Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ne sera pas présent lors de l’ouverture du dialogue à l’opposition conduit par le Premier Ministre Hamed Bakayoko .
Maurice Kakou Guikahué avait été arrêté le 3 novembre dernier dans les rangs de l’opposition. Accusé d’atteinte à l’autorité de l’État, il était détenu à la MACA, la prison centrale d’Abidjan. Suite à son emprisonnement, l’homme politique a fait un malaise et a été transféré à la demande de son médecin personnel au Centre hospitalier universitaire de Treichville le 11 décembre 2020.
Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 décembre, Maurice kakou Guikahué a été évacué d’urgence vers la ville parisienne. En effet, le directeur administratif du PDCI Djedri N’Goran a déclaré qu’ « Il a été évacué dans la nuit vers Paris par le vol Air France pour faire des analyses » tout en précisant que sa vie n’était pas en danger. Ensuite, cette information a été confirmée par le conseiller en communication de Maurice Kakou Guikahué. Guy Tressia a effectivement expliqué qu’il s’agissait d’une « évacuation d’urgence pour des soins intensifs ».
Le numéro 2 du PDCI sera donc absent pour l’ouverture du dialogue politique initié par le Président de la République et sous la direction du Premier Ministre Hamed Bakayoko.
Ce dialogue, qui s’ouvre aujourd’hui a pour but d’engager des discussions avec les partis d’opposition et la société civile, en vue de la préparation des législatives prévues pour le premier trimestre de l’an prochain.
Notons que, après sa première prise de contact il y a plus d’un mois avec le chef de l’État Alassane Ouattara, le président du PDCI Henri Konan Bédié annonçait mettre fin à ce dialogue en tête-à-tête, en exigeant que tous les opposants devaient y participer. En invitant tous les partis et la société civile, le Premier ministre répond donc favorablement à cette requête. En revanche, la participation du Parti historique à ces débats n’est pas encore garantie, le pouvoir n’ayant pas donné suite à ses autres conditions, à savoir la libération des prisonniers politiques et la présence d’un organe international, comme l’ONU, pour encadrer le dialogue.
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