Révision de la liste électorale 2020 : la CEI propose une prorogation de la date butoir au 5 juillet prochain

La Commission électorale indépendante (CEI), a proposé au gouvernement de faire une seconde prorogation de l’opération de révision de la liste électorale ivoirienne 2020 jusqu’au 05 juillet prochain à 12h (heure locale et GMT),

« La CEI porte à la connaissance de l’ensemble des ivoiriennes et des ivoiriens en âge de voter, sa proposition au Gouvernement de proroger l’opération de Révision au dimanche 05 Juillet à 12h (heure locale et GMT)». Informe Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de l’institution à travers une note officielle signée.
En effet, l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire justifie cette proposition par « l’opportunité qu’elle souhaite donner aux requérants de se faire enrôler ».

Poursuivant, il informé que ladite doléance fait suite à un nouveau consensus de tous les acteurs politiques et des parties prenantes au processus électoral. La volonté d’inclusion chère à la CEI, s’est à nouveau manifestée et reste intacte chaque fois que nécessaire

Ainsi, pour permettre aux retardataires de se faire enrôler, des dispositions exceptionnelles ont été élaborées. L’ouverture des centres se fera dès 07heures et la fermeture après la réception du dernier requérant.

Pour le bon déroulement de la dernière phase de l’opération, la Commission Electorale Indépendante invite ses agents à prendre toutes les mesures nécessaires. Cet appel, en vue de faciliter la mise en œuvre de cette opération mais aussi de espérer sur le civisme de toutes et de tous, afin de finaliser cette opération dans les meilleures conditions.

Initialement fixée au 24 juin dernier, la clôture du recensement électoral avait été prorogée une première fois au 30 juin prochain pour satisfaire à une requête des acteurs du processus électoral en Côte d’Ivoire. Cette opération connait à nouveau un proroge ment de la

Notons que cette opération de révision de la liste électorale ivoirienne attend environ 5 millions de nouveaux électeurs.

Présidentielle 2020 : l’opposition ivoirienne «rejette le calendrier électoral »

L’opposition ivoirienne « rejette le calendrier » électoral pour la présidentielle d’octobre 2020, fixé par la Commission électorale indépendante (CEI), évoquant un manque de consensus, dans une déclaration transmise mercredi à APA.

« Les partis politiques de l’opposition ivoirienne (PDCI, Rpp, UPCI, URD, Lider, Cap-UDD,  EDS, USD), signataires de la présente déclaration, rejettent le calendrier annoncé par le président de la CEI qui n’est pas consensuel », indique le texte paraphé par les responsables de ces différentes formations.

Ces organisations politiques qui « dénoncent et condamnent les attitudes cavalières et méprisantes adoptées par le gouvernement et ses démembrements depuis le début des discussions relatives à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », prennent à témoin le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Les acteurs de l’opposition ivoirienne qui considèrent le PNUD et la communauté internationale comme «facilitateurs de la dernière rencontre du 06 mai 2020, sur les risques que fait peser sur le processus électoral, la propension du pouvoir au passage en force», les invitent à « créer le consensus et le climat de confiance entre les principaux acteurs du processus électoral ».

Ils demandent en outre « la convocation urgente d’une rencontre de consensus entre les principaux acteurs du processus électoral sous la facilitation du PNUD ». En dépit de cet élan, l’opposition convie ses militants à  se mobiliser pour la réussite de l’opération des audiences foraines, en cours, et visant à faciliter l’inscription des nouveaux majeurs sur la liste électorale d’ici au 1er août 2020.

Après la présentation, par le président de la Commission chargée des élections, du chronogramme aménagé des activités électorales tenant compte de la crise de la Covid-19, des discussions ont été engagées avec la classe politique ivoirienne.

Les discussions ont porté sur le chronogramme d’exécution des opérations électorales, l’état des préparatifs et le mode opératoire de la révision de la liste électorale. Les partis politiques ont remercié le PNUD et les Nations Unies pour leur assistance électorale à travers des cadres d’échanges.

Lors des échanges, les partis politiques, notamment de l’opposition, le PDCI-RDA, EDS, l’USD, l’URD, le RPP, l’UPCI, le RPCI, CAP-UDD, et LIDER ont relevé qu’ils récusaient l’organe électoral actuel parce qu’il est « inféodé au pouvoir, non consensuel  et incapable de garantir des élections transparentes et crédibles ».

Les partis de l’opposition souhaitent par ailleurs que les dix mille cinq cents lieux de vote soient des centres d’enrôlement, en outre, la durée de l’enrôlement soit d’au moins trente jours au lieu de quinze jours comme prévu par le chronogramme proposé par la CEI.

Ils appellent à un « consensus » sur les pièces devant servir pour l’enrôlement, notamment l’extrait de naissance, le certificat de nationalité, la carte nationale d’identité, tout en invitant le Système des Nations Unies à  poursuivre ses efforts afin de contribuer à créer « un consensus et un climat de confiance entre les parties prenantes » à l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020.

Le Conseil des ministres a adopté mercredi la période de révision de la liste électorale fixée du 10 au 24 juin 2020.