La mission de la CEDEAO a trouvé de graves problèmes dans le fichier électoral Guinéen, bien plus que ce qu’avaient révélé les experts de l’OIF et a produit un rapport transmis aux autorités compétentes de la Guinée.
Dans l’objectif, d’éplucher le fichier élaboré par la commission nationale électorale, la Cedeao a dépêché une mission d’experts au lendemain du report du double scrutin qui devrait se tenir en Guinée le 1er mars dernier.
L’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui avait plié bagage 72h avant le scrutin reporté, la mission des experts de la CEDEAO a trouvé le pire des travaux de la CENI. En l’espèce, 2.438.992 électeurs (fictifs) inscrits sans aucune pièce d’identification, 2.031.505 électeurs (probablement des mineurs) inscrits avec des attestations contresignées.
Un membre de la société civile nous confirme avoir vu comment les dirigeants de la mouvance délivraient des attestations aux mineurs dans les fiefs du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), parti au pouvoir. Au terme de leurs travaux, les experts de l’OIF avaient conclu que le fichier élaboré par la CENI n’était pas fiable et ne répondait pas aux normes.
L’arithmétique électorale a ainsi sorti un nombre des électeurs fictifs et des électeurs suspectés fictifs, soit 2.438.992+2.031.505, à un total de 4.477.997 électeurs. En enlevant ceux-ci sur les 7.764.130 électeurs présentés par la CENI de Salif Kebé, il restera 3.286.633 électeurs à auditer aussi.
Tentant compte de ces révélations, l’on constat que le fichier électoral Guinéen contient 3.286.633 potentiels électeurs et non les 7.764.130 présentés par Salif Kebé.