Sénoufo mais marié à une bété (ethnie de Gbagbo), originaire du Nord musulman mais chrétien, anciennement Secrétaire général des Forces Nouvelles (rebelles) Guillaume Kigbafori Soro est un quadragénaire et homme politique Ivoirien de gauche mais au pouvoir pendant plus de 5 ans avec un parti de droite, il reste décidément inclassable.
Le 12 Mars 2012, Guillaume Soro est élu à l’unanimité président de l’assemblée nationale, ce qui fait de lui le deuxième personnage de l’État.
Son mandat est marqué par une activité accrue et d’un rôle renforcé du parlement. En mai 2016, lors de la 14e Conférence parlementaire afro-arabe, Guillaume Soro est désigné président de cet organe parlementaire, cadre d’échanges entre les députés africains et leurs homologues du monde arabe. Il est également membre de l’Assemblée des parlementaires francophones.
De ce fait, il est réélu président de l’assemblée nationale en 2017.
À l’issue des mutineries de janvier et mai 2017, l’ancien chef rebelle est accusé par une partie de l’entourage du président Alassane Ouattara d’avoir encouragé voire fomenté ces dernières. Ces accusations se fondent notamment sur la découverte d’un important stock d’armes à Bouaké dans une maison appartenant à son directeur du protocole Souleymane Kamagaté Koné alias « Soul to Soul ».
À la suite des vives tensions qui l’opposent au président de la république, son « pére », le chef de l’État annonce fin janvier que Soro présentera sa démission du poste de président de l’Assemblée nationale le mois suivant. Soro ne rejoint pas le nouveau parti RHDP dirigé par Ouattara et annonce sa démission le 8 février 2019, au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale.
En octobre 2019, Soro annonce sa candidature à élection présidentielle octobre 2020 en Espagne lors d’une rencontre avec ses partisans dans le cadre de sa tournée Européenne.
Dans la foulée de l’annonce de sa candidature, Guillaume Soro lance en étant toujours en Europe un « mouvement citoyen », Génération et Peuples solidaires, qui vise à réunir l’ensemble des organisations pro-Soro (Comité politique, Mouvement pour la promotion des nouvelles valeurs en Côte d’Ivoire – MVCI, Rassemblement pour la Côte d’Ivoire – RACI, Alliance nationale pour le changement – ANC) en vue de l’élection présidentielle d’Octobre 2020.
Le 11 Décembre 2019, Six mois après son départ du pays, l’ancien président de l’Assemblée nationale annonce son retour en Côte d’Ivoire le 22 décembre. Il ajoute qu’il profitera pour lancer sa campagne à la tête de son mouvement Générations et peuples solidaires.
Le 22 Décembre 2019, le chef de l’etat Français, Emmanuel Macron était en visite officiel en Côte d’Ivoire. De ce fait, le gouvernement Ivoirien a interdit tout avion ou jet privé autre que ceux de la délégation française a atterri sur le sol Ivoirien. C’est alors que Guillaume Soro et son comité décide de reporté la date de son retour aux lundi 23 Décembre 2020.
Et depuis, l’avion de Guillaume Soro n’a jamais atterri sur le sol Ivoirien. En effet, étant en plein vol, il a appris que le gouvernement Ivoirien a émis un mandant d’arrêt contre lui. Et à donc décidé de dérouter son avion vers le Ghana avant de repartir en Europe.
Dés lors, il ne cesse de critiquer avec hargne le gouvernement de son « ex-père et mentor » sur les réseaux sociaux et sur les plateaux des chaines télévisons Internationale.
« Assagi. Des députés et leaders politiques en prison. La démocratie est en danger en #CI. Et l’on fait semblant de ne pas voir. À 7 mois (1er trimestre 2020) des élections présidentielles on veut en changer les règles. Et l’on fait semblant d’être sourd » Tweet Soro Guillaume sur son compte officiel Twitter où il ne cesse de commenter les faits et gestes du gouvernement en place ainsi que son chef Alassane Ouattara.
Les amis d’hier sont devenus les ennemis d’aujourdhui.
Ceux avec qui ils partageait les mêmes idées, n’ont plus rien commun maintenant.
Les idées d’hier qu’il défendait et approuvait sont devenus farfelus aujourdhui.
Le père d’hier est devenu l’adversaire politique aujourdhui.
Le président de l’Assemblée Nationale d’hier est devenu l’opposant d’aujourdhui.
Guillaume Soro est désormais l’opposant le plus hargneux du pouvoir en place.