A l’occasion de la commémoration, ce 18 novembre de la Journée africaine de la statistique (JAS), la ministre du Plan et du développement, Nialé Kaba a fait une déclaration.
La Côte d’Ivoire, à l’instar de tous les pays africains, célèbre le jeudi 18 novembre 2021, la Journée Africaine de la Statistique (JAS).
Cette commémoration, instituée en mai 1990, conjointement par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et l’Union Africaine (UA), vise à sensibiliser le grand public sur l’importance de la statistique dans tous les aspects de la vie socio-économique, culturelle et environnementale d’une nation.
« Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour soutenir le développement socioculturel en Afrique », tel est le thème de la célébration de l’année 2021. Ce thème, en tandem avec celui de l’Union Africaine pour l’année 2021, est un appel à renforcer la production des statistiques sur les arts, la culture et le patrimoine, pour la construction de l’Afrique que nous souhaitons.
La promotion de la culture locale, de l’héritage et du patrimoine naturel occupe une place importante dans les Objectifs de Développement Durable. Ainsi, quatre des cibles du Programme de développement durable à l’horizon 2030 font référence à la culture et au tourisme.
Aujourd’hui, au plan mondial, les industries de la culture et de la création génèrent des revenus annuels de 2 250 milliards de dollars américains. Ces secteurs fournissent près de trente millions d’emplois qui pour l’essentiel concernent les jeunes.
En Afrique, les industries créatives offrent un potentiel énorme d’emplois et de croissance du PIB à l’échelle continentale. Par exemple, les domaines du textile et de l’habillement, dont la main-d’œuvre comprend une majorité de femmes, représentent collectivement le deuxième secteur le plus important après l’agriculture dans les pays en développement.
Afin d’exploiter ce potentiel, il convient de disposer de données statistiques fiables et désagrégées sur les industries de la culture et de la création.
La pandémie de COVID-19 a accéléré la quête de transformation et de modernisation des systèmes statistiques nationaux. En effet, avec l’aide et le soutien des partenaires, les systèmes statistiques nationaux ont développé et utilisé des méthodes nouvelles pour la collecte de données telles que les enquêtes téléphoniques, en ligne, la récupération de données sur internet et l’utilisation de données administratives. Toutefois, il est reconnu que le processus de modernisation doit se poursuivre et être soutenu.
Cette quête de modernisation concerne tous les domaines de la statistique officielle, y compris l’environnement statistique institutionnel et organisationnel, les processus de production, la coordination et la collaboration.
C’est pourquoi, je lance un appel aux décideurs politiques, aux partenaires au développement, à l’ensemble des acteurs du Système Statistique National, à tout mettre en œuvre pour permettre à la Côte d’Ivoire de disposer d’un système statistique solide, performant, capable de fournir régulièrement des statistiques officielles de haute qualité au service du développement durable et inclusif, pour une Côte d’Ivoire stable et prospère.