Les acteurs ivoiriens de la filière café-cacao rencontrent des difficultés en terme de finance. Particulièrement le Groupement des négociants ivoiriens (GNI), une organisation sérieusement menacé de faillite. En Côte d’Ivoire, le marché local de la transformation et de l’exportation de fèves de cacao est dominé par les multinationales.
Près de 50% du cacao ivoirien est certifié durable, c’est à dire que la production du cacao ivoirien répond à des normes sociales et environnementales. De ce fait, ce type de cacao est vendu plus cher sur le marché par rapport au cacao ordinaire. Les grandes multinationales implantées en Cote d’Ivoire tels que Olam, Cargill et Barry-Callebaut achètent le cacao certifié à prix d’or. C’est ainsi que les grands chocolatiers Lindt, Mondelez, Ferrero ou Nestlé allouent des primes à ses grandes multinationales. La majorité de ses primes sont versées auprès des multinationales au détriment des producteurs.
L’inégalité des exportateurs sur le marché.
« Il est impossible pour un transformateur ou exportateur, quel qu’il soit, ivoirien ou international, d’acheter du cacao non certifié. S’il ne dispose pas de primes de cacao certifié « durable », car tous les intermédiaires imposent pour livrer du cacao ordinaire qu’on leur achète aussi du cacao certifié », explique Constance Kouamé, secrétaire générale du GNI (Groupement des négociants ivoiriens). Des signes révélateurs d’un gros malaise au sein de la filière cacao. Si rien est fait, les entreprises ivoiriennes de la filière café cacao fonce vers la faillite.
La mise en place d’un terrain d’entente.
Dans l’incapacité d’honorer leurs contrats d’exportation de cacao non certifié, le GNI, le CCC (Conseil Café Cacao) et le GEPEX qui représente les exportateurs internationaux vont à la table de négociation. Ses négociations ont pour objectif l’équilibre du marché de l’exportation du cacao ivoirien. Comme préalable, le GNI demande « l’attribution annuelle aux transformateurs et exportateurs ivoiriens de 20% des volumes de cacao certifié durable. Soit 200 000 tonnes par an sur le million de tonnes annuel de cacao certifié durable ».
Le GEPEX a affirmé auprès de Reuters qu’il souhaite de la part de la CCC des contrats d’exportations additionnels et ne refuse pas de revendre le surplus aux autres exportateurs. Les chocolatiers favorisent et sous traitent avec les multinationales. Une situation que les négociants locaux souhaiterais voir changer dans la filière café cacao. Pour l’instant les négociations sont en cours.