Le procès de Blé Goudé qui devait se tenir ce mercredi 18 décembre, a été reporté à une date ultérieure.
Après son acquittement en Janvier 2019 par la Cour Pénale Internationale, M. Blé Goudé est accusé par la justice ivoirienne d’« actes de torture, homicides volontaires et viol » commis pendant la guerre de 2011. Cette accusation a été accueilli par le concerné et ses avocats comme une « violation flagrante » de ses droits.
Pour rappel Charles Blé Goudé, acquitté en première instance par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité, est en liberté conditionnelle aux Pays-Bas, dans l’attente de l’examen de l’appel de la procureure. Il ne peut pas rentrer en Côte d’Ivoire tant que la procédure n’est pas terminée.
De ce fait, selon ses avocats, aucune autre procédure judiciaire ne peut avoir lieu tant que la CPI n’a pas totalement rendu son jugement. Par ailleurs, en l’absence de l’accusé aucun procès ne peut avoir lieu.
Par conséquent l’audience qui était programmée ce mercredi constituait « une violation flagrante » du « droit élémentaire » de Blé Goudé, car un procès équitable requiert la présence de celui ci. A déclaré Me Suy Bi Gohoré, un des avocat de l’accusé lors d’une conférence de presse organisée le mardi 17 décembre 2019, par les avocats de la défense.
Selon eux « le pourvoi en cassation est fondé sur l’absence de M. Blé Goudé et sur d’autres vices de forme dans la procédure. Charles Blé Goudé n’est pas en fuite, il ne se soustrait pas à la justice ivoirienne. Il est à la CPI par l’action des autorités ivoiriennes », avait souligné Me Ndry Claver.
Au regard donc de ces différents éléments évoqués le président du tribunal criminel d’Abidjan a décidé de « retirer l’affaire du rôle » dans l’attente de l’examen du pourvoi par la cour de cassation, qui pourrait prendre plusieurs mois.