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Enseignement: Grève à l’Université Alassane Ouattara

Ce mardi 5 janvier 2021, les enseignants de l'’Université Alassane Ouattara de Bouaké annoncent une grève. L’Intersyndicale des enseignants-chercheurs (SYNARES, CNEC)…

Ce mardi 5 janvier 2021, les enseignants de l’’Université Alassane Ouattara de Bouaké annoncent une grève.

L’Intersyndicale des enseignants-chercheurs (SYNARES, CNEC) et du personnel administratif et technique organisent une Assemblée générale, qui se tiendra en ce jour. À la fin de cette AG, ils procéderont à la fermeture systématique des portes des amphis, des salles, des bureaux et des portails jusqu’à satisfaction complète de leurs revendications.

Durant l’année 2019-2020,  près de 2000 bacheliers ont suivi assidûment les cours à l’université de Bouaké. Ces bacheliers ont trouvé refuge à Bouaké après avoir refusé d’aller dans les grandes écoles où ils y ont été initialement non pas  orientés mais affectés .

En effet, ces bacheliers non « affectés » ont subi les mêmes évaluations que les condisciples . Mais, ils ne peuvent pas avoir accès à leurs notes. Aujourd’hui, le nouveau ministre a l’intention de les reverser dans les grandes écoles. Ils perdraient ainsi une année alors qu’ils ont suivi les cours.

Des négociations , sans suite.

À la suite de plusieurs échanges avec les autorités ministérielles, qui refusent de régulariser la situation de ces bacheliers, les syndicats ont finalement décidé de prendre le taureau par les cornes. Ils ont donc décidé de rentrer en grève à partir de demain pour demander la résolution définitive de ce problème.

« Nous prenons la nation et l’opinion internationale à témoins. Il revient aux fondateurs de grandes écoles de trouver les stratégies pour remplir eux-mêmes leurs établissements et ne pas compter sur un  » deal financier  » avec le ministère de l’enseignement supérieur pour se remplir les poches et hypothéquer l’avenir de la jeunesse ivoirienne. »

Par ailleurs, le ministère de l’enseignement supérieur affecte, depuis plusieurs années, plus de 80% de bacheliers dans les grandes écoles et moins de 20% dans les universités publiques. Pourtant, le nombre de jeunes docteurs qui sortent de nos universités ne cesse de grimper au fil des années. Il y en a des milliers qui n’ont pas encore eu de poste à l’Université.