Economie




Port d’Abidjan : Les dockers réclament l’application de leur décret 

Pour exiger la mise en application du décret numéro 2019/102 du 30 janvier 2019, les dockers du Port d’Abidjan ont lancé…

dockers du Port d’Abidjan

Pour exiger la mise en application du décret numéro 2019/102 du 30 janvier 2019, les dockers du Port d’Abidjan ont lancé un cri de cœur à l’endroit du gouvernement ivoirien.

Signé par le président ivoirien Alassane Ouattara le 30 janvier 2019 et publié au journal télévisé du 21 mai de la même année, ce décret concerne l’amélioration des conditions de vie et de travail des dockers. Tels que l’instauration d’un profil de carrière, d’un fonds de solidarité et d’une assurance maladie obligatoire pour ces derniers.

Les dockers relevant la « non application dudit décret » ont manifesté leur mécontentement, « nous savons certes que la Covid-19 est là mais le port fonctionne. Aujourd’hui, les dockers n’arrivent pas à gagner le Smig. Il y a des dockers qui n’arrivent pas à gagner 25.000 Fcfa par mois. Il y en a qui dorment au port parce qu’ils n’arrivent pas à payer leur maison » a confié Alassane Diaby qui « compte faire la grève jusqu’à obtenir gain de cause ».

Le porte-parole de la Fédération nationale des dockers de Côte d’Ivoire (Fenad-Ci), Guigréhi Pierre s’est prononcé sur la grève, soulignant que la Fenad-Ci n’est pas à l’origine de « ce mécontentement généralisé ». A l’en croire, après avoir découvert la grève, il a aussitôt eu une rencontre avec le directeur de cabinet du ministère des Transports Diomandé Hamed en vue  d’en discuter. « Le gouvernement nous a donné sa détermination à prendre incessamment un arrêté pour faire appliquer le décret dans les meilleurs délais. Rapporte Guigréhi Pierre.

Quant au Président du conseil d’administration (Pca) du Syndicat patronal des entreprises de manutention des ports d’Abidjan et de San Pedro (Sempa), Joel Broux a relevé un fait  « Il n’y a pas de grève légale sans préavis, sans plateforme de revendication, ni d’interlocuteur. Nous n’avons reçu aucun préavis de grève. Le syndicat majoritaire, Cndd et la Fenad-Ci, sur notre interpellation écrite, ont répondu ne pas être concernés par cette grève. Nous en déduisons que c’est une grève sauvage qui relève d’un certain nombre d’individus », s’est insurgé Joel Broux contre la tenue de la grève.