Entre 10 et 21 civils ont été tués par des miliciens ADF lors de deux nouvelles attaques perpétrées mardi soir dans la région de Beni (est de la République démocratique du Congo), ont indiqué mercredi à l’AFP des sources sécuritaires et civiles.
Cible d’une opération d’envergure de l’armée congolaise depuis fin octobre, les Forces démocratiques alliées (ADF) ont aussi lancé mardi soir une attaque simultanée contre des civils à Oicha, à 30 km au nord de Beni, indique-t-on de même source. Cette attaque aurait fait encore plus de victimes qu‘à Beni.
Les attaques des ADF contre des quartiers nord de Beni ont provoqué dès mardi soir des mouvements de population vers le centre-ville. La population a manifesté sa colère ce mercredi 20 novembre 2019 en prenant pour cible la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) sur place.
“Nous venons d’enregistrer sept morts qui viennent d‘être déposés à la morgue. Les jeunes viennent de barricader la route principale. Les véhicules de la Monusco sont la cible des manifestants”, a déclaré Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.
L’armée congolaise a annoncé le 30 octobre des opérations unilatérales contre les ADF, qui à l’origine, est un groupe armé de musulmans ougandais installé depuis 1995 dans l’est de la RDC. Depuis, les attaques attribuées aux ADF à l’encontre de civils ont fait 54 morts, avant les violences de la nuit dernière dont le bilan exact reste à établir.
L’armée congolaise a lancé son opération sans la force onusienne de la Monusco, qui lui fournit des renseignements et des soutiens logistiques.