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Economie et sécurité s’imposent au menu des quotidiens marocains

Le point de presse du gouverneur de la banque centrale, la problématique de la création monétaire, l'émission d'obligations souveraines à…

Le point de presse du gouverneur de la banque centrale, la problématique de la création monétaire, l’émission d’obligations souveraines à l’international et le renforcement des mesures sécuritaires sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce jeudi. +Aujopurd’hui le Maroc+ souligne que dans sa sortie médiatique (en mode virtuel) à la suite de la tenue du Conseil de la banque centrale, le gouverneur Jouahri n’a pas mâché ses mots et en a profité pour envoyer des messages à distance en direction du gouvernement.

Gestion de la pandémie, plan de relance de l’économie, conduite de certaines réformes, cohérence et pertinence des politiques publiques… tout y est passé y compris la capacité de la majorité actuelle à faire preuve de solidarité pour soutenir les réformes, souligne la publication, notant que le patron de la banque centrale y a mis les formes mais il n’en demeure pas moins que ses messages, réflexions et recommandations étaient directs et limpides.

Abdellatif Jouahri sait de quoi il parle d’autant plus qu’il maîtrise parfaitement bien le sujet ayant lui-même été ministre des finances pendant longtemps et à des périodes des plus difficiles qu’ait traversées l’économie du pays, poursuit le quotidien, estimant que « ses messages à distance sont à méditer ».

Sous le titre «planche à billets», +l’Économiste+ souligne que pour de nombreux économistes, produire, imprimer de l’argent est la clef de la relance: plus il y aura d’argent, plus il y aura d’achats et le tour sera joué.

Hélas, ça ne marche pas comme cela, déplore le journal, notant que pour chaque billet de 100 DH, 66 DH vont devenir tout de suite des importations; car le Maroc importe deux fois plus qu’il n’exporte et sur les 33 restants, une partie filera dehors l’année suivante.

« Ce n’est pas fini. Le déficit de la balance commerciale va se creuser, alors que les recettes du tourisme sont au plus bas », prévient-elle, estimant que cette solution n’est pas la meilleure idée à mettre en œuvre surtout en ce moment.

La même publication révèle que « le ministère des Finances vient de procéder à une émission d’obligations souveraines à l’international ». Il assure que le département de tutelle est passé à l’acte en mandatant les banques conseils pour l’opération, mercredi 23 septembre.

Le journal affirme qu’il s’agit de Barclays, BNP Paribas, J.P Morgan et Natexis, qui l’avaient déjà accompagné lors de la précédente sortie de novembre 2019 qui lui a permis de lever 1 milliard d’euros à des conditions très avantageuses avec un taux d’intérêt de 1,5%.

Pour le quotidien, le recours au même consortium et le choix de ce timing pour sortir permettraient au Maroc de « décrocher les meilleures conditions de financement ». C’est dans cette optique que les banques conseils ont, selon le journal, déjà lancé l’appel à souscriptions auprès des investisseurs étrangers. Le quotidien croit savoir que « l’opération se fera exclusivement en euro sur deux maturités longues de 5 ans et 10 ans ». Le montant de la levée n’a cependant pas encore été divulgué.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que les services de sécurité viennent de renforcer le contrôle de l’utilisation et de la vente du nitrate d’ammonium, ainsi que d’autres substances chimiques comme le soufre ou encore l’acide chlorhydrique.

Les autorités locales et les services de sûreté nationale, dont les renseignements généraux à travers le Royaume, ont ainsi reçu une note les invitant à resserrer le contrôle de la manutention et l’utilisation de ces composés chimiques.

Selon le quotidien qui cite des sources proches du dossier, le ministère de l’Intérieur, qui vient ainsi de diffuser ces nouvelles directives auprès de ses services extérieurs ainsi qu’auprès des services de la Direction Générale de la Sûreté Nationale au niveau de toutes les provinces et préfectures, veut empêcher que ces produits ne tombent entre les mains des milieux terroristes.

Le renforcement du contrôle du réseau de distribution de ces trois produits intervient après que les services du BCIJ ont pu neutraliser une cellule terroriste particulièrement dangereuse composée de cinq membres. Ces éléments terroristes, arrêtés dans quatre villes différentes étaient justement en possession de quantités suffisantes de ces produits chimiques pour confectionner des engins explosifs.