Des équipes ont été dépêchées à la frontière dans le nord-est ivoirien, où quatre districts seraient à haut risque.
Il y a dix jours, deux cas ont été détectés au Ghana voisin. Depuis la détection de ces cas de fièvre hémorragique, la Côte d’Ivoire a activé son système d’alerte. Les efforts se concentrent sur la frontière avec le pays anglophone où les spécialistes exhortent les populations à consulter en cas de fièvre, saignement, vomissements ou nausées. À Abidjan, l’INHP, l’Institut national d’hygiène publique se prépare.
Des équipes ont été dépêchées à la frontière dans le nord-est ivoirien, où quatre districts seraient à haut risque. Un plan de riposte est déjà prêt et les contrôles aux frontières ont été renforcés.
« On ne va pas attendre qu’un cas se déclare chez nous, il faut prendre les dispositions conformément aux règlements sanitaires internationaux et nous avons cette habitude quand il y a des cas dans un pays voisin, nous anticipons, explique Joseph Bénié, directeur de l’INHP. Compte tenu des mouvements de population entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, il est important que nous puissions prendre nos dispositions. »
Le directeur de l’Institut estime que le pays est aujourd’hui préparé face aux épidémies. Entre 2013 et 2016, la Côte d’Ivoire avait pris des mesures fortes pour éviter l’arrivée d’Ebola sur son territoire et aucun cas n’avait été détecté.
Avec toutes les restrictions prises lors de l’épidémie de Covid qui a tué 800 personnes dans le pays, le professeur estime que la population a intégré de nouveaux comportements : « C’est ce qu’on appelle les leçons apprises. Avec Ebola, figurez-vous que le début était difficile, on avait même du mal à ne pas se serrer les mains, mais aujourd’hui, c’est entré pratiquement dans les habitudes des populations. »
L’INHP compte aussi sur les comités de veille mis en place dans les villes et les villages ivoiriens lors de l’épidémie d’Ebola pour lutter plus efficacement contre le virus.