Côte d’Ivoire: Jacques Mangoua condamné à 5 ans de prison, est en liberté provisoire

Jacques Mangoua, vice-président du PDCI-RDA, a été mis en liberté provisoire le mardi 31 mars 2020. Cette décision a été rendue par la Cour d’appel de Bouaké. Son procès en appel a été rejeté au 28 avril prochain.

Compte tenu de la crise sanitaire liée au coronavirus, les avocats du président du Conseil régional du Gbêkê, ont introduit une demande de liberté provisoire. Cette demande a été approuvée par la Cour d’appel de Bouaké après plusieurs tentatives.

Le 28 janvier 2020, la justice ivoirienne avait opposé une fin de non-recevoir à la demande de mise en liberté provisoire. Le 3 septembre 2019, Jacques Mangoua avait été condamné à 5 ans de prison ferme et 5 ans de privation de ses droits civiques.

Rappelons que le vice-président du PDCI-RDA a été arrêté le 27 septembre, à la gendarmerie de Bouaké, alors qu’il s’y rendait en tant que plaignant. Des sacs ont été découverts une semaine auparavant dans sa résidence à N’Guessankro, son village natal. Ces sacs contenaient « 991 munitions d’armes de guerre, 49 munitions de fusil calibre 12 et 40 machettes. »

Côte d’Ivoire: la liberté provisoire refusée à Mangoua Jacques par le tribunal de Bouaké

Ce mardi 28 Janvier 2020, la cour d’appel de Bouaké a rejeté la demande de liberté provisoire du président du conseil régional de Gbêkê, Jacques Mangoua en prison depuis le 03 octobre 2019.

L’audience a démarré dès 09 heures du matin en présence des avocats de Jacques Mangoua. Après des heures de délibérés, la cour a rejeté la demande de remise en liberté du vice président du PDCI, Jacques Mangoua au grand déssaroi de la sa famille biologique ainsi que de sa famille politique.

La cour de justice a justifié ce refus par le fait que le vice-président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), président du Conseil régional du Gbêkê, Mangoua Jacques pourrait s’échapper de la Côte d’Ivoire pour se soustraire de la justice.

Aussi, elle a avancé l’argument de « la subordination de témoins et la déperdition de preuves » étant donné que l’affaire va revenir bientôt pour être statué sur le fond lors du procès en appel.

Rappelons que Jacques Mangoua avait été condamné le Jeudi 03 Octobre dernier à 05 années de prison ferme et 05 millions de FCFA d’amende au tribunal de première instance de Bouaké. Il a été condamné pour « détention illégale de munitions de guerre sans autorisation ».

Cette condamnation avait été marquée par de vives tensions en amont de l’audience. Des affrontements ont notamment opposé les forces de l’ordre à des partisans de Jacques Mangoua venus le soutenir. Romaric Kouassi N’Guessan, sympathisant du PDCI âgé de 32 ans, a été tué dans des circonstances non encore élucidées, à Djébonoua, une ville voisine de Bouaké. Plusieurs villes de la région du Gbêkê ont par ailleurs été paralysées par des mouvements de protestations.