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Syrie: des familles demandent de « rapatrier d’urgence » les enfants français

Le collectif des Familles unies, qui regroupe notamment des proches d'enfants de jihadistes français détenus dans des camps en Syrie,…

Le collectif des Familles unies, qui regroupe notamment des proches d’enfants de jihadistes français détenus dans des camps en Syrie, ont demandé vendredi le rapatriement de ces derniers comme pour les Français de Wuhan confrontés à l’épidémie du nouveau coronavirus.

Environ 300 enfants de jihadistes français sont retenus sous des tentes dans les camps d’Al-Hol et de Roj au nord de la Syrie, « où les températures sont tombées à moins 10 degrés certaines nuits », écrit le collectif dans un communiqué.

Le collectif, qui regroupe une centaine de familles, demande au gouvernement de « rapatrier d’urgence les enfants français prisonniers en Syrie et leurs mères » comme il « a su prendre les mesures qu’il fallait pour rapatrier les Français résidant à Wuhan, en Chine, confrontés à l’épidémie de coronavirus ».

« La vie et la santé des enfants sont en grave péril », soulignent les familles, indiquant que « de nombreuses tentes ont déjà brûlé suite à des accidents occasionnés » par les poêles à gaz utilisés dans les camps pour se réchauffer.

En 2019, 517 personnes, dont 371 enfants, sont morts dans le camp d’Al-Hol, avait indiqué mi-janvier à l’AFP une responsable du Croissant-Rouge kurde dans le camp.

Lundi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pour la première fois accepté d’examiner une requête déposée contre la France pour son refus de rapatrier une famille de jihadistes qui compte deux enfants de 4 et 5 ans.

Début février, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a indiqué qu’un total de 17 enfants de jihadistes français avaient été rapatriés en France jusqu’à présent et que la France pourrait en rapatrier d’autres si elle a « l’occasion de le faire ».

Le gouvernement est aussi confronté à l’épineuse question du retour des quelque 150 adultes, face aux difficultés soulevées par leur gestion dans les zones où ils sont retenus, en Irak ou dans les zones syriennes aux mains des forces kurdes.

Le sujet est sensible pour l’exécutif, plusieurs sondages ayant montré l’hostilité de l’opinion au rapatriement de jihadistes.