Des planteurs du département d’Oumé manifestent leur indignation, face à l’insuffisance des ventes du cacao.
Depuis l’ouverture de la campagne en octobre, ces planteurs rencontrent des difficultés pour vendre leur cacao. Les planteurs ont expliqué la situation qu’ils endurent, lors d’une réunion au sein de la coopérative de ladite ville.
En effet, « Nous avons des difficultés de déchargements, notre cacao n’est pas vendu, nous avons des problèmes d’argent, on nous fait savoir que le Port est envahi, on ne peut donc pas décharger nos produits. » affirme Kouamé Kouassi Raymond, planteur dans le département d’Oumé.
Après, l’interpellation du DG du Conseil café cacao, Monsieur Kouamé Kouassi atteste que la situation des planteurs demeure inchangée. « Lorsqu’on nous a réunis à Yamoussoukro pour nous annoncer le prix de 1000 FCFA le kilogramme, le DG du Conseil café cacao nous avait bien dit d’aller dire à nos parents que personne ne pourra toucher moins que ce prix-là. Aujourd’hui, avec ce que nous vivons, on dirait que les gens veulent toucher le prix de notre cacao. Dans ce cas, les auteurs auront affaire à nous parce que nous avons faim ».
Il ajoute ensuite : » en novembre, ils ont commencé à payer et depuis décembre plus rien, on ne sait pas pourquoi ? On ne peut plus payer notre cacao, il y a quel problème ? Ils sont allés fixer le prix au Ghana puis ils sont revenus en Côte d’Ivoire, on ne sait plus si c’est l’Etat qui paye ou les multinationales qui payent. Qu’ils s’arrangent à payer notre cacao. En ce moment, nous avons 60 tonnes et nous ne pouvons vendre. Personne ne peut prendre notre cacao » a-t-il déploré.
Plusieurs planteurs crient leur colère
C’est aussi la même réalité vécue par un autre producteur. « Moi, je suis planteur à Kouamefla à 30 Km d’Oumé. Cela fait pratiquement 5 jours, que je suis venu à Oumé avec mon cacao. J’ai fait le dépôt vente croyant que j’allais avoir de l’argent, mais je n’arrive pas à charger parce qu’il n’y a pas de camion. On nous fait savoir que le Port est bloqué. Tous les acheteurs ont le même problème. », déclare Koffi Nestor. Il poursuit en ces termes : » pourtant à Yamoussoukro, le DG du Conseil café cacao nous avait rassurés que notre cacao serait régulièrement payé à ce prix jusqu’au mois de mars et déjà en décembre, rien « .
Pour cet autre planteur, Kouakou Kouakou Marcelin, cette situation de mévente ne peut que mettre forcément les planteurs dans une situation embarrassante. « Le cacao en ce moment ne se vend pas, Nous demandons donc au DG du Conseil café cacao de faire un effort. Si l’Etat pouvait décaisser un peu, pour nous pauvres paysans, cela allait nous arranger un peu » a-t-il plaidé pour conclure.
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