Grèce: des centaines de réfugiés bloqués à la frontière avec la Turquie

Des centaines de migrants venus de Turquie ont été empêchés vendredi d’entrer en Grèce par le poste frontalier de Kastanies, dans le Nord-Est de la Grèce, a indiqué une source policière grecque.

Plusieurs centaines de migrants étaient bloqués dans la zone tampon entre la Grèce et la Turquie, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.

Les autorités grecques, comme la Bulgarie, ont renforcé la sécurité à leur frontière avec la Turquie après l’annonce par Ankara qu’elle laisserait les demandeurs d’asile passer en Europe.

« Je veux être clair: aucune entrée illégale ne sera tolérée », a écrit le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis sur Twitter, soulignant que « la Grèce avait renforcé la sécurité de ses frontières » avec la Turquie.

Un haut responsable turc a déclaré vendredi matin qu’Ankara n’empêcherait plus les migrants qui essaient de se rendre en Europe de franchir la frontière, peu après la mort d’au moins 33 militaires turcs dans la région d’Idleb (Nord-Ouest de la Syrie) dans des frappes aériennes attribuées par Ankara au régime syrien, soutenu militairement par la Russie.

Encouragés par l’annonce du gouvernement turc, de nombreux réfugiés en Turquie ont profité de la situation et quittaient Istanbul pour aller en bus ou en taxis à Edirne, ville turque près du poste frontalier grec de Kastanies, selon une journaliste de l’AFP.

« La frontière (greco-turque) est ouverte (…), donc aujourd’hui nous partons pour aller en Allemagne », a indiqué Sebghatullah Amani, un Afghan âgé de 20 ans, qui vit depuis trois ans en Turquie.

Kyriakos Mitsotakis, qui s’est entretenu avec ses partenaires européens de la situation à la frontière, a prévenu que « la Grèce n’allait pas assumer la responsabilité des événements tragiques en Syrie et ne va pas souffrir des conséquences (découlant) des décisions prises par d’autres ».

Quelques heures auparavant, des journalistes de l’AFP avaient vu, au poste frontière de Kastanies, de nombreux camions de l’armée grecque apporter des clôtures de barbelés.

– Peur d’un nouvel afflux –

Le chef d’état-major grec et le ministre de la Protection du citoyen se sont rendus vendredi à Kastanies à la suite d’une décision gouvernementale de rendre plus « sévère » le contrôle des frontières, selon une source gouvernementale.

L’agence de presse turque DHA a signalé l’arrivée d’autres migrants sur la côte d’Ayvacik, dans la province de Çanakkale (Ouest de la Turquie), cherchant à gagner l’île grecque de Lesbos par bateau.

Des journalistes de l’AFP ont constaté l’arrivée à Lesbos de deux bateaux avec 70 demandeurs d’asile à bord au total en provenance de la Turquie, dont de nombreuses familles avec des enfants.

La Turquie, qui accueille déjà sur son territoire quelque 3,6 millions de réfugiés syriens, craint des arrivées supplémentaires, alors que la population rejette de plus en plus leur présence.

En 2015, plus d’un million de réfugiés et migrants sont arrivés en Europe, jusqu’à un accord entre l’UE et la Turquie pour réguler leurs déplacements.

La Bulgarie a également renforcé ses frontières terrestres avec la Turquie et son Premier ministre Boyko Borisov a indiqué qu’il rencontrerai lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan sans toutefois préciser le lieu de cette rencontre pour l’instant.

Le ministre bulgare de la Défense Krasimir Karakachanov a indiqué que deux groupes de 30 migrants chacun ont tenté d’entrer en Bulgarie par la Turquie avant d’être arrêtés par les autorités turques à la frontière.

Un millier de soldats bulgares et 140 unités d’équipement vont renforcer le contrôle des frontières, selon ce ministre.

De son côté, le ministre de l’Intérieur autrichien Karl Nehammer a indiqué que son pays était prêt à envoyer des forces policières pour renforcer les frontières des pays des Balkans.

« L’objectif est de stopper les gens aux frontières extérieures (de l’Union européenne), pas de les laisser les traverser », a-t-il indiqué ajoutant que qu’un flux similaire à celui de 2015 ne doit pas se reproduire.

Athènes a déjà des difficultés à s’occuper des milliers de demandeurs d’asile coincés dans le pays parfois depuis plusieurs années, surtout sur ses îles, où les camps de migrants sont surpeuplés et les conditions de vie difficiles. Plus de 38.000 migrants s’entassent dans des camps sur les îles de Lesbos, Chios, Samos, Leros et Kos, alors que ces installations ne sont prévues que pour 6.200 personnes.

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Coronavirus: quels droits pour les salariés? quelles obligations pour les employeurs?

Quarantaine indemnisée par la Sécu, mesures sanitaires préventives, télétravail imposé… La propagation du nouveau coronavirus entraîne la mise en place de dispositions particulières dans les entreprises, listées vendredi par le gouvernement: quels sont les droits des salariés et les obligations des employeurs?

– Isolement indemnisé –

14 jours, c’est la durée maximale estimée de la période d’incubation de la maladie Covid-19, et donc la durée d’isolement recommandée pour les personnes qui ont été exposées au coronavirus, par contact avec un malade ou lors d’un voyage dans une zone à risques.

Un décret, publié le 1er février au Journal officiel, assouplit pour les personnes confinées les règles d’indemnisation appliquées par la Sécurité sociale dans le cadre des arrêts maladie.

Le décret annule notamment les délais de carence et permet le versement d’indemnités journalières dès le premier jour d’arrêt de travail, pendant vingt jours maximum. C’est un médecin de l’Agence régionale de santé (ARS) qui délivre l’arrêt.

Ces mesures s’appliquent aussi aux parents dont l’enfant fait l’objet d’une mesure d’isolement et qui ne disposent par d’autre moyen de garde, selon le Questions/Réponses mis en ligne vendredi par le ministère du Travail.

– Recours au télétravail –

Pour les personnes confinées sur décision d’un médecin de l’Agence régionale de santé (ARS), pas de télétravail possible. Car « c’est un arrêt de travail classique, même si vous n’êtes pas malade et donc cela entraîne les mêmes règles », explique Éric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail.

S’il n’y a pas d’arrêt de travail, le gouvernement recommande à l’employeur de privilégier le télétravail « si le poste de travail le permet ». Le Code du travail prévoit même qu’en cas de « risque épidémique », l’employeur puisse avoir « recours au télétravail sans l’accord du salarié ».

Il peut demander au salarié de ne pas se présenter sur son lieu de travail. Dans ce cas, « sa rémunération est maintenue et sa période d’absence assimilée à une période normalement travaillée ouvrant le bénéfice aux mêmes droits que les salariés présents dans l’entreprise », précise le ministère du Travail.

Si aucun accord n’est trouvé avec l’employeur, le ministère conseille au salarié de demander un arrêt maladie au médecin de l’ARS.

– Jours de congés –

Si le salarié a déjà posé des jours de congés, « l’employeur peut déplacer » ces jours pendant la période de quarantaine « compte tenu des circonstances exceptionnelles », assure le ministère du Travail. En revanche, « si le salarié n’a pas posé de congés, l’employeur ne peut les imposer ».

Si la convention collective ou l’accord de branche prévoit que c’est l’employeur qui fixe les journées de RTT, celui-ci peut en disposer pour couvrir tout ou partie des 14 jours.

– Droit de retrait –

Un salarié peut refuser de se rendre dans une zone à risque en faisant valoir son droit de retrait, qui permet de cesser le travail pour cause de danger grave et imminent. Le salarié sera « protégé par ce droit. L’employeur ne pourra pas le sanctionner pour ça », relève Me Rocheblave.

« S’il y a un contentieux, le juge devra estimer si le salarié avait une raison légitime » de voir un danger, poursuit l’avocat qui conseille d' »interroger le médecin du travail ».

– Et l’entreprise ? –

La principale recommandation du gouvernement aux entreprises est d' »éviter les déplacements professionnels dans les zones à risques ».

Le Code du travail rappelle que « l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des salariés de son entreprise ».

A ce titre, il doit « prendre des mesures de prévention et des actions d’information, de formation, mettre en place des organisations et moyens adaptés », détaille Me Rocheblave.

Si un salarié est contaminé par le virus, l’employeur doit « procéder au nettoyage des locaux », en équipant les personnels de nettoyage de blouses, gants et bandeaux de lavage et de rinçage à usage unique. Le nettoyage des sols doit être parachevé avec un passage à l’eau de Javel.

« Si l’employeur ne fait rien, qu’ensuite un salarié contracte la maladie et qu’on a la preuve de la contamination sur le lieu de travail, l’employeur aura commis une faute », prévient Me Rocheblave.

Somalie: au moins 12 morts dans des combats dans le centre

Au moins 12 personnes ont été tuées et plus de 20 blessées vendredi dans le centre de la Somalie, lors de combats entre l’armée gouvernementale et une milice soufi opposée à l’administration régionale, a-t-on appris auprès de notables locaux.

Les combats ont éclaté jeudi soir à Dhumasareb, capitale de la région semi-autonome du Galmudug, et se sont intensifiés vendredi. Ils opposent l’armée du gouvernement fédéral à la milice soufi Ahlu Sunna Wal Jamaa (ASWJ).

Le Parlement du Galmudug avait élu début février président de la région Ahmed Abdi Kariye, un ancien ministre connu sous le surnom de Qoor-Qoor, soutenu par le gouvernement fédéral.

Le processus électoral avait été dénoncé par le chef d’ASW, Sheikh Mohamed Shakir, qui s’était autoproclamé président. Un ancien président du Galmudug, Ahmed Duale, avait aussi revendiqué la victoire en formant son propre Parlement.

« Il y a encore quelques coups de feu et il y a des victimes des deux côtés. Nous avons reçu des informations selon lesquelles au moins 12 personnes ont été tuées, dont des civils, et plus de 20 blessées jusqu’ici », a déclaré à l’AFP par téléphone un notable local, Mohamed Moalim Adan.

« Les combats ont affecté le commerce et les déplacements dans la ville, qui est complètement bloquée », a-t-il ajouté.

« Cette ville a été paisible pendant tant d’années, mais nous nous attendions à ça » à cause du contentieux électoral, a expliqué Abukare Warsame, un autre notable.

Selon lui, le chef de l’ASWJ se trouve toujours à l’intérieur du camp où les combats ont commencé.

« Plus de 10 personnes ont été tuées, et 30 autres blessées, dont certaines ont été transportées à Mogadiscio pour y être soignées », a-t-il affirmé, fournissant un bilan légèrement inférieur à celui de M. Adan.

Les violences ont aussi gagné la ville voisine de Guriceel, où les combattants soufi ont temporairement pris le contrôle du poste de police, avant de le céder à nouveau aux forces gouvernementales.

Le groupe soufi modéré a appelé dans un communiqué le gouvernement fédéral à « cesser d’attiser la violence ». L’administration régionale a répliqué en l’accusant d’avoir provoqué les tensions avec une attaque jeudi contre un poste de sécurité.

Le groupe soufi a joué un rôle majeur dans la lutte contre les islamistes radicaux shebab, soutenus par Al-Qaïda, et a contrôlé ces dix dernières années les villes principales du Galmudug.

En 2017, Sheikh Shakir avait accepté de rejoindre l’administration régionale, mais s’en était plus tard distancé en raison de désaccords avec son président.

Il avait ensuite donné son accord à une nouvelle élection soutenue par le gouvernement fédéral, avant de changer d’avis et d’accuser ce dernier de manipuler le processus pour imposer une personnalité qui lui soit fidèle.

La Somalie est plongée dans le chaos depuis la chute de l’autocrate Mohamed Siad Barre en 1991, et doit notamment faire face depuis 2007 aux insurgés shebab, qui mènent de nombreux attentats contre des cibles civiles et militaires.

A Lagos, le coronavirus rappelle les peurs de l’épidémie d’Ebola

Lorsque Joyce Alali a entendu que le premier cas de coronavirus en Afrique sub-saharienne avait été déclaré dans sa ville, Lagos, capitale économique du Nigeria, elle a su tout de suite quoi faire.

Étudiante-infirmière, elle a fouillé dans ses affaires pour retrouver toutes les protections qu’elle utilisait en 2014, lorsque l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest avait gagné la mégalopole tentaculaire créant un vent de panique au sein de ses 20 millions d’habitants.

« Dès que j’ai entendu la nouvelle d’une contamination à Lagos, j’ai pensé +Oh mon dieu, c’est pas possible+ », raconte la jeune fille de 25 ans. « J’ai cherché mon masque et mon désinfectant pour les mains… ceux que j’utilisais déjà pour Ebola, je ne les avais pas ressortis depuis! ».

L’Afrique de l’Ouest a déjà dû faire face à l’épidémie dévastatrice d’Ebola qui a fait quelque 11.000 morts entre 2013 et 2016.

Au premier cas d’Ebola signalé à Lagos, un vent de panique s’était propagé dans la ville, mais finalement, seules sept personnes étaient décédées, sur 19 contaminées.

Vendredi, le spectre d’une « épidémie urbaine apocalyptique », comme l’avait décrit l’OMS au sujet d’Ebola, a refait surface.

– Marché surpeuplé –

Les habitants de Lagos ont commencé à traquer les produits de protection, après qu’un ressortissant italien, de retour de Milan, ait été déclaré contaminé par le nouveau coronavirus dans un hôpital de Lagos.

Dans le marché multicolore de Balogun, au coeur de Lagos Island, les étals des vendeurs se suivent dans un chaos organisé. Dans ce temple de la débrouille et des bonnes affaires, on se bouscule, on échange des nairas (la monnaie locale) de mains en mains et on zigzague entre les ruelles et les vendeurs à la sauvette.

C’est l’un des quartiers les plus densément peuplés de l’immense mégalopole, avec plus de 12.000 personnes au km2, selon une étude de l’Etat de Lagos.

« J’ai entendu parler de ce virus il y a à peine deux heures », raconte une vendeuse de boissons fraîches et beignets d’une cinquantaine d’année. « Nous prions pour qu’il ne s’agisse que d’une seule personne, et que Dieu l’aide à guérir. Je suis inquiète, mais je ne veux pas paniquer », philosophe la vendeuse.

Aisha, 29 ans, est parée contre la maladie. Elle traverse les allées du marché avec un masque noir en coton, et ne se sépare plus de son désinfectant pour les mains. « Toute ma famille, mes amis m’ont appelée ce matin pour me dire d’être vigilante. Ca m’inquiète pour ma santé », confie la jeune fille à l’AFP.

Hassan Hafeez aussi est « très, très inquiet ». « Oh j’ai peur, j’ai peur, je ne veux pas mourir, j’ai encore plein de choses à faire dans le futur ».

Mais en attendant, le trentenaire vend des savons, du détergent, des produits pharmaceutiques dans une minuscule échoppe surchargée qu’il tient avec sa mère. Et pour l’instant, la crise est plutôt positive pour ses finances: il a vendu 20 flacons de désinfectant en quelques heures.

« Avant on le vendait pour 400 nairas (1 euro), mais maintenant c’est 600 nairas », explique-t-il. « Ce n’est pas moi qui augmente les prix, ce sont les fournisseurs! », assure-t-il. « Mais même à ce prix là, les gens achètent, ils ne veulent pas mourir ».

– Pénurie –

Dans le quartier huppé et voisin d’Ikoyi, les pharmacies étaient prises d’assaut.

« Il y a une pénurie de masques en ville, nous en avons commandé mais nous n’en avons pas trouvé, donc nous conseillons aux gens d’utiliser des mouchoirs », déclare calmement une pharmacienne.

Ce cas de contamination à Lagos, est le premier confirmé et officiel en Afrique subsaharienne. Le faible nombre de cas jusque-là enregistré sur le continent – un en Egypte et un en Algérie -, qui entretient des liens économiques étroits avec la Chine, a intrigué les spécialistes de la santé, qui suggéraient que le continent n’avait sans doute pas les moyens de détecter le virus.

Mais le responsable de la Santé de l’Etat de Lagos, Akin Abayomi, s’est voulu rassurant: « Nous menons une campagne très agressive de sensibilisation. Nous avons suivi une formation approfondie », a-t-il affirmé vendredi.

Les autorités ont mis en place des centres de quarantaine à Lagos et Abuja et trois laboratoires du pays sont capables de de diagnostiquer le virus.

Pour une Guinéenne icône de la contestation, vivre avec la peur et ses blessures

Fatoumata Bah est devenue contre son gré l’un des visages de l’agitation qui continue à secouer la Guinée à la veille d’un référendum contesté. Utilisée comme bouclier par les policiers, elle aimerait passer à autre chose, mais tout la ramène à cet épisode devenu viral sur les réseaux sociaux.

Cette femme de 27 ans, mère de cinq enfants, est l’héroïne malgré elle d’une vidéo visionnée des centaines de milliers de fois. Le document a provoqué l’indignation et conforté les accusations d’abus qui s’abattent de longue date sur les forces de sécurité.

C’était le 29 janvier à Wanindara, dans la banlieue de Conakry. La capitale et le reste du pays étaient en proie à la contestation contre le projet prêté au président Alpha Condé de modifier la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat. La mobilisation, qui a coûté la vie à au moins 30 civils et un gendarme, se poursuit alors que le pouvoir appelle les Guinéens à se prononcer dimanche sur une nouvelle Constitution, et à renouveler leur Parlement.

Depuis mi-octobre, la Guinée est le théâtre de manifestations massives, de journées villes mortes et d’affrontements entre jeunes lanceurs de pierres et policiers et gendarmes.

Fatoumata Bah, habitante de Wanindara, un bastion de l’opposition et foyer de contestation, s’est retrouvée prise dans le tumulte.

Dans son salon exigu où règne une chaleur étouffante, la jeune femme frêle et droite se lamente. Elle, la marchande, ne travaille plus depuis un mois après avoir subi une entorse de la cheville dans l’incident. Elle a peur: des représailles des policiers, pour ses enfants…

« Ca me ronge le coeur depuis le jour où j’ai été victime de cet acte barbare », dit-elle en peul, sa langue.

Elle reste enfermée. « Quand je sors, on me montre du doigt, et mes enfants aussi. On dit: +Voilà la femme qui a été prise comme bouclier+. Ca me fait très mal au fond de moi et c’est une page de ma vie que j’ai envie de tourner maintenant, pour revivre une vie normale », dit-elle.

Elle raconte que ce jour-là, elle était sortie voir le fils d’une collègue qui avait été blessé. Elle s’est retrouvée confrontée à des policiers qui ont refusé de la laisser partir parce que, selon eux, ce sont les enfants des femmes du quartier qui les affrontent.

– La rage au coeur –

La vidéo, qui a été tournée semble-t-il d’une maison voisine et dont l’authenticité n’a été contestée par personne, montre quatre policiers casqués faisant apparemment face à de jeunes lanceurs de pierres.

L’un des policiers avance au-devant des émeutiers en poussant une femme devant lui, contre son gré. Quelques cailloux et projectiles anti-émeutes sont échangés, jusqu’à ce que les policiers battent précipitamment en retraite devant une charge des jeunes. Le policier emmène la femme, paraissant à un moment la traîner au sol.

Fatoumata Bah relate que c’est l’attaque des enfants qui a forcé les policiers à la relâcher.

Les défenseurs des droits humains ont vu dans l’affaire un sommet des abus policiers. Ils fustigent régulièrement l’impunité dont bénéficient selon eux les services de sécurité et que démentent les autorités.

La police a annoncé l’arrestation du principal auteur, le brigadier Mamadou Lamarana Bah, sans lien avec la victime. Le commandement de la police a assuré qu’il serait sanctionné de manière exemplaire, sans qu’on sache si cet engagement a été tenu. Les autorités ont même présenté des excuses.

Les plaintes donnent systématiquement lieu à enquête, répètent-elles.

Mais Fatoumata Bah dit ne pas avoir confiance dans la police. Deux personnes ont été tuées dans le quartier depuis la vidéo, affirme-t-elle. Elle redoute même des représailles tant le scandale a été grand.

Elle craint pour ses enfants. Depuis le 29 janvier, ils ont la rage au coeur.

« Quand il y a un appel à manifester je n’arrive pas à les retenir à la maison. Ils ne pensent qu’à sortir pour affronter ceux qui m’ont brutalisée, pour me venger de ce que j’ai subi. Et je ne veux pas perdre mes enfants ».

Les Algériens mobilisés au 1er vendredi de « l’An II » du « Hirak »

Les protestataires défilent nombreux à Alger pour le premier vendredi de « l’An II » de la contestation qui agite l’Algérie depuis le 22 février 2019, une mobilisation toutefois moins importante que celle de la semaine précédente à l’occasion du premier anniversaire du mouvement.

Les slogans ont à nouveau détourné avec humour l’actualité, mettant à l’honneur le nouveau coronavirus, dont un premier cas en Algérie –un Italien– a été annoncé mardi par les autorités.

« Ramenez corona(virus) ou la BRI (unité d’élite de la police), on ne s’arrêtera pas! » ou « Vous ne nous faites pas peur avec votre corona(virus), on ne va pas s’arrêter! ».

Certains manifestants arborent néanmoins des masques.

« La pluie, le froid, la chaleur, le jeûne du ramadan: rien ne nous a arrêtés » depuis un an, « alors ce n’est pas un virus qui va le faire. Ce virus n’est pas pire que le régime en place », assure à l’AFP Ahlem, bibliothécaire de 50 ans, le nez et la bouche couverts d’un masque chirurgical.

Enseignant de 58 ans, Ahmed Bouziane, qui porte un masque antipoussière acheté chez le quincailler, estime qu’il « faut rester vigilants face au coronavirus ».

« Mais cela ne nous empêchera pas de marcher », s’empresse-t-il d’ajouter.

Pour Sid Ali, biologiste de 45 ans, les médias « affolent » les gens avec le coronavirus: « la grippe saisonnière tue bien plus de monde » que « ce nouveau virus. On va marcher jusqu’à ce que ce régime tombe ».

« Algérie libre et démocratique », « Etat civil et non militaire », « les généraux, à la poubelle et le pays aura son indépendance », scandent aussi les manifestants, reprenant des slogans plus habituels du « Hirak » qui a provoqué la démission du président Abdelaziz Bouteflika le 4 avril 2019 et continue de demander le changement du « système » au pouvoir depuis l’indépendance en 1962.

Comme chaque semaine depuis le début du mouvement, de nombreux manifestants arborent des portraits de héros de la révolution algérienne (la guerre d’indépendance contre la France de 1954 à 1962) ou ceux de « détenus du Hirak », arrêtés dans le cadre de la contestation.

« Où es-tu Justice? Les militants en prison et le fils de Tebboune acquitté », scandent-ils en référence à l’acquittement mercredi, dans une affaire de corruption, du fils du président Abdelmadjid Tebboune –élu en décembre lors d’un scrutin boycotté par le Hirak et marqué par une abstention record.

Deux ans de prison ferme avaient été requis contre Khaled Tebboune, arrêté en juin 2018 alors que son père n’avait plus de fonctions officielles et détenu depuis.

Cameroun: le parti de Biya conserve sans surprise sa majorité écrasante à l’Assemblée

Le parti du président camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 37 ans, a remporté vendredi sans surprise une majorité écrasante aux législatives du 9 février, marquées par le boycott d’une partie de l’opposition dans un pays en proie à des conflits meurtriers.

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a ravi 139 sièges sur 180, selon des résultats partiels rendus publics vendredi par le Conseil constitutionnel.

La participation a été « modérée », à 45,98%, a affirmé le président du Conseil, Clément Atangana.

Il a présenté des résultats pour 167 des 180 sièges de l’Assemblée, puisque les scrutins pour 13 députés dans onze circonscriptions des deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avaient été annulés.

Les électeurs de ces zones ravagées par un sanglant conflit séparatiste, qui avaient complètement boudé les urnes, soit par sympathie pour les indépendantistes anglophones, soit par crainte des représailles de leurs groupes armés, seront de nouveau appelés à voter dans un délai de 20 à 40 jours.

A l’annonce de la tenue du scrutin, reporté à deux reprises depuis 2017, une partie de l’opposition avait choisi de le boycotter, invoquant notamment les combats impitoyables entre l’armée et les groupes sécessionnistes dans ces zones habitées par la minorité anglophone, mais aussi les exactions et crimes commis, selon les ONG internationales, par les deux camps.

Plus de 3.000 personnes y ont été tuées et plus de 700.000 forcés de fuir leurs domiciles en trois ans, selon les ONG.

Les élections partielles à venir ne remettront en aucun cas en cause l’archi-domination du RDPC et de ses alliés. Le parti de M. Biya, 87 ans, devance déjà largement tous ses concurrents réunis, raflant 139 sièges, contre 148 dans l’Assemblée sortante, élue en 2013.

Il est suivi d’un de ses alliés, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), qui remporte 7 sièges.

Principal parti d’opposition représenté dans l’Assemblée sortante jusqu’à présent, le Social Democratic Front (SDF) n’obtient que 5 sièges, contre 18 en 2013.

Malgré cet net recul, le SDF pourrait améliorer son score lors des partielles dans ses fiefs traditionnels du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il partage pour le moment la troisième place avec le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libii, 39 ans, qui fait son entrée à l’Assemblée avec 5 députés.

Arrivé troisième à la présidentielle d’octobre 2018, M. Libii est lui-même élu député.

– Municipales sans suspense –

En tout, seuls 16 députés d’opposition ont été élus.

Signe de la force du parti de Paul Biya, Cavaye Yeguie Djibril, président de l’Assemblée nationale depuis 1992, a conservé son siège, et devrait être confirmé à son poste.

En même temps que les législatives se sont tenues les élections municipales, où la majorité présidentielle a triomphé de la même manière.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, avait appelé à boycotter le scrutin, et n’est donc plus représenté à l’Assemblée ni dans les conseils municipaux.

Le MRC avait mis en avant le risque de violences dans les régions anglophones.

Les séparatistes avaient appelé les populations des Nord-Ouest et Sud-Ouest à ne pas se rendre aux urnes et menacé ceux qui le feraient, et le gouvernement avait renforcé sa présence armée pour protéger les électeurs.

Selon Amnesty International, une « hausse des homicides » avait été enregistrée « à l’approche des élections », même si, à l’exception d’un incident dans le Nord-Ouest, le jour du scrutin s’est déroulé sans violence.

Depuis le vote, les violences ont continué, de part et d’autre.

Le 14 février, 23 civils, dont au moins 15 enfants, ont été tués à Ntumbo, un village du Nord-Ouest, selon l’ONU.

Diverses ONG en accusent les militaires et des supplétifs, à l’instar de Human Rights Watch (HRW) qui parle de « massacre » délibéré par « 10 à 15 militaires » et au moins 30 miliciens peuls.

Le gouvernement, lui, dénonce des accusations « totalement infondées » et l’armée reconnaît seulement 5 civils tués dans un « accident malheureux »: des échanges de tirs entre 6 militaires et des « terroristes » ayant abouti à l’explosion de conteneurs de carburants ou d’explosifs stockés par les séparatistes.

Biden en quête d’une victoire vitale en Caroline du Sud avant le « Super Tuesday »

Après ses mauvais résultats dans trois précédents Etats, l’ancien vice-président américain Joe Biden semble bien parti pour remporter la Caroline du Sud qu’il sillonnait vendredi, une victoire qui pourrait le remettre en selle dans les primaires démocrates et peut-être freiner l’élan de Bernie Sanders.

La course reste longue jusqu’à l’investiture d’un candidat démocrate pour affronter le républicain Donald Trump lors de la présidentielle de novembre.

Mais la dynamique s’accélère avec, juste après la Caroline du Sud, le « Super Tuesday » de mardi, lorsque 14 Etat voteront.

« Je suis confiant »: Joe Biden, 77 ans, martelait cette phrase à la veille du vote crucial en Caroline du Sud, où les Noirs, chez qui il reste populaire, représentent plus de la moitié de l’électorat démocrate.

« Comme je le dis depuis le début, c’est un marathon. Je suis parti pour rester jusqu’au bout », a-t-il déclaré sur CNN vendredi.

Une nette victoire, comme le prédisent les sondages portant sur la Caroline du Sud, pourrait le relancer juste avant le « Super Tuesday », lorsque 14 Etats voteront mardi.

L’ancien bras droit de Barack Obama en a bien besoin, après n’être arrivé que quatrième et cinquième, respectivement, dans l’Iowa et le New Hampshire.

Certes il a grimpé à la deuxième place dans le Nevada, samedi, mais il est resté très loin du sénateur indépendant Bernie Sanders, qui l’a désormais clairement remplacé dans le statut de grand favori des primaires.

Le « socialiste » autoproclamé fait campagne, à 78 ans, sur un programme très à gauche pour les Etats-Unis. L’écart s’est nettement creusé en sa faveur dans les sondages nationaux, où il caracole en tête.

« Ensemble, nous allons restaurer notre vigoureuse démocratie et créer un gouvernement au service de tous », promet-il à ses foules de partisans, en dénonçant un président Trump « raciste », « sexiste », « homophobe », « xénophobe » et « sectaire ».

Son ascension inquiète certains démocrates modérés qui craignent que Bernie Sanders, s’il représentait le parti lors de la présidentielle, ne puisse pas convaincre les électeurs plus centristes, indispensables selon eux pour battre Donald Trump.

« Pensez-vous que se présenter comme socialiste puisse aider en Géorgie, en Caroline du Nord, en Caroline du Sud, au Texas ? », des Etats du Sud plus conservateurs, a interrogé Joe Biden sur CNN.

Ce dernier bénéficie du soutien d’importantes personnalités du parti: l’élu noir Jim Clyburn, très influent en Caroline du Sud, et, depuis vendredi matin, l’ancien colistier de Hillary Clinton lors de la présidentielle de 2016, Tim Kaine.

– Trump s’invite encore –

Derrière MM. Sanders et Biden, six autres candidats sont encore en lice pour l’investiture démocrate, dont plusieurs joueront leurs survie ces quatre prochains jours.

En Caroline du Sud, le milliardaire Tom Steyer, 62 ans, s’est hissé à la troisième place des sondages grâce à une intense campagne, qui lui a déjà coûté plus de 20 millions de dollars. Ses grandes dépenses dans les trois premiers Etats n’ont toutefois pas été payantes dans les urnes.

La pression sera grande samedi sur la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, 70 ans, qui avait un temps fait figure de favorite mais n’a pas percé lors des premiers scrutins. Elle table sur de bons résultats lors du « Super Tuesday » mais un nouveau petit score en Caroline du Sud pourrait l’affaiblir encore davantage.

Après ses bons résultats dans l’Iowa et le New Hampshire, l’ex-maire de South Bend (Indiana), Pete Buttigieg, 38 ans, doit absolument démontrer en Caroline du Sud, s’il veut rester en lice, qu’il peut mieux faire auprès des minorités car cet électorat est clé pour tout démocrate voulant remporter la Maison Blanche.

L’équation est la même pour une autre candidate modérée, la sénatrice Amy Klobuchar, 59 ans, qui arrive toutefois bien plus bas dans les sondages nationaux.

Le multi-milliardaire Michael Bloomberg, 78 ans, passera encore une fois son tour en Caroline du Sud puisqu’il attend le « Super Tuesday » pour entrer dans la course.

Distribuant ses surnoms moqueurs et les bons ou mauvais points, le républicain Donald Trump suit de près les primaires démocrates pour choisir son adversaire.

Suivant sa nouvelle habitude, il ira narguer les démocrates vendredi soir avec un meeting organisé sur leur terrain de campagne en Caroline du Sud.

A Lagos, le coronavirus rappelle les peurs de l’épidémie d’Ebola

Lorsque Joyce Alali a entendu que le premier cas de coronavirus en Afrique sub-saharienne avait été déclaré dans sa ville, Lagos, capitale économique du Nigeria, elle a su tout de suite quoi faire.

Étudiante-infirmière, elle a fouillé dans ses affaires pour retrouver toutes les protections qu’elle utilisait en 2014, lorsque l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest avait gagné la mégalopole tentaculaire créant un vent de panique au sein de ses 20 millions d’habitants.

« Dès que j’ai entendu la nouvelle d’une contamination à Lagos, j’ai pensé +Oh mon dieu, c’est pas possible+ », raconte la jeune fille de 25 ans. « J’ai cherché mon masque et mon désinfectant pour les mains… ceux que j’utilisais déjà pour Ebola, je ne les avais pas ressortis depuis! ».

L’Afrique de l’Ouest a déjà dû faire face à l’épidémie dévastatrice d’Ebola qui a fait quelque 11.000 morts entre 2013 et 2016.

Au premier cas d’Ebola signalé à Lagos, un vent de panique s’était propagé dans la ville, mais finalement, seules sept personnes étaient décédées, sur 19 contaminées.

Vendredi, le spectre d’une « épidémie urbaine apocalyptique », comme l’avait décrit l’OMS au sujet d’Ebola, a refait surface.

– Marché surpeuplé –

Les habitants de Lagos ont commencé à traquer les produits de protection, après qu’un ressortissant italien, de retour de Milan, ait été déclaré contaminé par le nouveau coronavirus dans un hôpital de Lagos.

Dans le marché multicolore de Balogun, au coeur de Lagos Island, les étals des vendeurs se suivent dans un chaos organisé. Dans ce temple de la débrouille et des bonnes affaires, on se bouscule, on échange des nairas (la monnaie locale) de mains en mains et on zigzague entre les ruelles et les vendeurs à la sauvette.

C’est l’un des quartiers les plus densément peuplés de l’immense mégalopole, avec plus de 12.000 personnes au km2, selon une étude de l’Etat de Lagos.

« J’ai entendu parler de ce virus il y a à peine deux heures », raconte une vendeuse de boissons fraîches et beignets d’une cinquantaine d’année. « Nous prions pour qu’il ne s’agisse que d’une seule personne, et que Dieu l’aide à guérir. Je suis inquiète, mais je ne veux pas paniquer », philosophe la vendeuse.

Aisha, 29 ans, est parée contre la maladie. Elle traverse les allées du marché avec un masque noir en coton, et ne se sépare plus de son désinfectant pour les mains. « Toute ma famille, mes amis m’ont appelée ce matin pour me dire d’être vigilante. Ca m’inquiète pour ma santé », confie la jeune fille à l’AFP.

Hassan Hafeez aussi est « très, très inquiet ». « Oh j’ai peur, j’ai peur, je ne veux pas mourir, j’ai encore plein de choses à faire dans le futur ».

Mais en attendant, le trentenaire vend des savons, du détergent, des produits pharmaceutiques dans une minuscule échoppe surchargée qu’il tient avec sa mère. Et pour l’instant, la crise est plutôt positive pour ses finances: il a vendu 20 flacons de désinfectant en quelques heures.

« Avant on le vendait pour 400 nairas (1 euro), mais maintenant c’est 600 nairas », explique-t-il. « Ce n’est pas moi qui augmente les prix, ce sont les fournisseurs! », assure-t-il. « Mais même à ce prix là, les gens achètent, ils ne veulent pas mourir ».

– Pénurie –

Dans le quartier huppé et voisin d’Ikoyi, les pharmacies étaient prises d’assaut.

« Il y a une pénurie de masques en ville, nous en avons commandé mais nous n’en avons pas trouvé, donc nous conseillons aux gens d’utiliser des mouchoirs », déclare calmement une pharmacienne.

Ce cas de contamination à Lagos, est le premier confirmé et officiel en Afrique subsaharienne. Le faible nombre de cas jusque-là enregistré sur le continent – un en Egypte et un en Algérie -, qui entretient des liens économiques étroits avec la Chine, a intrigué les spécialistes de la santé, qui suggéraient que le continent n’avait sans doute pas les moyens de détecter le virus.

Mais le responsable de la Santé de l’Etat de Lagos, Akin Abayomi, s’est voulu rassurant: « Nous menons une campagne très agressive de sensibilisation. Nous avons suivi une formation approfondie », a-t-il affirmé vendredi.

Les autorités ont mis en place des centres de quarantaine à Lagos et Abuja et trois laboratoires du pays sont capables de de diagnostiquer le virus.

Le FIHA (Forum de l’investissement Hôtelier Africain ) bientôt à Abidjan

La côte d’ivoire, accueillera du 23 au 25 mars 2020 le Forum de l’investissement Hôtelier Africain (FIHA) à Abidjan. Pour cette édition 2020, le FIHA se déroulera au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire et réunira tous les pays d’Afrique du nord et de l’ouest.

Dans le but de développer leur économie et soutenir les investissements dans le secteur de l’hôtellerie, le FIHA s’engagent à catalyser les investissements dans des projets hôteliers régionaux.

En effet, les projets promus et financés au FIHA, favorise la croissance économique dans les marchés touristiques régionaux. Il crée notamment, des emplois et encourage le développement des structures.

Selon M. Siandou Fofana, ministre du tourisme et des Loisirs en Côte d’ivoire : « le choix d’Abidjan pour arbitrer l’édition francophone en 2020 de ce forum, est la preuve que notre pays mérite son positionnement de 3ème africain au niveau du tourisme des affaires. La tenue d’une telle rencontre dans notre pays, démontre de la confiance des investisseurs en notre destination qui ambitionne de doper l’offre touristique et hôtelière. Ce sera une opportunité pour notre secteur de faire découvrir nos potentialités, projets et atouts touristiques »

Par ailleurs, il faudrait noter que ce forum rassemblera 316 décideurs en financement hôteliers, dont 28 pays représenté pour 68 intervenants y compris des plus grandes chaînes hôtelières internationales.

Au vue de la grande position majeur qu’occupe cet évènement, le ministre Siandou Fofana n’a pas manqué de mentionner le projet « SUBLIME CÔTE D’IVOIRE ». Pour lui cette stratégie touristique vise à placer le tourisme en 3ème pôle du développement économique de la Côte d’ivoire.