à l’origine de cette situation.

Ces incidents s’ajoutent au retrait d’accréditation de nombreux observateurs de l’Eglise et de la société civile ainsi qu’à l’abandon du système de sécurisation électronique des résultats quelques jours avant le vote.

Le pouvoir a dénoncé des tentatives d' »ingérence étrangère » dans le système baptisé Sincère qui devait permettre une compilation électronique des PV et décidé de ne pas s’en servir pour éviter « tout piratage ».

– « Vote sanction pour Fabre » –

La Céni a promis dans un communiqué que les résultats officiels tomberaient au plus tard lundi, mais ils pourraient être annoncés dès dimanche soir, selon des informations obtenues par l’AFP.

Une chose est certaine, c’est que Kodjo a en effet siphonné les voix de l’opposition traditionnelle de l’ANC, qui a d’ailleurs reconnu sa défaite dès samedi soir, par un bref communiqué.

C’est un coup de massue pour son leader Jean-Pierre Fabre, rival historique du chef de l’Etat, à qui on reproche de ne pas avoir su tirer profit des manifestations monstres de 2017-2018 où des dizaines de milliers de personnes sont régulièrement descendues dans les rues pour demander la démission de « Faure ».

« Vous avez vu non, on a donné nos votes à Agbeyome. C’est un vote sanction pour Fabre. On l’a soutenu en 2005, en 2010, en 2015 et il nous a trahi », déclaraient des électeurs surexcités à Bè, quartier de Lomé acquis à l’opposition.

Les candidats de l’opposition avaient assuré qu’ils s’allieraient en cas de second tour pour faire barrage au président sortant, mais aucun n’a fait de déclaration officielle dans ce sens depuis la fermeture des bureaux de vote.

La possibilité d’un second tour, si aucun des candidats n’obtient de majorité, pourrait être préjudiciable pour Faure Gnassingbé, mais ce scénario reste peu probable dans un pays où le parti au pouvoir garde un ancrage extrêmement important à tous les postes administratifs et au sein du pouvoir traditionnel.

« Dire non à Unir, c’est refuser de manger », expliquait à l’AFP un cadre associatif de Dapaong, dans l’extrême nord du pays, pendant la campagne.

Dimanche, la situation était calme dans la capitale, et en matinée les habitants se sont rendus à l’église comme à l’accoutumée, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Présidentielle/Togo: l’opposition dénonce des « irrégularités » et veut croire en la victoire

Au lendemain de la présidentielle au Togo, le candidat de l’opposition Agbéyomé Kodjo a dénoncé des « irrégularités dans le scrutin » et assure pouvoir gagner face au président sortant Faure Gnassingbé, en lice pour un quatrième mandat, et dont le parti garde un fort ancrage territorial.

L’outsider de l’opposition Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, a créé la surprise samedi soir, après le début du dépouillement, notamment à Lomé, la capitale, où il a largement devancé le parti historique de l’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre.

Son domicile, ainsi que celui de son principal soutien, l’ancien archevêque de Lomé, Mgr Kpodzro, ont ensuite presque aussitôt été encerclés pendant quelques heures par les forces de l’ordre, qui ont affirmé vouloir garantir leur sécurité.

« Vu les dénonciations de fraudes qui ont émaillé ce scrutin, il est impossible au candidat sortant – le président Faure Gnassingbé – d’être élu au 1er tour », a déclaré M. Kodjo à la presse.

« J’ai la conviction que dans la semaine à venir, je dirigerai ce pays », a-t-il ajouté, dénonçant un scrutin « émaillé de nombreuses irrégularités ».

Le scrutin s’est déroulé samedi dans le calme, mais la société civile a recensé des bourrages d’urnes et des inversions de résultats.

Des délégués de l’opposition se sont également vus refuser les accès dans certains bureaux de vote et internet a été coupé par intermitence dans la capitale ou totalement dans certaines régions sensibles.

Ces incidents s’ajoutent au retrait d’accréditation de nombreux observateurs ainsi qu’à l’abandon du système de sécurisation électronique des résultats quelques jours avant le vote.

Aucun résultat officiel n’a été communiqué pour le moment, mais le candidat du Mouvement patriotique pour le développement et la démocratie (MPDD), M. Kodjo affirme avoir une large avance dans les régions Maritime (Sud) et Plateaux (centre-sud), être au coude à coude le parti au pouvoir Union pour la République (Unir) dans le centre et avoir réalisé de très bons scores dans les Savanes (nord).

Selon des informations obtenues par l’AFP, les régions nord et centre avaient connues peu d’engouement pour le vote, avec des bureaux de vote qui ont enregistré moins de 20% de participation à Sokodé, deuxième ville du pays, mais Unir y maintenait une légère avance.

– Siphonné l’opposition traditionnelle –

« Les résultats (de M. Kodjo) dans certains bureaux de vote de Lomé traditionnellement acquis à l’opposition ne sauraient parler pour tout le pays », affirme à l’AFP une source à la présidence.

« Unir a maintenu tous ses fiefs traditionnels et a fait mieux que par le passé partout y compris dans des zones difficiles au sud et à Lomé », ajoute cette même source, qui se félicite d’une campagne électorale proche du peuple.

Les résultats officiels étaient attendus en début de semaine, mais pourraient être annoncés dès dimanche soir, selon des informations obtenues par l’AFP.

Une chose est certaine, c’est que M. Kodjo a en effet siphonné les voix de l’opposition traditionnelle de l’ANC, qui a d’ailleurs reconnu sa défaite dès samedi soir, par un bref communiqué.

C’est un coup de massue pour son leader Jean-Pierre Fabre, rival historique du chef de l’Etat, à qui on reproche de ne pas avoir su tirer profit des manifestations monstres de 2017-2018 où des dizaines de milliers de personnes sont régulièrement descendues dans les rues pour demander la démission de « Faure ».

« Vous avez vu non, on a donné nos votes à Agbeyome. C’est un vote sanction pour Fabre. On l’a soutenu en 2005, en 2010, en 2015 et il nous a trahi », déclaraient des électeurs surexcités à Bè, quartier de Lomé acquis à l’opposition.

Les candidats de l’opposition avaient assuré qu’ils s’allieraient en cas de second tour pour faire barrage au président sortant, mais aucun n’a fait de déclaration officielle dans ce sens depuis la fermeture des bureaux de vote.

La possibilité d’un second tour, si aucun des candidats n’obtient de majorité, pourrait être préjudiciable pour Faure Gnassingbé, mais ce scénario reste peu probable dans un pays où le parti au pouvoir garde un ancrage extrêmement important à tous les postes administratifs et au sein du pouvoir traditionnel.

« Dire non à Unir, c’est refuser de manger », expliquait à l’AFP un cadre associatif de Dapaong, dans l’extrême nord du pays, pendant la campagne.

Dimanche, la situation était calme dans la capitale, les habitants se rendaient à l’église comme à l’accoutumée, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Faure Gnassingbé a été propulsé au pouvoir par l’armée en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans.

Il a ensuite remporté les élections de 2005, 2010 et 2015 dans des scrutins contestés par l’opposition.

Présidentielle au Togo: un opposant dénonce des « fraudes » et « irrégularités »

L’opposant togolais Agbéyomé Kodjo, candidat à la présidentielle de samedi au Togo face au président sortant Faure Gnassimgbé en lice pour un 4e mandat, a dénoncé un scrutin « entaché d’irrégularités ».

« Vu les dénonciations de fraudes qui ont émaillé ce scrutin, il est impossible au candidat sortant – le président Faure Gnassingbé – d’être élu au 1er tour », a déclaré M. Kodjo à la presse dans la nuit de samedi à dimanche.

« J’ai la conviction que dans la semaine à venir, je dirigerai ce pays », a-t-il ajouté, dénonçant un scrutin « émaillé de nombreuses irrégularités ».

Candidat du Mouvement patriotique pour le développement et la démocratie (MPDD), M. Kodjo, ancien Premier ministre devenu opposant, a créé la surprise en arrivant largement en tête dans de nombreux bureaux de vote de Lomé, dans les quartiers traditionnellement acquis à l’opposition, selon des résultats partiels.

Il a affirmé avoir une large avance dans les régions Maritime (Sud) et Plateaux (centre-sud), être au coude à coude le parti au pouvoir Union pour la République (Unir) dans le centre et avoir réalisé de très bons scores dans les Savanes (nord).

Considéré comme un outsider, Agbéyomé Kodjo a fait une bonne campagne et a enregistré de nombreux soutiens, dont celui l’ancien archevêque de Lomé, Mgr Kpodzro.

Tous deux ont vu leur domicile encerclé par les forces de l’ordre pendant plusieurs heures après la fermeture des bureaux de vote, le gouvernement assurant agir « pour leur propre sécurité ».

La société civile a relevé quelques bourrages d’urnes et noté que certains représentants de l’opposition n’avaient pas eu accès à plusieurs bureaux de vote.

Internet a en outre été coupé sporadiquement dans le pays, mais le scrutin s’est déroulé dans le calme.

L’opposition s’est présentée en rang divisé et le leader traditionnel de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, de l’Alliance nationale pour le changement, a très vite reconnu sa défaite.

Si aucun des candidats n’obtient la majorité des voix, un second tour doit être organisé quinze jours après la déclaration des résultats attendus à partir de lundi, mais ce scénario reste peu probable face à un parti au pouvoir bien implanté dans le pays.

Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassigbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans.

Présidentielle au Togo: le domicile d’un opposant encerclé pendant quelques heures

Les forces de sécurité togolaises ont encerclé le domicile du candidat de l’opposition à la présidentielle Agbéyomé Kodjo pendant quelques heures, juste après la fermeture des bureaux de vote, a déclaré l’opposant.

« Ils viennent de partir », a déclaré le candidat du Mouvement patriotique pour le développement et la démocratie (MPDD) à Radio France Internationale après quelques heures de bouclage des rues qui mènent à son domicile de Lomé.

Les forces de l’ordre avaient déclaré vouloir « garantir sa sécurité » en encerclant son domicile ainsi que celui de l’ancien archevêque de Lomé, qui lui a témoigné son soutien pendant la campagne.

Ailleurs dans la capitale togolaise, des barrages militaires se mettaient en place, mais tout était calme dans le pays.

– Problèmes de communication –

L’accès à internet était interrompu de manière sporadique dans la capitale, mais à Sokodé et dans le nord, plusieurs sources contactées par l’AFP ont assuré qu’internet avait été coupé aux alentours de 18 heures (1800 GMT).

Le parti historique de l’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a également affirmé que ses « responsables politiques sont victimes de coupure de leur téléphone ce qui entrave les communications avec nos délégués dans les bureaux de vote », sur son compte Twitter.

Ce dispositif sécuritaire a été mis en place à la fin d’une journée au cours de laquelle les Togolais ont voté pour choisir leur président, un scrutin sans incident majeur dans lequel le président sortant Faure Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis plus d’un demi siècle, était en lice pour un quatrième mandat.

Les 9.383 bureaux de vote du pays ont fermé comme convenu à 16 heures (locales et GMT), et ont connu une affluence moyenne à Lomé, et plutôt faible dans les localités du nord et centre-nord selon des informations recueillies par des journalistes de l’AFP.

Dans de nombreux bureaux de vote de la capitale togolaise, le candidat Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre qui a surpris par sa popularité pendant la campagne électorale, recueillait de nombreuses voix.

A Sokodé, deuxième ville du pays, une source contactée par l’AFP a expliqué que la participation avait été très faible avec moins de 20% dans certains bureaux, mais que le parti au pouvoir, UNIR, maintenait une légère avance sur le MPDD de Kodjo.

L’ANC, conduit par le leader historique Jean-Pierre Fabre, a rapidement reconnu sa défaite et a remercié ses militants dans un bref communiqué de presse.

Au cours de la campagne, des militants de l’opposition se sont dit « déçus », voire « trahis » par l’ANC, qui n’a pas su tirer profit des manifestations de 2017-2018, quand des dizaines de milliers de personnes descendaient régulièrement dans les rues pour demander la démission du président Gnassingbé.

Les résultats officiels sont attendus en début de semaine, selon des sources au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), et les six candidats de l’opposition ont d’ores et déjà déclaré qu’ils s’uniraient pour faire bloc contre le président sortant en cas de second tour.

– Second tour –

Si aucun des candidats n’obtient la majorité des voix, un second tour doit être organisé quinze jours après la déclaration des résultats, mais ce scénario reste peu probable.

Les partisans d’UNIR s’étaient d’ailleurs déjà réunis dans le fief du président, à Kara (nord) pour célébrer la victoire, avant la proclamation des résultats officiels.

L’opposition, qui a contesté tous les précédents scrutins de 2005, 2010 et 2015, à dit craindre une nouvelle fois des « fraudes ».

L’organisation de la société civile Togo Debout a déclaré avoir recensé « des bourrages d’urnes ici et là, à Lomé et à Vogan (sud) ».

Des délégués de l’opposition se sont également vu refuser les accès dans certains bureaux de vote, selon des membres de la société civile.

Ces incidents s’ajoutent au retrait des accréditations de nombreux observateurs de la société civile, ainsi que l’abandon du système de sécurisation électronique des résultats quelques jours avant le vote.

Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, qui avait lui-même dirigé le pays pendant 38 ans.

Le président peut se targuer d’une croissance stable de 5%, mais ses détracteurs dénoncent une gouvernance autoritaire et la corruption de son entourage quand la moitié de la population vit sous le seuil de la grande pauvreté, avec moins d’1,90 dollar par jour.

La France, ex-puissance coloniale, allié traditionnel de la dynastie Gnassingbé et présente au Sahel voisin dans la lutte contre les mouvements jihadistes, est particulièrement sensible à la stabilité du Togo dans une Afrique de l’Ouest en proie à la violence jihadiste.

Présidentielle au Togo: le domicile d’un candidat de l’opposition encerclé après la tenue du scrutin

Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote au Togo, le domicile du candidat de l’opposition à la présidentielle, Agbéyomé Kodjo, qui semblait indiquer une certaine avance dans le dépouillement des premiers bulletins de vote à Lomé, a été encerclé samedi soir par les forces de l’ordre qui assurent vouloir « garantir sa sécurité ».

« Nous sommes largement en tête partout (dans l’élection présidentielle), ma maison est entourée de +militaires+ », a déclaré à l’AFP M. Kodjo. Une équipe de l’AFP a constaté la présence d’un important dispositif de forces de l’ordre autour des accès à son domicile de Lomé.

Ailleurs dans la capitale togolaise, des barrages militaires se mettaient en place et l’accès à internet était interrompu de manière sporadique.

« Les domiciles de Agbéyomé et de Mgr Kpodzro (ancien archevêque de Lomé, et soutien au candidat de l’opposition) ont été encerclés pour leur propre sécurité », a déclaré à l’AFP Yark Damehame, ministre de la Sécurité.

« Nous avons reçu des informations selon lesquelles il risque d’être agressé dans sa maison par des individus incontrôlés mais je ne peux pas vous dire de quel bord. Il vaut donc mieux jouer sur la prévention », a ajouté le ministre.

Ce dispositif sécuritaire a été mis en place à la fin d’une journée au cours de laquelle les Togolais ont voté dans le calme pour choisir leur président, un scrutin sans incident majeur auquel le président sortant, Faure Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis plus d’un demi siècle, est en lice pour un quatrième mandat.

Les 9.383 bureaux de vote du pays ont fermé comme convenu à 16 heures (locales et GMT), et ont connu une affluence moyenne, selon des informations recueillies par des journalistes de l’AFP.

Dans de nombreux bureaux de vote de la capitale togolaise, le candidat Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre, qui a surpris par sa popularité pendant la campagne électorale, enregistrait de nombreuses voix par rapport à ses rivaux, notamment l’opposant historique Jean-Pierre Fabre de l’Alliance nouvelle pour le changement (ANC), ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Les Togolais veulent le changement, ils veulent l’alternance », avait-il déclaré samedi matin en votant à Lomé.

Des électeurs surexcités à Bè, quartier traditionnellement acquis à l’ANC interpellaient les observateurs: « Vous avez vu non, on a donné nos votes à Agbeyome. C’est un vote sanction pour Fabre. On l’a soutenu en 2005, en 2010, en 2015 et il nous a trahi ».

– Second tour –

Les résultats officiels sont attendus en début de semaine, selon des sources au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et les six candidats de l’opposition ont d’ores et déjà déclaré qu’ils s’uniraient pour faire bloc contre le président sortant en cas de second tour.

Si aucun des candidats n’obtient la majorité des voix, un second tour doit être organisé quinze jours après la déclaration des résultats et pourrait être préjudiciable pour le pouvoir en place.

Toutefois, l’opposition qui a contesté tous les précédents scrutins de 2005, 2010 et 2015, craint des « fraudes ».

L’institution de la société civile Togo Debout a déclaré avoir recensé « des bourrages d’urnes ici et là, à Lomé et à Vogan (sud) ».

Des délégués de l’opposition se sont également vus refuser les accès dans certains bureaux de vote, selon la société civile.

Ces incidents s’ajoutent toutefois au retrait d’accréditation de nombreux observateurs de la société civile, ainsi que l’abandon du système de sécurisation électronique des résultats quelques jours avant le vote.

Mais dans l’ensemble, le vote s’est déroulé sans violence, dans le calme et Faure Gnassingbé qui a voté dans son fief, dans le nord du pays, s’est dit « fier » du « déroulement pacifique du processus électoral » de la journée.

Pendant cette campagne, beaucoup de Togolais se sont dits « déçus » par l’opposition traditionnelle après l’échec des manifestations de 2017-2018.

Des dizaines voire des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues pour demander la démission de Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, qui avait lui-même dirigé le pays pendant 38 ans.

Le président peut se targuer d’un bilan économique plutôt positif, avec une croissance stable de 5% mais ses détracteurs dénoncent une gouvernance autoritaire et la corruption de son entourage quand la moitié de la population vit sous le seuil de la grande pauvreté, avec moins d’1,90 dollar par jour.

La France, ex-puissance coloniale, allié traditionnel de la dynastie Gnassingbé et présente au Sahel voisin dans la lutte contre les mouvements jihadistes, est particulièrement sensible à la stabilité du Togo dans une Afrique de l’Ouest en proie à la violence jihadiste.

Togo: Faure Gnassingbé vers un quatrième mandat présidentiel

Quelque 3,6 millions d’électeurs togolais sont appelés aux urnes samedi, pour une élection présidentielle qui devrait reconduire pour un quatrième mandat Faure Gnassingbé, dont la famille est à la tête du petit pays d’Afrique de l’Ouest depuis plus d’un demi-siècle.

Le chef de l’Etat s’est dit « serein et confiant » de remporter le scrutin dès le premier tour, et devrait être réélu, sans grande surprise face à une opposition réprimée et divisée.

Les scènes de liesse lors de ses meetings, notamment dans le nord, sont davantage la preuve d’un appareil d’Etat et d’un parti au pouvoir bien en place sur le territoire, que d’un véritable engouement populaire pour une élection sans grand suspense.

« Tous les responsables locaux sont d’Unir », le parti au pouvoir, explique à l’AFP un cadre associatif de Dapaong, dans l’extrême nord du pays. « Dire non à Unir, c’est refuser de manger », selon lui.

La campagne ne passionne pas les 7,8 millions de Togolais, et, sans les affiches électorales qui parsèment le pays, il serait difficile d’imaginer que la présidentielle est dans quelques jours à peine.

Faure Gnassingbé a d’abord été installé au pouvoir par l’armée le 5 février 2005 quelques heures après la mort de son père, qui a lui-même dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.

Il a ensuite été élu la même année dans un scrutin contesté par l’opposition et marqué par 400 à 500 morts, selon l’ONU.

« Quand j’ai succédé à mon père, les conditions dans lesquelles ça s’est fait, c’est sûr que c’est un peu comme le péché originel parce que c’est l’armée qui a pris cette décision », a-t-il reconnu dans un entretien accordé à l’AFP et au journal Le Monde, avant d’ajouter: « Entre temps je me suis retiré (…) et nous avons organisé des élections ».

L’opposition et la société civile n’ont cessé de dénoncer un régime autoritaire, des arrestations arbitraires et l’absence d’alternance démocratique: des critiques « exagérées », selon le chef de l’Etat, qui a expliqué ne pas sentir « l’âme d’un dictateur ».

Lors de cette quatrième campagne électorale, « Faure », tel qu’il est surnommé au Togo, a voulu se poser en « réconciliateur » d’un pays divisé après des années de crise politique.

Des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, sont descendues dans les rues entre 2017 et 2018 pour demander sa démission, mais le Parlement a finalement approuvé une modification de la Constitution, lui permettant de se représenter en 2020 et en 2025.

– +Perplexes et dubitatifs+ –

La coalition de l’opposition, la C14, à l’origine des manifestations, n’a pas survécu à cet échec et c’est sur un front divisé que se présenteront samedi six candidats face au chef de l’Etat.

Le leader historique de l’opposition Jean-Pierre Fabre, de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) pourrait se trouver chahuté par l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, qui a enlevé de nombreux soutiens ces derniers mois, dont celui de l’ancien archevêque de Lomé.

Les candidats de l’opposition ont toutefois prévenu qu’ils s’uniraient pour faire barrage à Faure Gnassingbé en cas de second tour, mais ce scenario paraît plutôt improbable, selon les observateurs.

En effet, un grand nombre de Togolais de l’opposition ne croient plus à une vraie alternance démocratique par les urnes.

Plusieurs partis ont décidé de boycotter le scrutin. C’est le cas du Parti national panafricain (PNP), à l’origine des manifestations de 2017 et dont des dizaines de militants ont été arrêtés, ou du Parti des Togolais de Nathaniel Olympio, qui affirme que « les conditions actuelles ne permettent pas la tenue d’un scrutin libre et transparent ».

Cette semaine, 500 observateurs de la société civile ont perdu leur accréditation, accusés d’ingérence dans le processus électoral, s’ajoutant aux 9.000 observateurs du conseil épiscopal Justice et Paix qui n’ont pas non plus été autorisés à surveiller le vote.

« Cela nous laisse vraiment perplexes et dubitatifs sur l’issue de ce scrutin », a regretté David Dosseh, du Front citoyen Togo debout (FCTD).

Le président sortant reste néanmoins soutenu par nombre de ses pairs ouest-africains et la communauté internationale.

La France, ex-puissance coloniale, allié traditionnel de la dynastie Gnassingbé et présente au Sahel voisin dans la lutte contre les mouvements jihadistes, est particulièrement sensible à la stabilité du Togo dans cette région volatile.

« Faure » peut s’appuyer sur une armée disciplinée et des services de renseignement efficaces, formés notamment par des Israéliens.

Sur le plan du développement, il a lancé un vaste projet d’électrification et la réfection de 4.000 km de pistes pour désenclaver les zones rurales.

Toutefois, la majorité de la population vit toujours dans une grande pauvreté. Et sa promesse de créer « plus de 500.000 emplois » semble difficilement réalisable, faute de tissu industriel.