Charles Blé Goudé fait le déballage sur le retrait de la COJEP des plateformes de l’opposition.

Charles Blé Goudé donne les raisons du retrait du Cojep, de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix et des plateformes de l’opposition.

Concernant les objectifs de la Cdrp, Blé Goudé explique que cette plateforme était non-idéologique et à but non-électoraliste. Elle devait être orientée vers la recherche de conditions d’élections non-violentes. Mais la nature de cette dernière a changé.

« Dans la vie, quand on ne peut plus, on ne veut plus, on doit simplement dire non. On peut simplement dire non même en souriant. Et c’est ce que nous avons fait. »
Malgré ce départ, Charles Blé Goudé souligne que sa formation politique reste toujours un parti de l’opposition. Car selon lui, ce n’est pas la présence au sein d’une plateforme qui leur confère le statut d’opposant. « C’est plutôt notre posture vis-à-vis du régime qui gouverne la Côte d’Ivoire ».
À lire aussi : COVID-19 : Vé Kossounou Brigitte sensibilise la population de Dimbokro.

Des divisions dans l’opposition ivoirienne à l’approche des législatives.

À l’approche des législatives du 6 mars les dissensions se font de plus en plus entendre entre les partis et plateformes de l’opposition.

En effet, certaines formations politiques refusent d’y participer quand d’autres décident d’y aller. Et parmi ces dernières, les discussions pour des candidatures uniques sont plus que laborieuses.

À la veille de la date limite de dépôt des candidatures à la CEI, le front de l’opposition commence à faiblir.

Quand la CDRP, plateforme constituée autour du PDCI, et la plateforme pro-Gbagbo EDS ont annoncé leur intention d’aller aux législatives, plusieurs petits partis n’ont pas suivi, estimant que ce choix contrevenait à la stratégie de boycott de la présidentielle et de refus de reconnaitre le régime Ouattara.

Quant au GPS de Guillaume Soro, qui dispose de députés sortants, il indique qu’il n’y participera pas.

Par ailleurs, ce lundi, c’est le COJEP de Charles Blé Goudé qui claque la porte de la CDRP. Il déplore que les législatives aient « mis au grand jour les appétits et autres guerres de positionnement entre des entités pourtant supposées être des partenaires ».

Le FPI tendance Affi N’Guessan ne cachait pas non plus ce lundi sa grogne  contre le PDCI et EDS qu’il accuse de s’entendre dans leur coin sur la répartition des candidatures et de l’avoir mis à l’écart des discussions.

« Nous ne sommes pas dupes. On a senti cette ruse-là depuis le départ » commentait un responsable du FPI Affi qui tenait une réunion d’arbitrage tard hier soir. « C’est houleux, concède un cadre du PDCI. Mais ça a toujours été comme ça, ce genre de discussions, y compris au sein d’un même parti. A plus forte raison entre plusieurs groupes. Ça ne signifie pas pour autant la fin de la coalition d’opposition », déclare ce cadre.

Les partis ont jusqu’à mercredi 18h pour déposer les dossiers de candidature.

 

Joël Poté fait des révélations sur le retour de Blé Goudé.

Le 4e vice-président du COJEP a dénoncé les actions du gouvernement quant au retour de Blé Goudé.
En effet, lors de la 2e étape de la caravane « retour du président Charles Blé Goudé » initiée par l’Ujcojep, qui s’est tenu à Marcory le samedi 9 janvier 2021, Joël Poté, 4e vice-président du Cojep a révélé la manœuvre qui règne  autour du retour de Charles Blé Goudé.
Pour les membres du parti, les démarches entreprises en vue de l’obtention du passeport de leur leader sont à la traîne.
 » Ils ont donné deux passeports à Gbagbo. Pendant qu’on donne des passeports à Gbagbo, nous sommes allés faire une demande de certificat de nationalité à Gagnoa et on refuse le certificat de nationalité à Blé Goudé. On s’est dit qu’on ne comprend pas bien. On a fait une autre demande et on l’a déposé au tribunal de Yopougon. Le gars qui devait signer dit qu’on ne lui a pas encore donné instruction pour signer. », a expliqué Joël Poté.
 De plus, il estime qu’une telle stratégie vise à semer la division non seulement au sein du parti mais également entre Blé Goudé et Laurent Gbagbo. Toutefois, il a rassuré de la solidité des membres de l’organisation politique.
Poursuivant, le vice-président s’étonne qu’on refuse un certificat de nationalité à son président alors que la nationalité ne lui a pas été retirée.
En outre, « On sait que le Chef de l’Etat peut arracher une nationalité à quelqu’un. S’ils n’ont pas arraché la nationalité à Blé Goudé, pourquoi on lui refuse le certificat de nationalité ? », s’est-il interrogé.

Le processus de réconciliation fragilisé.

Il a, par la suite, dénoncé cette manière d’agir qui prive un citoyen de ses droits. Un acte qui met à mal le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire.
« Quand vous faites ça, et après on va regarder Compaoré à côté, vous allez dire qu’on est xénophobe. Vous ne pouvez pas refuser un certificat de nationalité à un citoyen ivoirien. Quand vous faites ça, quelle semence vous déposez dans nos cœurs à un moment où le pays a besoin de tous ses enfants ? Ce n’est pas élégant. », a-t-il laissé entendre.
Le lancement de cette caravane a eu lieu le samedi 26 décembre dernier à Yopougon. Par ailleurs, le Cojep souhaite que le retour de Laurent Gbagbo coïncide avec celui de Charles Blé Goudé, vu qu’ils ont été envoyés à la CPI dans les mêmes circonstances. Et tous deux acquittés.

Charles Blé Goudé attristé par la perte de son frère

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé pleure son frère Blé Ponce Roger.

C’est dans une publication transmise via sa page Facebook, qu’il a fait part de la triste nouvelle « pourquoi la mort est si cruelle ? J’ai parlé avec toi hier. Tu as insisté à me voir en vidéo. Je ne savais pas que c’était un Adieu ».

Le président du COJEP a souligné que la triste nouvelle lui a été annoncée à 2h du matin. A l’en croire, Blé Ponce Roger de son vivant n’a jamais fait de la politique, mais a été arrêté et battu tout simplement parce qu’il portait le nom ’’Blé’’ Roger et qu’il est son frère. «Toi qui n’as jamais fait de politique, ils t’ont arrêté et battu, enfermé, parce que tu t’appelles Blé Roger et que tu es mon frère. Depuis ta libération, tu as choppé une hypertension qui vient de t’emporter ».

Malheureux du faite de son absence aux funérailles de son défunt, l’ancien leader des Jeunes Patriotes a adressé un message particulier à son frère Ponce Roger.

« TOUAYOU, de là où tu es, pardonne-moi. Je ne serai malheureusement pas là pour t’accompagner auprès de papa, comme je n’ai pas non plus été là pour le pleurer le jour de ses funérailles. Je suis toujours retenu ici en Hollande, hélas ! Adieu mon ami, adieu mon frère, adieu Roger »