Kigali cherche à juger des auteurs présumés du génocide de 1994.L’accord signé, le 30 juillet 2022, vise à accélérer « deux affaires criminelles spécifiques », indique un communiqué de presse publié par le ministère rwandais des Affaires étrangères.
Les autorités rwandaises cherchent à obtenir l’extradition de personnes soupçonnées d’avoir commis le génocide et qui se trouvent depuis 1994 au Zimbabwe.
Selon le ministère rwandais de la Justice, le nouvel accord, qui intervient après deux ans de négociations, favorisera également l’entraide judiciaire entre le Rwanda et le Zimbabwe dans les affaires pénales.
Les autorités judiciaires rwandaises estiment que le Zimbabwe pourrait abriter autant de hauts gradés de l’armée rwandaise recherchés dans le cadre du génocide de 1994, qui a fait plus d’un million de morts.
Selon certaines sources, quelques-uns de ces anciens officiers supérieurs de l’armée rwandaise étaient basés à Harare, où ils auraient dirigé des entreprises commerciales florissantes. Ils auraient tous changé d’identité et pris de nouveaux noms.
Ils sont arrivés au Zimbabwe en 1996 après avoir été initialement basés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
En mai de cette année, le corps de Protais Mpiranya, l’ancien commandant de la garde présidentielle rwandaise inculpé de génocide, a été retrouvé enterré sous une dalle de pierre portant un faux nom dans la banlieue de Harare, que les enquêteurs de l’ONU ont retrouvé et identifié grâce à une piste essentielle trouvée sur un ordinateur confisqué.
Son corps a été exhumé à la demande des enquêteurs de l’ONU, et l’identité de Mpiranya a été confirmée par une analyse ADN.