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Foot : Congo-Sénégal, « un match à enjeu » (coach)

Malgré la différence de qualité sur le papier, le sélectionneur Aliou Cissé prend très au sérieux l'opposition des Lions, demain…

Malgré la différence de qualité sur le papier, le sélectionneur Aliou Cissé prend très au sérieux l’opposition des Lions, demain vendredi au stade Massamba-Débat de Brazzaville, face aux Diables rouges.Battue à l’aller à Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar) sur le score de 2-0, le Congo cherche à se qualifier pour la Can 2022. Deuxième (7 points) du groupe J, il doit vaincre demain après-midi (15 heures GMT) le Sénégal pour maximiser ses chances ou finir au pire des cas « meilleur deuxième ».

Ce sera une tâche difficile pour les coéquipiers de Thievy Bifouma vu l’armada de l’adversaire, meilleure nation africaine au classement Fifa. Mais plusieurs observateurs pensent que le Sénégal, qualifié à deux journées de la fin des éliminatoires, pourrait baisser les armes vu qu’il « n’a rien à perdre » dans cette rencontre.

Le sélectionneur Aliou Cissé, présent en conférence de presse d’avant match, croit tout le contraire.  « J’entends certains dire que c’est un match sans enjeu pour le Sénégal. J’ai envie de dire que dans le sport de haut niveau, il n’y a pas de match sans enjeu. Nous venons au Congo qui a besoin de se qualifier. Ce sera un match très difficile », a-t-il noté d’entrée de jeu.

« On les a battus au match aller. On avait fait une très belle première mi-temps. Mais en seconde période, cette équipe congolaise nous a créés beaucoup de problèmes. On a énormément de respect pour cette équipe », a-t-il poursuivi.

Mondial 2022 en ligne de mire

Par ailleurs, l’autre enjeu des deux prochaines journées (Congo puis Eswatini) pour les Lions, selon Cissé, est qu’elles vont leur permettre de poursuivre la préparation en direction des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Dans cette compétition également, le Sénégal partage la poule H avec le Congo, en plus de la Namibie et du Togo.

« On n’a pas l’habitude de se voir tout le temps comme en club. Quand on a deux journées comme ça, le travail doit continuer », a-t-il justifié. L’ancien capitaine des Lions de 2002 entend mettre à profit ces matchs officiels pour « changer notre groupe, notre stratégie et donner beaucoup plus de chances aux joueurs qui n’ont pas l’habitude de venir jouer avec nous ».

A la base, Aliou Cissé, qui a fêté ses 45 ans hier mercredi, a revu de fond en comble la liste de 26 joueurs qu’il avait publiée pour les deux prochains matchs. « Les deux, trois semaines (passées) furent un marathon », a confié le technicien aux dreadlocks, le nez et la bouche couverts d’un masque chirurgical. 

Il s’est heurté, comme plusieurs sélectionneurs d’équipes nationales africaines, au refus de certains clubs européens, surtout en Europe, de libérer des internationaux. Vu le contexte de la pandémie, la Fifa avait sorti une circulaire leur donnant le pouvoir de retenir leurs salariés s’ils sont obligés de rester en quarantaine à leur retour de sélection.

Mais certaines fédérations africaines, comme celle du Sénégal, ont bataillé ferme pour faire revenir à la raison ces clubs et obtenir la venue de certains cadres sous certaines conditions. Ce fut le cas du capitaine des Lions, Kalidou Koulibaly, pensionnaire de Naples (élite italienne).

« Un groupe qui vit bien »

Le défenseur des Lions, arrivé mardi soir dans la capitale congolaise, est le dernier à rejoindre la tanière. « C’était compliqué le voyage, mais j’avais à cœur de venir au Congo. Même ne pouvant pas jouer ce match (suspendu), je voulais être avec le groupe. On ne se voit pas très souvent. Mais le groupe du Sénégal est très uni », a laissé entendre le défenseur central napolitain, convoité par plusieurs grandes écuries européennes.

« Il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Il était important que tous les cadres de l’équipe soient présents », a-t-il poursuivi, assis à côté du sélectionneur qui salue l’état d’esprit de son groupe dans un tel contexte.

En effet, Aliou Cissé déclare avoir « pu voir le comportement de certains clubs vis-à-vis de nos sélections, mais aussi l’état d’esprit de nos joueurs dans cette période ». Ces derniers ont pour la plupart tenu à être là « malgré les interdictions. Cela prouve que l’équipe du Sénégal est en train de vivre », s’est-il félicité.