Après son retour manqué en Côte d’Ivoire, Soro Guillaume dénonce le silence d’Emmanuel Macron face aux actions non-démocratiques d’Alassane Ouattara.
Désormais sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice ivoirienne et remis à Interpol, Guillaume Soro reste très amer contre la visite à Abidjan du président Français Emmanuel Macron.
Rappelons qu’Emmanuel Macron était en visite en Côte d’Ivoire du 20 au 22 décembre 2019, en compagnie de son épouse Brigitte Macron.
Au cours de cette visite, l’ex président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, était attendu à Abidjan le dimanche 22 décembre. Date à laquelle devait rentrer le chef de l’Etat français sur Paris.
Ainsi, interpellé par un proche d’Alassane Ouattara, il a accepté de différer son retour de vingt quatre heures.
« J’ai été contacté par une personne qui souhaitait que le voyage n’interfère pas avec la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire. Ce monsieur s’appelle Pierre Fakhoury (architecte et entrepreneur Ndlr). Il prétend y avoir ses entrées. Et c’est un grand ami d’Alassane Ouattara. »
Cependant, le président de GPS n’a pas pu rentrer à Abidjan, car un mandat d’arrêt international a été émis contre lui, le jour de son arrivée, le 23 décembre. De ce fait, Soro Guillaume, a dénoncé la non-démocratie dont fait preuve le Président ivoirien.
En effet, pour lui, cette manière de procéder de Ouattara, n’est pas digne d’un chef de L’Etat, qui a pour obligation de porter haut la démocratie dans le pays.
« Le FMI a fabriqué un autocrate qui a interdit toute manifestation politique pendant la visite de Macron, qui dispose de milices parallèles encagoulées faisant des descentes dans les sièges des partis politiques, arrêtant cinq députés sans que leur immunité parlementaire n’ait été levée ». A t-il déclaré.
De ce fait, il se dit « choqué que l’opinion française ne réagisse pas » face à cela. « Le président Macron s’est rendu en Côte d’Ivoire, y a fêté son anniversaire. Mais il n’a pas eu la capacité de dire à ses hôtes qu’il était important de respecter la démocratie en Afrique. J’espérais qu’un président comme lui ait d’avantage de courage et de maturité pour le faire. »