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Affaire Guillaume Soro: Ses avocats veulent saisir l’ONU

Le collectif des avocats de l'ex Président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro annonce saisir l'Organisation des nations unies (ONU). En…

Guillaume Soro

Le collectif des avocats de l’ex Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro annonce saisir l’Organisation des nations unies (ONU). En effet, malgré le délai de 30 jours laissé par la Cour africaine à l’Etat ivoirien, la suspension du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro n’a pas été exécutée.

Me Affoussiata Bamba, avocat au barreau de Paris dénonce la défiance de l’Etat de Côte d’Ivoire, à ne pas exécuter une décision d’une instance de justice internationale.   A la tête du collectif des avocats de Guillaume Soro, Me Affoussiata Bamba  indique une autre voie de recours possible, dans « l’affaire Guillaume Soro ».

« Les articles 30 et 31 du protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme portant création de la CADHP prévoient que les arrêts rendus par cette même cour s’imposent sans réserve aux Etats, et que tout refus d’exécution d’une décision entraine l’exposition de l’Etat fautif à un rapport de violation, et, partant, à des sanctions individuelles et diplomatiques auprès de l’Union africaine, mais également des Nations unies et de l’Union européenne », a-t-elle déclaré.

Ainsi, Guillaume Soro va « internationaliser » l’affaire pour faire exécuter la décision de la Cour africaine par la saisine de l’ONU.  « les conseils de Guillaume Soro entendent en conséquence exercer toutes les voies de droit afin de faire exécuter la décision de la CADHP. En ce compris l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations unies et entendent apporter leur concours au rétablissement de l’Etat de droit et du respect des traités internationaux en Côte d’Ivoire », a ajouté Me Affoussiata Bamba, porte-parole du collectif des avocats de Guillaume Soro.

Rappelons que la Cour africaine a ordonné à l’Etat ivoirien de suspendre les poursuites judiciaires contre Guillaume Soro et ses proches incarcérées depuis décembre 2019. Suite à la décision de la Cour africaine, le gouvernement ivoirien a décidé, le mardi 28 avril 2020, de retirer la déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.