Procès Laurent Gbagbo et Blé Goudé : Des victimes de la crise post-électorale saisissent le système des Nations-Unies à Abidjan

Des victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 ont saisi le mardi à Abidjan le système des Nations-Unies pour exprimer leur mécontentement relativement à l’acquittement de Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la jeunesse de Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale (CPI).

En effet, une délégation du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI) conduite par son président Issiaka Diaby a été reçue par Philippe Poinsot, coordonnateur du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire.

Selon M. Diaby, la CPI n’a toujours pas trouvé un seul auteur des crimes de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011. Rappelons que cette crise a occasionné 3000 morts.

Par ailleurs, le président du CVCI, a expliqué leurs préoccupations au coordinateur du système des Nations-Unies par rapport au procès de M. Gbagbo. Notamment sur la question de la réparation et des droits fondamentaux des victimes.  Ce dernier a indiqué avoir pris note et organisera une rencontre plus élargie avec les victimes.

Toutefois, M. Diaby a eu à évoquer ces regrets face à cette situation. Pour lui, la CPI qui devrait garantir un environnement de paix et de justice faille à sa mission. En outre, certaines victimes ont remarqué que tous ceux qui commettent des violences au profit des hommes politiques ne sont pas inquiétés par la justice.

Cependant, rappelons que les juges de la CPI ont entamé le lundi une série d’audiences visant à écouter les parties dans l’affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Particulièrement, sur les questions soulevées par l’appel contre la décision de leur acquittement.

Conseil des droits de l’homme des Nations Unies : la Côte d’Ivoire promeut sa candidature.

La Côte d’Ivoire est candidate pour siéger au Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies, a déclaré mercredi,  Sidi Touré porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du conseil des ministres du 19 février 2020.

Dans le cadre des activités marquant la fin du mandat de la Côte d’Ivoire, en qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, une délégation conduite par le Ministre des Affaires  Étrangères, Marcel Amon-Tanoh avait séjourné à New York du 14 au 22 décembre 2019.

Après avoir présenté le bilan de la Côte d’Ivoire tout au long de son mandat, le ministre des affaires étrangères a sollicité l’appui des Etats membres de l’ONU.

Cette demande est due à la candidature de la Côte d’Ivoire au Conseil des Droits de l’Homme pour un mandat de 2021-2023. Ceci, de façon à permettre à notre pays de poursuivre, avec l’ensemble des Etats, son action en faveur de la promotion des droits de l’homme à l’échelle mondiale

La 43e session du Conseil des Droits de l’Homme, se tiendra du 24
février au 20 mars 2020, au Palais des Nations, à Genève en Suisse. Elle saturera sur plusieurs points importants. Notamment, sur les progrès accomplis dans le domaine des Droits de la femme.

À cet effet, une délégation conduite par le ministre des affaires étrangères, prendra part à cette session.

Elle partagera, non seulement l’expérience ivoirienne sur l’évolution de la situation des Droits de l’Homme, mais elle devrait promouvoir auprès des Etats membres, la candidature de la Côte d’Ivoire au Conseil des Droits de l’Homme pour la période 2021-2023.

Rappelons que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies est un organe inter-gouvernemental du système des Nations – Unies, composé de 47 États qui ont la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme autour du globe.