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La BM octroie près de 250 milliards Fcfa à la Côte d’Ivoire

Cet appui vise à soutenir l'objectif ambitieux de l'Etat de Côte d'Ivoire de doubler le revenu par habitant et ramener…

Cet appui vise à soutenir l’objectif ambitieux de l’Etat de Côte d’Ivoire de doubler le revenu par habitant et ramener le taux de pauvreté de 39,5% actuellement à 20% d’ici à 2030.La Banque mondiale (BM) a approuvé ce vendredi 9 décembre 2022 un soutien financier pour des réformes visant à renforcer les investissements publics et privés, le capital humain, et l’utilisation durable des ressources naturelles, rapporte une note de l’institution. 

D’un montant de 400 millions de dollars, soit 248,5 milliards Fcfa, ce premier financement de la politique de développement des investissements pour la croissance est une opération d’appui budgétaire pour soutenir la croissance de la Côte d’Ivoire.

Ce financement a pour but d’aider le gouvernement ivoirien à mettre en œuvre des politiques visant à créer les bases d’une croissance durable et inclusive tirée par les investissements. Il vient donner un coup d’accélérateur au Programme national de développement (PND, 2021-2025).  

Il s’agit notamment de renforcer la concurrence dans les secteurs porteurs et la mobilisation des recettes intérieures, d’élargir l’accès aux services de santé et d’éducation, et de promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles.

« Pour maintenir une croissance élevée à moyen terme, la Côte d’Ivoire doit s’attaquer aux principaux obstacles à la transformation structurelle de son économie. L’investissement dans un capital humain de qualité sera crucial pour donner à la population ivoirienne jeune et en forte croissance, les moyens d’occuper des emplois productifs », a déclaré Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.

Selon directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, « le pays a un potentiel énorme et de nombreuses opportunités pour accroître l’investissement privé et faire du secteur privé un moteur de croissance et de création d’emplois ».

« Il faut maintenant créer les conditions pour le développement de ce secteur clé et favoriser le fonctionnement de marchés concurrentiels », a dit Mme Coralie Gevers, ajoutant qu’ « il est tout aussi important de soutenir une production agricole plus durable, une plus grande résilience côtière et lutter contre la déforestation pour une croissance plus inclusive et durable ».

Cela implique la nécessité de protéger les ressources naturelles et de modifier les pratiques actuelles, pour renforcer la résilience aux risques climatiques de plus en plus fréquents, a fait observer Mme Gevers.

Cette opération d’appui budgétaire est alignée sur les priorités identifiées par le Groupe de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, dont l’amélioration de la productivité agricole et des revenus ruraux, la création d’emplois par une croissance tirée par le secteur privé ; ainsi que le développement du capital humain par l’amélioration des prestations de services et des dépenses sociales.

Dans ce contexte, les principales réformes soutenues dans le cadre des investissements publics et privés devraient pouvoir améliorer la politique de concurrence sectorielle et le cadre réglementaire, notamment dans les secteurs de réseaux tels que les transports, la finance et les télécommunications.

Ces réformes devraient également mettre le focus sur la mobilisation des ressources internes pour assurer la viabilité de la dette et de maximiser l’afflux d’investissements privés, aider à renforcer la qualité de l’éducation de base, atténuer l’inadéquation formation-emploi grâce à des systèmes de compétences professionnelles plus efficaces, et promouvoir une assurance maladie plus solide, inclusive et durable afin de garantir un accès équitable aux soins de santé, surtout pour les populations les plus vulnérables.

Des mesures envisagées devraient par ailleurs permettre de soutenir une production de cacao traçable et durable, d’assurer un accès continu au marché de l’Union européenne et garantir les moyens de subsistance des populations rurales, ainsi que le renforcement du cadre réglementaire environnemental à l’échelle de l’économie, en accordant une attention particulière aux zones côtières vulnérables au climat.